• DES PEUPLES ET UN PEUPLE

     

    Algérie

    -400000  présence humaine en Algérie , âge attribué aux restes de "l'Atlanthrope", découverts dans les sédiments du lac préhistorique Ternifine, en Oranie.

    L'Atlanthrope était un contemporain, et un parent, du Sinanthrope et du Pithécanthrope de Java. Des ossements ont été retrouvés au milieu des outils de pierre taillée qu'il fabriquait. Des outils du même type ont été retrouvés sur d'autres sites attestant la présence de l'homme primitif.

    A cette époque, l'Algérie était peuplée d'éléphants dont certaines espèces se maintiendront jusqu'à l'époque historique, mais aussi des rhinocéros, de phaccochères, d'hippopotames, de girafes, de bubales... "Ce sont les rives du Tchad et du Zambèze, transportées dans le Maghreb et au coeur du Sahara ; c'est un paysage de savanes tropicales, d'oueds pérennes, de lacs et de marais dans lesquels se déroulent les civilisations du paléolithique inférieur".

    La civilisation Atérienne,  site de Bir-El-Ater, au sud de Tebessa,   civilisation reliée à l'ensemble moustérien (paléolithique moyen).

    La civilisation Capsienne (Homo-Sapiens) aux environs du VIIème millénaire avant notre ère.  premiers hommes de notre espèce qui se soient manifestés an Afrique du Nord.

    Partis du sud contantinois, les Capsiens, suivent la ligne des chotts, et se répandent dans l'ensemble du Maghreb. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres des Numides, mais ils ne franchiront pas l'Atlas Tellien.

    La côte était occupée à cette époque par des Ibéromaurissiens, apparentés au type Cromagnon. Malgré leur faible niveau de culture, ils s'adaptèrent à la civilisation néolithique comme les Capsiens.

    Progressivement refoulés, ils se maintiennent pourtant jusqu'à l'époque historique. Les Capsiens, eux, adoptent les industries néolithiques et gardent leur forme de vie.

    En Algérie, on assiste, d'une façon frappante, au voisinage immédiat de l'histoire et de la préhistoire. Hérodote et Saluste portent témoignage sur les formes maghrébines de la civilisation néolithique.

    Il faut souligner, que c'est au Sahara, que la civilisation néolithique devait connaître ses plus belles réussites. Qu'il s'agisse de peintures du Tassili-N'Ajjers, et du Tassili du Hoggar, qu'il s'agisse de pierres taillées et polies, comme on peut en voir dans la magnifique collection du musée du Bardo, on découvre des oeuvres achevées d'une étonnante perfection technique. Et les fresques si importantes sur le plan documentaire, témoignent du goût artistique des Sahariens de la Préhistoire. Certaines pierres sculptées et lissées, qui représentent des animaux, bovidés ou gazelles, ont une puissance d'évocation étonnante.

    gravures rupestres sahariennes du Tassili des Ajjer (3 000 ans av. J.-C.).

    Chasseurs puis pasteurs et cultivateurs, les Berbères s’organisèrent en tribus et en confédérations, que les Grecs distinguaient sous les noms de libyques, numides et maures.

    massyles_chef2.jpg (26065 octets)séthi I° (-1312-1298)

    le langage berbere s'appelle TAMAZIGHT n'a rien avoir avec l'arabe, ni l'hebreu, ni le punique,
    on a trouvé aucune langue s'en rapprochant, l'ecriture aussi, les Touaregues qui sont aussi berbères l'utilisent pour pratiquer des sois disant rites magiques.Cette écriture possède des caractères trés proche du grec.

    les berbères descendraient selon une légende du peuple atlante ceux ci seraient arrivés en afrique du nord par les iles canaries.

    nsmailT6.gif (11567 octets) extrait d'alphabet punique

    extrait d'alphabet berbère du temps des numides.La date présumée par les scientifiques est VII s av J.C mais elle pourrait être bien plus ancienne, les scientifiques n' ont pu dater d'autres inscriptions.

    nsmailH9.gif (4964 octets) un extrait de texte berbere touareg en" tifinagh "( qui signifie notre trouvaille), cet alphabet est encore utilisé de nos jours, il se lit de généralement gauche à droite mais aussi dans d'autre sens, vous aurez remarqué que les différences entre le "tifinagh" et l'ancien berbere sont minimes sur les docs

     

     

    VIII° VI° siècle av JC

    cartexpansiongrecque.jpg (52131 octets)

    Les Phéniciens fondèrent Carthage vers l'année 814 avant J.C.,

    -734 les corinthiens fondent syracuse en Sicile

    VII° av JC les nabatéens

    Hérodote, au V siècle avant J.C., nous a laissé un apeçu sur le cadre de vie et sur les habitudes des Numides :

    "A l'Est du fleuve Triton, vivent les Maxyès, peuple de laboureurs sédentaires possédant des maisons. Selon la tradition, une moitié de leur tête est rasée, l'autre moitié arbore une longue chevelure ; ils se teignent le corps au henné. Ils prétendent descendre des Troyens. La région où ils vivent, montagneuse, plus boisée que le territoire des Nomades, plat et sablonneux, comme d'ailleurs le rste de la Lybie vers le Couchant, abonde en fauves et animaux sauvages de grande taille : lions, éléphants, ours, ânes cornés, bracochères, cinochéphales, serpents . . . "

     Hérodote nous renseigne aussi sur l'organisation de l'agriculture et les hauts rendements agricoles de la région.

    Il est difficile de déterminer avec exactitude l'origine des Numides, mais l'hypothèse de l'origine troyenne émise par les propos maxyès, est acceptable. Salluste affirme, par ailleurs, que les Massyles et les Massaéysyles auraient été amenés par Hercule, au cours de son périple vers l'Espagne.

    Strabon confirme Salluste en ce qui concerne l'authenticité d'Hercule, ce fabuleux roi Assyrien, qui serait venu d'Asie avant Cyrus.

    Malgré l'ignorance profonde où nous nous trouvons en ce qui concerne la Numidie jusqu'au IV siècle avant J.C., tout laisse supposer que son développement a suivi le même itinéraire que celui des peuples méditérranéens.

    Hérodote rapporte que des relations commerciales se dévelopèrent très tôt entre Phéniciens et Numides, favorisant ainsi la pénétration de la langue et de la culture puniques assez profondément dans le pays.
    Les Numides apprirent des Phéniciens les procédés agricoles et industriels de la fabrication de l'huile d'olive et du vin, l'exploitation etle travail du cuivre. L'influence culturelle, par contre, fut très limitée et s'exerça essentiellement par l'intermédiaire de Carthage; elle ne se manifesta de manière sûre que dans le domaine de l'art, dont nous retrouvons des exemples dans les grands médracens de l'Aurès et de Tipaza.
    D'après Polybe, historien grec, né en 200 avant J.C. et connaisseur de l'Afrique pour y avoir séjourné longtemps, le premier roi des Massyles fut Navarase, beau-frère de Hannibal (247-183 avant J.C.) grand général et homme d'Etat carthaginois.

    -348: premiere convention entre Rome et Carthage.
    -280: arrivee de Pyrrhus, roi d'Epire, en Italie (a l'appel des Tarentins).
    -278-276: Pyrrhus en Sicile.
    -272: mort de Pyrrhus.
    -269: Hieron, roi de Syracuse.
    -263: Hieron : Syracuse devient l'alliée de Rome.

    Au IIIe siècle avant J.C., la Numidie masséylienne était gouvernée par Syphax qui chercha à helléniser son pays, comme le faisaient à cette époque, les autres peuples de la Méditerranée. Il fut d'abord l'allié des Romains contre Carthage puis l'influence de son épouse Sophonisbe le fit changer de camp. Il fut battu et fait prisonnier par Scipion.

    première guerre punique (264-241 avant J.C.)

    -247: naissance d'Hannibal (carthaginois).
    -241: paix de Lutatius (fin de la premiere guerre punique).

    Carthage dut faire face à la guerre de mercenaires, et fut aidée par la cavalerie numide du prince Navarase.

    Au cours des années qui suivirent cette guerre, la puissance carthaginoise s'affaiblit, ce qui permit au roi des Massyles, Gala ( grandpère de Massinissa), d'entreprendre la conquête des villes côtières, dont Hippo-Régius, qui devint sa capitale. Il fut reçu triomphalement par la population qui chassa les Carthaginois.

    HIPPONE

    Plus ancienne que Carthage, HIPPONE (Hippo-Regius) garde des vestiges impressionnants de cette période ; on suppose que sous les ruines de son passé romain se trouve une ville punique. L'imposant mur préromain n'en est-il pas une preuve ?

    Hippo-Regius fut conquise par Gaia, père de Massinissa, qui en fit une des capitales de son royaume.

    MASSINISSA, roi des Numides (v. 238- Cirta 143 av. J.-C.), fils de Gaia, roi des Massyles.

    -235: triomphe de T. Manlius Torquatus sur les Sardes.
    -234: naissance de M. Porcius Caton.
    -229: mort d'Hamilcar Barca.
    -229: guerre d'Illyrie; triomphe du consul Cn. Fulvius (228).
    -225-222: guerre contre les Gaulois.

    Vantant dans leur discours la gloire et la valeur du peuple romain, la grandeur de son empire, les ambassadeurs demanderent aux Gaulois de ne pas laisser l'armee d'Hannibal traverser leur territoire et leurs villes au cas ou elle se dirigerait vers l'Italie; alors, a ce qu'on raconte, ils partirent d'un tel eclat de rire que les magistrate et les plus ages eurent bien du mal a calmer la jounesse, si absurde et insolente leur paraissait cette demande: penser que, pour eviter la guerre en Italie, les Gaulois la feraient venir chez eux et qu ' il s e xp o s era ie nt leur territoire aux devastations pour defendre celui des autres! 80.gif (9110 octets)

    "Quand le calme fut retabli, on rcpondit aux ambassadeurs qu'aucun service rendu par les Romains, aucun outrage de la part des Carthaginois ne justifiait qu'ils se mobilisent pour les Romains contre les Carthaginois. Au contrairc ils entendaient dire quten Italie on expulsait de leurs terres et de leur pays des peuples de leur race27, qu'on exigeait d'eux un tribut et qu'on leur faisait subir toutes sortes de vexations. Ce fut a peu pres le meme scenario dans les autres assemblees Gauloises et il ne fut pratiquement jamais question d'amitie ou de paix avant l'arrivee a Marseille." Tite live


    -223: victoire du consul C. Flaminius sur les Gaulois (prise de Milan).
    -222: victoire des consuls M. Claudius Marcellus et Cn. Cornelius Scipion sur les Insubres (prise de Clastidium); fondation des colonies de Cremone et de Plaisance.
    -221: mort d'Hasdrubal j Hannibal lui succede.
    -219: guerre contre Demetrios de Pharos; triomphe des consuls M. Livius Salinator et Paul Emile.

    deuxième guerre punique (218-202 avant J.C.)

    Romains et Carthaginois se disputèrent avec acharnement l'alliance des royaumes numides.

    -219/218: siege et prise de Sagonte (automne 219, pour Tite-Live: 218); 1'ambassade romaine a Carthage et declaration de guerre,

    P. Scipion debarque a Marseille (ete -218) et confie a Cn. Scipion la direction de la guerre d'Espagne;

    Hannibal passe le Rhone, franchit les Alpes (aout septembre -218); bataille du Tessin (fin novembre), de la Trebie (decembre).

    -217 (fin juin): bataille du lac Trasimene; designation de Fabius (dictateur) et de Minucius (maitre de la cavalerie); P. Scipion rejoins son frere en Espagne (automne).
    -216: defaite de Cannes (aout) j defection de Capoue et de la plupart des villes du sud de l'Italie; capitulation de Casilinum (printemps);

    -216 defaite d'Hasdrubal en Espagne (automne)

    -216 mort de Gelon, fils de Hieron;
    hiver -216-215: </ les delices de Capoue >~.

    Alliée à Hannibal, la cavalerie numide se distingua brillamment. Elle parvint à envahir l'Iberia, la Gaule, traversant les Pyrénéees ; puis lesAlpes, contribuant à remporter en 216 avant J.C. la bataille de Cannae, la plus célébre victoire des troupes de Hanninal, demeurée, à ce jour, dans les annales militaires, comme un exemple de stratégie et de tactique.

    La résistance et la robustesse des montures et des cavaliers numides y jouèrent un rôle considérable.

    -215: mort de Hieron (printemps), avenement de Hieronyme, defection de Syracuse; mort du consul designe L. Postumius en Gaule; Philippe envoie des ambassadeurs a Hannibal; siege de Cumes; soumission de la Sardaigne; resistance de Nole (automne); reddition de Locres et de Crotone; succes des Scipions en Espagne.
    -214: assassinat de Hieronyme (printemps); massacre de la famille royale; siege de Syracuse; operations en Sicile (Enna); M. Valerius Laevinus libere Oricum et Apollonie (fin de l'ete); succes en Espagne (Castulon, Munda).

    -213: prise par les romains d'Arpi; siege de Syracuse (suite); prise de Tarente (?); les Scipions envoient une ambassade a Syphax, roi des Numides; alliance des Carthaginois avec Masinissa, fils de Gala.

    ARCHIMÈDE, savant (Syracuse 287 av. J.-C.-id. 212). Archimède dirigea la défense de Syracuse attaquée par Rome. Pendant trois ans, il tint en echec l'armée de Marcellus. Il fit consuire des machines pour lancer à de grandes distances des traits ou des pierres. Au moyen de miroirs ardents formés par des miroirs plans judicieusement associés il enflammait, dit-on, les vaisseaux des assiégeants. Cependant, les Romains étant entrés dans Syracuse par surprise, Marcellus ordonna qu'on épargnât le grand homme. Mais celui-ci fut tué par un soldat.

    -213 Rome prend Syracuse

    -212: execution des otages de Thurium et de Tarente; defection de Tarente a ['exclusion de la citadelle;

    defection de Thurium; mort du proconsul Ti. Sempronius Gracchus dans une ambuscade; les Romains mettent le siege devant Capoue (automne); capitulation de Syracuse; mort de P. et de Cn. Scipion; reprise des operations en Espagne sous le commande ment de L. Marcius; fin de la campagne de Sicile (entree de l'hiver).

    Scipion L'AFRICAIN part, en - 211, dans la péninsule Ibérique pour venger son père et ouvrir un second front contre Hasdrubal, dont le frère, Hannibal, ravage l'Italie. Il assiège et prend Carthagène, place forte économique, vitale pour le camp punique. Sa droiture le rend populaire auprès des indigènes, lassés de l'occupation carthaginoise. Il peut, alors, rallier facilement les Ibères à sa cause et soumettre l'ensemble de l'Espagne orientale.

    La guerre en Iberia achevée et dans la perspective de la guerre en Afrique, Carthaginois et Romains recherchèrent l'alliance du roi numide.

    Scipion L'AFRICAIN décida alors de traverser le détroit de Gibraltar pour négocer avec Lui. D'après Tite-Live, alors que Scipion entrait au port, Hasdrubal y arrivait aussi. Ainsi, ces deux ennemis se retrouvaient-ils sur le territoire du prince numide flatté de voir les deux plus grandes puissances du monde venir solliciter, en même temps, son amitié.

    -210-208 ( ?): naissance de Polybe.

    -205 Aidé par Massinissa, roi de Numidie détrôné par Syphax, allié des Carthaginois, Scipion ruse, feint de négocier, endort la méfiance de l'adversaire. Une nuit, il fond avec toute son armée sur le camp punique, et achève ce raid éclair par le massacre des Carthaginois à la bataille des grandes plaines. Les prévisions de Scipion se réalisent : Carthage, encerclée, rappelle Hannibal d'Italie. À regret, ce dernier quitte la péninsule qu'il occupe depuis quinze ans.,

    -203: Hannibal quitte le sol de l'Italie.

    Pour reconquérir le royaume de son père, réduit par Syphax roi des Masaesyles, Massinissa  s'allie aux Romains et Scipion fait prisonnier Syphax (-203) qui sera ramené à Rome, dont il épouse la femme, Sophonisbe.

    80.gif (9110 octets) Hannibal demande la paix à Scipion, qui la refuse, et les deux grands chefs de guerre s'opposent à la bataille de Zama (- 202). La deuxième guerre punique prendra fin avec la bataille de Zama. Ce sont les troupes numides de Massinissa, rallié à Scipion, qui contribuèrent à la défaite de Carthage, contrainte aolrs de reconnaître Massinissa comme roi de Numidie.

    Hannibal fut non seulement un meneur d'hommes, mais aussi un brasseur d'idées. Derrière le capitaine qui fit trembler Rome se cache l'homme politique né dans une Carthage soumise aux influences grecques. Hannibal se pose comme le continuateur d'Alexandre, comme l'homme du rassemblement des États méditerranéens. On peut dire que deux siècles avant César, avant Auguste, Hannibal a compris que le monde ne pouvait retrouver la prospérité que dans l'unité.

    -202: victoire  de Scipion à Zama et fin de la deuxieme guerre punique.

    Après Zama , les Carthaginois doivent reconnaître Masinissa comme roi de Numidie. Il favorise l'urbanisation du pays, et fait de Cirta sa capitale. Voulant dominer l'Afrique, il empiète sur le domaine de Carthage, qui lui déclare la guerre, mais est vaincue. Il restera toute sa vie un allié des Romains.

    CIRTA Constantine

    Appelée SARIM BATIM par les Carthaginois CIRTA, recèle, en plus des restes des civilisations néolithiquescomme la grotte de Bou-Zabaouine, d'importants vestiges de la civilisation punique, ainsi, la stèle d'EL HORFA, qui atteste le maintien des cultes puniques après la chute de Carthage. On peut supposer que les populations de l'intérieur parlaient la langue punique, car Saint Augustin, quelques siècles plus tard, conseillait à ses prêtres d'apprendre le punique, avnt de se rendre dans les villes de l'intérieur et dans la campagne.
    La civilisation carthaginoise, héllénisée pendant les derniers siècles de son existance, s'est répandue assez profondément dans le pays. Ses influences se retrouvent dans les traditions numides postérieures.

    Lors de son couronnement(-204), Massinissa avait 36 ans. Né en 238 avant J.C., il régna pendant 54 ans jusqu'à sa mort en 148 avant J.C.

    Pendant son long règne, il entreprit la construction d'un état unifié et monarchique. D'abord il s'attacha à sédentariser les populations et transforma les pasteurs nomades en agriculteurs.

    Il favorisa l'urbanisation de la Numidie, poussant les cultivateurs à former de gros bourgs, auxquels il donna une organisation semblable à celle des villes puniques.

    -195: Hannibal s'exile definitivement. 183: mort d'Hannibal.
    -179: mort de Philippe V de Macedoine, son fils Per see lui succede.
    -167-150: Polybe est assigne a residence a Rome; frequente les Scipions (surtout Scipion Emilien), prepare son Histoire centree sur les annees 220-167 (enquetes et voyages).
    -149: mort de Caton.

    Massinisssa qui regardait avec intérêt l'Orient Grec, avait accepté la forme de civilisation que six siècles, placés sous l'influence de Carthage, elle-m^me hellénisée au cours des deux derniers siècles, avaient apportée aux élites Numides. Il voulait éduquer son peuple selon les méthodes hellénistiques.

    Dans son oeuvre d'unification, il empiéta sur le domaine de Carthage, qui lui déclara la guerre. Massinissa en sortit vainqueur.

    -149 -146. troisème guerre punique

    La puissance grandissante de Massinissa en Afrique inquiéta Rome, au point qu'en déclarant la guerre à Carthage en 149 avant J.C. (troisème guerre punique), elle visait aussi Massinissa.

    -148: mort de Masinissa.
    A sa mort, son royaume fut partagé entre ses trois fils: Micipsa père de Hiempsal I et d'Adherbal, Manastebal père de Jugurtha et de Gauda, et Gulussa père de Hiempsal II dont la descendance assurera la lignée des derniers rois numides.

    En détruisant Carthage en 146 avant J.C. et en créant la première colonie romaine en Afrique, Rome mettait une limite à l'extension territoriale de la Numidie et au renforcement de son pouvoir économique et Politique.

    Après la mort de Manastebal et de Gulussa, Micipsa hérita du royaume et régna pendant 30 ans (148-118 avant J.C.)

    La puissance de la Numidie unifiée inquiéta Rome, qui accentua la pénétration et obligea Micipsa à partager le royaume en indivis entre ses deux fils Hiempsal I et Adherbal et son neveu Jugurtha.

    jugurtha.jpg (29374 octets) Rome aurait-elle pu deviner que ce partage susciterait une guerre après la chute de l'invincible Carthage? La Numidie se soulèvera violemment et Rome aura, en Jugurtha, un ennemi aussi redoutable que Hannibal.
    En effet, le partage de la Numidie imposé par Rome marqua le début de la lutte de Jugurtha pour conserver l'unité de sa patrie. En 116 avant J.C., il s'empara de toute la Numidie et dut éliminer Hiempsal. En 112 avant J.C., Cirta; principauté de Adherbal, tomba après le siège qui finit par le massacre de ses défenseurs et des marchands romains. Rome lui déclara la guerre. "La guerre de Jugurtha" chantée parSalluste, dura sept ans.

    Six armées romaines disparurent dans cette lutte mémorable. Jugurtha, aussi prompt dans la décision que dansl'action; adoré des Numidespour sa beauté; son courage et les ressources de son esprit, tint longtempsen échec les forces romaines.

    Jugurtha résista mais perdit Cirta pendant le siège de l'hiver 107-106 avant J.C.. Livré en 105 par son allié, il fut conduit à Rome, enchaîné. Il contempla la ville qu'il méprisa pour sa promptitude à se vendre. Il y resta prisonnier, jusqu'à sa mort.

    -105 Après sa défaite, son royaume fut partagé :

    Sous l’autorité romaine, la Numidie devint avec l’Égypte le "grenier de Rome", fournissant blé et huile d’olive.

    Bocchus reçut une partie de la Numidie occidentale. La Numidie orientale fut partagée en deux royaumes : La Numidie occidentale et la Numidie orientale qui revint à Gauda (105-88 avant J.C.) puis à Hiempsal II (88-68 avant J.C.) respectivement frère et neveu de Jugurtha.

     A sa mort, Bocchus plaça son fils Bogud sur le trône de la Mauritanie occidentale qui prit le nom de Bogudiana, et légua ses nouvelles provinces à son fils Bocchus II qui la dénomma Mauritanie de Bocchus.

    Ce partage eut lieu en 91 avant J.C.. Bocchus III régna jusqu'en 33 avant J.C.

    Il se déclara en faveur de Pompée. Néanmoins, César lui laissa ses états, puis il suivit Octavien, tandis que son frère Bogud soutenait Antoine et put ainsi régner sur toute la Numidie.

    -51 Cleopatre reine d'Egypte

    -30 L'Egypte devient province romaine après la mort de Cléopâtre

    juba1er.jpg (19438 octets) Juba I succèda à Hiempsal son père, jusqu'en 46 avant J.C.. Il prit le parti de Pompée et anéantit l'armée de Soribornus Curio, qui débarqua en Afrique en 49 avant J.C.. Battu à Thapsus par César, il se donna la mort, comme le firent ses alliés, Scipion Scipion et Caton . ..

    Son fils, le futur roi Juba II, enfant encore, fut emmené captif à Rome où il fut éduqué. Il épousa Cléopâtre Selené, fille de Cléopâtre et d'Antoine.

    Auguste lui restitua, pour un temps, la Numidie et en 25 av. J.C. il devint roi de la Maurétanie, dont la capitale fut Iol.

    Le phare de l'îlot date de son règne; il a été comparé; toutes proportions gardées, à celui d'Alexandrie. Cette construction atteste que Juba II, à l'instarde ses aînés, appliquait les principes d'une véritable politique économique. Le phare était l'une des élémentsde l'aménagement du port, destiné à développer sur la côte le trafic maritime, en vue du commerce aussi bien que des explorations géographiques.

    Ptolémée fils de Juba II; fut le dernier roi Numide. Il fut assassiné par Caligula, en l'année 42 de notre ère. A ce moment-là, la ville s'étendait sur 2,5 km de long et 1,5 km de large, et renfermait dans son enceinte un grand nombre d'oeuvres artistiques et littéraires.

    Les Romains; après la mort de Ptolémée, fils de Juba II, annexèrent la Maurétanie. Ils la divisèrent en deux provinces impériales: la Maurétanie Tingitane et la Maurétanie Césarienne, laquelle correspondait aux "Telles" Oranais et algérois et à la partie occidentale du Constantinois.

    Contemporain de Ptolomée, Tacfarinas dirigea larévolte des Numides contre l'impérialisme romain; sous le règne de Tibère. Dès l'année 17 de notre ère, il livra une guerre sans merci aux armées romaines. Cette lutte indépendantiste dura huits années. Le guerrier Mazipa, combatit à ses cötés. Malgré les demi-défaites de Tacfarinas; la guerre sanglante entre les Numides et Rome ne prit fin qu'en l'année 24, dans la bataille que lui livra le pré-consul Donabela en Auzia. (Aumale), où Tacfarinas trouva la mort au champ d'honneur comme le voulait la tradition numide.

    Tacfarinas tint tête à César, à qu'il envoya des Ambassadeurs. César, refusa ses revendications; argumentant que même celles de Spartacus n'avaient pas été prises en considération.

    La domination Romaine

    La Numidie est un territoire miliatire, dont le commandement est installé à Lambèse ; elle de viendera procince indépendante de la Proconsulaire en 198. A partir de 126, des voies de pénétration l'aideront à progresser par les pistes du Sud, mais elle se rétrécit vers le nord : Hippo Régius (Hippone) est en Proconsullaire, Igilgili (Jijel) en Maurétanie Sétifienne.

    La côte de Numidie a deux ports : Rusicade (Skikda) et Chullu (Collo). Le reste de l'Algrie forme la Maurétanie Césarienne.

    LE MZAB

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    ALGÉRIE: Les sept cités du Mzab

    Sommaire

    AFRIQUE

    AMERIQUE

    ASIE

    EUROPE

    FRANCE

    KURDISTAN

    MOYEN-ORIENT

    ARCHIVES PHOTOS

    Banque Photos

    Galerie Photos

     

    Kurde vendant des passeports

    Vendeur de passeports Kurdistan Irak

    Femmes de disparus Barzani

    Démineur Iran

     

    Pétrole, Ecosse

     

    Ghardaia, place du marché“Ici, c’est la mosquée qui dirige tout; seules comptent la loi du Coran et celle du Prophète, et non la loi de la nation, ni aucune autre”, dit un cheikh de Beni-Isguen. De toutes les villes de la pentapole ibadite du Mzab, Beni-Isguen est celle qui a su le mieux résister à l’assimilation; protégée par ses remparts, cette petite ville de 6.800 habitants que les guides touristiques décrivent volontiers comme “fanatiques” a su préserver des institutions uniques dans le monde islamique.

    Le Conseil des affaires religieuses comprend les douze hommes clés d’une communauté religieuse qui s’est réfugiée, il y a mille ans, dans cet oued perdu au milieu du désert pour préserver sa façon de vivre sa foi. Ces hommes, ce sont l’imam, qui dirige la prière; le muezzin, qui appelle les fidèles à la prière, cinq fois par jour; les professeurs de l’école coranique; les laveurs des morts, qui jouent un rôle essentiel; les deux trésoriers.

    Rue bleue de GhardaiaLe Conseil des affaires sociales, seconde assemblée de la cité ibadite, composé d’un représentant de chaque clan, gère les affaires matérielles d’une communauté qui, plus encore que dans le reste du monde arabo-islamique, attache une grande importance à la connaissance de la généalogie de chaque famille: à Beni-Isguen, le clan le plus ancien, établi au sommet de la  ville, près de la tour de guet, descend d’une famille berbère venue du Tafilelt. D’autres clans prétendent être issus de familles persanes, ou descendre de Khaled ibn Wazir, chef militaire de la conquête arabe.

    Dans la société ibadite, les femmes sont très séparées des hommes. Elles vivent essentiellement dans leur maison, tandis que les hommes passent la plus grande partie de leur vie derrière le comptoir de leur épicerie: les femmes ont elles aussi leur assemblée, l’assemblée des timsiridines, qui comprend notamment un certain nombre de laveuses des morts.

    Un Conseil fédéral réunit les représentants des huit villes ibadites: la pentapole -- El-Ateuf, fondée en 1012, Bou-Noura (1046), Ghardaïa (1048), Beni-Isguen (1347) et Melika (1350) -- et deux villes éloignées de quelques dizaines de kilomètres et de fondation plus récente: Guerara (1631) et Berriane (1690); et enfin Ouargla, bâtie à côté de l’ancienne capitale ibadite de Sedrata, où les Ibadites sont en fait aujourd’hui très minoritaires.

    60 grammes d’or en dot

    Ce Conseil fédéral constitue un pouvoir islamique collégial unique dans le monde actuel, très proche de l’idéal des Salafiyn (les Anciens, des premiers temps de l’Islam), qui fondent la légitimité du pouvoir sur le suffrage, la compétence, la consultation, l’intégrité, et le sens des responsabilités... Tous les détails de la vie quotidienne des Ibadites sont réglés par ce gouvernement islamique, depuis la quantité d’or donnée en dot à une femme -- au maximum 60 grammes -- jusqu’à la durée de la fête du mariage -- trois jours. Évidemment, il est interdit de boire de l’alcool, mais il est aussi défendu de fumer. La femme qui sort dans la rue doit être totalement cachée sous son voile, le haïc, qui ne laisse apparaître que l’œil gauche.

    En cas de transgression des règles, le Conseil dispose d’une arme redoutable, la tabriya, la mise à l’index, dont les nuances vont de la mise en quarantaine jusqu’à l’exil, autrefois mortel pour qui était chassé de ces oasis isolées au milieu du désert.

    Mais si le pouvoir de la mise à l’index était total quand les Ibadites vivaient isolés au milieu du désert, les choses ont beaucoup changé depuis l’exploitation du pétrole de Hassi-Messaoud (1958), puis du gaz de Hassi-R’Mel (1960). Les petites villes du Mzab sont devenues la plaque-tournante du Sud algérien, et des milliers de Bédouins et d’Algériens venus du nord du pays se sont installés entre Beni-Isguen, Ghardaïa et Melika, qui ne forment plus qu’une seule agglomération. Beaucoup plus tentés qu’auparavant de transgresser les règles de leur communauté, les Ibadites peuvent aussi se réfugier, en cas de mise à l’index, dans la communauté “étrangère” qui forme désormais près de la moitié de la population du Mzab.

    L’inquiétude des Ibadites

    Interrogés sur l’avenir de leur communauté, les Ibadites ont des points de vue diamétralement opposés. Certains affirment avec optimisme qu’on “ne va pas détruire en vingt ans ce qui dure depuis mille ans et a fait face à des périls très graves au cours de son histoire”.

    D’autres manifestent un pessimisme auquel les faits semblent donner raison: “Ne parlons pas d’érosion des valeurs traditionnelles, dit un instituteur, ayons le courage de regarder les choses en face: c’est de la destruction de la société mozabite qu’il faut parler”... Avec l’exploitation du pétrole et du gaz sont arrivés de nombreux étrangers et de nouvelles valeurs. L’essor de la région a permis à certains Ibadites de faire des fortunes impressionnantes en peu de temps.

    “Autrefois, le commerce était l’affaire de tous, dit un intellectuel ibadite, c’est la cité ibadite qui armait les caravanes, et les bénéfices étaient répartis entre les citoyens. Par la suite, faire fortune dans le commerce était l’affaire d’une vie, et cette fortune permettait en fait de vivre chichement pendant la fin de ses jours. Aujourd’hui, des gens édifient des fortunes colossales en peu de temps, en marge de la communauté”.

    Dans son livre admirablement illustré, “Le Mzab, une leçon d’architecture” (Editions Sindbad, Paris), André Ravéreau montre que ce qui caractérise l’architecture du Mzab, c’est une volonté de pauvreté, l’absence de toute décoration superflue des maisons, et une unité fondamentale qui reflète l’égalité sociale de tous les membres de la communauté. C’est ce “choix moral” qui est aujourd’hui menacé par l’arrivée de nombreux étrangers, par la mise en place d’un système scolaire algérien laïque, par le service militaire, et par la télévision.

    Conduisant un petit groupe de touristes jusqu’à la tour de guet de Beni-Isguen, Mohammed Kerim, un ancien élève de la Zitouna, l’université islamique de Tunis, devenu guide officiel, s’en prend à un gamin qui remonte à mobylette l’étroite ruelle qui longe le rempart, malgré l’interdiction de circuler avec de tels engins à l’intérieur des murs. Mohammed Kerim maugrée contre les jeunes, contre le changement: “J’ai trois télévisions chez moi, dit-il, je ne les regarde jamais. Ce sont mes belles-filles et mes fils qui ont acheté ça”. Montrant sa barbe blanche (il a près de 80 ans) il ajoute: “Malgré mon âge, ce n’est pas moi qui commande chez moi”.

    (24 Heures, 18 Juillet 1983; The Middle East magazine, December 1983; L'Express, 15 Mars 1984; Arabies, Février 1988)

     

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    Histoire de la Kabylie
    Lounès Matoub
    «Mais la paix renaîtra un jour et mes chants parmi vous célébreront à nouveau le printemps si cher à nos cœurs..». L'auteur de ses lignes s'appellait Lounès Matoub, star de la chanson kabyle et héros dans sa région natale, la Kabylie

    Habitée depuis la plus haute Antiquité, la Kabylie recèle des vestiges de toutes les civilisations préhistoriques et protohistoriques. La population, dense, semble s'être installée dans les régions de grès à limons rouges. Tandis que les habitants actuels sont installés dans des régions autrefois inoccupées.

    L'occupation romaine (146 av. J.-C.439 apr. J.-C.) s'est néanmoins vue opposer une résistance farouche cristallisée autour de deux figures historiques: Tacfarinas et Firmus. Le premier, de l'an 17 à 24 apr. J.-C., à la tête de tribus dépossédées de leurs terres, a malmené les légionnaires d'Afrique. Le second faillit de 372 à 375 aboutir à l'expulsion des Romains des Maurétanies. Défenseur du peuple berbère , Firmus était un héros de l'idée de l'indépendance. Il réalisa même autour de lui une certaine unité au-delà de la Kabylie .

    Kabylie Tigzirt

    La Kabylie au Moyen âge :

    Parmi les cités qui ont marqué l'histoire nord-africaine, figure Vgayeth (Béjaïa) connue dès l'Antiquité sous le nom de Saldae.

    Sous les Hammadites , au Moyen Age, elle fut une capitale prospère qui rivalisa avec Tunis et fut rebaptisée En-Nassiria.

    C'est de cette région que partit la tribu des Kotama, sous l'emblème fatimide (doctrine chiite), pour renverser la dynastie aghlabide de Kairouan et dominer ensuite tout le Maghreb avant de s'emparer de l'Egypte et d'y fonder Le Caire en 969.

    La Kabylie durant la période Ottomane :

    On ne peut évoquer l'histoire de la Kabylie sans citer le "Royaume de Koukou", un village qui, au XVI et XVIle siècles fut une sorte de "capitale" de la Kabylie.

    Le fondateur, Si Ahmed Belqadi, s'allia aux corsaires Aroudj et Kheir-Eddine Barberousse pour repousser les espagnols de la côte mais ensuite ne parvint pas à soustraire l'Algérie à la mainmise des Barberousse.

    Au 19 ème siècle :

    La prise de la Kabylie par les Français en 1857 eut des conséquences désastreuses sur le plan économique, et provoqua une déstabilisation de l'organisation socio-politique, d'où les diverses insurrections fortement réprimées en 1864 et en 1865.

    La plus rude fut celle de 1871, menée par El-Mokrani, Fadhma n'Soumeur , Kheich Ahadath, Bou Beghla.
    La seule opération du séquestre fit perdre à cette région 2 639 000 hectares (Abbas cité par Ouerdane, 1988) et 36 millions de francs en imposition de guerre (Ageron, 1964).

    L'émigration vers l'Europe :

    Après ces événements, débuta l'exil à l'échelle interne et externe.
    À titre d'exemple, la grande majorité des 5000 travailleurs algériens émigrés en France en 1912 étaient kabyles (Julien, 1952).

    Écrasée par la misère, la Kabylie fut un foyer du nationalisme.
    Ainsi, c'est au sein des 100 000 travailleurs algériens principalement kabyles qu'est né le "Congrès des ouvriers nord-africains" (idem) qui s'est ensuite transformé en"I'Étoile Nord-Africaine".
    Selon M. Kaddache (cité par Ouerdane), cinq des huit fondateurs de ce mouvement sont kabyles .

    La Kabylie demeure un bastion permanent de la résistance. Elle joua un rôle notoire pendant la guerre, puis après l'indépendance avec son opposition au pouvoir central.

    Les diverses répressions (notamment d'ordre linguistique et identitaire) qu'elle eut à subir donnèrent naissance au " printemps berbère " de 1980-1981.
    Et, depuis octobre 1988, les revendications culturelles et démocratiques se sont intensifiées.

    La femme kabyle - Photos

    Plusieurs milliers de femmes kabyles ont marché jeudi dans les rues de Bejaia pour demander "la libération des détenus" et "l'arrêt des poursuites judiciaires". Initiée par le comité solidarité des femmes kabyles, qui regroupe quelques associations féminines locales, cette marche a été marquée par quelques haltes pour observer des minutes de silence à la mémoire des victimes ainsi que par un arrêt symbolique devant la prison de Bejaia.

    Photos de KABYLIE




    TOUAREG

    Les Touregs sont un peuple nomade, occupant principalement les régions montagneuses du Sahara central, où les conditions de vie sont les plus âpres. Ils sont généralement des Berbères ou des descendants des Lybiens. Suite à la décolonisation, les frontières des pays africains se sont brusquement matérialisées,alors que l' administration coloniale française avait jusqu' alors fermé les yeux. La transhumance devient donc un problème, et peu à peu, ces nomades se sédentarisent,se fixent à proximité du paturage ou se font embaucher, plus ou moins provisoirement dans les chantiers de prospection pétrolière ou minière. Mais leur plus redoutable ennemi est l' automobile, permettant de transporter plus, et plus rapidement. Cependant une question essentielle subsiste : quel avenir leur est réservé?





    1) L' ORIGINE HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DES TOUAREGS.


    Les Touaregs fûrent pendant des centaines d' années les maîtres incontestés des routes commerciales du Sahara, ce qui leur procurait profit et autorité. Mais, n' ayant pas su s' adapter à l' évolution de la situation économique et sociale, les Touaregs ont donc été obligé de se spécialiser dans l' agriculture et l' élevage pour survivre, c' est pourquoi ils vivent en général dans les montagnes. Jusqu' à la fin du VIIème siècle, époque à laquelle ils fûrent écrasés par les Arabes qui envahissaient l' Afrique, les Touaregs avaient dominé le Sahara, dont ils contrôlaient les pistes caravanières. Cette activité leur permettait de faire des profits considérables, et de vivre aisément. Considérés par les Arabes comme étant les "pillards du désert", ils continuèrent cependant à contrôler le Sahara pendant des siècles, en vendant au Soudan des esclaves qu' ils capturaient, ou en pillant les oasis, jusqu' à ce que les Français les soumettent en 1902. Plus au Sud du désert saharien, les populations noires s' adonnent à l' agriculture : ce sont des Harattins, descendant des esclaves ramenés du Soudan par les Touaregs. Les Touaregs, issus de la Méditerranée, ont envahit le Sahara à partir du Nord. De nos jours, la peau des Touaregs est plus foncée, surtout dans les populations de l' Aïr méridional, en raison des mariages mixtes avec des Noirs. En revanche, les nomades des régions du Hoggar ou du Tassili ont conservé la pureté de leur race. Au Sud, au fur et à mesure que les rapports avec l' Afrique noire se multipliaient, les Touaregs se métissèrent et se consacrèrent à l' agriculture. Les anciens esclaves (les Harattins) qui ont su devenir agriculteurs, sont désormais touchés par l' instruction. La vie des Touaregs des montagnes est excessivement misérable : par manque d' eau, l' hygiène est pratiquement absente, et les maladies des yeux ou de la peau sont largement répendues. Ainsi, l' avenir des nomades, au coeur des montagnes qui n' ont que des pierres à leur offrir, apparaît plus précaire.


    2)LES MODES DE VIE


    Les Touaregs possèdent leur propre écriture, un système quasi idéographique , appelé tifinagh, qui rappelle l' ancienne écriture lybienne et dériverait de l' écriture phénicienne de l' Antiquité. Pour communiquer entre eux, ils utilisent géneralement le tamacheq. Ces hommes ont conservé leur extrême réserve ancestrale, et se couvrent encore actuellement le visage d' un voile ne découvrant que les yeux: toutes les tribus vivant dans le désert s' enroulent un chèche sur la tête pour se protéger du sable et des rayons ardents du soleil, mais l' obstination des Touaregs à refuser de se découvrir ne découle pas de motivation d' ordre pratique, mais plutôt religieux. De même, le savoir- vivre prescrirait de ne jamais retirer le voile à table, mais de le soulever de la main gauche et de manger de la main droite. Cette règle était encore respéctée il y a peu, mais est désormais démodée: pour manger et boire, la majorité des Touaregs se découvrent maintenant la bouche et fixent leur voile sous le menton. De même, devant un ami, un Touareg se dévoile, mais se recouvre devant tout inconnu. Cette bande d' étoffe que les Touregs se nouent en turban est très longue. (parfois de plusieurs mètres). Ils portent sur le côté un sabre d' une lame d' environ un mètre, et enfilent par dessus leurs vétements pesants : une vaste gandoura qui flotte au vent. Elle est généralement de couleur bleu indigo, et décolore sur leur peau, d'où leur appelation d' "hommes bleus ".Leurs sandales, fabriquées dans un cuir spécial, leur permettent de marcher longuement dans le sable sans peine. De plus, les Touaregs, très superstitieux, se fixent au cou ou au bras de petites bourses de cuir, dans lesquelles ils glissent des feuillets portants des versets du Coran ou des formules magiques. Ces amulettes les suivent où qu'ils aillent. Une autre coutume d'origine touaregue est le partage du thé : lorsque les nomades ne sont pas en route, boire le thé en petits groupes semble être une des occupations majeures des hommes, pretexte à de longues discutions, entrecoupées de longs silences.


    3) LA RELIGION


    Toute cette partie du Sahara, région charnière entre l' Afrique du Nord et l' Afrique Noire est le siège d' une islamisation tardive, liée à la pénétration des conquèrents dans les zones désertiques. Dans l' Islam arabe, le port d' amulettes contenant des versets du Coran est d' usage courant. Sans ces gris-gris, on ne peut pas vivre en Afrique. Ils font même partie intégrante du costume touareg. De même, les Touaregs croient aux philtres divers, aux sorts, aux charmes et à la magie.
    L' Islam a certainement pénétré la région avant le XIème siècle, après l' arrivée de grands religieux venus du Mali, du Sénégal ou de l' Irak. Avant d' accéder à l' enseignement des grands religieux, les jeunes doivent suivre un enseignement coranique de base, divisé en trois cycles. On rencontre ces étudiants surtout pendant le mois de Ramadan, car le Marabout dispense son éducation après le coucher du soleil. Les élèves récitent collectivement la suite des sourates, pour se préparer à la lecture publique du vingtième jour du Ramadan. La mosquée sert de lieu de rassemblement pour la prière publique. Elle est généralement acolée au cimetière.
    Mais, il ne semble pas que l' Islam soit la préoccupation essentielle des Touaregs. Leur activité principale étant l' élevage, ils ont une prière particulière se rapportant aux animaux qui se perdent dans le désert.
    Toutes ces manifestations liées à la religion sont particulière à la forme de l' Islam dans cette partie du Sahara qui a conservée des pratiques qui étaient propres aux habitants de la région avant leur conversion. Pourtant, quelque soit le degré de religiosité des populations africaines concernées, l' Islam a formé une cloison à peu près hermétique à l' action des missionaires chrétiens et toute ces régions sont celles où l' extension de leur pouvoir a certainement été la plus faible.


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