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20 Mars: JOURNEE MONDIALE DE L'EAU
Journée mondiale de l'eau qui fait encore défaut à un milliard d'hommes.
Accès à l'eau potable dans le monde
Distribution d'eau potable le 17 janvier 2008 à Haïti
PARIS (AFP) L'ONU consacre jeudi une Journée mondiale à l'eau, qui fait défaut à plus d'un milliard d'humains et manquera plus cruellement encore à l'avenir sous la double pression du réchauffement climatique et d'une demande exponentielle de la population mondiale.
Reconduite d'une année sur l'autre, la célébration - avancée cette fois de deux jours pour cause de week-end pascal - permet de mesurer l'absence de progrès: à ce jour, un tiers de l'humanité (2,4 mds) continue de vivre sans accès à une eau de qualité ni de simples latrines et chaque jour, 25.000 personnes en meurent, essentiellement des enfants.
D'ores et déjà, le 7è objectif de développement pour le Millénaire adopté en 2002 au Sommet de Johannesburg, réduire de moitié d'ici à 2015 par rapport à 1990 la part d'humains privés d'eau potable, est pratiquement hors d'atteinte. Il aurait fallu que chaque année jusqu'à l'échéance, 100 M de personnes supplémentaires soient équipées, ou 274.000 par jour.
Or l'eau est inégalement distribuée sur la planète, et pour fournir une eau de qualité, il faut en payer le prix.
"Globalement, elle est abondante là où il n'y a personne", relève Pierre Chevallier, spécialiste des Ressources en eau à l'Institut (français) de recherche pour le développement (IRD): la partie amazonienne du Pérou ou de l'Equateur, peu peuplée, est abondamment arrosée, alors que toute la côte Pacifique, poumon économique et siège des grandes villes, est asséchée, jusqu'au Chili.
"Ca ne va pas s'arranger avec le réchauffement climatique, qui va accélérer les phénomènes d'évaporation et de fonte des glaciers et réduire encore les quantités d'eau disponibles", explique M. Chevallier. "Et encore moins avec la pression démographique: non seulement la population mondiale augmente, mais aussi les exigences de cette population avec l'amélioration de ses conditions de vie dans les grands pays émergents".
Aujourd'hui l'eau réservée à un usage domestique - consommation humaine et hygiène du foyer - ne compte que pour 10% de la consommation planétaire (contre 20% pour l'industrie, notamment la production d'énergie et 70 % pour l'agriculture en moyenne). Mais avec de considérables disparités puisqu'en Asie, l'agriculture peut absorber plus de 85% des ressources.
"La consommation d'eau varie surtout selon des critères économiques et culturels et des pays qui en produisent peu comme dans le Golfe peuvent aussi compter parmi les plus gros consommateurs", note le chercheur.
En moyenne, un citoyen nord américain consomme 500 litres d'eau/jour et par personne et un Européen 200 à 300 L, quand un Africain de la bande sahélienne dispose de 10 à 20 L d'eau/jour à usage domestique. Et ces déséquilibres, quantitatifs et qualitatifs vont s'exacerber.
Certaine habitudes alimentaires, adoptées avec l'amélioration du niveau de vie, sont particulièrement consommatrices: ainsi, 15.500 litres d'eau sont nécessaires pour produire un kilo de viande de boeuf industrielle rappelle l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Selon le Programme de l'Onu pour l'environnement (PNUE), avec une population de 1,5 à 1,8 milliard d'ici 2050, l'Inde aura besoin de 30% d'eau en plus que ce dont elle dispose aujourd'hui, alors que son agriculture et surtout la riziculture absorbe déjà près de 90% des ressources disponibles.
"Le problème est que stocker ou transporter l'eau nécessite des investissements colossaux", souligne Pierre Chevallier. "Ce n'est pas techniquement impossible mais les pays qui en ont besoin n'en ont le plus souvent pas les moyens".
copyright afp.20/03/08
20 <citnode>mars</citnode> 2008 - Centrafrique - 1 million de personnes sans eau propre Les <citnode>eaux</citnode> <citnode>sales</citnode> , et les maladies qu'elles transmettent, menacent un million de personnes dans le <citnode>nord</citnode> de la Ré <citnode>publique</citnode> <citnode>centrafricaine</citnode> , une région en <citnode>proie</citnode> à un conflit <citnode>interne </citnode>. Quatorze <citnode>agences</citnode> humanitaires ont <citnode>form</citnode>é une " <citnode>alliance</citnode> <citnode>pour</citnode> l'eau" dans le pays, sous l'é<citnode>gide</citnode> du <citnode>Fonds</citnode> des <citnode>Nations</citnode> Unies pour l'enfance (UNICEF).
« Pour l'année 2008, les agences des Nations Unies et les organisations non-gouvernementales ont élaboré dix <citnode>projets</citnode> pour <citnode>am</citnode>éliorer l' <citnode>acc</citnode>ès à l'eau propre et aux installations <citnode>sanitaires</citnode> dans le nord de la République centrafricaine. Sur les 10, seulement <citnode>trois</citnode> ont <citnode>jusqu</citnode>'ici reçu un <citnode>financement</citnode> », indique un communiqué publié aujourd'hui <citnode>par</citnode> le <citnode>Bureau </citnode>de la coordination des <citnode>affaires</citnode> humanitaires ( OCHA).
La situation est critique dans le nord-est du pays, où la population est particulièrement exposée aux maladies transmises par l'eau. L'insécurité les <citnode>emp</citnode>ê <citnode>chant</citnode> de retourner dans leurs villages, les habitants sont contraints d'utiliser l'eau <citnode>disponible </citnode>, parfois <citnode>celle</citnode> , stagnante, des mares ou des riviè<citnode>res</citnode>.
L'initiative WATSAN (Eau/Assainissement/<citnode>Hygi</citnode>ène), dirigée par l'UNICEF, est une véritable `Alliance pour l'eau´, un <citnode>partenariat</citnode> formé entre 14 agences humanitaires pour réparer, forer des <citnode>puits</citnode>, et fournir des <citnode>pompes</citnode> à eau.
« Si nos projets pour l'eau reçoivent l'<citnode>appui</citnode> que nous avons sollicité à <citnode>temps</citnode> , les mécanismes de coordination que nous avons <citnode>mis</citnode> en <citnode>place </citnode>nous permettront de fournir de l'eau potable à plus de 250.000 personnes en 2008 », a affirmé Toby Lanzer, le Coordonnateur <citnode>humanitaire</citnode> dans le pays.
<citnode>Source</citnode> : UNICEFJournée mondiale de leau : lurgence
]France Info - 06:16
En Indonésie...
© William Daniel / SolidaritésCest la première cause de mortalité au monde : choléra, typhoïde, hépatite Ces maladies hydriques provoquent une véritable hécatombe dans le monde, particulièrement dans les pays confrontés à une urgence humanitaire. Quelque 22.000 personnes meurent chaque jour à cause dune eau insalubre ou de maladies liées à un manque dhygiène de leau, soit 15 par minute. A titre dexemple, la diarrhée, qui se traite facilement dans les pays occidentaux, tue à elle seule 1,8 million denfants par an sur la planète.
Alors quouvrir un robinet est un geste anodin en Europe ou en Amérique du Nord, un sixième de la population mondiale na aucun accès à leau potable. Les raisons sont nombreuses : absence de systèmes dapprovisionnement en eau et dassainissement, mais surtout, manque criant de moyens financiers et dune organisation appropriée.
Pour offrir au plus grand nombre un accès à une eau de qualité, plusieurs programmes de coopération internationale existent, mais sont mal connus. En France, la loi Oudin permet par exemple aux maires de consacrer 1% de leur budget Eau et Assainissement à des réalisations solidaires. A loccasion de la journée mondiale de leau, plusieurs ONG se mobilisent : Action contre la Faim profite de loccasion pour sensibiliser les élus locaux à la loi Oudin. Lassociation humanitaire organise à Paris et dans 12 autres villes de France des animations autour de cette initiative et remettra une pétition au président de lAssociation des maires de France.
Le reportage de Cécilia Arbona (1'54")
Dominique Jourdain, ancien maire de Chateau-Thierry dans lAisne na pas attendu la loi pour aider des pays où leau est rare. (0'46")
Parallèlement, lONG Solidarités remettra demain au ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner une autre pétition, déjà signée par 50.000 personnes, intitulée "8 millions de morts chaque année, ça suffit nest ce pas !" et publie un rapport sur leau insalubre dans le monde.
Anne Jocteur Monrozier
Journée Mondiale de lEau le 22 mars : deux projets en rapport avec leauCe samedi 22 Mars est déclaré Journée Mondiale de lEau, initiative lancée par les Nations Unies en 1992 afin dattirer lattention chaque année sur les problèmes relatifs à lusage de leau dans le monde. Cest que la répartition et la demande deau potable dans le monde deviennent un problème grandissant dannée en année.
Claude Allègre, dans son livre Ma Vérité sur la Planète, désigne ce problème comme étant le problème présent numéro un, problème bien pire selon lui que le réchauffement climatique. Je le crois volontiers.
A loccasion de cette
Le mauvais exemple : les bouteilles deau de la marque
Ethos. Ces bouteilles dun litre sont vendues en Amérique du Nord dans les enseignes Starbucks au prix de $ 1.80. Une fraction de ce prix est versée à des ONG qui travaillent à améliorer laccès à leau potable dans des pays sous-développés. Le but avoué de Starbucks est de lever 10 millions de dollars en donation dici à 2010. Le problème cest que sur les $ 1.80 du prix de vente, seul $ 0.05 va à la donation. Premier reproche : cette pratique ressemble beaucoup à une opération marketing déguisée sous de fausses bonnes intentions humanitaires.Deuxième reproche : vendre de leau en bouteille pour résoudre un problème lié à leau.
En effet, cest un peu comme si un vendeur de voitures vendait des
Hummer, et offrait une partie du chiffre daffaires généré par ses ventes à des associations luttant contre la pollution tout en prétendant quen roulant en Hummer, le client contribue à préserver lenvironnement. Bref, cest légèrement se moquer du monde... De plus, leau des bouteilles Ethos, tout comme celles de Dasani chez Coca-Cola, ou celles d Aquafina chez Pepsi nest tout simplement que de leau du robinet mise dans des bouteilles stylisées, cest-à-dire un vrai gâchis environnemental, économique et énergétique...mais un gâchis fort lucratif par ailleurs !Le second exemple, cest le projet
Watercone. Ce projet, cest mon interprétation, vise justement à remplacer la bouteille deau dans les pays en voie de développement... et pourquoi pas aussi dans les pays riches ?Le
Watercone permet de produire, par distillation solaire, 1.6 litre deau potable à partir deau salée ou deau saumâtre : voici comment. Leau non potable doit être versée dans une cuvette sur laquelle on pose ensuite le Watercone. La couleur noire de la cuvette absorbe plus vite les rayons du soleil et accélère lévaporation de leau qui se condense sur les parois internes du Watercone, puis qui coule et se déverse dans une rigole interne à la base du Watercone. Une fois lévaporation terminée, pour récupérer leau potable, il suffit de dévisser le bouchon situé au sommet du cône, de tourner délicatement le Watercone pour transvaser le précieux liquide récolté dans un récipient. Le Watercone peut aussi être utilisé sans sa cuvette, en le posant directement sur un sol humide, voire même sur une mare.Le principe est ancestral, cest même un des moyens de récupérer de leau en plein désert :
Ce qui parait intéressant dans ce projet, cest leffort de pré-industrialisation dun objet robuste, peu couteux, simple et facile demploi. Le
Watercone est fait dun polycarbonate souple, à mémoire, incassable, insensible aux rayons UV et aussi transportable sans trop de précaution. Produit en masse le Watercone pourrait coûter dans les 20 Euros avec une durée de vie denviron 3 à 5 ans. Sil se substitue à lachat deau en bouteille, il peut être ainsi très vite rentabilisé. Contrairement à dautres déssalinisateurs ou purificateurs, le plus souvent complexes, fragiles, électriques, électroniques ou à filtres, le Watercone est low-tech et utilise une énergie inépuisable : lénergie solaire.Pour conclure il est intéressant de remarquer qu
Ethos, qui génère plusieurs millions de dollars de revenus de son fonds de commerce, à mon avis en désaccord complet avec lesprit de la Journée Mondiale de lEau en est un des promoteurs en Amérique du Nord. Watercone est lui, un projet qui a vu le jour en 2002 mais qui à ce jour est toujours à la recherche dentreprises et dinvestisseurs afin de produire et de distribuer en masse son produit...
Liens dintérêts, dans lesquels jai puisé mes sources (sans jeux de mots) pour cet article :
Un site sur entre autres la Distillation Solaire.
Christophe Caron www.christophecaron.com
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