• LE CAMEROUN

    Toute l'Afrique dans un Pays

    Le Cameroun, en raison de sa position géographique médiane dans le continent africain, regorge de ressources touristiques considérables lui valant l'appelation non négligeable "d'Afrique en miniature".

    Le Cameroun est une conjonction harmonieuse de la forêt dense, de la savane arborée giboyeuse et de vastes plaines qui échouent sur les vagues de l'Océan Atlantique en furie, le tout dominé par une chaîne montagneuse dont le pic pointe à 4095 mètres d'altitude.

    Dans le pays, vivent pacifiquement plus de 200 ethnies à la culture et au folklore saissisants. Le Cameroun réunit sur son sol la quasi totalité de ce que la nature a donné de manière éparse et inégale aux autres pays d'Afrique !



    Cette visite virtuelle du Cameroun vous présente la géographie physique et humaine du Cameroun, ses hôtels, toutes les informations pratiques pour vous y rendre. Et enfin les différentes attractions touristiques qui vous y attendent.

    Bonne visite, le Cameroun vous attend.

    - Carte plus détaillé -
     

    C ’est un pays qui compte plusieurs grandes villes parmi lesquelles YAOUNDE, la capitale politique du pays qui compte plus d’un million d’habitants. DOUALA, la capitale économique compte plus de deux millions d’habitants. Ensuite viennent des villes comme BAFOUSSAM, MAROUA, BAMENDA, GAROUA,… qui sont d’importants centres urbains.
    POPULATION : Le Cameroun compte 240 ethnies, réparties en trois grands groupes (Bantous, Semi-Bantous, Soudanais) et correspond à 240 langues nationales. Les ethnies les plus représentatives sont :
    -Bantous : Béti, Bassa, Bakundu, Maka, Douala, Pygmées …
    -Semi-Bantous : Bamiléké, Gbaya, Bamoun, Tikar,…
    -Soufdanais : Foulbé, Mafa, Toupouri, Arabes-Choas, Moundang, Massa, Mousgoum,…
    LANGUES : Le français et l’anglais sont les langues officielles, elles sont parlées respectivement par 70 % et 30 % de la population. L’Espagnol et l’Allemand sont également connues par de nombreux citadins.
    RELIGON : Le Cameroun est un état laïc. Deux principales religions y sont pratiquées : le Christianisme et l’Islam. On note aussi la pratique de l’Animisme par de nombreuses populations.
    FETES : Fêtes religieuses : Vendredi Saint, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Noël, fin de Ramadan, fête du mouton. Fêtes légales : Jour de l’An, fête de la Jeunesse (11 Février), fête du Travail le 1er Mai, Fête nationale le 20 Mai
    SAISON TOURISTIQUE En dehors de la chasse sportive qui se pratique dans la partie septentrionale du pays de novembre à mai, la saison touristique couvre toute l'année et les touristes peuvent visiter le Cameroun tout le long de l'année.
    ..

     

    Le Cameroun est un pays de l’Afrique Centrale au fonds du Golfe de Guinée, un peu au dessus de l’équateur. Il s’étend en latitude entre 1°40 et 13° (nord) puis en longitude entre 8°80 et 16°10 (ouest). Les coordonnées géographiques indiquent clairement que le Cameroun est un pays de l’hémisphère nord. Il partage ses frontières avec 6 pays africains :<?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><O:P> </O:P>

    - Le Tchad au nord<O:P> </O:P>

    - La République Centrafricaine à l’est <O:P></O:P>

    - Le Nigeria à l’ouest <O:P></O:P>

    - Le Gabon, le Congo, la Guinée équatoriale au sud<O:P> </O:P>

    Le pays dispose aussi d’une frontière maritime qui lui donne une ouverture sur l’océan atlantique.


    Cliquez sur la carte pour agrandir
    Le climat

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    Le climat Camerounais est influencé par : les masses d’air, l’éloignement de la mer, le relief et le vent. Ces facteurs permettent de distinguer 2 grands domaines climatiques :<O:P> </O:P>

    1 - Le domaine équatorial<O:P>

    Il est caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et constantes entraînant une amplitude thermique faible et une végétation se dégradant au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’équateur. Il a 2 nuances :<O:P> </O:P>

    - le type Guinéen : il règne sur une partie de la côte et sur le plateau Sud-camerounais et il compte 4 saisons bien tranchées.<O:P> </O:P>

    - le type Camerounien : il règne au voisinage du Mt Cameroun et s’étend jusqu’à  l’embouchure de la Sanaga englobant les hauts plateaux de l’ouest. Sa particularité est la surabondance des pluies qui tombent en une seule saison annuelle de 9 mois.<O:P> </O:P>

    2 - Le domaine tropical

    Il comporte 2 nuances :<O:P> </O:P>

    - le tropical soudanien : les températures sont élevées, les pluies sont peu abondantes; il compte 2 saisons : une pluvieuse de 7 mois environ (très torride de mai à juin et entre juillet à octobre, très fraîche et humide) et une sèche de 5 mois (fraîche de novembre à janvier )<O:P></O:P>.

    - le tropical sahélien : les températures sont élevées mais avec une irrégularité des pluies; il compte aussi 2 saisons : une sèche de décembre à janvier et une pluvieuse.
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    CAMEROUN
     
    Statut : République
    Superficie : 475 439 km²
    Population : 15 500 000 hab. (est.1999)
    Densité : 32,60 hab./km²

    Langues officielles :
    Français, Anglais
    Langues parlées :
    Beti, Peul, Bamileke, Yemba-nwe, Ghomala, Basaa, Bamun
    Religions : Animisme (45 %), Christianisme (35 %), Islam (20 %)
    Monnaie : Franc CFA

    P.N.B. :
    620 $US / hab. (1997)
    Capitale : Yaoundé
    Principales villes : Douala, N'kongsamba, Maroua, Garoua, Bafoussam, Kumba, Bamenda, Foumban

    Pays limitrophes :
    Nigeria, Tchad, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale, Gabon
    Point culminant :
    Fako 4 095 m.
     
     
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    LES PRINCIPALES VILLES

    YAOUNDE

    ORIGINE DES NOMS DES QUARTIERS DE YAOUNDE

      La dation des noms de quartiers de Yaoundé s’est fondée principalement sur l’histoire et l’étymologie des termes. Parfois , il s’est agi de donner une signification aux phénomènes observés afin d’en faire une interprétation pouvant les justifier. Par ailleurs, certaines localités ont reçu les noms de certains évènements mémorables aussi bien glorieux que déplorables qui de ce fait, ont été immortalisés. Il en est de même pour les localités qui ont reçu les noms des illustres personnalités qui se sont distinguées par leurs actions ou par comportement remarquables et mémorables.

    Il est important de signaler qu’en raison du nombre croissant des quartiers de la ville, une étude très détaillée apparaît vaste et peut donner lieu à des répétitions de définitions. Un regroupement de quartiers ayant à la base, un motif commun d’attribution du nom s’avère profitable. C’est ainsi que nous les avons classés en deux grandes catégories : d’abord les noms dits «anciens» qui sont nés avant la colonisation, ensuite, les noms de la période coloniale qui sont plus ou moins liés à la colonisation de la région de Yaoundé.

    Partie I : LES NOMS ANCIENS

    Par noms anciens nous entendons les toponymes antérieurs à la période coloniale ou alors ceux qui sont nés pendant la colonisation  mais qui ne dépendent pas du phénomène colonial. Il s’agit pour la plupart , des noms de villages qui existaient dans la région avant 1888 date de l’arrivée des européens à Yaoundé.

    Ces noms peuvent être géographiques, liés aux lignages, ou alors historiques. Notons que l’étymologie de tous les noms que nous donnerons est la traduction des mots de la langue Ewondo. 

     Les noms géographiques

    Dans le groupe de noms géographiques, nous retenons tous les noms dont les termes renvoient aux éléments du cadre naturel de Yaoundé. On y trouve une gamme de toponymes qui font référence au relief, à la végétation, à l’hydrographie et à la faune.

      Les noms liés au relief

     Ils sont surtout précédés du vocable « NKOL » (colline en langue Ewondo) qu’on rattache au nom de personne, d’animal ou de chose. Ces noms témoignent de l’existence des différentes collines qui perturbent ça et là, la monotonie du relief de la capitale. Ainsi, nous avons les toponymes suivants :

     Nkolndongo :

    Littéralement Nkolndongo signifie « colline de Ndongo ». Ce toponyme vient de deux termes : «NKOL» qui veut dire «colline » ou  « montée » et «NDONG» qui signifie «ravin» en Ewondo. Ce nom a été mal écrit par les blancs qui, au lieu d’écrire

    « Nkol-Ndong » comme prononçaient les autochtones, ont plutôt écrit «Nkoldongo» d’où l’appellation actuelle de ce quartier. Ce toponyme a pour origine, la colline d’accès difficile qui actuellement, est située derrière le lycée de Nkolndongo.

    Selon nos informateurs, cette colline entaillée par un ravin dangereux, faisait peur aux populations qui n’osaient pas la grimper au risque de se retrouver au fond de son ravin.

    « Nkol Ndong » symbole d’un lieu  dangereux est finalement devenu le nom de tout un village abritant les populations autochtones suivantes : les Emombo majoritaires, et les minorités Mvog Mbi et Mvog Ada. 

     

    NKOL EWOUE  

     Quartier limitrophe de Nkolndongo, Nkol Ewoué tire son nom de la rivière appelée « Ewoué » qui circule sur les lieux et d’où s’élève une colline assez remarquable. La signification du nom « Ewoué » ne nous a cependant pas été révélée et ce mot ne figure pas d’ailleurs sur le dictionnaire Ewondo. Toutes les personnes interrogées se sont limitées à nous dire que « Ewoué » est le nom de la rivière qui prend sa source sur les lieux et se jette dans le Mfoundi. Nous pouvons supposer que ce nom existait avant l’arrivée des Béti à Yaoundé et qu’il aurait été donné par les populations qui les ont précédés dans la localité. Parmi ces populations anciennes, l’on cite les Maka et les Pygmées.

     NKOL OLIGA

     Situé au nord de la ville, ce quartier tire son nom du mot « OLIGA »  qui désigne la pierre. Dans cette localité, il y a une colline qui domine et au sommet de laquelle on peut apercevoir toute la ville de Yaoundé en vue de dessus.

     NGOK EKELE ou NGOA EKELE

    “Ngoa Ekélé ” en langue Ewondo signifie en langue littéralement « pierre suspendue ». Il vient des mots – NGOK – ou - NGOA -   qui signifie pierre ou rocher et – EKELE – adjectif qui signifie suspendu. Ngoa Ekélé  localité où est située l’université de Yaoundé I, dominée par le plateau Atemengue, était très accidentée avec des rochers (« Ngok »)dangereusement accrochés sur les pentes des collines et des vallées comme s’ils allaient tomber et écraser les gens. De nos jours, l’on peut encore apercevoir certains rochers dans certains endroits de la localité malgré l’aménagement urbain qui a modifié les pentes des vallées qui dominent  encore le relief du plateau Atemengue.

     Les noms liés aux cours d’eau

    Les quartiers qui ont les noms d’anciens villages et qui tirent leurs noms des cours d’eau ou rivières sont considérables. Nous avons entre autres :

     DJOUNGOLO :    

    Nom de la rivière qui prend sa source au nord de Yaoundé et qui se jette dans le Mfoundi, Djongolo a donner son nom à l’ancien village dans lequel sont situés les quartiers Elig Essono, Mvog ada, Etoa Meki, le Centre Commercial et le quartier Djongolo actuel.

     NTOUGOU :

    Nom de l’ancien village des Mvog Ekoussou, Ntougou tire son nom de la rivière qui prend sa source aux environs du lycée de Tsinga, passe par le marché Mokolo, s’écoule vers Elig Effa, circule à travers le camp Yeyap et se jette au lac Central. Notons que les quartiers Tsinga, Bastos et Briqueterie sont situés à Ntougou qui actuellement n’est connu que par les autochtones ou par les populations qui connaissent la ville depuis longtemps.

     BIYEM-ASSI :

    Nom d’ancien village, le quartier Biyem-assi, situé au Sud-ouest de Yaoundé tire son toponyme de la rivière Biyeme qui prend sa source dans cette localité et se jette dans le Mfoundi au Sud de la ville. « Biyem-Assi » ou « vallée de Biyeme » est le village qui a abrité les populations Ba’aba, lors des migrations Beti et leur installation à Yaoundé.

    Les noms liés à la végétation

     La végétation a servi de source à certains noms d’anciens villages de Yaoundé qui sont devenus des quartiers en gardant leur appellation d’origine. ainsi nous avons:

      MESSA :

    En langue Ewondo « Messa » est le pluriel de « Assa » qui désigne le prunier (nom scientifique : prunus). Ce toponyme ancien, symbolise pour ainsi dire, la culture d’une plante fruitière domestiquée selon nos informateurs(31) par les Bassa, anciens habitants de la région de Yaoundé peu après les pygmées.

    Notons que les quartiers Messa, Mokolo, Madagascar, Elig Effa sont situés dans le site de l’ancien village dit Messa et d’où cette plante fruitière existait en abondance à naissance de la ville. De nos jours, l’on ne retrouve à cet endroit, aucune espèce de ce genre, elle a été victime de l’urbanisation irréfléchie qui a consisté à faire disparaître la végétation au profit de l’habitat. Et pourtant, le prunier produit des prunes, fruits ayant une saveur plus ou moins douce et très appréciés par les populations d’où l’indignation du notable Ebogo Germain qui nous a déclaré :

     « Les engins de FOUDA André( ancien maire de Yaoundé) ont ravagés mes plantes fruitières, pruniers avocatiers, palmier à huile(...).Ils ont prétexté qu’ils aménageaient tout le village pour construire la ville qui disaient-ils, était une bonne chose pour nous(...). Et maintenant, je suis obligé d’acheter au marché des « mauvaises prunes », des noix de palme(...) je n’oublierai jamais le mal que FOUDA André nous a fait »

     MELEN

    « Melen » est le pluriel de « Allen » qui en Ewondo, désigne le palmier à huile (Elæis guinensis). A l’arrivée des allemands, ils ont trouvés les palmiers à huile en abondance dans la région et ont encouragé la culture de cette espèce végétale en bordure de route d’où le nom de « Ndzong Melen » qui signifie « Rue des palmiers » en Ewondo. Aujourd’hui ces plantes ont été détruites totalement dit-on pour agrandir les routes. Mais on peut se demander pourquoi n’a-t-on pas planté ces arbres à nouveau ; ceci devait avoir au moins deux avantages : d’une part le quartier Ndzong Melen aurait dû gardé son sens, de même que le quartier Messa ; d’autre part, la ville aurait gardé son environnement sain et toute la splendeur que les colonisateurs lui ont présagée. 

     Les noms liés à la faune

    La faune a également servi de source à certains noms de la capitale. Ainsi nous avons les noms suivants :

     OLEZOA

    En Ewondo Olézoa signifie « arbrisseaux des éléphants ». Son étymologie est particulièrement intéressante, il vient de deux terme : « Olé » ou Olé-lé » qui désigne un petit arbre ; et « Zoa » qui veut dire « éléphant ». Olézoa est d’abord le nom d’une rivière avant d’être celui du village abritant les Eveng, population Béti installée dans cette localité avant la colonisation. Il semblerait que tout au long de cette rivière existaient des petits arbres attirants les éléphants qui venaient y jouer d’où le nom «Olézoa » qui désigne bel et bien les « arbrisseaux des éléphants »

     KONDENGUI

    L’étymologie de ce nom est lié de même que celle d’Olézoa, à la végétation et à la faune. « Kondengui » se traduit en français par « arène des gorilles » car, il y a lieu de distinguer deux mots : « Konde » qui signifie « cour de... », « étendue de... », « brousse de...) et « Ngui » qui signifie «gorille». C’est donc la «brousse des gorilles». Voilà pourquoi les peuples autochtones de Yaoundé affirment que :

    « Les Béti durent faire face aux troupes d’animaux de la forêt... C’est en menant de luttes rusées contre les éléphants que les Mvog Ebanda réussiront à s’installer à Nkol Atom (trésorerie de Yaoundé) et à Kondengui où ils trouvèrent beaucoup de gorilles»

     Les noms liés à la faune nous permettent de comprendre que la région de Yaoundé était très riche en espèces animales. Celles-ci se seraient dispersées et éloignées fuyant des bruits et la déforestation dus à la naissance et aux activités de la ville.

    En somme, le comportement du Négro-africain vis-à-vis de son entourage demeure fonction des actes, des signes, et surtout des symboles. Ainsi « dans l’univers négro-africain foisonnent les symboles » pour reprendre les termes de Bilongo Bernabé. Cependant, l’interprétation de cet univers à symboles, loin de se contenter du donné immédiat de l’objet, symbole, se dynamise plutôt sur la représentation cosmique qui constitue la toile de fond sur laquelle s’enracine l’élan de la dation des noms.

      Les noms de lignages

    Par noms de lignages, nous entendons les toponymes qui expriment le rassemblement d’individus de même famille, de même clan, de même communauté, au sein d’une résidence. A Yaoundé, ils se subdivisent en trois principaux groupes : le groupe des noms précédés de « Mvog », le groupe des noms précédés de « Elig » et les noms de tribus.

     Le groupe des noms précédés de « Mvog »

     Sociologiquement, le terme « Mvog » signifie « descendance de » ; mais sa signification varie selon les degrés de descendance. Ainsi, à l’échelle supérieure du regroupement des descendants d’un même ancêtre, on cite le clan. Certains auteurs assimilent le « Mvog » au clan et le traduisent par « Ayon » en terme local. Ils entrevoient ici, l’ensemble des descendants patrilinéaires d’un ancêtre commun, les enfants naturelles, les enfants adoptés et les filles venues en mariage dans ladite famille.

    A ce niveau, l’étiquette « Mvog » ou « Ayon » considérant à la base, le lien de sang, impose naturellement l’exogamie à tous les membres du clan comme règle de mariage. A cela s’ajoute une unicité politique manifestée par l’existence d’un conseil de sages appelé « ESIE ».

    Les autres degrés de « Mvog » s’apparentent au lignage avec ses multiples variantes. On parle ainsi de « Mvog Ayon Bod » ou lignage maximal, de « Mvog Nda Bod » ou lignage minimal. Ce sont respectivement les ensembles familiaux des descendants en règle de filiation unilinéaire d’un ancêtre historiquement bien connu   ou généalogiquement situable

    Et des descendants constituant une famille restreinte ou étendue. Notons que le terme  « Mvog » peut se rattacher au nom du fondateur de la localité ou à celui de l’une de ses épouses. Et dans ce dernier cas, le nom de la femme marque un accent sur le rôle qu’a joué celle-ci dans la procréation et sa contribution efficace dans l’éclosion économique du domicile de son époux. Ainsi une femme qui n’a pas procréé ne saurait donner son nom précédé de « Mvog » à sa localité.

    De l’explication ci-dessus, l’on comprend mieux l’origine des toponymes suivants à Yaoundé :

    MVOG MBI

    Le quartier Mvog Mbi, situé à Awaé , est limité à l’Est par Kondengui, au Nord par Mvog Ada et par le centre-ville, au Sud par Mvog  Atangana Mballa. Selon Henri Ngoa(35) les Mvog Mbi sont les descendants de Mbi Mengue qui a pour ancêtre Tsungui Mballa.

    MVOG ATANGANA MBALLA

    Quartier situé à Awaé et limité par Mvog Mbi au Nord, Mvolyé vers le sud, Olézoa vers l’Ouest, symbolise le regroupement des domiciles des descendants consanguins de Atangana Mballa, aîné de l’ancêtre Essomba-Nag-Bana et frère de Fuda Mballa et Tsungui Mballa. Ils se seraient installés dans cette localité lors des migrations Béti et bien avant l’arrivée des Européens.

     MVOG ADA

    Les Mvog Ada sont les descendants de l’ancêtre Tsungui Mballa. Son fils Otu Tamba aurait épousé plusieurs femmes parmi lesquelles : Ada, Betsi, Amvuna, Ntigui et Bela. Chaque femme donna naissance à une descendance d’où les clans Mvog Ada ,Mvog Amvuna, Mvog Bela, Mvog Betsi, Mvog Ntigui qui se disent frères à Yaoundé à l’heure actuelle.

    Les Mvog Ada se sont installés au village dit Messa au niveau de l’hôpital central actuel. Lors de la colonisation, ils ont été déplacés et installés à Djoungolo, où ils se trouvent à l’heure actuelle, à Elig Essono , à Essos , à Kondengui et Nkoldongo.

    Le groupe de noms précédés de « Elig »

     Dans l’usage courant, le « Mvog » se confond à l’ « Elig ». Mais cette confusion éclaircit dans une analyse profonde du terme « Elig ». Certain de nos informateurs, s’appuyant sur les données linguistiques, laissent entendre que « Elig » vient des mots « Lig » et « Tiga » en langue Ewondo. Le premier signifie rester, abandonner ou laisser quelque chose à ---- ; le second renvoie à ce qu’on garde en souvenir de quelqu’un . De telle sorte que la notion d’ « Elig » correspond à ce qui reste, ce que laisse une personne morte ou en déplacement. L’Abbé Tsala définit ce terme comme étant :

     « L’emplacement, L’ancienne place d’une case, place d’un  édifice , d’un village ou d’un domicile disparus »

     Par conséquent, entre le « Mvog » et l’ « Elig » il y a certes lieu d’entrevoir une seule et même vision : celle de l’agglomération sociale. Cependant, la différence est d’ordre qualitatif à tel point que le « Mvog » met à l’avant garde, la procréation, la progéniture d’un individu et l’ « Elig » privilégie beaucoup plus , les biens matériels laissés par une personne à ses descendants pour qu’il survive en eux. Ce contenu objet de souvenir comprend notamment des maisons d’habitation, des plantations, des ateliers de travail, des femmes en âges de procréer, des enfants, sans oublier des animaux totems. De cette analyse, il en ressort que l’ « Elig » est géographique tandis que le « Mvog » est généalogique.

     A partir de la précédente distinction on saisit la signification des toponymes tels que :

     ELIG ESSONO

    Le quartier Elig Essono est situé à Djoungolo1 entre Etoa Meki au nord, Essos à l’Est, Mvog Ada au Sud et le centre commercial à l’Ouest.

    Ce quartier a pour fondateur Essono Balla Joseph né en 1881 et décédé le 21 Juin 1951 .Il est un militaire, c’est un ancien combattant qui a fait la première guerre mondiale. Ce Mvog Ada  fondateur de la dynastie Essono  a été nommé chef traditionnel de Djoungolo lorsqu’il est parti à la retraite. Ils était à la tête des Mvog Ada et des Ebounboun de 1930 jusqu’à sa mort en 1951. Son héritage(Elig) comprenait : beaucoup de femmes dont une seule avait accouché un enfant héritier nommé Balla Essono ; trois petits fils, une grande cacaoyère à Djoungolo(aujourd’hui détruite) , des maisons et beaucoup de bêtes. Sa tombe que nous avons visitée est à Djoungolo1(Elig Essono).

     ELIG EDZOA

    La dynastie d’Elig Edzoa a pour fondateur, Edzoa Mbede, un Emombo né vers 1850 et décédé en 1921. Il était le chef de toute la tribu Emombo domicilié à Nfandena . Notons que le quartier Elig Edzoa est traditionnellement appelé Nfandena1.Edzoa Mbede, fondateur de la dynastie Edzoa a eu pour successeurs : Edzoa Bitounou, Edzoa bessala, Edzoa Ahanda, Edzoa Ottou Jean Louis et enfin Ndongo Barthélemy notre informateur. L’héritage(Elig) d’Edzoa Mbede est particulièrement intéressant et est composé de :

      - Plusieurs femmes, c’était le « César des Emombo ». Les plus jeunes ont été partagées par ses fils aînés Edzoa André, Edzoa Bitounou et autres.

             -un palais, les anciennes constructions à étages détruit en 1964 lors de la construction de la gare marchandise de Yaoundé(situé à Elig Edzoa).

            -un gros serpent totem(le boa) qui vit encore aujourd’hui , dans la rivière Mimloo, qui circule à Nfandena et qui se jette dans le Mfoundi. Ce serpent aux dires de nos informateurs, apparaît de temps en temps dans cette localité. 

            -Edzoa Mbédé a aussi laissé beaucoup d’enfants dont le nombre n’est pas déterminé y compris les petits fils.

            -En fin, Edzoa Mbédé a laissé un cheval blanc qui était une propriété à usage personnel et qui faisait sa popularité. A l’heure actuelle, selon nos informateurs, l’apparition de ce cheval blanc est dangereux pour les Emombo de Nfandena dans la mesure où cette apparition présage la mort proche d’un notable Emombo.

    Ces informations que nous tenons de plusieurs personnes, nous font supposer que Edzoa Mbédé était un sorcier très puissant qui faisait peur aux populations, c’est pourquoi le spectre de son apparition demeure un épouvantail pour les Emombo de Nfandena, localité dans laquelle sont inclus les quartiers suivants : Omnisport, Elig Edzoa, Essos , Nlongkak, et une partie de Djoungolo.

     ELIG EFFA

    La dynastie d’Elig Effa a pour fondateur Effa Omgba Amougou Alphonse, un Mvog Betsi né vers 1900. C’était un chef catéchiste à Mvolyé. Il doit sa popularité à son enseignement catéchistique qui s’étendait de Messa à Mefou Assi( très vaste territoire). C’est lui qui faisait baptiser les Ewondo, les éton, les Yambassa, les Bamiléké de la région de Yaoundé et tous ceux qui voulaient se marier à l’église catholique devraient passer par lui. Mr Effa Omgba Amougou, selon nos informateurs(41) était un homme honnête, un homme de confiance, un homme dynamique et très intelligent.

    A sa mort en 1939, il a laissé entre autres choses :

         -huit enfants une veuve et plusieurs petits fils,

         -des maisons d’habitation à Messa2 aujourd’hui détruites, 

         -des plantations de banane et une cacaoyère,

         -un registre dans lequel, il écrivait des sommes d’argent que les gens versaient chez lui. Il était selon son fils Onana Omgba « la banque des indigènes de Messa2 ». Il a laissé de l’argent pourqu’on rembourse à tous ceux qui en réclamaient et dont les noms se trouvaient dans son registre.

    A sa mort l’on décida à l’unanimité de donner son nom à son village d’où le toponyme Elig Effa qui existe depuis 1939.

     Les noms des tribus

    Certains quartiers, anciens villages de Yaoundé, ont reçu les noms des tribus qu’ils abritaient. Cela s’explique par le fait des migrations Beti. En effet, il est reconnu que la progression des Fang-Beti vers le Sud du Cameroun et leur installation à Yaoundé, se sont opérées en compagnie d’autres tribus. L’importance du groupe Ewondo aboutit à leur occupation magistrale du centre de la ville ; tandis que les tribus alliées telles que les Tsinga, les Etoudi, les Emombo, S’alignent sur la couche périphérique de la région. Voilà pourquoi LABURTHE TOLRA, constate avec curiosité que :     

        « les Ewondo sont encadrés par d’autres tribus égales en importance souvent alliées, souvent ennemies ; les « Ntoni »(Eton) et les « Yetudi »  (Etudi) au Nord ; les « Eteng »( Etenga) vers le Nord-Est ; les « Bane »  (Bene) et « Vogbe Belinghe »(Mvog Belinga) au Sud-Est, les « Bawa »   (Baaba) au Sud-Ouest ».

     Il apparaît assez clairement que les tribus Beti prêtaient à leurs localités ,leurs noms  propres,à tel point que de nos jours, ces noms favorisent leurs identification à la fois démographiquement et géographiquement. Ainsi s’expliquent les noms des quartiers suivants :

      ETUDI ou ETOUDI

    Situé au Nord de Yaoundé, le quartier Etudi où siège le palais présidentiel, tire son nom de l’installation des populations de la tribu Etudi dans cette localité lors des migrations Beti, bien longtemps avant l’arrivée des européens. Tous les quartiers du Nord de la ville : Mballa, Oliga, Etudi, Mfoudasi, Ekoudou, Nlongkak sont peuplés des Etudi depuis l’origine de la ville, mais c’est dans la localité dite Etudi qu’ils sont majoritaires.

      TSINGA :

    Le véritable nom du quartier dit Tsinga aujourd’hui est Ntoungou , nom d’une rivière qui prend sa source sur les lieux. C’est le siège des Mvog Ekoussou qui se disent autochtones. Les populations de la tribu Tsinga étaient implantées à la naissance de la ville, vers l’actuel Bastos et ont été délogées vers 1936 pour l’aménagement urbain et surtout la création de l’usine Bastos. Les Mvog Ekoussou, expropriés de leurs terres pour l’implantation forcée des Tsinga, ont vu leur village changer de nom d’où le toponyme Tsinga, plus connu aujourd’hui au détriment de Ntougou. Nous tenons ces informations des patriarches Emanda  Luc et Mballa François qui nous ont exprimé simultanément leur indignation avec le récit suivant :

    « FOUDA André », un Mvog Ada, Maire de Yaoundé alors que sa maman (notre sœur) était Mvog Ekoussou, nous a malgré sa parenté avec nous, arraché par force le terrain afin d’implanter les Tsinga avec lesquels il avait les affinités dont nous ignorons l’origine, il semblerait qu’il avait une fiancée Tsinga qui aurait influencé sa décision, car c’est ainsi que sont les femmes.

    Ce collaborateur de la colonisation et complice des blancs nous a trahis et nous a « tués » en changeant le nom de notre village Ntougou pour écrire le nom  Tsinga sur les documents et pourtant ceux-ci sont des allogènes « Mintöbö » ici. Malgré la rébellion que nous avions menée le nom Tsinga s’est finalement imposé au détriment de Ntougou qui est aujourd’hui peu connu des habitants de la capitale. Nous n’oublierons jamais le mal que FOUDA André nous a fait ».

     Les noms historiques

     Sous le terme « historique » nous regroupons tous les toponymes dont la vocation serait de fixer un évènement ou une situation sociale donnés. Cette qualification n’exclut pas que certains de ces noms renvoient également à la géographie dont nous avons fait état. En effet, le toponyme « historique » renvoie à un aspect très significatif, à savoir que les habitants de Yaoundé, après avoir vécu une situation déplorable ou louable à un endroit donné, la fixent dans leur mémoire en donnant à ce milieu, un nom symbolisant ladite situation. Dans le cadre de l’histoire ancienne de Yaoundé, certains toponymes tels que : Mimboman, Awae, Mvolyé, Obobogo entre autres sont révélateurs ; certains sont liés aux phénomènes migratoires des Beti, d’autres sont liés aux évènements mémorables réels ou fictifs qui reposent dans les récits fantastiques.

     Les noms liés aux migrations

     Ces noms prouvent que l’installation des peuples à Yaoundé s’est faite par des vagues migratoires. Les peuples originels de la localité ont été repoussés. Il semble que la région ait d’abord été habitée par les Bassa, chassés à leur tour par les Beti qui ont accueilli les blancs vers la fin du dix neuvième siècle.

     AWAE :

    En langue Ewondo, « Awae » signifie « repos ». Selon nos informateurs, le quartier Awae (NB : Mvog Mbi est situé à Awae) est situé à un endroit qui servait de repos aux populations anciennes après une longue marche. C’était donc un lieu de rassemblement, un carrefour, une étape transitoire en période de migrations. Ce nom révèle que les Beti , avant de se fixer ont connu de longues migrations, cette hypothèse avancée par la tradition orale a été confirmée par les données archéologiques qui, attestent que certaines populations de Yaoundé sont originelles, mais ont été progressivement rejointes par d’autres en provenance du Nord. Tous nos informateurs s’accordent pour reconnaître que, Awae était un lieu repos très célèbre. Cependant, ce qui échappe à la tradition orale est l’élément fondamental, le facteur, le facteur favorable qui a suscité ce lieu repos. Pourquoi les populations ont elles choisi Awae comme site repos plutôt qu’un autre ? Y avait-il des objets attrayants ? Y avait-il un point d’eau extraordinaire ?A partir de quelle période de l’histoire ce lieu a-t-il servi d’étape transitoire?  A toutes ces questions, la tradition orale est restée muette. La seule précision que nous avons pu obtenir dans nos investigations en ce qui concerne la période est que :

      « Cela se passait après la traversée de la Sanaga jusqu’à l’arrivée des blancs »  

    De toutes les manières, nous pouvons supposer qu’Awae qui était un site repos pour les populations en mouvement, rassemblerait des facteurs favorables pour jouer un tel rôle. Nous supposons qu’on y avait construit des hangars ou des tentes ordinaires pour l’accueil des populations en déplacement.      

     MIMBOMAN

    Nom très ancien, Mimboman semble avoir la même explication qu’Awae, à la différence que, ce lieu aurait servi d’accueil pour une installation non pas provisoire, mais plutôt définitive des populations. Alors qu’Awae serait une étape transitoire, le lieu dit Mimboman quant à lui, serait une étape finale aux dires de la tradition orale. Le nom « Mimboman » viendrait  de deux termes « Min » préfixe qui signifie « les » ou « des », c’est la marque du pluriel, et « Boman » qui veut dire « arrivée »,ou « point final » ou  « aboutissement ». Etymologiquement « Min-Boman » pourrait donc signifier « les arrivées», les rencontres définitives, ou « les installations des populations ». A en croire à la tradition orale, plusieurs peuples Beti d’origine diverses se seraient rencontrés dans cette localité et s’y sont installés de façon définitive.

    Parmi ces peuples, ceux qui s’y trouvent encore à l’heure actuelle sont : les Mvog Belinga, les Ehang, les Ba’aba, les Emombo, les Embouboun et d’autres groupes plus minuscules. Il y avait des peuples trouvés sur place et qui dit-on, ont disparu à cause des guerres. Ce que la tradition une fois de plus ne dit pas, c’est la date ou tout au moins la période approximative à laquelle ces peuples s’y sont rencontrés. Nous savons que cela se serait passé vers la deuxième moitié du dix neuvième  siècle puisque Dugast affirme que : « Ils étaient encore en pleine migration lorsque l’occupation allemande les obligea à se fixer ».

    Il est donc évident que la fin de la migration marquant l’occupation ou la fixation définitive des peuples Beti au lieu dit Mimboman, a été provoquée par la colonisation de Yaoundé à la fin du dix neuvième siècle.                   

     MVOLYE

    Ce nom viendrait de l’expression Ewondo « Mvol ayé ». « Mvol » signifie « promesse » dans le sens de donner sa parole à quelqu’un ; « ayé » signifie « difficile »,  « dur », « compliqué ». « Mvol ayé » veut donc dire, tenir difficilement à sa parole, à ses promesses ; c’est aussi le fait de rembourser difficilement ses dettes.

    L’origine de ce toponyme est contenue dans les récits que nous avons recueillis sur le terrain. Voici les grands traits qui se dégagent de la tradition orale :

     « Dans le lieu dit Mvolyé aujourd’hui, il y aurait un chef qui aimait contracter des dettes en biens matériels et humains : chèvres, moutons, produits agricoles, produits de chasse, filles en guise de mariage(...) auprès des habitants voisins de son village et soumis à son autorité. Mais malgré ses promesses de rembourser, il y tenait difficilement. Il fallait toujours presser pour obtenir un remboursement.

    Il hébergerait parfois les gens venus demander le remboursement de leurs dettes, pendant des jours entiers et ne manquait jamais de raisons pour convaincre ses bailleurs car dit-on, il était un très bon parleur d’autant plus qu’il était « Zomeloa »(chef)

    Alors on a fini par le surnommer « Mvol ayé »  et chaque fois que quelqu’un se rendait chez lui, il disait « Make a Mvol ayé » ce qui signifie « je vais batailler pour avoir le remboursement de ma dette ». C’est finalement cette anecdote qui est devenue le nom de tout son village désormais appelé « Mvolyé ». Ceci se passait bien longtemps avant l’arrivée des missionnaires »

    A partir de ce récit intéressant et vraisemblable, nous pouvons supposer que les Beti de Yaoundé entretenaient entre eux, des échanges de biens et personnes avec possibilité d’échanger directement deux filles pour mariage entre deux familles après un consensus. Nous y reviendrons dans notre dernière partie.

    OBOBOGO

    L’origine du toponyme est lié à un homme appelé Etoundi Mbenty. Selon la tradition orale, cet homme, avait donné naissance à trois fils héritiers(l’on exclut les filles) : Essomba Mbia, Assiga Mbia et Bibougou Mbia. Ces trois fils et leur descendance, vont vivre de manière très renfermée dans leur village dans la brousse de Mvolyé. Certains informateurs disent qu’ils fuyaient les guerres fréquentes entre les peuples de leur village, d’autres disent que cette famille (Mvog Etoundi Mbenty) était constituée des avares, des gens qui ne voulaient pas partager leurs biens avec les autres populations ; bref la tradition orale ne se prononce pas assez clairement sur les raisons de ce retrait.

    Très rarement, ils effectuent des sorties hors de leur domicile refuge. Ainsi, ils vont rester cloîtrés dans leur petit coin. En Ewondo, cela se dit « Obogbo » c’est-à-dire, « se nicher », « vivre dans un nichoir ». Lorsque les visiteurs voulaient se rendre dans ce village nichoir, ils disaient qu’ils vont là où les gens vivent cloîtrés.

    En Ewondo, cela se dit « bod bebogo ». C’est de cette anecdote que serait issu le toponyme Obobogo qui existe bien longtemps avant l’arrivée des européens.

    A partir de ces phénomènes anecdotiques, nous pouvons supposer que les Beti de Yaoundé, au moment où arrivent les blancs, savent vivre en communauté et que ceux qui s’y retirent ou se distinguent négativement, sont bien identifiés et l’on leur attribue des noms symbolisant leur attitude asociale. La colonisation va respecter certains de ces noms en évitant de les changer. C’est ainsi qu’Obobogo , de même que Mvolyé sont des villages pré coloniaux qui ont conservé leur noms jusqu’à nos jours, contrairement à d’autres villages qui vont changer d’appellation pour prendre des noms liés au phénomène colonial.  

     Partie II : LES NOMS DE LA PERIODE COLONIALE

    Dans ce chapitre, nous analyserons les toponymes récent, ceux-là qui n’existaient pas à la naissance de la ville. C’est-à-dire, au début de la colonisation de la région de Yaoundé en 1888. Ces toponymes ont l’avantage d’avoir plus de précisions par rapport aux noms pré coloniaux et leur signification est évidente du fait de leur dation récente. Ainsi, nous aurons des noms liés aux activités sociopolitiques, aux activités économiques et au peuplement de la ville. D’autres par contre symbolisent les évènements glorieux ou malheureux qui ont ému les populations pendant la période colonial. Le dernier groupe de noms que nous présenterons est en provenance de l’extérieur. Ce sont des toponymes qui ont été importés et adoptés par assimilation.

     Les noms lés aux activités sociopolitiques

    Dans cette catégorie de toponymes, nous rangeons les quartiers tels que Nsi-Meyong, Nsam-Efoulan qui rappellent des situations sociales et politiques bien connues des populations autochtones de Yaoundé ; situations intervenues pendant la période coloniale.

     NSAM 

    En langue Ewondo « Nsam » signifie « étendue de... » ; autrefois située dans la forêt de Mvolyé, cette localité a été aménagée à la naissance de la ville pour la construction des maisons qui apparaissaient alignées les unes après les autres. Tout ceci formait un village étendu, où les maisons se suivaient sans interruption jusqu’à Efoulan, d’où le nom de Nsam-Efoulan utilisé de façon vulgaire à Yaoundé.

      EFOULAN

    Ce nom vient de l’expression Ewondo « Efoulan Meyong » qui signifie « brassage ou mélange des populations d’origines diverses ». Le quartier Efoulan, situé dans l’ancien village de Mvolyé, a abrité le domicile du chef supérieur des Ewondo et des Bene appelé Charles Atangana(1883-1943). Son domicile construit à étage selon le modèle allemand, unique en son genre à Yaoundé, aujourd’hui abandonné pour de raisons moins évidentes, est situé au carrefour Efoulan entre la mairie et la sous-préfecture de Yaoundé troisième.

    C’était la chefferie où les populations venaient se rassembler pour des raisons diverses. Certains venaient causer avec le chef Atangana Charles, d’autres venaient lui soumettre des litiges qu’il devait trancher, d’autant plus qu’il était président de « l’arbitrage indigène ». Un autre groupe de personnes formé de ceux qui ne pouvaient pas payer les impôts, venaient travailler à la chefferie en compensation de leur insolvabilité. Ce dernier groupe de visiteurs était formé de ceux qui venaient s’y installer définitivement pour rendre des services au chef et être sous sa protection. Ce groupe tout aussi considérable était composé de gens qui n’étaient  , ni plus ou moins des esclaves appelés « Belo’o ». Ces populations qui venaient gonfler les effectifs de la famille du chef Charles Atangana formaient une grande foule et était originaire de quatre coins de la circonscription du Nyong et Sanaga, région dans laquelle s’étendait son commandement. Ce qui faisait de ce chef, l’indigène le plus connu, le plus populaire de la province du Centre Cameroun. C’était le « Meyong Meyeme» (connu de tous les peuples) de tous les Beti.

    Son domicile prit donc à juste titre, le nom de « Efoulan Meyong »(rassemblement, brassage des peuples). Tous les témoignages recensés de part et d’autre de la capitale s’accordent pour expliquer l’origine de ce nom d’où sa certitude.

     NSI MEYONG

    Ce toponyme a une explication évidente. En Ewondo, « Nsi Meyong » signifie « ce qui effraie les peuples » ou « épouvantail des populations ». Il vient de deux mots : « Nsi », qui veut dire, « effrayer ou épouvanter »et « Meyong » qui signifie « peuples ou tribus ».Ce nom, de même que celui d’Efoulan, a pour origine, le chef supérieure Charles Atangana qui était connu sous le nom de « Meyong Meyeme » comme nous l’expliquions plus haut.

    Tous les peuples de la région du Nyong et Sanaga le connaissaient et tous devaient avoir peur de lui, car il était digne de respect. C’est pourquoi l’évocation du nom « Meyong Meyeme » effrayait («Nsi») et faisait trembler tout le monde.

    Nul ne pouvait s’opposer à sa décision, car, en sa qualité de président du tribunal indigène, il disait lui-même, qu’il était(en 1914) : « le premier notable indigène de toute la circonscription de Yaoundé(...) commissaire de l’administration allemande devant les indigènes ».

    Charles Atangana avait donc une influence inexorable sur ses subordonnés. C’était le «trait d’union entre l’autorité et les chefs indigènes »

    Pour les indigènes, il était le «  chef de terre » et l’on dit qu’il avait des pouvoirs maléfiques, puisque propriétaire d’une fée. Voici l’un des récits que nous avions recueillis au cour de nos investigations. Ce récit intéressant quoique mythique tente d’expliquer avec une probabilité étonnante, l’origine de la mort du chef supérieur :

     «Charles Atangana disposait d’une fée qui était la source de son prestige et de sa puissance. Cette fée (femme blanche) était assise dans une grosse bassine d’eau à l’intérieur de l’une de ses chambres dont il avait seul ,l’exclusivité d’y pénétrer. C’était une chambre sacrée dont il détenait lui-même les clés et quiconque osait toucher à ces clés risquait la mort disait-il. Ceci faisait de lui un homme mystique, d’où la curiosité de ses proches collaborateurs. Un jour, très pressé de rencontrer le blanc (commissaire de la république ?) avec qui il avait un rendez-vous très important, il ressortit de sa chambre sacrée et oublia la clé accrochée sue la porte. Mal lui en pris car, cette erreur monumentale lui en sera fatale, dans la tradition Beti, l’on dit que la magie ne tue pas, ce sont plutôt les interdictions qu’elle impose qui tuent. En effet, l’un de ses serviteurs, très curieux et très courageux, décida d’ouvrir la porte et entra dans la chambre énigmatique pour y découvrir le mystère qui y était caché. L’homme y vit une «  femme blanche » (fée), assise sur une grosse bassine d’eau et ressortit rapidement, effrayé par ce qu’il venait de découvrir. Charles Atangana à mi-chemin pour le rendez-vous, constata qu’il avait oublier la clé de sa chambre sacrée et rentra brusquement pour la récupérer. Il entra encore dans la chambre sacrée et trouva sa fée qui lui déclara : « tu as transgresser mon  interdiction et tu m’as fait honte ». Aussitôt, la fée disparut et quelque jours plus tard, Charles Atangana mourut subitement après une brève maladie» 

    Ce récit, bien qu’il soit mythique, mérite une analyse historique dans la mesure où il nous a été relaté par la vieille Beyala Dorothée âgée de plus de quatre vingt ans et repris à quelques nuances près par Nanga Elisabeth, née vers(1900). D’autre part, certains phénomènes irrationnels que l’on observe à l’heure actuelle au domicile de l’ancien chef supérieur suscitent des interrogations. En effet, 55 ans après sa mort, la : « fée de Charles Atangana fait encore des ravages dans son domicile ».

    L’on pourrait trouver ici, une explication acceptable des pouvoirs mystiques de « Meyong Meyeme », d’autant plus que plusieurs personnalités parmi lesquelles, l’ancien maire d’Efoulan, refusent de se prononcer au sujet de cet abandon. Il en est de même pour les membres de la famille de Charles Atangana qui, semble-t-il, sont eux-mêmes  effrayés mais qui refusent de dire pourquoi le palais qui est dans leur terroir est inhabité.

    De toutes les manières, au regard des phénomènes irrationnels ci-dessus évoqués, il en ressort que le toponyme « Nsi Meyong » nom du quartier situé au Sud de Yaoundé est né de l’hégémonie que Charles Atangana exerçait sur les populations, la peur et le respect qu’il suscitait. C’est ainsi que l’on a donné le nom de Nsi Meyong à son terroir qui l’a jusqu’à ce jour.

    Les noms liés aux activités économiques

    Dans cette catégorie de toponymes, nous donnerons la signification aux noms de quartiers suivants : Bastos, Briqueterie, et Nlongkak.

      QUARTIER BRIQUETERIE

    Ce quartier tire son nom de l’atelier de briqueterie implanté à ce lieu appelé primitivement «Ekoarazog»(les traces ou empreintes des éléphants). Cet atelier y a été implanté pendant la période allemande. Le rapport de Von Puttkamer du 29 Janvier 1897 souligne qu’à Yaoundé, « au pied de la colline, se trouve sur le marigot, une briqueterie qui fournit de briques pour la construction, 10.000 briques peuvent être cuites une seule fois ». Cette briqueterie dont les derniers vestiges ont disparu aujourd’hui, a participé pour beaucoup à la construction des infrastructures de la capitale et était l’une des bases de l’activité économique de Yaoundé pendant la période allemande. Dès l’origine, ce quartier a été le lieu d’installation des autochtones, principalement les originaires du Nord appelés ici « Haoussa ». En 1960, ce quartier renferme plus d’immigrés(65%) que d’autochtones d’où le nom de « Quartier Haoussa » qu’on lui a attribué.

     BASTOS

    Le quartier Bastos comme celui de la Briqueterie tire son nom de l’usine Bastos. Il s’agit de la manufacture de cigarettes qui s’installe au Nord-ouest de la ville en 1936. Cette entreprise recrutait essentiellement des jeunes ; lors de ses premières années, l’âge moyen des salariés était de 32 ans ; 10% de salariés avaient une formation secondaire en 1960, 7% une formation technique et plus de 40%, une simple instruction secondaire. En 1950, l’entreprise employait un personnel dont le nombre s’élevait à deux cent (200) L’usine Bastos dont les infrastructures d’installation existent encore est aujourd’hui occupée par la société de manufacture de cigarettes L&B.

     NLONGKAK

    Ce toponyme vient de deux expressions : « Nlong » qui veut dire « ligne de... » ou « rang de... » et «kak » qui désigne le bœuf en langue Beti. Dons étymologiquement, « Nlongkak » signifie « ligne de bœufs ». Ce toponyme est né vers la fin de l’époque allemande, avec l’arrivée massive des originaires du Nord appelés « Haoussa », qui trouvent dans cette de Djoungolo, un lieu propice au pâturage de leurs bœufs venus de l’Adamaoua et qu’ils vendent dans cet endroit. « Nlongkak » était donc un marché où l’on pouvait se procurer la viande de bœuf. Malheureusement pour nous, au cours de nos investigations, nous n’avons pas pu connaître les prix de cette viande, de même que les modalités de commerce. C’est là que se sont étalées les limites de la tradition orale.

     Les noms liés à l’installation des populations

     Ce sont des toponymes qu’on a donné aux quartiers dits d’immigration. Nous nous pencherons principalement sur l’origine des noms Mokolo, Nkol Eton, Quartier Haoussa, Quartier Bamiléké, Quartier Bamoun.

     NKOL ETON

     « Nkol Eton » ou « colline des Eton » en Ewondo est un toponyme né pendant la colonisation française. Le choix de ce nom se justifie par son caractère de quartier d’immigration. Sous-quartier de Nlongkak, Nkol Eton n’est inclus dans le périmètre urbain que depuis 1948, par un arrêté du haut commissaire de la république française au Cameroun, agrandissant le périmètre urbain de Yaoundé. Ce quartier tire son nom de l’envahissement de la colline de Nlongkak, par les Eton originaires  de la Lékié ». La déclaration de Delpech est significative :  « Ressentant le besoin de mieux se rassembler pour défendre des intérêts communs face à l’administration coloniale et ses intermédiaires, les immigrés de la Lékié  obtinrent de se regrouper à Nlongkak où fut ensuite installé le représentant de la  chefferie supérieure des Eton. C était en 1938 sous le gouverneur Boisson »

      MOKOLO

    Le quartier nommé Mokolo aujourd’hui est situé dans une localité incluse dans l’ancien village appelé Messa. Le nom « Mokolo » est né d’une situation particulièrement intéressante dont nous ont évoquée  les récits recueillis sur place.

    Dans les années 1930-1932, les populations allogènes (les « Mintobo ») originaires de l’arrière pays, cohabitaient avec les Mvog Ada, peuple autochtone à l’endroit où se trouve l’hôtel de ville actuel. Ne se sentant plus en sécurité à cause de ces «envahisseurs » ,les Mvog Ada entreprennent une lutte pour chasser ces immigrés qui occupaient leur terrain. Pour mettre fin à ce conflit, l’administration française a décidé de déloger ces allogènes et de les recaser ailleurs. Parmi ces populations délogées on compte les Bassa ,les Babouté, les Bamiléké, les Maka, les Yambassa, les Eton...

    Le lieu dit Mokolo, situé alors en pleine brousse de Messa, a été choisi pour abriter ces « délogés » qui, ne voulant pas se déplacer, ont estimé qu’on les envoyait très loin à Mokolo comme s’ils allaient à l’Extrême Nord à pied. Ce déplacement forcé était pour eux, un calvaire , une sorte de prison comme celle située au Nord-Camaroun, à Mokolo d’où ce nom qu’ils ont évoqué et qui était inconnu des autochtones. Ainsi donc, cette localité de Messa a pris le nom de Mokolo de l’Extrême Nord Cameroun par assimilation.

    Ce récit qui nous a été relaté par Mr Henri Effa  est d’une probabilité vérifiable. Il nous a été repris sans contradiction par Mr Anguissa Jean-Pierre  avec une seule nuance. Pour Mr Anguissa, ce n’est pas le conflit entre les Mvog Ada et les allogènes qui a provoqué le déplacement forcé des populations, puisqu’il déclare que « les populations ont été déplacées par l’administration coloniale pour une nécessité due à l’aménagement urbain ». Cette nuance ne met pas en contradiction les deux témoignages, puisque tous deux font état du déplacement forcé des populations et de l’origine septentrionale du toponyme « Mokolo ».

    Le quartier Mokolo devenu plus tard, quartier commercial a d’abord été le quartier d’immigration de la capitale et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’on y retrouve aujourd’hui plus d’immigrés que d’autochtones.

    Quant aux autres quartiers dits d’ « immigration », nous pouvons tout simplement dire qu’ils symbolisent le regroupement au sein d’une localité, des ressortissants  d’une même région. L’administration coloniale avait favorisé de tels regroupements  pour éviter des conflits pouvant nuire à l’action coloniale. Delpech fait cette remarque lorsqu’il déclare : « L’administration coloniale à incité les immigrations à se rassembler par régions et par ethnie pour éviter les conflits »

    Ainsi nous avons le quartier Bamoun(flanc méridional de la Briqueterie), le quartier Haoussa(Briqueterie Ouest), le quartier Bamiléké( Madagascar) .

    Les noms historiques

      Sous le terme « historique », nous regroupons tous les noms donnés en souvenir des Evènements historiques biens connus qui auraient particulièrement éprouvé les populations locales pendant la période coloniale. Notre attention portera sur les quartiers Etoa-Meki, Obili, Madagascar et Dakar qui ont chacun une explication digne d’intérêt.

     ETOA-MEKI

    Ce toponyme signifie étymologiquement « marre de sang » car « Etoa » désigne la « portion » ou la « mare » et « Meki » veut dire « sang » en langue Ewondo.

    De toutes les versions qui expliquent l’origine de ce nom, il en ressort l’identification d’un lieu où il y a eu effusion de sang pendant la période coloniale allemande. Voici trois récits que nous avons recueillis sur le terrain et de source différentes :

     « Etoa Meki rappelle la mort sanglante d’un Mvog Ada nommé Onambélé Nku. Il est trahi par son cousin Omgba Nsi auprès des colonisateurs allemands. Ce dernier indique la cachette où il s’était réfugié. Onambélé Nku était recherché pour subversion contre l’administration coloniale. Un jour, alors que la femme du recherché se rendait dans la cachette pour lui donner à manger, les soldats allemands lui emboîtèrent le pas, tombèrent sur le pauvre réfugié et le décapitèrent impitoyablement. Le sang qui coulait abondamment de son corps, s’étala par terre et resta plusieurs jours sans disparaître. Ceci constitua une mare de sang que la population curieuse venait contempler. A ce lieu, on donna le nom d’ « Etoa Meki »(mare de sang) qui devient l’appellation de tout un village devenu aujourd’hui quartier »

    Le deuxième récit qui fait aussi allusion à une effusion de sang nous a été relaté de la manière suivante :

    « Vers 1906-1907, les Mvog Ada ,expropriés de leurs terres sont expulsés de leurs territoire( la colline administrative actuelle jusqu’au dispensaire de Messa), sont obligés de s’installer dans l’actuelle localité qui porte leur nom, ainsi que dans celle qui porte le nom Etoa Meki. Les Mvog Ada indignés, se décidèrent de chasser les allemands par des moyens mystiques. Ils auraient enfoui une tête de chèvre qui devait anéantir les colonisateurs. Mal leur en a pris, car, ils furent trahis par l’un de leurs frères qui dévoila le secret aux allemands. Alors, la réaction allemande a été aveugle ; toutes les personnes impliquées dans cette « affaire noire » ont été pendues et égorgées publiquement dans un endroit où resta une mare de sang d’où, le nom « Etoa Meki »

     La troisième version nous a été  racontée en ces termes : « En 1907, les Mvog Ada étaient fâchés d’avoir perdu le prestige qui leur revenait, au profit d’un Mvog Atemengue(Charles Atangana). Les privilèges donnés à Charles Atangana devaient leur revenir dans la mesure où, c’est l’un des leurs nommé Essono Ela, qui  avait offert le terrain aux allemands. Ils complotèrent pour empoisonner Charles Atangana. Mal leur en pris puisque le complot a été révélé et pour ce fait, six notables Mvog Ada  furent égorgés publiquement. A cet endroit, il resta une mare de sang qui ne s’évaporait pas rapidement ».

    Faute de trancher au terme de ce récit, nous remarquons néanmoins que les trois versions pourraient bien être vraies sans s’exclure mutuellement, un évènement chevauchant un autre. En effet, le fait historique qui en ressort est que le nom Etoa Meki, est lié à une effusion de sang qui a eu lieu pendant la période coloniale allemande, bien que la tradition orale soit moins claire et moins précise sur l’origine et la manière dont se déroulés les évènements sanguinaires.

    OBILI

    L’explication du toponyme « Obili » est plus évident et ne fait l’ombre d’aucun doute dans la mesure où, tous les témoignages sont concordants. « Obili » vient de la déformation du terme français « Obligatoire ». C’est un nom né d’un évènement bien connu du temps colonial. Selon nos informateurs, c’est vers 1934 que les Mvog Atemengue, les Ndong et les Enveng ont été expropriés de leurs terres et déplacés « Obligatoirement » de leur village, basé sur la zone actuellement occupée par l’assemblée nationale et le camp militaire. Ceci pour satisfaire les intérêts coloniaux. Les populations précitées furent parquées au quartier actuel portant l’étiquette « Obili ». Pour s’y rendre, ils disaient qu’ils se déplacent « Obligatoirement » en Ewondo « Obili », d’où ce nom qu’ils ont gardé en souvenir .

     MADAGASCAR

    Madagascar  et Dakar sont des noms importés. Madagascar, aux dires de nos informateurs, fait allusion à l’île de Madagascar située dans l’Océan Indien. Certains pensent que ce nom est d’origine coloniale en ce sens que ses promoteurs sont des tirailleurs provenant de l’île de Madagascar qui accompagnaient les colons dans leur exploration. Les colonisateurs auraient exproprié le terrain aux autochtones au lieu dit Azegue pour la construction d’un camp de fonctionnaires qui a d’abord abrité les travailleurs malgaches. Ce camp par rapport aux cases traditionnelles situées à son voisinage était « très bien construit et modernisé. C’était un îlot  de bonheur dans un monde de misère » d’où le nom de l’île de Madagascar donné à cette construction « moderne ».

    Ce camp dit « lotissement des sources » dont la plupart des constructions étaient de type qualifié de « wagons de chemins de fer accolés » par Denis(J) a été la première réalisation de la S.I.C. en 1956. D’abord entaché d’erreurs psychologiques comme la constructions des cuisines communes, ce camp a été réaménagé avec des travaux d’infrastructures qui lui ont manqué au départ et ses appartements ont été vendus de nos jours aux particuliers.

     DAKAR

    Dakar est né dan les mêmes circonstances que Madagascar et a ipso facto, presque la même explication. C’est un nom qui aurait été importé d’Afrique Occidentale aux dires de nos informateurs. En effet, il semble que les français auraient gardé un bon souvenir d’Afrique Occidentale et particulièrement du Sénégal, si bien que les tirailleurs en provenance de cette région et accompagnant les colons auraient été installés dans un camp bien construit et « luxueux », à un endroit de la localité de Mvolyé. Mr Anguissa affirme que les français, pour avoir gardé de bons souvenirs du Sénégal, désignaient tous les noires  par le nom de « Sénégalais ». Ce camp de fonctionnaires construit vers 1954, aujourd’hui modifié et dont les logements ont été vendus aux particuliers, aurait reçu le nom de Dakar en souvenir de la  Capitale du Sénégal, cité moderne d’Afrique Occidentale.

    Notons que, pour l’origine « extérieure » des toponymes de Dakar et de Madagascar, si on peut faire foi aux sources orales en présumant certains faits, il serait néanmoins imprudent de les affirmer avec certitude. Car, le témoignage oral  a été étalé une fois de plus ses limites en laissant certaines questions sans réponses : quel était le nombre tout au moins approximatif des tirailleurs de Dakar, de Madagascar ? quel était leur statut ? quel est l’activité qu’ils exerçaient au Cameroun ? que sont-ils devenus après la colonisation ? A toutes ces questions, la tradition orale a affirmé son ignorance.

    Nous pouvons supposer que les colons français ont donné les noms de Dakar et Madagascar aux camps des fonctionnaires qu’ils avaient construits respectivement à Mvolyé et à Messa-Azegue parce que ces constructions « luxueuses » auraient des ressemblances à celles qu’ils avaient laissées à Dakar au Sénégal et à Madagascar dans l’Océan Indien. Les colons français ne seraient donc pas en compagnie des tirailleurs sénégalais et malgaches uniquement.

    Voilà en clair la typologie et l’explication des noms des principaux quartiers de Yaoundé. Une explication qui s’est fondée sur des données immédiates que pourrait suggérer, symboliser et même identifier un nom de localité, parfois sur la signification intrinsèque des toponymes ; une explication qui s’appuie en somme sur l’histoire et l’étymologie des termes.

     Ce travail est le fruit d’une collaboration avec Monsieur Dominique OBAMA, Professeur de Lycées et collèges d’enseignement secondaire  général en service au CES de Yaoundé III. Pour plus de renseignements, vous pouvez le contacter à l’adresse suivante :

     OBAMA Dominique - PLEG- BP 6168 Yaoundé

     

    monument de la réunification Cathédrale Lac Municipal et en arrière plan le quartier ministériel
    lac municipal vue du centre ville
    Gare des taxis - Poste centrale Monument Charles Atangana et jardin
    Aéroport de Nsimalen Place de la Poste Centrale rond point des Ministères Grotte mariale de Mvolyé

                               
    Accueil                        

    Histoire de la ville de Douala

                               
     

    A la fin du 19e siècle,l'Allemagne étend son protectorat sur le Kamerun. Quatre villages sont installés au fond de l'estuaire du "Rio dos camaroes".

    • Sur la rive gauche, le village Bell (Bona doh), le village Akwa (Bona ku), et le village Deido (Bona ebelle).

    • Sur la rive droite le village Hickory (qui deviendra plus tard Bonaberi).

    Ces villages sont installés au bord du fleuve qui est leur source de vie et de richesse et sont dirigés par des King.

    Les 3 villages de la rive gauche sont séparés par la Mboppi (Deido et Akwa) et la Besseke (Akwa et Bell).

    Le long du fleuve, on apercevait d'imposantes et élégantes maisons le plus souvent en bois et couvertes de tôles et devant chacune, le drapeau hissé désignait le propriétaire et sa nationalité.

    Le fleuve Wouri (Rio dos Camaroes) a longtemps été au centre de l'activité de la ville naissante. on y pratiquait la pêche et surtout le commerce. C'est en effet la principale porte d'entrée du pays où les invités sont accueillis et où sont organisées les différentes manifestations lors des grandes occasions. Un pont sera construit et inauguré en 1954 par le Ministre de la France d'outre mer Monsieur Coste Floret.

    Suellaba

    Avant d'arriver à Douala, on pouvait s'arrêter au village Suellaba où l'administartion allemande avait installé une maison de repos. Ce village a aussi été exploité pour la culture du palmier à huile. C'est également  ce village qui a servi de base aux forces franco-britanniques en juillet 1914 qui se préparaient à chasser les allemands du territoire Kamerunais.

    Port de Douala

    Les premiers aménagements ont été entrepris en 1881 par la firme allemande WOERMAN LINIE suite à un accord avec les Rois Duala. Il faut signaler que jusque là les compagnies européennes commerçaient à partir des bateaux-pontons amarrés au milieu du fleuve. Ainsi les chefs se réservaient le monopole du commerce avec l'intérieur et devenaient les intermédiaires obligatoires.

    Au départ, le port est en fait un quai construit au niveau du village Akwa et il ne s'agit que d'un terre-plein obtenu après avoir frappé les palplanches au delà de la rive naturelle et colmaté l'espace ainsi dégagé. La construction d'un véritable quai en béton sera entrepris à la fin du 19e siècle par les allemands sous l'autorité du gouverneur J. Von Puttkamer. Ce dernier est considéré comme le constructeur de Douala car il a transformé le village  africain traditionnel en ville moderne (tracement de larges rues, assèchement des marécages de Bonaku et entre Akwa et Deido, amélioration et agrandissement du port, construction de la digue entre Joss et Akwa, début de la canalisation de l'eau courante).

    Les allemands entendaient faire ce port le plus moderne de la cote d'Afrique de l'ouest car, ils jugeaient que l'absence de barre lui donnait un atout déterminant. C'est dans la zone portuaire que vont naître les premières industries du pays.

    La gare du chemin de fer

    L'embouchure de la rivière Besseke qui sépare les villages Akwa et Bell a été un carrefour très important de la ville. C'est là qu'a été implanté le terminus du "chemin de fer du Centre" qui allait relier Douala à Yaoundé. En plus du premier construit à ce niveau, on y retrouve également le premier et plus grand marché de la ville. Les deux rives vont être occupées par les cheminots et les bâtiments administratifs des chemins de fer. La gare sera implantée dans la vallée. Le chemin de fer du Centre commencé sous le protectorat allemand sera achevé au début des années 1920. La voie ferrée suivait l'itinéraire qu'emprunte aujourd'hui le boulevard de la Besseke, au niveau de la Sonel Koumassi, elle remontait vers le Collège Dominique Savio et longeait l'usine des Brasseries en direction des gares de New-Bell et Bassa sur le chemin de Yaoundé.

    Le Marché

    Installé à l'endroit stratégique que représentait le confluent de la Besseke avec le Wouri, à proximité de la Gare,  le long de la voie Decauville qui reliait le port au plateau Joss (centre résidentiel administratif) et tout près d'Akwa. Les pirogues venaient ravitailler la ville en vivres et poissons frais sur place en pénétrant le coeur du marché. Afin de mieux prélever les taxes et impôts et centraliser les points commerciaux, l'administration coloniale construit une halle au bord de la Besseke vers les années 1920.

    Rue Japoma

    Premier nom de l'actuel boulevard Ahmadou AHIDJO (qui a été au passage avenue du 27 août 1940), ce fut le premier passage entre les plateaux Akwa et Joss passant par la vallée de la Besseke.

    Akwa

    Avant de devenir le quartier commercial dans les années 1930, Akwa était occupé par des missions. Les premiers missionnaires chrétiens étaient anglais. Le responsable, un certain Alfred Saker appartenant à la société missionnaire baptiste de Londres est arrivé au Cameroun le 11 juin 1845 et y a séjourné jusqu'en 1876.

    Les Missions protestantes

    Le premier temple  de Douala appelé "BETHEL" fut érigé à l'endroit où se trouve actuellement le temple du Centenaire construit et inauguré le 30 mars 1947 (terrain mis à la disposition de la mission baptiste de Londres par le King Akwa).

    Le Temple de Bonalembé (qui existe toujours à coté de la boulangerie Zépol), a été construit à la fin du 19e siècle (1899) par les missionnaires baptistes de Bâle. Ces missionnaires ont également construit un deuxième lieu de culte (temple  de Bonadouma). Ce temple n'existe plus mais il semblerait qu'il était situé sur la rue Paul Soppo Priso.

    Les Missions catholiques

    Les Pallotins sont arrivés à Douala le 25 octobre 1890. Ils sont installés sur l'autre extrémité du plateau Akwa sur l'axe le reliant au plateau Joss. La première église pallotine fut construite vers la fin du 19e siècle. La Cathédrale Saints Pierre et Paul a été construite à coté de la première église dans les années 1930 et inaugurée en 1936. C'est une oeuvre des spiritains français venus remplacer les missionnaires allemands en 1916.

    Akwa Palace

    Hotel inauguré en 1951, c'est le seul établissement de classe international de la ville situé sur l'avenue Poincarré.

    Plateau Joss

    Le plateau Joss a été le premier espace de Douala occupé par les allemands à cause de sa situation qui surplombe le Wouri.

    Palais de Manga Bell

    La Pagode dont le nom provient de son style architectural a été construite en 1905 par le Roi August Manga Ndoumbe (1897 - 1910) qui a fait ses études en Angleterre à l'Université de Bristol. Il est le fils du Roi Ndoumbe Lobe et le Père de Rudolf Douala Manga Bell.

    Vers les années 1920, la Pagode a abrité les bureaux de la compagnie forestière Sangha Oubangui. Elle a également abrité le siège de la société navale de l'ouest, le hangar  à l'arrière a servi pour le premier cinéma de Douala "le paradis", le dernier étage a abrité un restaurant "la croix du sud". 

    Bell

    L'opération de déguerpissement entreprise par les allemands en 1913 vers le quartier New Bell a connu une violente opposition et a entrainé la mort par pendaison de Rudolf Duala Manga Bell et son homme de confiance Ngosso Din le 08 août 1914. Les Bell n'occuperont jamais ce quartier puisque les allemands ont quitté le Cameroun deux ans plus tard et suite aux négociations avec les français, c'est plutôt à Bali qu'ils s'installeront.

     

                         

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     Ville de Garoua

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    Chef lieu de la province du Nord Cameroun et principal centre économique de sa région, Garoua se trouve localisée à 295 km au Nord de Ngaoundéré, à 285 km au Sud-Ouest de Yagoua et à 210 km au Sud de Maroua. Elle est située entre 8°25 et 10° de latitude Nord et les 13°30 et 14°25 de longitude Est sur la rive droite de la Bénoué.

     Elle est limitée au Nord par l’arrondissement de Pitoa, à l’ouest par le Lamidat de Demsa  (district de Demsa), au Sud par l’arrondissement de Tchebowa et à l’Est par les arrondissements de Lagdo et Bibemi. Elle couvre à l’heure actuelle une superficie de 8500 ha.

    Le site naturel est une pénéplaine d’environ 300 m d’altitude : la cuvette technique de la Bénoué dans la partie Nord de la ville. Le climat est typiquement soudanien avec quelques caractéristiques sahéliennes. Deux saisons le composent : une longue saison sèche qui va d’octobre à avril et une saison de pluies qui dure de mai à septembre. Les températures sont généralement très variables en saison sèche avec des maxima allant jusqu’à 48°C en mars et des minima pouvant atteindre 20°C en décembre. Les pluies sont généralement inférieures à 1 m. Mais on observe de grandes irrégularités d’une année à l’autre et même d’un mois à l’autre. Au début et à la fin de la saison humide, les pluies tombent surtout en tornades courtes, violentes et localisées.

    Aujourd’hui chef lieu de la province du Nord et du département de la Bénoué, Garoua est la troisième ville du Cameroun avec plus de 295 000 habitants.

                

    Marché Central (situé après l'artisanat) - Marché du Comice - Marché de Ouro Tchede - Marché de la prison - Marché des bicyclettes - Marché de l'abattoir (Gadamawol) - Marché du bétail (derrière le Comice) - Marché du poulet (Doualaré) ...

     

     

                             

    Coopérative arisanale de DJINGLIYA

     

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    La coopérative artisanale de DJINGLIYA est située à 15 Km de Mokolo et à 3 Km de Koza sur la route de Mokolo-Mora. Elle a été créée en 1974 par Franz POLMAN un Hollandais en collaboration avec la Mission catholique de DJINGLIYA. Dès sa création, son objectif a été d'associer les artisans pour leur apprendre à travailler ensemble et les aider à avoir un peu d'argent en vendant des objets d'art faits sur place.

    Aujourd'hui, cette coopérative offre aux Touristes:

    •  un campement pour l'hébergement  (7 chambres) à 4000 FCFA la nuitée.  Voir Photos

     

    • un bar restaurant (plat à 1500 FCFA)

    • un mini circuit touristique pour visiter la vallée de GOLIBI GODOK, la vallée de NTOKOZOK, GUIDZA DOULON

     

    • un ensemble d'objets d'art faits sur place par des artisans. Voir Photos

     

    Contacts: Tel: 237 556 79 31

    • Monsieur Jean Marie BADGAM - Président

    • Monsieur GOUDAÏDAÏ Viché - Directeur

    • Monsieur NDJILE

    Ouvert toute l'année - Prévoir environ 3000 FCFA de frais de moto

     

    Présentation de la ville de KRIBI

    Kribi, ville balnéaire de 37 000 habitants située à 160 Km de Douala, capitale économique du Cameroun et à 270 Km de Yaoundé sa capitale politique.

    Facilement accessible par un réseau routier en excellent état, vous pouvez atteindre Kribi en voiture ou par les nombreuses compagnies de transports en bus qui desservent directement 4 à 5 fois par jour la ville au départ des deux capitales.

    Chef-lieu du département de l'Océan, la ville est bordée par des plages de sables fin.

    En journée, les magnifiques plages bordées de cocotiers vous comblerons. L'océan est à 25° toute l'année.

    Au large, vous pourrez voir les nombreux pêcheurs revenir de la mer avec leurs pirogues. Vous avez la possibilité de leur acheter directement vos poissons frais.

    Le soir, l'ambiance est animée grâce aux nombreux restaurants dispersés au travers la ville. Vous pourrez y déguster les fameuses crevettes de Kribi, des langoustes, des gambas, des poissons grillés,...

    Pour les plus fêtards, Kribi disposent de nombreuses discothèques. L'ambiance y est torride, surtout en week-end où beaucoup de Camerounais et d'expatriés viennent des deux capitales pour se divertir.

    La ville de Kribi est connectée au net par des cyber-cafés. Les communications téléphoniques, aussi bien par fixes que par mobiles, y sont aisées.

    Le moyen de locomotion le plus répandu en ville reste le taxi et la moto. Vous en trouverez à toutes heures de la journée et de la nuit. Il vous en coûtera 0,30 €uros (200 FCFA) la course.

    Pour ceux qui veulent s'aventurer hors de Kribi, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville, par la piste, se trouvent les magnifiques chutes de Lobé, une cascade tumultueuse de plus de 100 mètres de large qui tombe dans les eaux salées du golfe de Guinée.

    En continuant de parcourir cette piste en direction de la ville de Campo, vous atteindrez le Parc National de Campo-Ma'An qui s'étend sur une superficie d'environ 260 000 ha.

    Toujours dans la même direction, à 50 Kilomètres de Kribi, se trouve le village de pêcheurs d'Ebodjé. Vous pourrez y faire des excursions en pirogues et observer des tortues marines qui viennent pondrent sur les plages entre novembre et janvier.

    Niveau climatique, la saison la plus chaude où le ciel reste dégagé toute la journée se situe entre décembre et mars. Le reste du temps, des orages violents mais courts peuvent se provoquer.

    Quelques photos de la ville de Kribi...


    Plage - vue N°1

    Plage - vue N°2

    Plage - vue N°3

    Pêche - vue N°1

    Pêche - vue N°2
     

    Port - vue N°1

    Port - vue N°2
     

    La ville - vue N°1

    La ville - vue N°2

    La ville - vue N°3

    La ville - vue N°4

    La ville - vue N°5

    La ville - vue N°6

    Limbé

     

    Limbé se situe à environ 80 km de Douala, soit à moins d'une heure de route de la capitale économique du pays. A la différence de Kribi, Limbé est une cité balnéaire beaucoup moins exploitée. En effet, le nombre d'hôtels est largement inférieur à celui de Kribi et les touristes se font donc plus rares.

    La raison qui semble évidente à cette sous-exploitation est la couleur du sable de Limbé! En effet, celui-ci est noir, mais vraiment noir ce qui ne correspond pas à la plage de rêve des magasines! Et pourtant, c'est ce qui fait totalement le charme de Limbé et donne à cette région un côté sauvage très attrayant. De plus, sa région avoisinante est très jolie car on se trouve presque au pied du Mont Cameroun.

    Plage de sable noir de Limbé

    Plage de sable noir de Limbé

    Mais comme à Kribi, le plus agréable est tout de même la chaleur de cette eau dans laquelle on aime se plonger pendant des heures......

    Plage de sable noir de Limbé

    Plage de sable noir à Limbé

    A Limbé, on y passe donc un week-end très tranquille au bord de la mer. On peut aussi faire quelques ballades dans les alentours car les petits mont qui surplombent la région sont très jolis.

    On peut aussi visiter le jardin botanique situé au cœur de Limbé, jardin entretenu grâce à la participation des anglais (nous sommes dans la région anglophone du pays). Ce petit jardin vaut le coup d'œil et on peut s'y promener quelques temps.

    Jardin botanique de Limbé Jardin botanique de Limbé

    L'ouest du Cameroun

     

    La région ouest du Cameroun est la région la plus peuplée et la plus active du Cameroun. Les cultures y sont très diverses car le terrain s'y prête mieux que la forêt dense : ce sont des collines légèrement boisées. Dans cette région, vivent 2 ethnies très importantes : les Bamilékés qui forment par leur nombre la plus grande ethnie du Cameroun, une ethnie de commerçants et d'entrepreneurs ; et les Bamouns qui pratiquent la religion musulmane et qui possèdent surtout une culture très riche et un artisanat local très développé.  

    Je vous propose plusieurs visites touristiques dans cette magnifique région :

    • Le sultanat de Foumban et les chefferies Bamilékés
    • La région Bafoussam-Foumban

    • La piste Foumban-Bamenda

    • Le massif du Manengouba

    • Différentes chutes d'eau

      Le sultanat de Foumban et les chefferies Bamilékés

       

      Dans cette page, je vais vous présenter brièvement la composante fondamentale de chacune des 2 ethnies de l'ouest : les Bamouns et les Bamilékés.

       

      Le royaume Bamoun est dirigé par un sultan et son principe de fonctionnement ressemble à celui d'une monarchie européenne. Ce royaume existe depuis plusieurs siècles, ce qui explique la grande richesse culturelle de cette région. Foumban est la capitale de ce royaume. C'est une très jolie ville. On y trouve le palais du sultan, ancienne résidence des rois Bamouns devenu de nos jours un très joli musée (très rare au Cameroun).

      Foumban

      Palais du sultan

      Palais du sultan à Foumban

      Il faut savoir que même si le Cameroun possède un président, les anciennes autorités ont gardé leur pouvoir et influencent sur la politique du pays. Rien ne peut se décider localement sans leur consentement. C'est pourquoi, la plupart du temps, les personnalités tel que le sultan de Foumban, exerce une activité politique au sein de la république du Cameroun. Ceci explique aussi les difficultés à harmoniser la politique locale.

      Chaque ethnie Bamiléké de la région de l'ouest possède un chef de village. L'ethnie Bamiléké est donc composée de multitudes de chefferies locales aux traditions bien ancrées. Il est possible de visiter certaines chefferies. Par exemple, celles de Bandjoun et Bafoussam qui sont très réputées :

      Chefferie de Bandjoun

      Chefferie de Bandjoun

      Chefferie de Bafoussam

      Chefferie de Bafoussam

      Une chefferie est composée de la maison principale du chef, avec des toits caractéristiques en forme de triangle ou en chaume (dans cette région, seuls les chefs ont le droit de construire des maisons de ce style) et d'une assez grande propriété où travaillent les nombreuses femmes du chef. Dans les chefferies visitables, on peut aussi voir des musées contenant divers objets traditionnels :

      Musée de la chefferie de Bafoussam

      Le pouvoir des chefs locaux est de la même manière que pour le sultanat de Foumban très marqué et il est donc très intéressant de découvrir ces lieux.

       

    • Bafoussam est la plus grande ville de la région de l'ouest, et en particulier de l'ethnie Bamiléké. Foumban est la capitale du royaume Bamoun qui est une ethnie musulmane.

      Entre ces deux villes aux caractères importants dans le pays, la route traverse des collines très jolies au charme particulier... et à l'agriculture assez développé (la région ouest est une des régions les plus agricoles du Cameroun).

      Entre Bafoussam et Foumban

      Entre Bafoussam et Foumban

      Quelques chaînes de moyenne montagne se trouve dans cette région. En particulier, le massif du Mont Mbapit ou se trouve un joli lac de cratère et dans lequel on peut se taper de superbes ballades :

      Le Massif du Mbapit Le Massif du Mbapit
      Le Massif du Mbapit

    Au cœur de la région ouest, se trouve une chaîne de montagne, ou plutôt une chaîne volcanique, puisque la plupart des sommets sont des volcans. C'est une région que la plupart des expatriés français comparent à l'Auvergne et sa chaîne des Puys.

    Le massif du Manengouba est un des plus hauts massifs de cette chaîne de montagne. On peut le parcourir en 4*4 sans problème et même monter au sommet! Les vues de la piste sont vraiment magnifiques!

    Massif du Manengouba

    Le Massif du Manengouba

    Massif du Manengouba

    Le Massif du Manengouba

    Au début, on ne comprend pas trop la comparaison avec l'Auvergne, car la végétation est tout de même largement plus dense! Mais, au sommet, la végétation luxuriante disparaît pour laisser place à des collines verdoyantes :

    Massif du Manengouba

    Le Massif du Manengouba

    Au sommet, on trouve un grand plateau ou paîtrent de grands troupeaux de buffles ... On peut s'y promener sans problèmes et se taper de superbes ballades !

    Sommet du Massif du Manengouba

    Sommet du Massif du Manengouba

    On y trouve aussi 2 lacs de cratères, où on peut se baigner si l'envie nous prend ...

    Lac mâle du Manengouba

    Lac mâle du Manengouba

    Cette ballade dans ce massif est vraiment magnifique et permet de découvrir, encore, un des nombreux paysages du Cameroun qui est si diversifié !

     

    Foumban est la capitale du royaume Bamoun qui est une ethnie musulmane. Bamenda est la plus grande ville de la région du nord ouest qui est une des deux régions anglophones du Cameroun.

    Entre ces deux villes, on peut suivre une piste, nous faisant traverser de magnifiques régions montagneuses.

    La première partie rejoint par une piste bien praticable la petite ville de Jakiri en logeant le flanc d'assez jolis collines.

    Entre  Foumban et Bamenda

    Entre  Foumban et Bamenda

    Entre  Foumban et Bamenda

    Entre  Foumban et Bamenda

    A partir de Jakiri, on rejoint la célèbre piste, la "Ring Road" qui fait une boucle dans cette région. C'est une piste magnifique qui circulent entre les montagnes...

    Entre  Foumban et Bamenda

    Entre  Foumban et Bamenda

    Personnellement, nous n'avons parcouru qu'une partie de cette piste, celle qui rejoint Jakiri à Bamenda. Le reste de la "Ring Road" est, parait-il, aussi très joli mais nécessite pas mal de temps car certains passages sont assez difficiles à passer....

     

    Différente chutes d'eau

     

    La région de l'ouest, en plus de ses collines, est très célèbre pour ses différentes chutes d'eau qu'elle possède. 

    Cette page est juste la présentation de trois de ces chutes ....

    Les premières chutes sont celles de Mami Wata se trouvant dans la région de Dschang. Son débit n'est pas très intense mais sa hauteur assez importante :

    Chutes de Mami Wata

    Les chutes de Mami Wata

    Les secondes chutes sont les chutes de la Moakeu situées juste à côté de la petite ville de Bafang. Elles font une hauteur d'une quarantaine de mètres et cela commence déjà à être assez impressionnant :

    Les chutes de la Moakeu

    Les chutes de la Moakeu

    Enfin, les troisièmes et dernières présentés ici sont les plus connues, à savoir les chutes d'Ekom. D'une hauteur de 80 mètres de haut, elles sont célèbres pour avoir servies de lieu de tournage du film "Greystoke" avec Christophe Lambert. Ce sont des chutes magnifiques dans un cadre remarquable :

    Les chutes d'Ekom

    Les chutes d'Ekom

    ________________________________________________________________________

    LES  PYGMEES : UN PEUPLE EN DANGER !!!

    Le Foyer Notre-Dame de la Forêt
    et les Pygmées Bagyeli

    Région de Bipindi, Cameroun
        

    Foyer Notre-Dame de la Forêt
    pour la survie de la population Pygmée Bagieli

    Région de Bipindi, Cameroun
        

        

    Le personnel travaillant au Fondaf « En 1998, à la demande des Petites Sœurs de Jésus et d'Antoine HUYSMANS, promoteur de la Méthode ORA adaptée tout spécialement à la scolarisation des enfants de la forêt, nous avons été appelés pour remettre sur pied et réorienter le projet Pygmées de Bipindi, interrompu suite au départ des Sœurs de l’Assomption qui ont passé près de 20 ans à scolariser les enfants Pygmées.

    Jusqu’à leur départ, la situation sociale et économique de la population concernée ne s’est guère améliorée. Aujourd’hui encore, cette situation reste déplorable, particulièrement dans le domaine de la santé et de l’éducation. Si rien n’est fait rapidement, nous ne serons pas surpris que cette population s'éteigne et disparaisse dans les années à venir. Les Pygmées de la région de Bipindi sont vulnérables au point que, n’ayant pas de moyens financiers pour aller au centre de santé, certaines maladies (tuberculose, hernies, infections) pourtant curables entraînent malheureusement leur mort. L’éducation des enfants est également compromise, pour les mêmes motifs. Face à cette triste et malheureuse situation, ne somme-nous pas interpellés ?

    Les Pygmées du Cameroun, et particulièrement ceux de Bipindi, sont totalement abandonnés à leur inacceptable sort. Peuple marginalisé et exclu, il nous intéresse au plus haut niveau, il a droit à tous les droits reconnus à toute personne humaine.

    Il est temps de laisser d’abord de côté toutes nos grandes théories et philosophies pour voler urgemment au secours d’un peuple en voie de disparition.

    Sensibles à leurs pathétiques conditions de vie, nous, responsables du FONDAF, nous avons inscrit et engagé auprès de la population cible des actions en éducation globale, en agriculture, en élevage, en droit de la personne humaine et en soins de santé primaire. Nous souhaiterions vivement bénéficier d'un appui extérieur pour ce dernier volet.

    Notons cependant que, tout seuls, nous n’y parviendrons pas. C’est pourquoi nous lançons à travers le monde entier un cri de détresse auprès des partenaires locaux et internationaux ainsi qu’auprès des organisations et personnes de bonne volonté soucieux du développement et de la liberté de toutes les minorités, et particulièrement des Pygmées, dans le respect de leur différence. »

    Luz Elena GUEVARA et Kassaïmon DAIMON

      
        
    Le projet FONDAF, Foyer Notre-Dame de la Forêt, est né en réponse à un double impératif :
    • former les jeunes Pygmées Bagyeli pour leur permettre d'aider la communauté Pygmée à prendre conscience de son état de marginalisation et à dépasser le complexe d’infériorité qu’elle manifeste dans ses relations avec ses voisins Bantous
    • développer en eux la conscience de leurs valeurs humaines, les aider à les mettre en évidence et leur permettre de revendiquer leurs droits élémentaires.

    Pour satisfaire cette nécessité, les objectifs du FONDAF portent sur un certain nombre d’activités répondant aux exigences et aux demandes des bénéficiaires et du milieu, à savoir :
    • scolarisation et éducation,
    • hygiène et assainissement de l’environnement,
    • réduction de la dépendance extérieure et insertion socio-économique,
    • reconnaissance et respect des droits fondamentaux des Bagyeli,
    • sensibilisation de la population cible sur les IST-VIH/SIDA, etc.

    Le FONDAF, Foyer Notre-Dame de la Forêt Toutes ces activités et efforts conjugués contribuent à briser les barrières qui existent entre les Bagyeli et leurs voisins Bantous pour aboutir à la formation d’une seule et unique communauté humaine, mettant ainsi en évidence les valeurs de la personne humaine.

    Globalement, l’intervention du FONDAF s’insère dans le plan d’action gouvernemental, le tout dans un environnement politique, socio-économique et écologique stable.







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    Vie traditionnelle des Pygmées

    Activités économiques
    L'activité économique des populations Pygmées se limite généralement à la résolution du problème de leur alimentation. Les Pygmées tirent toutes leurs ressources de la forêt, ils sont traditionnellement chasseurs, pêcheurs et cueilleurs.
    Une répartition en fonction du sexe intervient dans l'exécution de ces différentes tâches, mais celle-ci n'est pas rigoureuse. La chasse est réputée virile alors que la pêche et la cueillette sont plutôt le domaine des femmes. Mais il est fréquent que, au sein d'une famille, chacun participe à toutes les activités pour obtenir une meilleure récolte ou un gibier plus abondant.
    Le troc

    Mode de vie traditionnelle des Pygmées Les Pygmées vivent au jour le jour, sans penser au lendemain. Ils ne font pas ou peu de provisions, la nature leur fournissant ce dont ils ont besoin de manière régulière. De la même manière, ils n'ont pas tendance à thésauriser ou à accumuler des ressources qu'ils savent pouvoir reconstituer au moment où cela s'avère nécessaire. (bois, feuilles, pierres, végétaux, fourrures...)

    De manière traditionnelle, ils obtiennent par le troc ce que la nature ne peut leur fournir. Ils entretiennent avec leur voisins Bantous des relations d'échange et de complémentarité, troquant les produits de leur chasse ou de leur cueillette contre des denrées qu'ils ne pourraient se procurer autrement.

    Ceci en fait les victimes et les proies du système économique de leurs voisins Bantous, basé sur l'appropriation des richesses.
    En effet, les Bantous ne limitent pas ces échanges aux seules ressources de la forêt. Bien souvent, ils emploient les Pygmées pour des travaux agricoles comme le défrichement ou le portage, pour la construction ou le crépissage des cases, et les rémunèrent ensuite très chichement en sacs de farine ou de manioc.
    Bien que cela ne provoque guère de réactions au plan international, il est couramment admis que les Bantous traitent les Pygmées comme leurs esclaves.

    Organisation sociale et politique au sein des campements Pygmées

    Les Pygmées, un peuple en danger

    Aspect éducatif et culturel

    Fillette Pygmée Bagyeli de Bipindi

    L'intégration à part entière des populations Pygmées dans la société camerounaise est rendue très difficile par ce qui fait l'essence même de leur peuple, leurs valeurs et leurs traditions culturelles.

    Fortement démarqué des usages habituels dits "modernes", leur mode de vie en fait les proies faciles et désignées de leurs voisins qui, de fait, les exploitent et les maintiennent dans un réel asservissement.

    Valeurs culturelles propres aux populations Pygmées
    • Société égalitaire fondée sur la notion de partage ;
    • Prévalence du libre arbitre ;
    • Conservation des valeurs communautaires axées sur le principe de nomadisme et de mobilité ;
    • Reconnaissance et prédominance du pouvoir de décisions de la femme Pygmée dans la communauté ;
    • Peu de possibilités de loisirs ;
    • Prédominance de la culture orale.
    Caractéristiques et attitudes traditionnelles des Pygmées
    • Peur et la méfiance vis-à-vis des pratiques dites modernes ;
    • Complémentarité de l’homme et de la femme Pygmées dans tous les domaines ;
    • Premier recours aux thérapies traditionnelles en cas de maladie ;
    • Forte croyance aux valeurs traditionnelles et à la sorcellerie (la maladie étant considérée dans l’imaginaire Pygmée comme un mauvais sort).

    Pourtant, les Pygmées se savent Camerounais, ils ont conscience de faire partie d’une nation et désirent désormais être reconnus comme citoyens à part entière, bénéficier des droits dûs à toute personne humaine et recevoir un enseignement sur le monde extérieur, puisque ce dernier viole les limites de leur territoire.

    Ils ont besoin d’instruction et d’apprentissage de la langue française pour connaître leurs droits et les défendre (notamment les droits de propriété des terres sur lesquelles ils vivent ou celui de chasser dans le parc national que, contrairement aux braconniers, ils ne menacent pas).

    L’éducation leur permettra également d’apprendre les méthodes pour sauvegarder et développer les ressources déclinantes de leur forêt.

    De plus, elle leur donnera les connaissances indispensables pour se prémunir contre les maladies infectieuses ou virales que le monde extérieur leur a apporté et dont la forêt ne peut les guérir.



    Les Pygmées, un peuple en danger

    Aspect socio-économique

    En butte au dénigrement systématique, au mépris, aux appellations péjoratives ainsi qu'à un humiliant processus d’animalisation (ils sont qualifiés de descendants des chimpanzés), les Pygmées sont victimes d'une réelle mise à l’écart de la société.

    Enfant Pygmée Bagyeli au retour de chasse Une importante réduction de leurs territoires du fait de la déforestation et de la construction du pipeline Tchad-Kribi est également à déplorer. Elle a entraîné une forte dégradation de leur habitat et de leurs conditions de vie.

    Le manque de terres rend presque impossible la mise en place d’activités agro-pastorales ou économiques et provoque un affaiblissement du lien rituel. A titre d’exemple, il est fréquent que les Pygmées soient dans l'incapacité de donner une sépulture à leurs morts.

    Ajouté à tout cela, l’absence de statistiques socio-économiques sur la population Pygmée ne facilite pas les actions menées en sa faveur.
    Caractéristiques socio-économiques des peuples Pygmées
    • Misère extrême dans les campements ;
    • Absence totale d’activités permanentes génératrices de revenus dans les campements ;
    • Pratique progressive et mal maîtrisée des rouages du système d’accumulation des biens ;
    • Non valorisation de leur économie de subsistance ;
    • Persistance du troc comme mode d’imposition des prix ;
    • Déplacements saisonniers systématiques pour la chasse, la cueillette et le ramassage des produits de la forêt ;
    • Dépendance économique très forte vis à vis des peuples Bantous voisins ;
    • Relations conflictuelles Pygmées-Bantous régulièrement perceptibles.

    Les Pygmées pratiquent essentiellement la chasse pour se nourrir, bien qu’ils vivent également de la pêche et de la cueillette.

    Les filets et les pièges posés par les chasseurs sont aujourd’hui régulièrement écrasés ou entraînés par les bulldozers. Le gibier disparaît sous l’action de la déforestation et le strophantus, arbre indissociable de la culture Pygmée, se fait de plus en plus rare et devient difficile à trouver.

    Toutes ces causes additionnées ont progressivement contraint les Pygmées à modifier leurs habitudes alimentaires pour adopter celles de la société camerounaise, les rendant en cela encore plus dépendants des Bantous.

    Une certaine part de leur alimentation – et aujourd’hui, la plus importante - est assurée par les relations d’échange que les Pygmées entretiennent avec leurs voisins Bantous depuis des temps immémoriaux.

    Contre du gibier, des produits forestiers et divers services, ils reçoivent les féculents qui leur sont indispensables, essentiellement des ignames. Ces échanges diminuent du simple fait que les Pygmées ont de moins en moins les capacités d’offrir les biens de la forêt.

    Par ailleurs, les chantiers du pipeline et la diminution des ressources agricoles du Cameroun en général ont introduit des déviances néfastes dans les tractations entre les deux communautés. Les Pygmées sont de plus en plus nombreux à recevoir – et à désirer – de l’alcool, qu’ils nomment arki, dans leur commerce avec les habitants des plaines.

    Les Pygmées, un peuple en danger

    Aspect politique

    En théorie, les pygmées sont des citoyens camerounais à part entière, ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres populations. Mais la réalité quotidienne est tout autre.

    Campement Pygmée Bagyeli
    Dans la pratique, les Pygmées n'ont pas accès à l'état civil. Sans pièces d'identification, sans actes civils de naissance, mariage ou décès, sans inscription sur aucune liste ni recensement, ils sont en fait sans identité aux yeux de la loi et ne peuvent prétendre participer de manière active à la vie sociale ou politique.
    Réalité politique en milieu Pygmée
    • Non participation à la vie politique de la cité et de la nation ;
    • Non représentation dans les institutions ;
    • Instrumentalisation des Pygmées par les Bantous pour parvenir à leurs objectifs politiques ;
    • Absence de chefferies traditionnelles autochtones ;
    • Absence de vie associative ;
    • Domination politique et économique des Bantous sur les Pygmées.

    Les Pygmées, un peuple en danger

    Aspect juridique

    En théorie, les pygmées sont des citoyens camerounais à part entière, ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres populations. Mais la réalité quotidienne est tout autre.

    Campement Pygmée Bagyeli Dans la pratique, les Pygmées n'ont pas accès à l'état civil. Sans pièces d'identification, sans actes civils de naissance, mariage ou décès, sans inscription sur aucune liste de recensement, ils sont en fait sans identité aux yeux de la loi.

    Pour cette raison, ils ne peuvent ni participer de manière active à la vie sociale ou politique, ni porter plainte ou demander justice pour des dommages subis, ni bénéficier d'accès aux soins médicaux ou à la scolarisation.
    Situation des Pygmées sur le plan juridique
    • Absence totale de protection ;
    • Pygmées fréquemment victimes d’escroquerie, de vol, de viol voire de meurtre ;
    • Impunité de ceux qui pratiquent des sévices sur les Pygmées ;
    • Non accès à la citoyenneté ;
    • Exclusion de la loi foncière ;
    • Exclusion des bénéfices des redevances forestières ;
    • Manque de suivi de l’application des dispositions juridiques en faveur des Pygmées.

    L'urgence : un véhicule

    Un véhicule 4x4 pour les Pygmées

    Vous pouvez nous aider !

    L’approvisionnement du Foyer en produits de première nécessité se fait à un rythme régulier et soutenu pour nourrir les pensionnaires et répondre aux besoins en matière de soins, d’hygiène et de salubrité. De même, l’entretien des bâtiments et le renouvellement des équipements exigent de fréquents transports de matériel depuis la ville de Kribi. Ces déplacements nombreux imposent de disposer d’un véhicule solide et tout terrain.

        

        

    Problème prioritaire :

    Le FONDAF-BIPINDI a bénéficié en janvier 2001 d’une subvention d’acquisition d’un véhicule pick-up immatriculé SU 6664 A avec le soutien de CORDAID, le principal bailleur de fonds. A ce jour, cette voiture de plus de 5 ans d’âge est totalement amortie et sujette à des pannes régulières. Dès lors, l’acquisition d’un nouveau véhicule s’impose. Il convient de relever, en guise de préambule, que :
    • Bipindi est un coin enclavé, sans réseau téléphonique ni eau potable ou électricité. Les routes sont impraticables en saison de pluie et l’accès aux campements Pygmées constitue un véritable parcours du combattant, faute d’entretien des pistes forestières laissées à l’abandon par l’Etat et les collectivités locales depuis fort longtemps.

    • La demande d’éducation d’année en année croissante et les sollicitations de plus en plus pressantes émanant de la communauté Pygmée font cruellement ressentir au FONDAF ses limites en matière d’infrastructures d’accueil et de moyens de communication. Le véhicule est la seule manière de maintenir le contact, il rend d’immenses services à toute la communauté et permet d’assurer le ravitaillement de l’internat, d’évacuer les malades vers les centres hospitaliers équipés, Bipindi étant dépourvu de personnel médical spécialisé et de matériel d’intervention approprié.

    • Le rythme d’approvisionnement de l’internat du Foyer est très soutenu. Une indisponibilité du véhicule actuel mettrait le Foyer en grande difficulté.
    D’où le besoin exprimé par le FONDAF-BIPINDI de l’acquisition d’un pick-up 4X4 en remplacement du véhicule actuel encore en service mais totalement amorti.
        

        

    Avantages escomptés du nouveau véhicule :

    • Levée du risque de panne grave pouvant mettre le véhicule actuel amorti dans un état hors service prolongé voire définitif.
    • Diminution du risque élevé d’accident lié aux nombreuses défaillances mécaniques présentées par le véhicule.
    • Levée du risque de rupture d'approvisionnement du Foyer en raison d'une indisponibilité du véhicule.
    • Meilleure planification des activités nécessitant des déplacements par véhicule.

    Stratégie de financement :

    • Parrainage par un réseau de partenaires et ou de donateurs.
    • Subventions de donateurs.

    http://fondaf-bipindi.solidarites.info/pygmees.php


  • Commentaires

    1
    brainman
    Vendredi 24 Août 2007 à 10:55
    super, il y a plein de choses que je ne savais pas, continue comme ? bonne continuation
    brainman
    2
    Lundi 24 Octobre 2011 à 06:32
    I think that to get the home loans from creditors you should have a firm motivation. But, one time I have got a collateral loan, just because I was willing to buy a building.
    3
    Alec Janes
    Mardi 3 Janvier 2012 à 17:30
    Inasmuch as a [url=http://www.findacellphoneuser.com/]Cell Phone Lookup[/url is need to identify unknown mobile calls, it isn't free.
    4
    darlin alex
    Dimanche 27 Mai 2012 à 08:45
    c'est très bie ce que vous faites. je ne peut que ous encourager. ca grace à vous mon mémoire est suffisament enrichi
    5
    darlin alex
    Dimanche 27 Mai 2012 à 08:45
    c'est très bie ce que vous faites. je ne peut que ous encourager. ca grace à vous mon mémoire est suffisament enrichi
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