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LE CAMEROUN
Toute l'Afrique dans un Pays
Le Cameroun, en raison de sa position géographique médiane dans le continent africain, regorge de ressources touristiques considérables lui valant l'appelation non négligeable "d'Afrique en miniature".
Le Cameroun est une conjonction harmonieuse de la forêt dense, de la savane arborée giboyeuse et de vastes plaines qui échouent sur les vagues de l'Océan Atlantique en furie, le tout dominé par une chaîne montagneuse dont le pic pointe à 4095 mètres d'altitude.
Dans le pays, vivent pacifiquement plus de 200 ethnies à la culture et au folklore saissisants. Le Cameroun réunit sur son sol la quasi totalité de ce que la nature a donné de manière éparse et inégale aux autres pays d'Afrique !
Cette visite virtuelle du Cameroun vous présente la géographie physique et humaine du Cameroun, ses hôtels, toutes les informations pratiques pour vous y rendre. Et enfin les différentes attractions touristiques qui vous y attendent.
Bonne visite, le Cameroun vous attend.- Carte plus détaillé -
C est un pays qui compte plusieurs grandes villes parmi lesquelles YAOUNDE, la capitale politique du pays qui compte plus dun million dhabitants. DOUALA, la capitale économique compte plus de deux millions dhabitants. Ensuite viennent des villes comme BAFOUSSAM, MAROUA, BAMENDA, GAROUA, qui sont dimportants centres urbains.POPULATION : Le Cameroun compte 240 ethnies, réparties en trois grands groupes (Bantous, Semi-Bantous, Soudanais) et correspond à 240 langues nationales. Les ethnies les plus représentatives sont :
-Bantous : Béti, Bassa, Bakundu, Maka, Douala, Pygmées
-Semi-Bantous : Bamiléké, Gbaya, Bamoun, Tikar,
-Soufdanais : Foulbé, Mafa, Toupouri, Arabes-Choas, Moundang, Massa, Mousgoum,
LANGUES : Le français et langlais sont les langues officielles, elles sont parlées respectivement par 70 % et 30 % de la population. LEspagnol et lAllemand sont également connues par de nombreux citadins.
RELIGON : Le Cameroun est un état laïc. Deux principales religions y sont pratiquées : le Christianisme et lIslam. On note aussi la pratique de lAnimisme par de nombreuses populations.
FETES : Fêtes religieuses : Vendredi Saint, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Noël, fin de Ramadan, fête du mouton. Fêtes légales : Jour de lAn, fête de la Jeunesse (11 Février), fête du Travail le 1er Mai, Fête nationale le 20 Mai
SAISON TOURISTIQUE En dehors de la chasse sportive qui se pratique dans la partie septentrionale du pays de novembre à mai, la saison touristique couvre toute l'année et les touristes peuvent visiter le Cameroun tout le long de l'année.Le climat<O:P></O:P>
Le climat Camerounais est influencé par : les masses dair, léloignement de la mer, le relief et le vent. Ces facteurs permettent de distinguer 2 grands domaines climatiques :<O:P> </O:P>
1 - Le domaine équatorial<O:P>
Il est caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et constantes entraînant une amplitude thermique faible et une végétation se dégradant au fur et à mesure que lon séloigne de léquateur. Il a 2 nuances :<O:P> </O:P>
- le type Guinéen : il règne sur une partie de la côte et sur le plateau Sud-camerounais et il compte 4 saisons bien tranchées.<O:P> </O:P>
- le type Camerounien : il règne au voisinage du Mt Cameroun et sétend jusquà lembouchure de la Sanaga englobant les hauts plateaux de louest. Sa particularité est la surabondance des pluies qui tombent en une seule saison annuelle de 9 mois.<O:P> </O:P>
2 - Le domaine tropical
Il comporte 2 nuances :<O:P> </O:P>
- le tropical soudanien : les températures sont élevées, les pluies sont peu abondantes; il compte 2 saisons : une pluvieuse de 7 mois environ (très torride de mai à juin et entre juillet à octobre, très fraîche et humide) et une sèche de 5 mois (fraîche de novembre à janvier )<O:P></O:P>.
- le tropical sahélien : les températures sont élevées mais avec une irrégularité des pluies; il compte aussi 2 saisons : une sèche de décembre à janvier et une pluvieuse.
.CAMEROUN Statut : République
Superficie : 475 439 km²
Population : 15 500 000 hab. (est.1999)
Densité : 32,60 hab./km²
Langues officielles : Français, Anglais
Langues parlées : Beti, Peul, Bamileke, Yemba-nwe, Ghomala, Basaa, Bamun
Religions : Animisme (45 %), Christianisme (35 %), Islam (20 %)
Monnaie : Franc CFA
P.N.B. : 620 $US / hab. (1997)
Capitale : Yaoundé
Principales villes : Douala, N'kongsamba, Maroua, Garoua, Bafoussam, Kumba, Bamenda, Foumban
Pays limitrophes : Nigeria, Tchad, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale, Gabon
Point culminant : Fako 4 095 m.LES PRINCIPALES VILLES
YAOUNDE
ORIGINE DES NOMS DES QUARTIERS DE YAOUNDE
La dation des noms de quartiers de Yaoundé sest fondée principalement sur lhistoire et létymologie des termes. Parfois , il sest agi de donner une signification aux phénomènes observés afin den faire une interprétation pouvant les justifier. Par ailleurs, certaines localités ont reçu les noms de certains évènements mémorables aussi bien glorieux que déplorables qui de ce fait, ont été immortalisés. Il en est de même pour les localités qui ont reçu les noms des illustres personnalités qui se sont distinguées par leurs actions ou par comportement remarquables et mémorables.
Il est important de signaler quen raison du nombre croissant des quartiers de la ville, une étude très détaillée apparaît vaste et peut donner lieu à des répétitions de définitions. Un regroupement de quartiers ayant à la base, un motif commun dattribution du nom savère profitable. Cest ainsi que nous les avons classés en deux grandes catégories : dabord les noms dits «anciens» qui sont nés avant la colonisation, ensuite, les noms de la période coloniale qui sont plus ou moins liés à la colonisation de la région de Yaoundé.
Partie I : LES NOMS ANCIENS
Par noms anciens nous entendons les toponymes antérieurs à la période coloniale ou alors ceux qui sont nés pendant la colonisation mais qui ne dépendent pas du phénomène colonial. Il sagit pour la plupart , des noms de villages qui existaient dans la région avant 1888 date de larrivée des européens à Yaoundé.
Ces noms peuvent être géographiques, liés aux lignages, ou alors historiques. Notons que létymologie de tous les noms que nous donnerons est la traduction des mots de la langue Ewondo.
Les noms géographiques
Dans le groupe de noms géographiques, nous retenons tous les noms dont les termes renvoient aux éléments du cadre naturel de Yaoundé. On y trouve une gamme de toponymes qui font référence au relief, à la végétation, à lhydrographie et à la faune.
Les noms liés au relief
Ils sont surtout précédés du vocable « NKOL » (colline en langue Ewondo) quon rattache au nom de personne, danimal ou de chose. Ces noms témoignent de lexistence des différentes collines qui perturbent ça et là, la monotonie du relief de la capitale. Ainsi, nous avons les toponymes suivants :
Nkolndongo :
Littéralement Nkolndongo signifie « colline de Ndongo ». Ce toponyme vient de deux termes : «NKOL» qui veut dire «colline » ou « montée » et «NDONG» qui signifie «ravin» en Ewondo. Ce nom a été mal écrit par les blancs qui, au lieu décrire
« Nkol-Ndong » comme prononçaient les autochtones, ont plutôt écrit «Nkoldongo» doù lappellation actuelle de ce quartier. Ce toponyme a pour origine, la colline daccès difficile qui actuellement, est située derrière le lycée de Nkolndongo.
Selon nos informateurs, cette colline entaillée par un ravin dangereux, faisait peur aux populations qui nosaient pas la grimper au risque de se retrouver au fond de son ravin.
« Nkol Ndong » symbole dun lieu dangereux est finalement devenu le nom de tout un village abritant les populations autochtones suivantes : les Emombo majoritaires, et les minorités Mvog Mbi et Mvog Ada.
NKOL EWOUE
Quartier limitrophe de Nkolndongo, Nkol Ewoué tire son nom de la rivière appelée « Ewoué » qui circule sur les lieux et doù sélève une colline assez remarquable. La signification du nom « Ewoué » ne nous a cependant pas été révélée et ce mot ne figure pas dailleurs sur le dictionnaire Ewondo. Toutes les personnes interrogées se sont limitées à nous dire que « Ewoué » est le nom de la rivière qui prend sa source sur les lieux et se jette dans le Mfoundi. Nous pouvons supposer que ce nom existait avant larrivée des Béti à Yaoundé et quil aurait été donné par les populations qui les ont précédés dans la localité. Parmi ces populations anciennes, lon cite les Maka et les Pygmées.
NKOL OLIGA
Situé au nord de la ville, ce quartier tire son nom du mot « OLIGA » qui désigne la pierre. Dans cette localité, il y a une colline qui domine et au sommet de laquelle on peut apercevoir toute la ville de Yaoundé en vue de dessus.
NGOK EKELE ou NGOA EKELE
Ngoa Ekélé en langue Ewondo signifie en langue littéralement « pierre suspendue ». Il vient des mots NGOK ou - NGOA - qui signifie pierre ou rocher et EKELE adjectif qui signifie suspendu. Ngoa Ekélé localité où est située luniversité de Yaoundé I, dominée par le plateau Atemengue, était très accidentée avec des rochers (« Ngok »)dangereusement accrochés sur les pentes des collines et des vallées comme sils allaient tomber et écraser les gens. De nos jours, lon peut encore apercevoir certains rochers dans certains endroits de la localité malgré laménagement urbain qui a modifié les pentes des vallées qui dominent encore le relief du plateau Atemengue.
Les noms liés aux cours deau
Les quartiers qui ont les noms danciens villages et qui tirent leurs noms des cours deau ou rivières sont considérables. Nous avons entre autres :
DJOUNGOLO :
Nom de la rivière qui prend sa source au nord de Yaoundé et qui se jette dans le Mfoundi, Djongolo a donner son nom à lancien village dans lequel sont situés les quartiers Elig Essono, Mvog ada, Etoa Meki, le Centre Commercial et le quartier Djongolo actuel.
NTOUGOU :
Nom de lancien village des Mvog Ekoussou, Ntougou tire son nom de la rivière qui prend sa source aux environs du lycée de Tsinga, passe par le marché Mokolo, sécoule vers Elig Effa, circule à travers le camp Yeyap et se jette au lac Central. Notons que les quartiers Tsinga, Bastos et Briqueterie sont situés à Ntougou qui actuellement nest connu que par les autochtones ou par les populations qui connaissent la ville depuis longtemps.
BIYEM-ASSI :
Nom dancien village, le quartier Biyem-assi, situé au Sud-ouest de Yaoundé tire son toponyme de la rivière Biyeme qui prend sa source dans cette localité et se jette dans le Mfoundi au Sud de la ville. « Biyem-Assi » ou « vallée de Biyeme » est le village qui a abrité les populations Baaba, lors des migrations Beti et leur installation à Yaoundé.
Les noms liés à la végétation
La végétation a servi de source à certains noms danciens villages de Yaoundé qui sont devenus des quartiers en gardant leur appellation dorigine. ainsi nous avons:
MESSA :
En langue Ewondo « Messa » est le pluriel de « Assa » qui désigne le prunier (nom scientifique : prunus). Ce toponyme ancien, symbolise pour ainsi dire, la culture dune plante fruitière domestiquée selon nos informateurs(31) par les Bassa, anciens habitants de la région de Yaoundé peu après les pygmées.
Notons que les quartiers Messa, Mokolo, Madagascar, Elig Effa sont situés dans le site de lancien village dit Messa et doù cette plante fruitière existait en abondance à naissance de la ville. De nos jours, lon ne retrouve à cet endroit, aucune espèce de ce genre, elle a été victime de lurbanisation irréfléchie qui a consisté à faire disparaître la végétation au profit de lhabitat. Et pourtant, le prunier produit des prunes, fruits ayant une saveur plus ou moins douce et très appréciés par les populations doù lindignation du notable Ebogo Germain qui nous a déclaré :
« Les engins de FOUDA André( ancien maire de Yaoundé) ont ravagés mes plantes fruitières, pruniers avocatiers, palmier à huile(...).Ils ont prétexté quils aménageaient tout le village pour construire la ville qui disaient-ils, était une bonne chose pour nous(...). Et maintenant, je suis obligé dacheter au marché des « mauvaises prunes », des noix de palme(...) je noublierai jamais le mal que FOUDA André nous a fait »
MELEN
« Melen » est le pluriel de « Allen » qui en Ewondo, désigne le palmier à huile (Elæis guinensis). A larrivée des allemands, ils ont trouvés les palmiers à huile en abondance dans la région et ont encouragé la culture de cette espèce végétale en bordure de route doù le nom de « Ndzong Melen » qui signifie « Rue des palmiers » en Ewondo. Aujourdhui ces plantes ont été détruites totalement dit-on pour agrandir les routes. Mais on peut se demander pourquoi na-t-on pas planté ces arbres à nouveau ; ceci devait avoir au moins deux avantages : dune part le quartier Ndzong Melen aurait dû gardé son sens, de même que le quartier Messa ; dautre part, la ville aurait gardé son environnement sain et toute la splendeur que les colonisateurs lui ont présagée.
Les noms liés à la faune
La faune a également servi de source à certains noms de la capitale. Ainsi nous avons les noms suivants :
OLEZOA
En Ewondo Olézoa signifie « arbrisseaux des éléphants ». Son étymologie est particulièrement intéressante, il vient de deux terme : « Olé » ou Olé-lé » qui désigne un petit arbre ; et « Zoa » qui veut dire « éléphant ». Olézoa est dabord le nom dune rivière avant dêtre celui du village abritant les Eveng, population Béti installée dans cette localité avant la colonisation. Il semblerait que tout au long de cette rivière existaient des petits arbres attirants les éléphants qui venaient y jouer doù le nom «Olézoa » qui désigne bel et bien les « arbrisseaux des éléphants »
KONDENGUI
Létymologie de ce nom est lié de même que celle dOlézoa, à la végétation et à la faune. « Kondengui » se traduit en français par « arène des gorilles » car, il y a lieu de distinguer deux mots : « Konde » qui signifie « cour de... », « étendue de... », « brousse de...) et « Ngui » qui signifie «gorille». Cest donc la «brousse des gorilles». Voilà pourquoi les peuples autochtones de Yaoundé affirment que :
« Les Béti durent faire face aux troupes danimaux de la forêt... Cest en menant de luttes rusées contre les éléphants que les Mvog Ebanda réussiront à sinstaller à Nkol Atom (trésorerie de Yaoundé) et à Kondengui où ils trouvèrent beaucoup de gorilles»
Les noms liés à la faune nous permettent de comprendre que la région de Yaoundé était très riche en espèces animales. Celles-ci se seraient dispersées et éloignées fuyant des bruits et la déforestation dus à la naissance et aux activités de la ville.
En somme, le comportement du Négro-africain vis-à-vis de son entourage demeure fonction des actes, des signes, et surtout des symboles. Ainsi « dans lunivers négro-africain foisonnent les symboles » pour reprendre les termes de Bilongo Bernabé. Cependant, linterprétation de cet univers à symboles, loin de se contenter du donné immédiat de lobjet, symbole, se dynamise plutôt sur la représentation cosmique qui constitue la toile de fond sur laquelle senracine lélan de la dation des noms.
Les noms de lignages
Par noms de lignages, nous entendons les toponymes qui expriment le rassemblement dindividus de même famille, de même clan, de même communauté, au sein dune résidence. A Yaoundé, ils se subdivisent en trois principaux groupes : le groupe des noms précédés de « Mvog », le groupe des noms précédés de « Elig » et les noms de tribus.
Le groupe des noms précédés de « Mvog »
Sociologiquement, le terme « Mvog » signifie « descendance de » ; mais sa signification varie selon les degrés de descendance. Ainsi, à léchelle supérieure du regroupement des descendants dun même ancêtre, on cite le clan. Certains auteurs assimilent le « Mvog » au clan et le traduisent par « Ayon » en terme local. Ils entrevoient ici, lensemble des descendants patrilinéaires dun ancêtre commun, les enfants naturelles, les enfants adoptés et les filles venues en mariage dans ladite famille.
A ce niveau, létiquette « Mvog » ou « Ayon » considérant à la base, le lien de sang, impose naturellement lexogamie à tous les membres du clan comme règle de mariage. A cela sajoute une unicité politique manifestée par lexistence dun conseil de sages appelé « ESIE ».
Les autres degrés de « Mvog » sapparentent au lignage avec ses multiples variantes. On parle ainsi de « Mvog Ayon Bod » ou lignage maximal, de « Mvog Nda Bod » ou lignage minimal. Ce sont respectivement les ensembles familiaux des descendants en règle de filiation unilinéaire dun ancêtre historiquement bien connu ou généalogiquement situable
Et des descendants constituant une famille restreinte ou étendue. Notons que le terme « Mvog » peut se rattacher au nom du fondateur de la localité ou à celui de lune de ses épouses. Et dans ce dernier cas, le nom de la femme marque un accent sur le rôle qua joué celle-ci dans la procréation et sa contribution efficace dans léclosion économique du domicile de son époux. Ainsi une femme qui na pas procréé ne saurait donner son nom précédé de « Mvog » à sa localité.
De lexplication ci-dessus, lon comprend mieux lorigine des toponymes suivants à Yaoundé :
MVOG MBI
Le quartier Mvog Mbi, situé à Awaé , est limité à lEst par Kondengui, au Nord par Mvog Ada et par le centre-ville, au Sud par Mvog Atangana Mballa. Selon Henri Ngoa(35) les Mvog Mbi sont les descendants de Mbi Mengue qui a pour ancêtre Tsungui Mballa.
MVOG ATANGANA MBALLA
Quartier situé à Awaé et limité par Mvog Mbi au Nord, Mvolyé vers le sud, Olézoa vers lOuest, symbolise le regroupement des domiciles des descendants consanguins de Atangana Mballa, aîné de lancêtre Essomba-Nag-Bana et frère de Fuda Mballa et Tsungui Mballa. Ils se seraient installés dans cette localité lors des migrations Béti et bien avant larrivée des Européens.
MVOG ADA
Les Mvog Ada sont les descendants de lancêtre Tsungui Mballa. Son fils Otu Tamba aurait épousé plusieurs femmes parmi lesquelles : Ada, Betsi, Amvuna, Ntigui et Bela. Chaque femme donna naissance à une descendance doù les clans Mvog Ada ,Mvog Amvuna, Mvog Bela, Mvog Betsi, Mvog Ntigui qui se disent frères à Yaoundé à lheure actuelle.
Les Mvog Ada se sont installés au village dit Messa au niveau de lhôpital central actuel. Lors de la colonisation, ils ont été déplacés et installés à Djoungolo, où ils se trouvent à lheure actuelle, à Elig Essono , à Essos , à Kondengui et Nkoldongo.
Le groupe de noms précédés de « Elig »
Dans lusage courant, le « Mvog » se confond à l « Elig ». Mais cette confusion éclaircit dans une analyse profonde du terme « Elig ». Certain de nos informateurs, sappuyant sur les données linguistiques, laissent entendre que « Elig » vient des mots « Lig » et « Tiga » en langue Ewondo. Le premier signifie rester, abandonner ou laisser quelque chose à ---- ; le second renvoie à ce quon garde en souvenir de quelquun . De telle sorte que la notion d « Elig » correspond à ce qui reste, ce que laisse une personne morte ou en déplacement. LAbbé Tsala définit ce terme comme étant :
« Lemplacement, Lancienne place dune case, place dun édifice , dun village ou dun domicile disparus »
Par conséquent, entre le « Mvog » et l « Elig » il y a certes lieu dentrevoir une seule et même vision : celle de lagglomération sociale. Cependant, la différence est dordre qualitatif à tel point que le « Mvog » met à lavant garde, la procréation, la progéniture dun individu et l « Elig » privilégie beaucoup plus , les biens matériels laissés par une personne à ses descendants pour quil survive en eux. Ce contenu objet de souvenir comprend notamment des maisons dhabitation, des plantations, des ateliers de travail, des femmes en âges de procréer, des enfants, sans oublier des animaux totems. De cette analyse, il en ressort que l « Elig » est géographique tandis que le « Mvog » est généalogique.
A partir de la précédente distinction on saisit la signification des toponymes tels que :
ELIG ESSONO
Le quartier Elig Essono est situé à Djoungolo1 entre Etoa Meki au nord, Essos à lEst, Mvog Ada au Sud et le centre commercial à lOuest.
Ce quartier a pour fondateur Essono Balla Joseph né en 1881 et décédé le 21 Juin 1951 .Il est un militaire, cest un ancien combattant qui a fait la première guerre mondiale. Ce Mvog Ada fondateur de la dynastie Essono a été nommé chef traditionnel de Djoungolo lorsquil est parti à la retraite. Ils était à la tête des Mvog Ada et des Ebounboun de 1930 jusquà sa mort en 1951. Son héritage(Elig) comprenait : beaucoup de femmes dont une seule avait accouché un enfant héritier nommé Balla Essono ; trois petits fils, une grande cacaoyère à Djoungolo(aujourdhui détruite) , des maisons et beaucoup de bêtes. Sa tombe que nous avons visitée est à Djoungolo1(Elig Essono).
ELIG EDZOA
La dynastie dElig Edzoa a pour fondateur, Edzoa Mbede, un Emombo né vers 1850 et décédé en 1921. Il était le chef de toute la tribu Emombo domicilié à Nfandena . Notons que le quartier Elig Edzoa est traditionnellement appelé Nfandena1.Edzoa Mbede, fondateur de la dynastie Edzoa a eu pour successeurs : Edzoa Bitounou, Edzoa bessala, Edzoa Ahanda, Edzoa Ottou Jean Louis et enfin Ndongo Barthélemy notre informateur. Lhéritage(Elig) dEdzoa Mbede est particulièrement intéressant et est composé de :
- Plusieurs femmes, cétait le « César des Emombo ». Les plus jeunes ont été partagées par ses fils aînés Edzoa André, Edzoa Bitounou et autres.
-un palais, les anciennes constructions à étages détruit en 1964 lors de la construction de la gare marchandise de Yaoundé(situé à Elig Edzoa).
-un gros serpent totem(le boa) qui vit encore aujourdhui , dans la rivière Mimloo, qui circule à Nfandena et qui se jette dans le Mfoundi. Ce serpent aux dires de nos informateurs, apparaît de temps en temps dans cette localité.
-Edzoa Mbédé a aussi laissé beaucoup denfants dont le nombre nest pas déterminé y compris les petits fils.
-En fin, Edzoa Mbédé a laissé un cheval blanc qui était une propriété à usage personnel et qui faisait sa popularité. A lheure actuelle, selon nos informateurs, lapparition de ce cheval blanc est dangereux pour les Emombo de Nfandena dans la mesure où cette apparition présage la mort proche dun notable Emombo.
Ces informations que nous tenons de plusieurs personnes, nous font supposer que Edzoa Mbédé était un sorcier très puissant qui faisait peur aux populations, cest pourquoi le spectre de son apparition demeure un épouvantail pour les Emombo de Nfandena, localité dans laquelle sont inclus les quartiers suivants : Omnisport, Elig Edzoa, Essos , Nlongkak, et une partie de Djoungolo.
ELIG EFFA
La dynastie dElig Effa a pour fondateur Effa Omgba Amougou Alphonse, un Mvog Betsi né vers 1900. Cétait un chef catéchiste à Mvolyé. Il doit sa popularité à son enseignement catéchistique qui sétendait de Messa à Mefou Assi( très vaste territoire). Cest lui qui faisait baptiser les Ewondo, les éton, les Yambassa, les Bamiléké de la région de Yaoundé et tous ceux qui voulaient se marier à léglise catholique devraient passer par lui. Mr Effa Omgba Amougou, selon nos informateurs(41) était un homme honnête, un homme de confiance, un homme dynamique et très intelligent.
A sa mort en 1939, il a laissé entre autres choses :
-huit enfants une veuve et plusieurs petits fils,
-des maisons dhabitation à Messa2 aujourdhui détruites,
-des plantations de banane et une cacaoyère,
-un registre dans lequel, il écrivait des sommes dargent que les gens versaient chez lui. Il était selon son fils Onana Omgba « la banque des indigènes de Messa2 ». Il a laissé de largent pourquon rembourse à tous ceux qui en réclamaient et dont les noms se trouvaient dans son registre.
A sa mort lon décida à lunanimité de donner son nom à son village doù le toponyme Elig Effa qui existe depuis 1939.
Les noms des tribus
Certains quartiers, anciens villages de Yaoundé, ont reçu les noms des tribus quils abritaient. Cela sexplique par le fait des migrations Beti. En effet, il est reconnu que la progression des Fang-Beti vers le Sud du Cameroun et leur installation à Yaoundé, se sont opérées en compagnie dautres tribus. Limportance du groupe Ewondo aboutit à leur occupation magistrale du centre de la ville ; tandis que les tribus alliées telles que les Tsinga, les Etoudi, les Emombo, Salignent sur la couche périphérique de la région. Voilà pourquoi LABURTHE TOLRA, constate avec curiosité que :
« les Ewondo sont encadrés par dautres tribus égales en importance souvent alliées, souvent ennemies ; les « Ntoni »(Eton) et les « Yetudi » (Etudi) au Nord ; les « Eteng »( Etenga) vers le Nord-Est ; les « Bane » (Bene) et « Vogbe Belinghe »(Mvog Belinga) au Sud-Est, les « Bawa » (Baaba) au Sud-Ouest ».
Il apparaît assez clairement que les tribus Beti prêtaient à leurs localités ,leurs noms propres,à tel point que de nos jours, ces noms favorisent leurs identification à la fois démographiquement et géographiquement. Ainsi sexpliquent les noms des quartiers suivants :
ETUDI ou ETOUDI :
Situé au Nord de Yaoundé, le quartier Etudi où siège le palais présidentiel, tire son nom de linstallation des populations de la tribu Etudi dans cette localité lors des migrations Beti, bien longtemps avant larrivée des européens. Tous les quartiers du Nord de la ville : Mballa, Oliga, Etudi, Mfoudasi, Ekoudou, Nlongkak sont peuplés des Etudi depuis lorigine de la ville, mais cest dans la localité dite Etudi quils sont majoritaires.
TSINGA :
Le véritable nom du quartier dit Tsinga aujourdhui est Ntoungou , nom dune rivière qui prend sa source sur les lieux. Cest le siège des Mvog Ekoussou qui se disent autochtones. Les populations de la tribu Tsinga étaient implantées à la naissance de la ville, vers lactuel Bastos et ont été délogées vers 1936 pour laménagement urbain et surtout la création de lusine Bastos. Les Mvog Ekoussou, expropriés de leurs terres pour limplantation forcée des Tsinga, ont vu leur village changer de nom doù le toponyme Tsinga, plus connu aujourdhui au détriment de Ntougou. Nous tenons ces informations des patriarches Emanda Luc et Mballa François qui nous ont exprimé simultanément leur indignation avec le récit suivant :
« FOUDA André », un Mvog Ada, Maire de Yaoundé alors que sa maman (notre sur) était Mvog Ekoussou, nous a malgré sa parenté avec nous, arraché par force le terrain afin dimplanter les Tsinga avec lesquels il avait les affinités dont nous ignorons lorigine, il semblerait quil avait une fiancée Tsinga qui aurait influencé sa décision, car cest ainsi que sont les femmes.
Ce collaborateur de la colonisation et complice des blancs nous a trahis et nous a « tués » en changeant le nom de notre village Ntougou pour écrire le nom Tsinga sur les documents et pourtant ceux-ci sont des allogènes « Mintöbö » ici. Malgré la rébellion que nous avions menée le nom Tsinga sest finalement imposé au détriment de Ntougou qui est aujourdhui peu connu des habitants de la capitale. Nous noublierons jamais le mal que FOUDA André nous a fait ».
Les noms historiques
Sous le terme « historique » nous regroupons tous les toponymes dont la vocation serait de fixer un évènement ou une situation sociale donnés. Cette qualification nexclut pas que certains de ces noms renvoient également à la géographie dont nous avons fait état. En effet, le toponyme « historique » renvoie à un aspect très significatif, à savoir que les habitants de Yaoundé, après avoir vécu une situation déplorable ou louable à un endroit donné, la fixent dans leur mémoire en donnant à ce milieu, un nom symbolisant ladite situation. Dans le cadre de lhistoire ancienne de Yaoundé, certains toponymes tels que : Mimboman, Awae, Mvolyé, Obobogo entre autres sont révélateurs ; certains sont liés aux phénomènes migratoires des Beti, dautres sont liés aux évènements mémorables réels ou fictifs qui reposent dans les récits fantastiques.
Les noms liés aux migrations
Ces noms prouvent que linstallation des peuples à Yaoundé sest faite par des vagues migratoires. Les peuples originels de la localité ont été repoussés. Il semble que la région ait dabord été habitée par les Bassa, chassés à leur tour par les Beti qui ont accueilli les blancs vers la fin du dix neuvième siècle.
AWAE :
En langue Ewondo, « Awae » signifie « repos ». Selon nos informateurs, le quartier Awae (NB : Mvog Mbi est situé à Awae) est situé à un endroit qui servait de repos aux populations anciennes après une longue marche. Cétait donc un lieu de rassemblement, un carrefour, une étape transitoire en période de migrations. Ce nom révèle que les Beti , avant de se fixer ont connu de longues migrations, cette hypothèse avancée par la tradition orale a été confirmée par les données archéologiques qui, attestent que certaines populations de Yaoundé sont originelles, mais ont été progressivement rejointes par dautres en provenance du Nord. Tous nos informateurs saccordent pour reconnaître que, Awae était un lieu repos très célèbre. Cependant, ce qui échappe à la tradition orale est lélément fondamental, le facteur, le facteur favorable qui a suscité ce lieu repos. Pourquoi les populations ont elles choisi Awae comme site repos plutôt quun autre ? Y avait-il des objets attrayants ? Y avait-il un point deau extraordinaire ?A partir de quelle période de lhistoire ce lieu a-t-il servi détape transitoire? A toutes ces questions, la tradition orale est restée muette. La seule précision que nous avons pu obtenir dans nos investigations en ce qui concerne la période est que :
« Cela se passait après la traversée de la Sanaga jusquà larrivée des blancs »
De toutes les manières, nous pouvons supposer quAwae qui était un site repos pour les populations en mouvement, rassemblerait des facteurs favorables pour jouer un tel rôle. Nous supposons quon y avait construit des hangars ou des tentes ordinaires pour laccueil des populations en déplacement.
MIMBOMAN
Nom très ancien, Mimboman semble avoir la même explication quAwae, à la différence que, ce lieu aurait servi daccueil pour une installation non pas provisoire, mais plutôt définitive des populations. Alors quAwae serait une étape transitoire, le lieu dit Mimboman quant à lui, serait une étape finale aux dires de la tradition orale. Le nom « Mimboman » viendrait de deux termes « Min » préfixe qui signifie « les » ou « des », cest la marque du pluriel, et « Boman » qui veut dire « arrivée »,ou « point final » ou « aboutissement ». Etymologiquement « Min-Boman » pourrait donc signifier « les arrivées», les rencontres définitives, ou « les installations des populations ». A en croire à la tradition orale, plusieurs peuples Beti dorigine diverses se seraient rencontrés dans cette localité et sy sont installés de façon définitive.
Parmi ces peuples, ceux qui sy trouvent encore à lheure actuelle sont : les Mvog Belinga, les Ehang, les Baaba, les Emombo, les Embouboun et dautres groupes plus minuscules. Il y avait des peuples trouvés sur place et qui dit-on, ont disparu à cause des guerres. Ce que la tradition une fois de plus ne dit pas, cest la date ou tout au moins la période approximative à laquelle ces peuples sy sont rencontrés. Nous savons que cela se serait passé vers la deuxième moitié du dix neuvième siècle puisque Dugast affirme que : « Ils étaient encore en pleine migration lorsque loccupation allemande les obligea à se fixer ».
Il est donc évident que la fin de la migration marquant loccupation ou la fixation définitive des peuples Beti au lieu dit Mimboman, a été provoquée par la colonisation de Yaoundé à la fin du dix neuvième siècle.
MVOLYE
Ce nom viendrait de lexpression Ewondo « Mvol ayé ». « Mvol » signifie « promesse » dans le sens de donner sa parole à quelquun ; « ayé » signifie « difficile », « dur », « compliqué ». « Mvol ayé » veut donc dire, tenir difficilement à sa parole, à ses promesses ; cest aussi le fait de rembourser difficilement ses dettes.
Lorigine de ce toponyme est contenue dans les récits que nous avons recueillis sur le terrain. Voici les grands traits qui se dégagent de la tradition orale :
« Dans le lieu dit Mvolyé aujourdhui, il y aurait un chef qui aimait contracter des dettes en biens matériels et humains : chèvres, moutons, produits agricoles, produits de chasse, filles en guise de mariage(...) auprès des habitants voisins de son village et soumis à son autorité. Mais malgré ses promesses de rembourser, il y tenait difficilement. Il fallait toujours presser pour obtenir un remboursement.
Il hébergerait parfois les gens venus demander le remboursement de leurs dettes, pendant des jours entiers et ne manquait jamais de raisons pour convaincre ses bailleurs car dit-on, il était un très bon parleur dautant plus quil était « Zomeloa »(chef)
Alors on a fini par le surnommer « Mvol ayé » et chaque fois que quelquun se rendait chez lui, il disait « Make a Mvol ayé » ce qui signifie « je vais batailler pour avoir le remboursement de ma dette ». Cest finalement cette anecdote qui est devenue le nom de tout son village désormais appelé « Mvolyé ». Ceci se passait bien longtemps avant larrivée des missionnaires »
A partir de ce récit intéressant et vraisemblable, nous pouvons supposer que les Beti de Yaoundé entretenaient entre eux, des échanges de biens et personnes avec possibilité déchanger directement deux filles pour mariage entre deux familles après un consensus. Nous y reviendrons dans notre dernière partie.
OBOBOGO
Lorigine du toponyme est lié à un homme appelé Etoundi Mbenty. Selon la tradition orale, cet homme, avait donné naissance à trois fils héritiers(lon exclut les filles) : Essomba Mbia, Assiga Mbia et Bibougou Mbia. Ces trois fils et leur descendance, vont vivre de manière très renfermée dans leur village dans la brousse de Mvolyé. Certains informateurs disent quils fuyaient les guerres fréquentes entre les peuples de leur village, dautres disent que cette famille (Mvog Etoundi Mbenty) était constituée des avares, des gens qui ne voulaient pas partager leurs biens avec les autres populations ; bref la tradition orale ne se prononce pas assez clairement sur les raisons de ce retrait.
Très rarement, ils effectuent des sorties hors de leur domicile refuge. Ainsi, ils vont rester cloîtrés dans leur petit coin. En Ewondo, cela se dit « Obogbo » cest-à-dire, « se nicher », « vivre dans un nichoir ». Lorsque les visiteurs voulaient se rendre dans ce village nichoir, ils disaient quils vont là où les gens vivent cloîtrés.
En Ewondo, cela se dit « bod bebogo ». Cest de cette anecdote que serait issu le toponyme Obobogo qui existe bien longtemps avant larrivée des européens.
A partir de ces phénomènes anecdotiques, nous pouvons supposer que les Beti de Yaoundé, au moment où arrivent les blancs, savent vivre en communauté et que ceux qui sy retirent ou se distinguent négativement, sont bien identifiés et lon leur attribue des noms symbolisant leur attitude asociale. La colonisation va respecter certains de ces noms en évitant de les changer. Cest ainsi quObobogo , de même que Mvolyé sont des villages pré coloniaux qui ont conservé leur noms jusquà nos jours, contrairement à dautres villages qui vont changer dappellation pour prendre des noms liés au phénomène colonial.
Partie II : LES NOMS DE LA PERIODE COLONIALE
Dans ce chapitre, nous analyserons les toponymes récent, ceux-là qui nexistaient pas à la naissance de la ville. Cest-à-dire, au début de la colonisation de la région de Yaoundé en 1888. Ces toponymes ont lavantage davoir plus de précisions par rapport aux noms pré coloniaux et leur signification est évidente du fait de leur dation récente. Ainsi, nous aurons des noms liés aux activités sociopolitiques, aux activités économiques et au peuplement de la ville. Dautres par contre symbolisent les évènements glorieux ou malheureux qui ont ému les populations pendant la période colonial. Le dernier groupe de noms que nous présenterons est en provenance de lextérieur. Ce sont des toponymes qui ont été importés et adoptés par assimilation.
Les noms lés aux activités sociopolitiques
Dans cette catégorie de toponymes, nous rangeons les quartiers tels que Nsi-Meyong, Nsam-Efoulan qui rappellent des situations sociales et politiques bien connues des populations autochtones de Yaoundé ; situations intervenues pendant la période coloniale.
NSAM
En langue Ewondo « Nsam » signifie « étendue de... » ; autrefois située dans la forêt de Mvolyé, cette localité a été aménagée à la naissance de la ville pour la construction des maisons qui apparaissaient alignées les unes après les autres. Tout ceci formait un village étendu, où les maisons se suivaient sans interruption jusquà Efoulan, doù le nom de Nsam-Efoulan utilisé de façon vulgaire à Yaoundé.
EFOULAN
Ce nom vient de lexpression Ewondo « Efoulan Meyong » qui signifie « brassage ou mélange des populations dorigines diverses ». Le quartier Efoulan, situé dans lancien village de Mvolyé, a abrité le domicile du chef supérieur des Ewondo et des Bene appelé Charles Atangana(1883-1943). Son domicile construit à étage selon le modèle allemand, unique en son genre à Yaoundé, aujourdhui abandonné pour de raisons moins évidentes, est situé au carrefour Efoulan entre la mairie et la sous-préfecture de Yaoundé troisième.
Cétait la chefferie où les populations venaient se rassembler pour des raisons diverses. Certains venaient causer avec le chef Atangana Charles, dautres venaient lui soumettre des litiges quil devait trancher, dautant plus quil était président de « larbitrage indigène ». Un autre groupe de personnes formé de ceux qui ne pouvaient pas payer les impôts, venaient travailler à la chefferie en compensation de leur insolvabilité. Ce dernier groupe de visiteurs était formé de ceux qui venaient sy installer définitivement pour rendre des services au chef et être sous sa protection. Ce groupe tout aussi considérable était composé de gens qui nétaient , ni plus ou moins des esclaves appelés « Beloo ». Ces populations qui venaient gonfler les effectifs de la famille du chef Charles Atangana formaient une grande foule et était originaire de quatre coins de la circonscription du Nyong et Sanaga, région dans laquelle sétendait son commandement. Ce qui faisait de ce chef, lindigène le plus connu, le plus populaire de la province du Centre Cameroun. Cétait le « Meyong Meyeme» (connu de tous les peuples) de tous les Beti.
Son domicile prit donc à juste titre, le nom de « Efoulan Meyong »(rassemblement, brassage des peuples). Tous les témoignages recensés de part et dautre de la capitale saccordent pour expliquer lorigine de ce nom doù sa certitude.
NSI MEYONG
Ce toponyme a une explication évidente. En Ewondo, « Nsi Meyong » signifie « ce qui effraie les peuples » ou « épouvantail des populations ». Il vient de deux mots : « Nsi », qui veut dire, « effrayer ou épouvanter »et « Meyong » qui signifie « peuples ou tribus ».Ce nom, de même que celui dEfoulan, a pour origine, le chef supérieure Charles Atangana qui était connu sous le nom de « Meyong Meyeme » comme nous lexpliquions plus haut.
Tous les peuples de la région du Nyong et Sanaga le connaissaient et tous devaient avoir peur de lui, car il était digne de respect. Cest pourquoi lévocation du nom « Meyong Meyeme » effrayait («Nsi») et faisait trembler tout le monde.
Nul ne pouvait sopposer à sa décision, car, en sa qualité de président du tribunal indigène, il disait lui-même, quil était(en 1914) : « le premier notable indigène de toute la circonscription de Yaoundé(...) commissaire de ladministration allemande devant les indigènes ».
Charles Atangana avait donc une influence inexorable sur ses subordonnés. Cétait le «trait dunion entre lautorité et les chefs indigènes »
Pour les indigènes, il était le « chef de terre » et lon dit quil avait des pouvoirs maléfiques, puisque propriétaire dune fée. Voici lun des récits que nous avions recueillis au cour de nos investigations. Ce récit intéressant quoique mythique tente dexpliquer avec une probabilité étonnante, lorigine de la mort du chef supérieur :
«Charles Atangana disposait dune fée qui était la source de son prestige et de sa puissance. Cette fée (femme blanche) était assise dans une grosse bassine deau à lintérieur de lune de ses chambres dont il avait seul ,lexclusivité dy pénétrer. Cétait une chambre sacrée dont il détenait lui-même les clés et quiconque osait toucher à ces clés risquait la mort disait-il. Ceci faisait de lui un homme mystique, doù la curiosité de ses proches collaborateurs. Un jour, très pressé de rencontrer le blanc (commissaire de la république ?) avec qui il avait un rendez-vous très important, il ressortit de sa chambre sacrée et oublia la clé accrochée sue la porte. Mal lui en pris car, cette erreur monumentale lui en sera fatale, dans la tradition Beti, lon dit que la magie ne tue pas, ce sont plutôt les interdictions quelle impose qui tuent. En effet, lun de ses serviteurs, très curieux et très courageux, décida douvrir la porte et entra dans la chambre énigmatique pour y découvrir le mystère qui y était caché. Lhomme y vit une « femme blanche » (fée), assise sur une grosse bassine deau et ressortit rapidement, effrayé par ce quil venait de découvrir. Charles Atangana à mi-chemin pour le rendez-vous, constata quil avait oublier la clé de sa chambre sacrée et rentra brusquement pour la récupérer. Il entra encore dans la chambre sacrée et trouva sa fée qui lui déclara : « tu as transgresser mon interdiction et tu mas fait honte ». Aussitôt, la fée disparut et quelque jours plus tard, Charles Atangana mourut subitement après une brève maladie»
Ce récit, bien quil soit mythique, mérite une analyse historique dans la mesure où il nous a été relaté par la vieille Beyala Dorothée âgée de plus de quatre vingt ans et repris à quelques nuances près par Nanga Elisabeth, née vers(1900). Dautre part, certains phénomènes irrationnels que lon observe à lheure actuelle au domicile de lancien chef supérieur suscitent des interrogations. En effet, 55 ans après sa mort, la : « fée de Charles Atangana fait encore des ravages dans son domicile ».
Lon pourrait trouver ici, une explication acceptable des pouvoirs mystiques de « Meyong Meyeme », dautant plus que plusieurs personnalités parmi lesquelles, lancien maire dEfoulan, refusent de se prononcer au sujet de cet abandon. Il en est de même pour les membres de la famille de Charles Atangana qui, semble-t-il, sont eux-mêmes effrayés mais qui refusent de dire pourquoi le palais qui est dans leur terroir est inhabité.
De toutes les manières, au regard des phénomènes irrationnels ci-dessus évoqués, il en ressort que le toponyme « Nsi Meyong » nom du quartier situé au Sud de Yaoundé est né de lhégémonie que Charles Atangana exerçait sur les populations, la peur et le respect quil suscitait. Cest ainsi que lon a donné le nom de Nsi Meyong à son terroir qui la jusquà ce jour.
Les noms liés aux activités économiques
Dans cette catégorie de toponymes, nous donnerons la signification aux noms de quartiers suivants : Bastos, Briqueterie, et Nlongkak.
QUARTIER BRIQUETERIE
Ce quartier tire son nom de latelier de briqueterie implanté à ce lieu appelé primitivement «Ekoarazog»(les traces ou empreintes des éléphants). Cet atelier y a été implanté pendant la période allemande. Le rapport de Von Puttkamer du 29 Janvier 1897 souligne quà Yaoundé, « au pied de la colline, se trouve sur le marigot, une briqueterie qui fournit de briques pour la construction, 10.000 briques peuvent être cuites une seule fois ». Cette briqueterie dont les derniers vestiges ont disparu aujourdhui, a participé pour beaucoup à la construction des infrastructures de la capitale et était lune des bases de lactivité économique de Yaoundé pendant la période allemande. Dès lorigine, ce quartier a été le lieu dinstallation des autochtones, principalement les originaires du Nord appelés ici « Haoussa ». En 1960, ce quartier renferme plus dimmigrés(65%) que dautochtones doù le nom de « Quartier Haoussa » quon lui a attribué.
BASTOS
Le quartier Bastos comme celui de la Briqueterie tire son nom de lusine Bastos. Il sagit de la manufacture de cigarettes qui sinstalle au Nord-ouest de la ville en 1936. Cette entreprise recrutait essentiellement des jeunes ; lors de ses premières années, lâge moyen des salariés était de 32 ans ; 10% de salariés avaient une formation secondaire en 1960, 7% une formation technique et plus de 40%, une simple instruction secondaire. En 1950, lentreprise employait un personnel dont le nombre sélevait à deux cent (200) Lusine Bastos dont les infrastructures dinstallation existent encore est aujourdhui occupée par la société de manufacture de cigarettes L&B.
NLONGKAK
Ce toponyme vient de deux expressions : « Nlong » qui veut dire « ligne de... » ou « rang de... » et «kak » qui désigne le buf en langue Beti. Dons étymologiquement, « Nlongkak » signifie « ligne de bufs ». Ce toponyme est né vers la fin de lépoque allemande, avec larrivée massive des originaires du Nord appelés « Haoussa », qui trouvent dans cette de Djoungolo, un lieu propice au pâturage de leurs bufs venus de lAdamaoua et quils vendent dans cet endroit. « Nlongkak » était donc un marché où lon pouvait se procurer la viande de buf. Malheureusement pour nous, au cours de nos investigations, nous navons pas pu connaître les prix de cette viande, de même que les modalités de commerce. Cest là que se sont étalées les limites de la tradition orale.
Les noms liés à linstallation des populations
Ce sont des toponymes quon a donné aux quartiers dits dimmigration. Nous nous pencherons principalement sur lorigine des noms Mokolo, Nkol Eton, Quartier Haoussa, Quartier Bamiléké, Quartier Bamoun.
NKOL ETON
« Nkol Eton » ou « colline des Eton » en Ewondo est un toponyme né pendant la colonisation française. Le choix de ce nom se justifie par son caractère de quartier dimmigration. Sous-quartier de Nlongkak, Nkol Eton nest inclus dans le périmètre urbain que depuis 1948, par un arrêté du haut commissaire de la république française au Cameroun, agrandissant le périmètre urbain de Yaoundé. Ce quartier tire son nom de lenvahissement de la colline de Nlongkak, par les Eton originaires de la Lékié ». La déclaration de Delpech est significative : « Ressentant le besoin de mieux se rassembler pour défendre des intérêts communs face à ladministration coloniale et ses intermédiaires, les immigrés de la Lékié obtinrent de se regrouper à Nlongkak où fut ensuite installé le représentant de la chefferie supérieure des Eton. C était en 1938 sous le gouverneur Boisson »
MOKOLO
Le quartier nommé Mokolo aujourdhui est situé dans une localité incluse dans lancien village appelé Messa. Le nom « Mokolo » est né dune situation particulièrement intéressante dont nous ont évoquée les récits recueillis sur place.
Dans les années 1930-1932, les populations allogènes (les « Mintobo ») originaires de larrière pays, cohabitaient avec les Mvog Ada, peuple autochtone à lendroit où se trouve lhôtel de ville actuel. Ne se sentant plus en sécurité à cause de ces «envahisseurs » ,les Mvog Ada entreprennent une lutte pour chasser ces immigrés qui occupaient leur terrain. Pour mettre fin à ce conflit, ladministration française a décidé de déloger ces allogènes et de les recaser ailleurs. Parmi ces populations délogées on compte les Bassa ,les Babouté, les Bamiléké, les Maka, les Yambassa, les Eton...
Le lieu dit Mokolo, situé alors en pleine brousse de Messa, a été choisi pour abriter ces « délogés » qui, ne voulant pas se déplacer, ont estimé quon les envoyait très loin à Mokolo comme sils allaient à lExtrême Nord à pied. Ce déplacement forcé était pour eux, un calvaire , une sorte de prison comme celle située au Nord-Camaroun, à Mokolo doù ce nom quils ont évoqué et qui était inconnu des autochtones. Ainsi donc, cette localité de Messa a pris le nom de Mokolo de lExtrême Nord Cameroun par assimilation.
Ce récit qui nous a été relaté par Mr Henri Effa est dune probabilité vérifiable. Il nous a été repris sans contradiction par Mr Anguissa Jean-Pierre avec une seule nuance. Pour Mr Anguissa, ce nest pas le conflit entre les Mvog Ada et les allogènes qui a provoqué le déplacement forcé des populations, puisquil déclare que « les populations ont été déplacées par ladministration coloniale pour une nécessité due à laménagement urbain ». Cette nuance ne met pas en contradiction les deux témoignages, puisque tous deux font état du déplacement forcé des populations et de lorigine septentrionale du toponyme « Mokolo ».
Le quartier Mokolo devenu plus tard, quartier commercial a dabord été le quartier dimmigration de la capitale et cest dailleurs pour cette raison quon y retrouve aujourdhui plus dimmigrés que dautochtones.
Quant aux autres quartiers dits d « immigration », nous pouvons tout simplement dire quils symbolisent le regroupement au sein dune localité, des ressortissants dune même région. Ladministration coloniale avait favorisé de tels regroupements pour éviter des conflits pouvant nuire à laction coloniale. Delpech fait cette remarque lorsquil déclare : « Ladministration coloniale à incité les immigrations à se rassembler par régions et par ethnie pour éviter les conflits »
Ainsi nous avons le quartier Bamoun(flanc méridional de la Briqueterie), le quartier Haoussa(Briqueterie Ouest), le quartier Bamiléké( Madagascar) .
Les noms historiques
Sous le terme « historique », nous regroupons tous les noms donnés en souvenir des Evènements historiques biens connus qui auraient particulièrement éprouvé les populations locales pendant la période coloniale. Notre attention portera sur les quartiers Etoa-Meki, Obili, Madagascar et Dakar qui ont chacun une explication digne dintérêt.
ETOA-MEKI
Ce toponyme signifie étymologiquement « marre de sang » car « Etoa » désigne la « portion » ou la « mare » et « Meki » veut dire « sang » en langue Ewondo.
De toutes les versions qui expliquent lorigine de ce nom, il en ressort lidentification dun lieu où il y a eu effusion de sang pendant la période coloniale allemande. Voici trois récits que nous avons recueillis sur le terrain et de source différentes :
« Etoa Meki rappelle la mort sanglante dun Mvog Ada nommé Onambélé Nku. Il est trahi par son cousin Omgba Nsi auprès des colonisateurs allemands. Ce dernier indique la cachette où il sétait réfugié. Onambélé Nku était recherché pour subversion contre ladministration coloniale. Un jour, alors que la femme du recherché se rendait dans la cachette pour lui donner à manger, les soldats allemands lui emboîtèrent le pas, tombèrent sur le pauvre réfugié et le décapitèrent impitoyablement. Le sang qui coulait abondamment de son corps, sétala par terre et resta plusieurs jours sans disparaître. Ceci constitua une mare de sang que la population curieuse venait contempler. A ce lieu, on donna le nom d « Etoa Meki »(mare de sang) qui devient lappellation de tout un village devenu aujourdhui quartier »
Le deuxième récit qui fait aussi allusion à une effusion de sang nous a été relaté de la manière suivante :
« Vers 1906-1907, les Mvog Ada ,expropriés de leurs terres sont expulsés de leurs territoire( la colline administrative actuelle jusquau dispensaire de Messa), sont obligés de sinstaller dans lactuelle localité qui porte leur nom, ainsi que dans celle qui porte le nom Etoa Meki. Les Mvog Ada indignés, se décidèrent de chasser les allemands par des moyens mystiques. Ils auraient enfoui une tête de chèvre qui devait anéantir les colonisateurs. Mal leur en a pris, car, ils furent trahis par lun de leurs frères qui dévoila le secret aux allemands. Alors, la réaction allemande a été aveugle ; toutes les personnes impliquées dans cette « affaire noire » ont été pendues et égorgées publiquement dans un endroit où resta une mare de sang doù, le nom « Etoa Meki »
La troisième version nous a été racontée en ces termes : « En 1907, les Mvog Ada étaient fâchés davoir perdu le prestige qui leur revenait, au profit dun Mvog Atemengue(Charles Atangana). Les privilèges donnés à Charles Atangana devaient leur revenir dans la mesure où, cest lun des leurs nommé Essono Ela, qui avait offert le terrain aux allemands. Ils complotèrent pour empoisonner Charles Atangana. Mal leur en pris puisque le complot a été révélé et pour ce fait, six notables Mvog Ada furent égorgés publiquement. A cet endroit, il resta une mare de sang qui ne sévaporait pas rapidement ».
Faute de trancher au terme de ce récit, nous remarquons néanmoins que les trois versions pourraient bien être vraies sans sexclure mutuellement, un évènement chevauchant un autre. En effet, le fait historique qui en ressort est que le nom Etoa Meki, est lié à une effusion de sang qui a eu lieu pendant la période coloniale allemande, bien que la tradition orale soit moins claire et moins précise sur lorigine et la manière dont se déroulés les évènements sanguinaires.
OBILI
Lexplication du toponyme « Obili » est plus évident et ne fait lombre daucun doute dans la mesure où, tous les témoignages sont concordants. « Obili » vient de la déformation du terme français « Obligatoire ». Cest un nom né dun évènement bien connu du temps colonial. Selon nos informateurs, cest vers 1934 que les Mvog Atemengue, les Ndong et les Enveng ont été expropriés de leurs terres et déplacés « Obligatoirement » de leur village, basé sur la zone actuellement occupée par lassemblée nationale et le camp militaire. Ceci pour satisfaire les intérêts coloniaux. Les populations précitées furent parquées au quartier actuel portant létiquette « Obili ». Pour sy rendre, ils disaient quils se déplacent « Obligatoirement » en Ewondo « Obili », doù ce nom quils ont gardé en souvenir .
MADAGASCAR
Madagascar et Dakar sont des noms importés. Madagascar, aux dires de nos informateurs, fait allusion à lîle de Madagascar située dans lOcéan Indien. Certains pensent que ce nom est dorigine coloniale en ce sens que ses promoteurs sont des tirailleurs provenant de lîle de Madagascar qui accompagnaient les colons dans leur exploration. Les colonisateurs auraient exproprié le terrain aux autochtones au lieu dit Azegue pour la construction dun camp de fonctionnaires qui a dabord abrité les travailleurs malgaches. Ce camp par rapport aux cases traditionnelles situées à son voisinage était « très bien construit et modernisé. Cétait un îlot de bonheur dans un monde de misère » doù le nom de lîle de Madagascar donné à cette construction « moderne ».
Ce camp dit « lotissement des sources » dont la plupart des constructions étaient de type qualifié de « wagons de chemins de fer accolés » par Denis(J) a été la première réalisation de la S.I.C. en 1956. Dabord entaché derreurs psychologiques comme la constructions des cuisines communes, ce camp a été réaménagé avec des travaux dinfrastructures qui lui ont manqué au départ et ses appartements ont été vendus de nos jours aux particuliers.
DAKAR
Dakar est né dan les mêmes circonstances que Madagascar et a ipso facto, presque la même explication. Cest un nom qui aurait été importé dAfrique Occidentale aux dires de nos informateurs. En effet, il semble que les français auraient gardé un bon souvenir dAfrique Occidentale et particulièrement du Sénégal, si bien que les tirailleurs en provenance de cette région et accompagnant les colons auraient été installés dans un camp bien construit et « luxueux », à un endroit de la localité de Mvolyé. Mr Anguissa affirme que les français, pour avoir gardé de bons souvenirs du Sénégal, désignaient tous les noires par le nom de « Sénégalais ». Ce camp de fonctionnaires construit vers 1954, aujourdhui modifié et dont les logements ont été vendus aux particuliers, aurait reçu le nom de Dakar en souvenir de la Capitale du Sénégal, cité moderne dAfrique Occidentale.
Notons que, pour lorigine « extérieure » des toponymes de Dakar et de Madagascar, si on peut faire foi aux sources orales en présumant certains faits, il serait néanmoins imprudent de les affirmer avec certitude. Car, le témoignage oral a été étalé une fois de plus ses limites en laissant certaines questions sans réponses : quel était le nombre tout au moins approximatif des tirailleurs de Dakar, de Madagascar ? quel était leur statut ? quel est lactivité quils exerçaient au Cameroun ? que sont-ils devenus après la colonisation ? A toutes ces questions, la tradition orale a affirmé son ignorance.
Nous pouvons supposer que les colons français ont donné les noms de Dakar et Madagascar aux camps des fonctionnaires quils avaient construits respectivement à Mvolyé et à Messa-Azegue parce que ces constructions « luxueuses » auraient des ressemblances à celles quils avaient laissées à Dakar au Sénégal et à Madagascar dans lOcéan Indien. Les colons français ne seraient donc pas en compagnie des tirailleurs sénégalais et malgaches uniquement.
Voilà en clair la typologie et lexplication des noms des principaux quartiers de Yaoundé. Une explication qui sest fondée sur des données immédiates que pourrait suggérer, symboliser et même identifier un nom de localité, parfois sur la signification intrinsèque des toponymes ; une explication qui sappuie en somme sur lhistoire et létymologie des termes.
Ce travail est le fruit dune collaboration avec Monsieur Dominique OBAMA, Professeur de Lycées et collèges denseignement secondaire général en service au CES de Yaoundé III. Pour plus de renseignements, vous pouvez le contacter à ladresse suivante :
OBAMA Dominique - PLEG- BP 6168 Yaoundé
Accueil Histoire de la ville de Douala
A la fin du 19e siècle,l'Allemagne étend son protectorat sur le Kamerun. Quatre villages sont installés au fond de l'estuaire du "Rio dos camaroes".
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Sur la rive gauche, le village Bell (Bona doh), le village Akwa (Bona ku), et le village Deido (Bona ebelle).
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Sur la rive droite le village Hickory (qui deviendra plus tard Bonaberi).
Ces villages sont installés au bord du fleuve qui est leur source de vie et de richesse et sont dirigés par des King.
Les 3 villages de la rive gauche sont séparés par la Mboppi (Deido et Akwa) et la Besseke (Akwa et Bell).
Le long du fleuve, on apercevait d'imposantes et élégantes maisons le plus souvent en bois et couvertes de tôles et devant chacune, le drapeau hissé désignait le propriétaire et sa nationalité.
Le fleuve Wouri (Rio dos Camaroes) a longtemps été au centre de l'activité de la ville naissante. on y pratiquait la pêche et surtout le commerce. C'est en effet la principale porte d'entrée du pays où les invités sont accueillis et où sont organisées les différentes manifestations lors des grandes occasions. Un pont sera construit et inauguré en 1954 par le Ministre de la France d'outre mer Monsieur Coste Floret.
Suellaba
Avant d'arriver à Douala, on pouvait s'arrêter au village Suellaba où l'administartion allemande avait installé une maison de repos. Ce village a aussi été exploité pour la culture du palmier à huile. C'est également ce village qui a servi de base aux forces franco-britanniques en juillet 1914 qui se préparaient à chasser les allemands du territoire Kamerunais.
Port de Douala
Les premiers aménagements ont été entrepris en 1881 par la firme allemande WOERMAN LINIE suite à un accord avec les Rois Duala. Il faut signaler que jusque là les compagnies européennes commerçaient à partir des bateaux-pontons amarrés au milieu du fleuve. Ainsi les chefs se réservaient le monopole du commerce avec l'intérieur et devenaient les intermédiaires obligatoires.
Au départ, le port est en fait un quai construit au niveau du village Akwa et il ne s'agit que d'un terre-plein obtenu après avoir frappé les palplanches au delà de la rive naturelle et colmaté l'espace ainsi dégagé. La construction d'un véritable quai en béton sera entrepris à la fin du 19e siècle par les allemands sous l'autorité du gouverneur J. Von Puttkamer. Ce dernier est considéré comme le constructeur de Douala car il a transformé le village africain traditionnel en ville moderne (tracement de larges rues, assèchement des marécages de Bonaku et entre Akwa et Deido, amélioration et agrandissement du port, construction de la digue entre Joss et Akwa, début de la canalisation de l'eau courante).
Les allemands entendaient faire ce port le plus moderne de la cote d'Afrique de l'ouest car, ils jugeaient que l'absence de barre lui donnait un atout déterminant. C'est dans la zone portuaire que vont naître les premières industries du pays.
La gare du chemin de fer
L'embouchure de la rivière Besseke qui sépare les villages Akwa et Bell a été un carrefour très important de la ville. C'est là qu'a été implanté le terminus du "chemin de fer du Centre" qui allait relier Douala à Yaoundé. En plus du premier construit à ce niveau, on y retrouve également le premier et plus grand marché de la ville. Les deux rives vont être occupées par les cheminots et les bâtiments administratifs des chemins de fer. La gare sera implantée dans la vallée. Le chemin de fer du Centre commencé sous le protectorat allemand sera achevé au début des années 1920. La voie ferrée suivait l'itinéraire qu'emprunte aujourd'hui le boulevard de la Besseke, au niveau de la Sonel Koumassi, elle remontait vers le Collège Dominique Savio et longeait l'usine des Brasseries en direction des gares de New-Bell et Bassa sur le chemin de Yaoundé.
Le Marché
Installé à l'endroit stratégique que représentait le confluent de la Besseke avec le Wouri, à proximité de la Gare, le long de la voie Decauville qui reliait le port au plateau Joss (centre résidentiel administratif) et tout près d'Akwa. Les pirogues venaient ravitailler la ville en vivres et poissons frais sur place en pénétrant le coeur du marché. Afin de mieux prélever les taxes et impôts et centraliser les points commerciaux, l'administration coloniale construit une halle au bord de la Besseke vers les années 1920.
Rue Japoma
Premier nom de l'actuel boulevard Ahmadou AHIDJO (qui a été au passage avenue du 27 août 1940), ce fut le premier passage entre les plateaux Akwa et Joss passant par la vallée de la Besseke.
Akwa
Avant de devenir le quartier commercial dans les années 1930, Akwa était occupé par des missions. Les premiers missionnaires chrétiens étaient anglais. Le responsable, un certain Alfred Saker appartenant à la société missionnaire baptiste de Londres est arrivé au Cameroun le 11 juin 1845 et y a séjourné jusqu'en 1876.
Les Missions protestantes
Le premier temple de Douala appelé "BETHEL" fut érigé à l'endroit où se trouve actuellement le temple du Centenaire construit et inauguré le 30 mars 1947 (terrain mis à la disposition de la mission baptiste de Londres par le King Akwa).
Le Temple de Bonalembé (qui existe toujours à coté de la boulangerie Zépol), a été construit à la fin du 19e siècle (1899) par les missionnaires baptistes de Bâle. Ces missionnaires ont également construit un deuxième lieu de culte (temple de Bonadouma). Ce temple n'existe plus mais il semblerait qu'il était situé sur la rue Paul Soppo Priso.
Les Missions catholiques
Les Pallotins sont arrivés à Douala le 25 octobre 1890. Ils sont installés sur l'autre extrémité du plateau Akwa sur l'axe le reliant au plateau Joss. La première église pallotine fut construite vers la fin du 19e siècle. La Cathédrale Saints Pierre et Paul a été construite à coté de la première église dans les années 1930 et inaugurée en 1936. C'est une oeuvre des spiritains français venus remplacer les missionnaires allemands en 1916.
Akwa Palace
Hotel inauguré en 1951, c'est le seul établissement de classe international de la ville situé sur l'avenue Poincarré.
Plateau Joss
Le plateau Joss a été le premier espace de Douala occupé par les allemands à cause de sa situation qui surplombe le Wouri.
Palais de Manga Bell
La Pagode dont le nom provient de son style architectural a été construite en 1905 par le Roi August Manga Ndoumbe (1897 - 1910) qui a fait ses études en Angleterre à l'Université de Bristol. Il est le fils du Roi Ndoumbe Lobe et le Père de Rudolf Douala Manga Bell.
Vers les années 1920, la Pagode a abrité les bureaux de la compagnie forestière Sangha Oubangui. Elle a également abrité le siège de la société navale de l'ouest, le hangar à l'arrière a servi pour le premier cinéma de Douala "le paradis", le dernier étage a abrité un restaurant "la croix du sud".
Bell
L'opération de déguerpissement entreprise par les allemands en 1913 vers le quartier New Bell a connu une violente opposition et a entrainé la mort par pendaison de Rudolf Duala Manga Bell et son homme de confiance Ngosso Din le 08 août 1914. Les Bell n'occuperont jamais ce quartier puisque les allemands ont quitté le Cameroun deux ans plus tard et suite aux négociations avec les français, c'est plutôt à Bali qu'ils s'installeront.
Ville de Garoua
<script type=text/javascript></script> <script src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/show_ads.js" type=text/javascript> </script> Chef lieu de la province du Nord Cameroun et principal centre économique de sa région, Garoua se trouve localisée à 295 km au Nord de Ngaoundéré, à 285 km au Sud-Ouest de Yagoua et à 210 km au Sud de Maroua. Elle est située entre 8°25 et 10° de latitude Nord et les 13°30 et 14°25 de longitude Est sur la rive droite de la Bénoué.
Elle est limitée au Nord par larrondissement de Pitoa, à louest par le Lamidat de Demsa (district de Demsa), au Sud par larrondissement de Tchebowa et à lEst par les arrondissements de Lagdo et Bibemi. Elle couvre à lheure actuelle une superficie de 8500 ha.
Le site naturel est une pénéplaine denviron 300 m daltitude : la cuvette technique de la Bénoué dans la partie Nord de la ville. Le climat est typiquement soudanien avec quelques caractéristiques sahéliennes. Deux saisons le composent : une longue saison sèche qui va doctobre à avril et une saison de pluies qui dure de mai à septembre. Les températures sont généralement très variables en saison sèche avec des maxima allant jusquà 48°C en mars et des minima pouvant atteindre 20°C en décembre. Les pluies sont généralement inférieures à 1 m. Mais on observe de grandes irrégularités dune année à lautre et même dun mois à lautre. Au début et à la fin de la saison humide, les pluies tombent surtout en tornades courtes, violentes et localisées.
Aujourdhui chef lieu de la province du Nord et du département de la Bénoué, Garoua est la troisième ville du Cameroun avec plus de 295 000 habitants.
Marché Central (situé après l'artisanat) - Marché du Comice - Marché de Ouro Tchede - Marché de la prison - Marché des bicyclettes - Marché de l'abattoir (Gadamawol) - Marché du bétail (derrière le Comice) - Marché du poulet (Doualaré) ... Coopérative arisanale de DJINGLIYA
<script type=text/javascript></script> <script src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/show_ads.js" type=text/javascript> </script> La coopérative artisanale de DJINGLIYA est située à 15 Km de Mokolo et à 3 Km de Koza sur la route de Mokolo-Mora. Elle a été créée en 1974 par Franz POLMAN un Hollandais en collaboration avec la Mission catholique de DJINGLIYA. Dès sa création, son objectif a été d'associer les artisans pour leur apprendre à travailler ensemble et les aider à avoir un peu d'argent en vendant des objets d'art faits sur place.
Aujourd'hui, cette coopérative offre aux Touristes:
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un campement pour l'hébergement (7 chambres) à 4000 FCFA la nuitée. Voir Photos
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un bar restaurant (plat à 1500 FCFA)
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un mini circuit touristique pour visiter la vallée de GOLIBI GODOK, la vallée de NTOKOZOK, GUIDZA DOULON
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un ensemble d'objets d'art faits sur place par des artisans. Voir Photos
Contacts: Tel: 237 556 79 31
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Monsieur Jean Marie BADGAM - Président
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Monsieur GOUDAÏDAÏ Viché - Directeur
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Monsieur NDJILE
Ouvert toute l'année - Prévoir environ 3000 FCFA de frais de moto
Présentation de la ville de KRIBI
Kribi, ville balnéaire de 37 000 habitants située à 160 Km de Douala, capitale économique du Cameroun et à 270 Km de Yaoundé sa capitale politique.
Facilement accessible par un réseau routier en excellent état, vous pouvez atteindre Kribi en voiture ou par les nombreuses compagnies de transports en bus qui desservent directement 4 à 5 fois par jour la ville au départ des deux capitales.
Chef-lieu du département de l'Océan, la ville est bordée par des plages de sables fin.En journée, les magnifiques plages bordées de cocotiers vous comblerons. L'océan est à 25° toute l'année.
Au large, vous pourrez voir les nombreux pêcheurs revenir de la mer avec leurs pirogues. Vous avez la possibilité de leur acheter directement vos poissons frais.Le soir, l'ambiance est animée grâce aux nombreux restaurants dispersés au travers la ville. Vous pourrez y déguster les fameuses crevettes de Kribi, des langoustes, des gambas, des poissons grillés,...
Pour les plus fêtards, Kribi disposent de nombreuses discothèques. L'ambiance y est torride, surtout en week-end où beaucoup de Camerounais et d'expatriés viennent des deux capitales pour se divertir.
La ville de Kribi est connectée au net par des cyber-cafés. Les communications téléphoniques, aussi bien par fixes que par mobiles, y sont aisées.
Le moyen de locomotion le plus répandu en ville reste le taxi et la moto. Vous en trouverez à toutes heures de la journée et de la nuit. Il vous en coûtera 0,30 uros (200 FCFA) la course.
Pour ceux qui veulent s'aventurer hors de Kribi, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville, par la piste, se trouvent les magnifiques chutes de Lobé, une cascade tumultueuse de plus de 100 mètres de large qui tombe dans les eaux salées du golfe de Guinée.En continuant de parcourir cette piste en direction de la ville de Campo, vous atteindrez le Parc National de Campo-Ma'An qui s'étend sur une superficie d'environ 260 000 ha.
Toujours dans la même direction, à 50 Kilomètres de Kribi, se trouve le village de pêcheurs d'Ebodjé. Vous pourrez y faire des excursions en pirogues et observer des tortues marines qui viennent pondrent sur les plages entre novembre et janvier.
Niveau climatique, la saison la plus chaude où le ciel reste dégagé toute la journée se situe entre décembre et mars. Le reste du temps, des orages violents mais courts peuvent se provoquer.
< Ouverture de la vidéo de présentation de la ville de Kribi en cliquant ici >
Format : Windows Média.
(Logiciel à télécharger en cliquant ici si vous ne le disposez pas).
Durée : 6 minutes et 23 secondes.Quelques photos de la ville de Kribi...
Limbé
Limbé se situe à environ 80 km de Douala, soit à moins d'une heure de route de la capitale économique du pays. A la différence de Kribi, Limbé est une cité balnéaire beaucoup moins exploitée. En effet, le nombre d'hôtels est largement inférieur à celui de Kribi et les touristes se font donc plus rares.
La raison qui semble évidente à cette sous-exploitation est la couleur du sable de Limbé! En effet, celui-ci est noir, mais vraiment noir ce qui ne correspond pas à la plage de rêve des magasines! Et pourtant, c'est ce qui fait totalement le charme de Limbé et donne à cette région un côté sauvage très attrayant. De plus, sa région avoisinante est très jolie car on se trouve presque au pied du Mont Cameroun.
Plage de sable noir de Limbé
Mais comme à Kribi, le plus agréable est tout de même la chaleur de cette eau dans laquelle on aime se plonger pendant des heures......
Plage de sable noir à Limbé
A Limbé, on y passe donc un week-end très tranquille au bord de la mer. On peut aussi faire quelques ballades dans les alentours car les petits mont qui surplombent la région sont très jolis.
On peut aussi visiter le jardin botanique situé au cur de Limbé, jardin entretenu grâce à la participation des anglais (nous sommes dans la région anglophone du pays). Ce petit jardin vaut le coup d'il et on peut s'y promener quelques temps.
L'ouest du Cameroun
La région ouest du Cameroun est la région la plus peuplée et la plus active du Cameroun. Les cultures y sont très diverses car le terrain s'y prête mieux que la forêt dense : ce sont des collines légèrement boisées. Dans cette région, vivent 2 ethnies très importantes : les Bamilékés qui forment par leur nombre la plus grande ethnie du Cameroun, une ethnie de commerçants et d'entrepreneurs ; et les Bamouns qui pratiquent la religion musulmane et qui possèdent surtout une culture très riche et un artisanat local très développé.
Je vous propose plusieurs visites touristiques dans cette magnifique région :
- Le sultanat de Foumban et les chefferies Bamilékés
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Le sultanat de Foumban et les chefferies Bamilékés
Dans cette page, je vais vous présenter brièvement la composante fondamentale de chacune des 2 ethnies de l'ouest : les Bamouns et les Bamilékés.
Le royaume Bamoun est dirigé par un sultan et son principe de fonctionnement ressemble à celui d'une monarchie européenne. Ce royaume existe depuis plusieurs siècles, ce qui explique la grande richesse culturelle de cette région. Foumban est la capitale de ce royaume. C'est une très jolie ville. On y trouve le palais du sultan, ancienne résidence des rois Bamouns devenu de nos jours un très joli musée (très rare au Cameroun).
Foumban
Palais du sultan à Foumban
Il faut savoir que même si le Cameroun possède un président, les anciennes autorités ont gardé leur pouvoir et influencent sur la politique du pays. Rien ne peut se décider localement sans leur consentement. C'est pourquoi, la plupart du temps, les personnalités tel que le sultan de Foumban, exerce une activité politique au sein de la république du Cameroun. Ceci explique aussi les difficultés à harmoniser la politique locale.
Chaque ethnie Bamiléké de la région de l'ouest possède un chef de village. L'ethnie Bamiléké est donc composée de multitudes de chefferies locales aux traditions bien ancrées. Il est possible de visiter certaines chefferies. Par exemple, celles de Bandjoun et Bafoussam qui sont très réputées :
Chefferie de Bandjoun
Chefferie de Bafoussam
Une chefferie est composée de la maison principale du chef, avec des toits caractéristiques en forme de triangle ou en chaume (dans cette région, seuls les chefs ont le droit de construire des maisons de ce style) et d'une assez grande propriété où travaillent les nombreuses femmes du chef. Dans les chefferies visitables, on peut aussi voir des musées contenant divers objets traditionnels :
Musée de la chefferie de Bafoussam
Le pouvoir des chefs locaux est de la même manière que pour le sultanat de Foumban très marqué et il est donc très intéressant de découvrir ces lieux.
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Bafoussam est la plus grande ville de la région de l'ouest, et en particulier de l'ethnie Bamiléké. Foumban est la capitale du royaume Bamoun qui est une ethnie musulmane.
Entre ces deux villes aux caractères importants dans le pays, la route traverse des collines très jolies au charme particulier... et à l'agriculture assez développé (la région ouest est une des régions les plus agricoles du Cameroun).
Entre Bafoussam et Foumban
Quelques chaînes de moyenne montagne se trouve dans cette région. En particulier, le massif du Mont Mbapit ou se trouve un joli lac de cratère et dans lequel on peut se taper de superbes ballades :
Le Massif du Mbapit
Au cur de la région ouest, se trouve une chaîne de montagne, ou plutôt une chaîne volcanique, puisque la plupart des sommets sont des volcans. C'est une région que la plupart des expatriés français comparent à l'Auvergne et sa chaîne des Puys.
Le massif du Manengouba est un des plus hauts massifs de cette chaîne de montagne. On peut le parcourir en 4*4 sans problème et même monter au sommet! Les vues de la piste sont vraiment magnifiques!
Le Massif du Manengouba
Le Massif du Manengouba
Au début, on ne comprend pas trop la comparaison avec l'Auvergne, car la végétation est tout de même largement plus dense! Mais, au sommet, la végétation luxuriante disparaît pour laisser place à des collines verdoyantes :
Le Massif du Manengouba
Au sommet, on trouve un grand plateau ou paîtrent de grands troupeaux de buffles ... On peut s'y promener sans problèmes et se taper de superbes ballades !
Sommet du Massif du Manengouba
On y trouve aussi 2 lacs de cratères, où on peut se baigner si l'envie nous prend ...
Lac mâle du Manengouba
Cette ballade dans ce massif est vraiment magnifique et permet de découvrir, encore, un des nombreux paysages du Cameroun qui est si diversifié !
Foumban est la capitale du royaume Bamoun qui est une ethnie musulmane. Bamenda est la plus grande ville de la région du nord ouest qui est une des deux régions anglophones du Cameroun.
Entre ces deux villes, on peut suivre une piste, nous faisant traverser de magnifiques régions montagneuses.
La première partie rejoint par une piste bien praticable la petite ville de Jakiri en logeant le flanc d'assez jolis collines.
Entre Foumban et Bamenda
Entre Foumban et Bamenda
A partir de Jakiri, on rejoint la célèbre piste, la "Ring Road" qui fait une boucle dans cette région. C'est une piste magnifique qui circulent entre les montagnes...
Entre Foumban et Bamenda
Personnellement, nous n'avons parcouru qu'une partie de cette piste, celle qui rejoint Jakiri à Bamenda. Le reste de la "Ring Road" est, parait-il, aussi très joli mais nécessite pas mal de temps car certains passages sont assez difficiles à passer....
Différente chutes d'eau
La région de l'ouest, en plus de ses collines, est très célèbre pour ses différentes chutes d'eau qu'elle possède.
Cette page est juste la présentation de trois de ces chutes ....
Les premières chutes sont celles de Mami Wata se trouvant dans la région de Dschang. Son débit n'est pas très intense mais sa hauteur assez importante :
Les chutes de Mami Wata
Les secondes chutes sont les chutes de la Moakeu situées juste à côté de la petite ville de Bafang. Elles font une hauteur d'une quarantaine de mètres et cela commence déjà à être assez impressionnant :
Les chutes de la Moakeu
Enfin, les troisièmes et dernières présentés ici sont les plus connues, à savoir les chutes d'Ekom. D'une hauteur de 80 mètres de haut, elles sont célèbres pour avoir servies de lieu de tournage du film "Greystoke" avec Christophe Lambert. Ce sont des chutes magnifiques dans un cadre remarquable :
Les chutes d'Ekom
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LES PYGMEES : UN PEUPLE EN DANGER !!!
Le Foyer Notre-Dame de la Forêt
et les Pygmées BagyeliRégion de Bipindi, Cameroun
Foyer Notre-Dame de la Forêt
pour la survie de la population Pygmée BagieliRégion de Bipindi, Cameroun
« En 1998, à la demande des Petites Surs de Jésus et d'Antoine HUYSMANS, promoteur de la Méthode ORA adaptée tout spécialement à la scolarisation des enfants de la forêt, nous avons été appelés pour remettre sur pied et réorienter le projet Pygmées de Bipindi, interrompu suite au départ des Surs de lAssomption qui ont passé près de 20 ans à scolariser les enfants Pygmées.
Jusquà leur départ, la situation sociale et économique de la population concernée ne sest guère améliorée. Aujourdhui encore, cette situation reste déplorable, particulièrement dans le domaine de la santé et de léducation. Si rien nest fait rapidement, nous ne serons pas surpris que cette population s'éteigne et disparaisse dans les années à venir. Les Pygmées de la région de Bipindi sont vulnérables au point que, nayant pas de moyens financiers pour aller au centre de santé, certaines maladies (tuberculose, hernies, infections) pourtant curables entraînent malheureusement leur mort. Léducation des enfants est également compromise, pour les mêmes motifs. Face à cette triste et malheureuse situation, ne somme-nous pas interpellés ?
Les Pygmées du Cameroun, et particulièrement ceux de Bipindi, sont totalement abandonnés à leur inacceptable sort. Peuple marginalisé et exclu, il nous intéresse au plus haut niveau, il a droit à tous les droits reconnus à toute personne humaine.
Il est temps de laisser dabord de côté toutes nos grandes théories et philosophies pour voler urgemment au secours dun peuple en voie de disparition.
Sensibles à leurs pathétiques conditions de vie, nous, responsables du FONDAF, nous avons inscrit et engagé auprès de la population cible des actions en éducation globale, en agriculture, en élevage, en droit de la personne humaine et en soins de santé primaire. Nous souhaiterions vivement bénéficier d'un appui extérieur pour ce dernier volet.
Notons cependant que, tout seuls, nous ny parviendrons pas. Cest pourquoi nous lançons à travers le monde entier un cri de détresse auprès des partenaires locaux et internationaux ainsi quauprès des organisations et personnes de bonne volonté soucieux du développement et de la liberté de toutes les minorités, et particulièrement des Pygmées, dans le respect de leur différence. »Luz Elena GUEVARA et Kassaïmon DAIMON
Le projet FONDAF, Foyer Notre-Dame de la Forêt, est né en réponse à un double impératif : - former les jeunes Pygmées Bagyeli pour leur permettre d'aider la communauté Pygmée à prendre conscience de son état de marginalisation et à dépasser le complexe dinfériorité quelle manifeste dans ses relations avec ses voisins Bantous
- développer en eux la conscience de leurs valeurs humaines, les aider à les mettre en évidence et leur permettre de revendiquer leurs droits élémentaires.
Pour satisfaire cette nécessité, les objectifs du FONDAF portent sur un certain nombre dactivités répondant aux exigences et aux demandes des bénéficiaires et du milieu, à savoir :- scolarisation et éducation,
- hygiène et assainissement de lenvironnement,
- réduction de la dépendance extérieure et insertion socio-économique,
- reconnaissance et respect des droits fondamentaux des Bagyeli,
- sensibilisation de la population cible sur les IST-VIH/SIDA, etc.
Toutes ces activités et efforts conjugués contribuent à briser les barrières qui existent entre les Bagyeli et leurs voisins Bantous pour aboutir à la formation dune seule et unique communauté humaine, mettant ainsi en évidence les valeurs de la personne humaine.
Globalement, lintervention du FONDAF sinsère dans le plan daction gouvernemental, le tout dans un environnement politique, socio-économique et écologique stable.
Le FONDAF Les Pygmées Nos actions Nos projets Nous aider ContactVie traditionnelle des Pygmées
Activités économiques
L'activité économique des populations Pygmées se limite généralement à la résolution du problème de leur alimentation. Les Pygmées tirent toutes leurs ressources de la forêt, ils sont traditionnellement chasseurs, pêcheurs et cueilleurs.
Une répartition en fonction du sexe intervient dans l'exécution de ces différentes tâches, mais celle-ci n'est pas rigoureuse. La chasse est réputée virile alors que la pêche et la cueillette sont plutôt le domaine des femmes. Mais il est fréquent que, au sein d'une famille, chacun participe à toutes les activités pour obtenir une meilleure récolte ou un gibier plus abondant.
Le troc
Les Pygmées vivent au jour le jour, sans penser au lendemain. Ils ne font pas ou peu de provisions, la nature leur fournissant ce dont ils ont besoin de manière régulière. De la même manière, ils n'ont pas tendance à thésauriser ou à accumuler des ressources qu'ils savent pouvoir reconstituer au moment où cela s'avère nécessaire. (bois, feuilles, pierres, végétaux, fourrures...)
De manière traditionnelle, ils obtiennent par le troc ce que la nature ne peut leur fournir. Ils entretiennent avec leur voisins Bantous des relations d'échange et de complémentarité, troquant les produits de leur chasse ou de leur cueillette contre des denrées qu'ils ne pourraient se procurer autrement.
Ceci en fait les victimes et les proies du système économique de leurs voisins Bantous, basé sur l'appropriation des richesses.
En effet, les Bantous ne limitent pas ces échanges aux seules ressources de la forêt. Bien souvent, ils emploient les Pygmées pour des travaux agricoles comme le défrichement ou le portage, pour la construction ou le crépissage des cases, et les rémunèrent ensuite très chichement en sacs de farine ou de manioc.
Bien que cela ne provoque guère de réactions au plan international, il est couramment admis que les Bantous traitent les Pygmées comme leurs esclaves.Organisation sociale et politique au sein des campements Pygmées
Les Pygmées, un peuple en danger
Aspect éducatif et culturel
L'intégration à part entière des populations Pygmées dans la société camerounaise est rendue très difficile par ce qui fait l'essence même de leur peuple, leurs valeurs et leurs traditions culturelles.
Fortement démarqué des usages habituels dits "modernes", leur mode de vie en fait les proies faciles et désignées de leurs voisins qui, de fait, les exploitent et les maintiennent dans un réel asservissement.
Valeurs culturelles propres aux populations Pygmées
- Société égalitaire fondée sur la notion de partage ;
- Prévalence du libre arbitre ;
- Conservation des valeurs communautaires axées sur le principe de nomadisme et de mobilité ;
- Reconnaissance et prédominance du pouvoir de décisions de la femme Pygmée dans la communauté ;
- Peu de possibilités de loisirs ;
- Prédominance de la culture orale.
Caractéristiques et attitudes traditionnelles des Pygmées
- Peur et la méfiance vis-à-vis des pratiques dites modernes ;
- Complémentarité de lhomme et de la femme Pygmées dans tous les domaines ;
- Premier recours aux thérapies traditionnelles en cas de maladie ;
- Forte croyance aux valeurs traditionnelles et à la sorcellerie (la maladie étant considérée dans limaginaire Pygmée comme un mauvais sort).
Pourtant, les Pygmées se savent Camerounais, ils ont conscience de faire partie dune nation et désirent désormais être reconnus comme citoyens à part entière, bénéficier des droits dûs à toute personne humaine et recevoir un enseignement sur le monde extérieur, puisque ce dernier viole les limites de leur territoire.
Ils ont besoin dinstruction et dapprentissage de la langue française pour connaître leurs droits et les défendre (notamment les droits de propriété des terres sur lesquelles ils vivent ou celui de chasser dans le parc national que, contrairement aux braconniers, ils ne menacent pas).
Léducation leur permettra également dapprendre les méthodes pour sauvegarder et développer les ressources déclinantes de leur forêt.
De plus, elle leur donnera les connaissances indispensables pour se prémunir contre les maladies infectieuses ou virales que le monde extérieur leur a apporté et dont la forêt ne peut les guérir.Les Pygmées, un peuple en danger
Aspect socio-économique
En butte au dénigrement systématique, au mépris, aux appellations péjoratives ainsi qu'à un humiliant processus danimalisation (ils sont qualifiés de descendants des chimpanzés), les Pygmées sont victimes d'une réelle mise à lécart de la société.
Une importante réduction de leurs territoires du fait de la déforestation et de la construction du pipeline Tchad-Kribi est également à déplorer. Elle a entraîné une forte dégradation de leur habitat et de leurs conditions de vie.
Le manque de terres rend presque impossible la mise en place dactivités agro-pastorales ou économiques et provoque un affaiblissement du lien rituel. A titre dexemple, il est fréquent que les Pygmées soient dans l'incapacité de donner une sépulture à leurs morts.
Ajouté à tout cela, labsence de statistiques socio-économiques sur la population Pygmée ne facilite pas les actions menées en sa faveur.Caractéristiques socio-économiques des peuples Pygmées
- Misère extrême dans les campements ;
- Absence totale dactivités permanentes génératrices de revenus dans les campements ;
- Pratique progressive et mal maîtrisée des rouages du système daccumulation des biens ;
- Non valorisation de leur économie de subsistance ;
- Persistance du troc comme mode dimposition des prix ;
- Déplacements saisonniers systématiques pour la chasse, la cueillette et le ramassage des produits de la forêt ;
- Dépendance économique très forte vis à vis des peuples Bantous voisins ;
- Relations conflictuelles Pygmées-Bantous régulièrement perceptibles.
Les Pygmées pratiquent essentiellement la chasse pour se nourrir, bien quils vivent également de la pêche et de la cueillette.
Les filets et les pièges posés par les chasseurs sont aujourdhui régulièrement écrasés ou entraînés par les bulldozers. Le gibier disparaît sous laction de la déforestation et le strophantus, arbre indissociable de la culture Pygmée, se fait de plus en plus rare et devient difficile à trouver.
Toutes ces causes additionnées ont progressivement contraint les Pygmées à modifier leurs habitudes alimentaires pour adopter celles de la société camerounaise, les rendant en cela encore plus dépendants des Bantous.
Une certaine part de leur alimentation et aujourdhui, la plus importante - est assurée par les relations déchange que les Pygmées entretiennent avec leurs voisins Bantous depuis des temps immémoriaux.
Contre du gibier, des produits forestiers et divers services, ils reçoivent les féculents qui leur sont indispensables, essentiellement des ignames. Ces échanges diminuent du simple fait que les Pygmées ont de moins en moins les capacités doffrir les biens de la forêt.
Par ailleurs, les chantiers du pipeline et la diminution des ressources agricoles du Cameroun en général ont introduit des déviances néfastes dans les tractations entre les deux communautés. Les Pygmées sont de plus en plus nombreux à recevoir et à désirer de lalcool, quils nomment arki, dans leur commerce avec les habitants des plaines.Les Pygmées, un peuple en danger
Aspect politique
En théorie, les pygmées sont des citoyens camerounais à part entière, ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres populations. Mais la réalité quotidienne est tout autre.
Dans la pratique, les Pygmées n'ont pas accès à l'état civil. Sans pièces d'identification, sans actes civils de naissance, mariage ou décès, sans inscription sur aucune liste ni recensement, ils sont en fait sans identité aux yeux de la loi et ne peuvent prétendre participer de manière active à la vie sociale ou politique.Réalité politique en milieu Pygmée
- Non participation à la vie politique de la cité et de la nation ;
- Non représentation dans les institutions ;
- Instrumentalisation des Pygmées par les Bantous pour parvenir à leurs objectifs politiques ;
- Absence de chefferies traditionnelles autochtones ;
- Absence de vie associative ;
- Domination politique et économique des Bantous sur les Pygmées.
Les Pygmées, un peuple en danger
Aspect juridique
En théorie, les pygmées sont des citoyens camerounais à part entière, ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres populations. Mais la réalité quotidienne est tout autre.
Dans la pratique, les Pygmées n'ont pas accès à l'état civil. Sans pièces d'identification, sans actes civils de naissance, mariage ou décès, sans inscription sur aucune liste de recensement, ils sont en fait sans identité aux yeux de la loi.
Pour cette raison, ils ne peuvent ni participer de manière active à la vie sociale ou politique, ni porter plainte ou demander justice pour des dommages subis, ni bénéficier d'accès aux soins médicaux ou à la scolarisation.Situation des Pygmées sur le plan juridique
- Absence totale de protection ;
- Pygmées fréquemment victimes descroquerie, de vol, de viol voire de meurtre ;
- Impunité de ceux qui pratiquent des sévices sur les Pygmées ;
- Non accès à la citoyenneté ;
- Exclusion de la loi foncière ;
- Exclusion des bénéfices des redevances forestières ;
- Manque de suivi de lapplication des dispositions juridiques en faveur des Pygmées.
L'urgence : un véhicule
Vous pouvez nous aider !
Lapprovisionnement du Foyer en produits de première nécessité se fait à un rythme régulier et soutenu pour nourrir les pensionnaires et répondre aux besoins en matière de soins, dhygiène et de salubrité. De même, lentretien des bâtiments et le renouvellement des équipements exigent de fréquents transports de matériel depuis la ville de Kribi. Ces déplacements nombreux imposent de disposer dun véhicule solide et tout terrain.
Problème prioritaire :
Le FONDAF-BIPINDI a bénéficié en janvier 2001 dune subvention dacquisition dun véhicule pick-up immatriculé SU 6664 A avec le soutien de CORDAID, le principal bailleur de fonds. A ce jour, cette voiture de plus de 5 ans dâge est totalement amortie et sujette à des pannes régulières. Dès lors, lacquisition dun nouveau véhicule simpose. Il convient de relever, en guise de préambule, que :- Bipindi est un coin enclavé, sans réseau téléphonique ni eau potable ou électricité. Les routes sont impraticables en saison de pluie et laccès aux campements Pygmées constitue un véritable parcours du combattant, faute dentretien des pistes forestières laissées à labandon par lEtat et les collectivités locales depuis fort longtemps.
- La demande déducation dannée en année croissante et les sollicitations de plus en plus pressantes émanant de la communauté Pygmée font cruellement ressentir au FONDAF ses limites en matière dinfrastructures daccueil et de moyens de communication. Le véhicule est la seule manière de maintenir le contact, il rend dimmenses services à toute la communauté et permet dassurer le ravitaillement de linternat, dévacuer les malades vers les centres hospitaliers équipés, Bipindi étant dépourvu de personnel médical spécialisé et de matériel dintervention approprié.
- Le rythme dapprovisionnement de linternat du Foyer est très soutenu. Une indisponibilité du véhicule actuel mettrait le Foyer en grande difficulté.
Avantages escomptés du nouveau véhicule :
- Levée du risque de panne grave pouvant mettre le véhicule actuel amorti dans un état hors service prolongé voire définitif.
- Diminution du risque élevé daccident lié aux nombreuses défaillances mécaniques présentées par le véhicule.
- Levée du risque de rupture d'approvisionnement du Foyer en raison d'une indisponibilité du véhicule.
- Meilleure planification des activités nécessitant des déplacements par véhicule.
Stratégie de financement :
- Parrainage par un réseau de partenaires et ou de donateurs.
- Subventions de donateurs.
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Commentaires
I think that to get the home loans from creditors you should have a firm motivation. But, one time I have got a collateral loan, just because I was willing to buy a building.3Alec JanesMardi 3 Janvier 2012 à 17:30Inasmuch as a [url=http://www.findacellphoneuser.com/]Cell Phone Lookup[/url is need to identify unknown mobile calls, it isn't free.4darlin alexDimanche 27 Mai 2012 à 08:45c'est très bie ce que vous faites. je ne peut que ous encourager. ca grace à vous mon mémoire est suffisament enrichi
5darlin alexDimanche 27 Mai 2012 à 08:45c'est très bie ce que vous faites. je ne peut que ous encourager. ca grace à vous mon mémoire est suffisament enrichi
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