• ART BAMILEKE-Cameroun-

     Masque Bamileke (c) P. Hervouet

    © Philippe Hervouet

     


    Masque

    BAMILEKE
    Cameroun

    Tissu, perles, ficelle
    Inv. 2074
    XXe siècle
    Donation De Quirielle, 2004

    Ce masque initiatique BAMILEKE est porté lors de cérémonies en l'honneur du pouvoir royal.

    L'art BAMILEKE est principalement représenté dans le travail de la broderie de perles d'importation. On retrouve cette technique sur les sculptures en bois, les calebasses, certains petits objets mobiliers...

    Le perlage est également exécuté sur des masques en tissu, sorte de cagoule munie d'orifices pour les yeux. Ces masques présentent de grandes oreilles rondes et décollées et ils se prolongent par une pièce tombant du visage aux genoux. La broderie de perles multicolores propose des motifs circulaires et géométriques. Ce masque ne sort que lors de grandes cérémonies en l'honneur du pouvoir royal. Il vise, en effet, à montrer la prospérité que le souverain (fon) apporte à l'ensemble de son peuple. Le perlage est uniquement réservé au roi. Le costume associé à ce masque se compose de tissu et d'une peau de panthère.

    MUSEE DES ARTS PREMIERS-PARIS-

    CRANOLOGIE ET LE REVE

    LE CULTE DES CRANES OU LA CRANOLOGIE CHEZ LES BAMILEKE.

     

    CRANOLOGIE

    Fondements spirituels. Ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas. Les Bamiléké considèrent que l’OS humain est un excellent moyen pour entrer spirituellement en contact avec le Défunt à qui appartenait cet Os.

    L’Os du Crâne Humain, à cause de sa correspondance avec les parties supérieures de l’être (A savoir : L’Ame, la Conscience, l’Esprit et le Créateur « SI »), est un excellent moyen pour entrer spirituellement en contact avec l’Ame d’un défunt. Nous pouvons ainsi utiliser efficacement le Crâne de n’importe quel défunt pour vibrer en résonance avec son Esprit qui se trouve dans l’au delà. Le contact spirituel ainsi réalisé peut être utilisé pour effectuer toute demande ou toute prière d’action ou d’intercession en notre faveur auprès de « SI », le Créateur. Telle est la véritable explication et signification du Culte des Crânes chez les Bamiléké.

    Dans la pratique, le Crâne des défunts Ancêtres est déterré après quelques mois ou quelques années et placés en un lieu sacré sous la garde du successeur légitime de la lignée familiale.

    Ceux qui en éprouvent le besoin viendront auprès de ces crânes invoquer l’Energie et la Conscience des Ancêtres à travers des prières accompagnées quelquefois de sacrifices ou de dons symboliques tels que l’huile de palme et le sel.

    LACONCEPTION DE L’AU DELA CHEZ LES BAMILEKE.

    La conception Bamiléké de la vie après la mort. La doctrine de la réincarnation chez les Bamiléké. Pour le Bamiléké la Mort n’existe pas. Nous quittons simplement un plan pour continuer notre vie sur un autre plan : le Monde des Ancêtres. Apres un temps variable de vie dans le monde des Ancêtres, nous revenons sur terre dans un nouveau corps physique de préférence dans la même lignée familiale.

    En observant attentivement le comportement de certains enfants, il est possible de reconnaître en eux tel ou tel de nos Ancêtres qui est revenu dans un corps différent. Le Bamiléké croient ainsi en la réincarnation.

    LES REVES ET LES SONGES : LEUR PLACE DANS LA SPIRITUALITE BAMILEKE.

    Les Rêves et les Songes sont considérés par les Spiritualistes Bamiléké comme un moyen de communication avec les Plans ou Mondes spirituels. Ils ont une grande place dans la vie de tous les jours. Les uns et les autres se racontent spontanément leurs Rêves en sortant du sommeil et s’efforcent de leur trouver une signification.

    Le Monde des Rêves est considéré comme étant aussi réel que le Monde matériel. Dans l’état de Rêve, nous sommes dans notre corps spirituel, détaché de notre corps physique et nous voyageons librement d’un monde spirituel à l’autre.

    Il nous arrive fréquemment de visiter le monde où résident nos Ancêtres. Dans l’état de Rêves, nous pouvons voir l’avenir et nous préparer ainsi à y faire face. Nous pouvons aussi apprendre d’importantes leçons sur la vie en général et notre vie en particulier.

    Certaines personnes ont appris ou développé l’Art de rêver consciemment. Ces personnes peuvent à volonté « sortir » de leur corps physique et voyager spirituellement où bon leur semble. Certains de ces privilégiés utilisent ces pouvoirs plus ou moins constructivement. Ce sont des « Sorciers ». Ils peuvent être des « Sorciers Noirs » selon qu’ils utilisent ce pouvoir négativement ou des « Sorciers Blancs » selon qu’ils l’utilisent positivement.

    ORIGINES LOINTAINES DU PEUPLE BAMILEKE ET DE SES TRADITIONS SPIRITUELLES.

    L’Egypte Ancienne : Ses rapports "inconnus" avec les Bamiléké.

    L’essence des Traditions Spirituelles Bamiléké plonge ses racines lointaines dans l’Egypte Pharaonique. Ces sources remontent au PHARAON AKHENATON. Ce dernier vécu il y a plus de 3 500 ans en Egypte.

    Extérieurement, de ces origines Egyptiennes, le Peuple Bamiléké garde encore aujourd’hui, la structure de ses Royaumes, les Toitures à formes Pyramidales. De nombreux mots, verbes et noms utilisés aujourd’hui encore sont ceux de l’Egypte des Pharaons.

    Je vous reviends bientôt pour la 2e partie de ces réflexions sur la « SPIRITUALITE BAMILEKE »

    Ta Goua Nom

    GouaNom@msn.com

    Bamiléké: Un peuple riche

    La fonction de chef traditionnel du roi chez les Bamiléké


    Dans un groupement donné à la province de l’ouest Cameroun, le roi est à la fois un dirigeant mystique et un monarque qui a un rôle très étendu sur le plan spirituel et féodal. Le roi est le symbole de tout ce qui concourt au bonheur de son peuple .ses fonctions le place même s’il n’est pas exceptionnellement nanti de talents ou de capacités comme la courroie de transmission entre le peuple qu’il gouverne et Dieu placé au dessus de tous pouvoirs les majestés sont généralement désignés sous le nom de nomtchema ( lion) mbelang ou autres, ntah soungseu (défense d’éléphant,) qui sont des éléments totémiques avec les quelles il s’identifie. D’une manière générale, les rois bamileke jouissent des pouvoirs temporels et spirituels après leur séjour d’initiation au la’akam pendant 9 semaines bien comptées. dans le langage traditionnel,le chef ne meurt pas il disparaît il s'en va dans le royaume de ses ancêtres. Par ailleurs, il est le maître de la terre, à condition de préserver le droit d’usage à tous.

    En pays Bamiléké, avant le frottement contre les civilisations étrangères qui ont détournes tout action s’articulait sur un point qu’est la royauté, lieu qui incarne le pourvoir divin ,l’autorité, la législation nécessaire pour l’ordre la paix et tout ce qu’il faut à chacun dans la communauté pour bien vivre. Le palais royal est le chef lieu de l’unité traditionnelle. le roi qui l’incarne a toujours été le plus grand détenteur des pouvoirs, le plus indiquer à consulter pour trouver la solution qui convient à un problème. C’est le roi qui joue le rôle de juge suprême dans la collectivité qu’il dirige .son devoir est d’être constamment à la disposition de la communauté dont il a la charge .Il est obligé d’être prompt à discerner les besoins des populations placées sous son égide à les encadrer et à les protéger grâce aux pouvoirs spéciaux dont il est détenteur. Étant considéré comme le reflet du règne de Dieu parmi les hommes, il est le dépositaires du savoir, des coutumes , des pouvoirs ; il est le symbole de la vie religieuse traditionnelle de sa communauté, car c’est le roi qui doit rendre sacrée ou spirituelle l’histoire de sa société .Il est le point de jonction entre le monde historico -physique et le monde spirituel de par son caractère de prêtre des ancêtres mythiques, détenteurs des statues et des éléments totémiques avec lesquels il s’identifie .c’est ainsi qu’il a le monopole des peaux de panthères, des sièges figurant de panthères des défense d’éléphants etc....

    Autant de symbole de sa puissance puisqu’il est le chef est maître des éléments l’incarnation de la communauté ,l’essence de la pensée et de l’action d’envergure. Dans la société Bamiléké , le roi est considéré comme le plus fort en tout point de vue dans la communauté placée sous son autorité parce que tous les sorciers ,magiciens, médiums, devins guérisseurs lui passent leurs puissances pendant les neufs mois de l’initiation. C’est ainsi qu’on dit que dans chaque collectivité traditionnelle, le roi réunit tous les pouvoirs surnaturels existant dans son unité de commandement. Il est dit que c’est lui qui relie le peuple à Dieu en tant qu’incarnation divine. D’où la dénomination Sipeufeu (Dieu est le roi) ou encore Sibafeu (Dieu est roi)

    Création d'un royaume en pays Bamiléké

    Un groupement humain prend naissance à) partir d’un palais royal. chaque chefferie est une sorte de patrie autonome ;mais bien qu’indépendantes, les chefferies ont les grades de différents suivant leur proximité avec l’ancêtre mythique . La différence entre eux est que certains villages, par exemple, n’ont jamais été vaincus par un autre village . Par ailleurs le nombre de case ou toits coniques dans l’enceinte d’un palais royal matérialise la puissance de ce royaume. Pour qu’il y ait un nouveau royaume, il fallait qu’un homme, prince ou notable ou serviteur puissant se rebelle, refuse sa soumission à un autre royaume &ancien s’éloigne de celui ci ,et arrive à s’implanter quelque part, en forêt ou dans la savane. De là, il crée sa propre famille, se constitue en cour, attire vers lui une population, ou s’impose sur toute faible résistance trouvée en place. Beaucoup de chasseurs , aventuriers ou explorateurs, au cours de leur éloignement, ont crée des royaumes puissants qui se sont maintenus contrez vents et marées.

    Le peuplement

    Plus un royaume se sentait puissant plus il s’agrandissait en combattant ,en gagnant des hommes et du terrain .Des tranchées creusées avant et pendant la colonisation séparaient les villages (groupements)voisins. C’est ainsi que l’on trouve aujourd’hui des groupements constitués de plusieurs milliers de personnes à côté d’autres se limitant à quelques centaines d’âmes. Dans ces grands groupements ,on trouve des soumis, des ralliés, des minorités , des réfugiés émigrants, etc. Partout, les jeunes représentent l’espoir , la projection dans l’avenir, d’où l’importance accordée à leur initiation qui les prépare à travers le courage, le travail, l’ endurance, la générosité, etc.... à assumer pleinement dans la société. En général les femmes ne sont pas oubliées .Mères, épouses nourricières de la cellule sociale qu’est la famille, les MEKEU (mères des jumeaux) jouissent d’ une estime et d’un privilège au sein de la communauté ; les MAFEU sont respectées , honorées.

    Sociétés secrètes

    Le pouvoir de chaque roi est sérieusement tempéré par le grand nombre de sociétés sécrètes qui animent et entretiennent la flamme de la communauté. Elles ont un caractère ,soit religieux, soit économique, mais leur étude reste une affaire tabou en raison de leur nature sacrée. Elles se réunissent à des périodes précise. Hiérarchisée, chaque confrérie a une signification propre et est orientée vers une mission précise. Exemples : pagouop (porteur de peau de panthère) Medjoung (guerriers) Kougang (tenants des coutumes et traditions). L’accès aux sociétés sécrètes passe par l’initiation qui est la base des coutumes ; les coutumes et traditions sont aussi nombreuses que diverses. Très respectées, elles font la fierté se l’homme Bamiléké qui y attache beaucoup d’importance. Le roi est entouré aussi d’agents exécutifs notamment : les Wala djé (sorte d’agent public) les Wala- ntsa’à (sorte de messager et protocole) , ainsi que les serviteurs dont le chef de fil est un Defeu, suivi de Tabeu, etc....

    Justice traditionnelle

    Le justice est rendue au moyen de la torture ou de Ngwe (potion médicamenteuse à effet et pouvoir surnaturels ou maléfiques contre les malfaiteurs), ou encore au moyen du versement de vin de raphia sur un tombeau en proposant une sanction en cas de mensonge ou de culpabilité. Autrefois, l’animal de vérité en cas de Ngwe était la tortue. Après les déclarations d’innocence jurées par les parties en présence, celle - ci se dirigeait vers le menteur et sa culpabilité était ainsi consommée.

    Habillement et danses traditionnelles

    La couture Bamiléké compte parmi les plus somptueux : décoration et goût poussé dans la recherche ; c’est tout un message qui témoigne de la finesse du Bamiléké dans l’art de la communication. Les cérémonies de danses traditionnelles sont les occasions propices pour apprécier la richesse de ces tenues , fruit de ma maîtrise de l’ art

    Relation inter-village

    Chaque groupement a des alliés suivant les pensées historiques, des batailles antiques, ou selon que telle œuvre est celle d’un natif de telle personne, ou encore que le successeur dans tel palais fut le petit- fils de tel autre grand roi, etc....

    Le calcul traditionnel du temps

    En pays Bamiléké, la semaine compte huit jours, et chaque jour a une signification liée aux activités qui lui sont réservées, ou inspirées de l’histoire du village. D’une manière générale, le temps est indiqué par des événements qui le marque : tel fait s’est déroulé pendant les récolte de telle ou telle plantes, pendant les semailles de telles autre , en saison sèche ou de pluie ; on dira par exemple je suis né l’ année où il eut l’invasion des sauterelles ; l’année » où il eut éclipse ; au lever ou au coucher du soleil : à la nouvelle ou en pleine lune ; au premier chant du coq ; etc.... De nos jours, les chose ont évoluées avec les calendriers en langue maternelle où les jours , les semaines les mois voire l’année ont effectivement une dénomination. Les biens privés ne manquent pas. Mais les biens communs sont les plus nombreux , parmi lesquels ; · Le palais royal lui-même : Ntsa’a - ngouong (palais du peuple) · Les pagnes traditionnels de la chefferie · Les bracelets en or du chef · Les ivoires de la chefferies · Certains instruments Qualifiés de tsegouong c’est à dire les biens du peuple) · Les lieux et marchés publics · Les lieux saints · Les cours d’eaux · Les routes publiques · Tribune et tam-tams de la chefferie


    Source: Extrait du journal POUALA CULTURE


     POUR EN SAVOIR PLUS: www.monaya.com

  • Commentaires

    1
    lepensologue
    Vendredi 21 Septembre 2012 à 18:05
    votre articule sur le culte des ancetres et partant la religion africaine est fort édifiant sur la connaissance de notre spiritualité bravo et courage.
    2
    Tagnal
    Vendredi 20 Novembre 2020 à 13:08
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