-
Par Marcus 2007 le 3 Mars 2009 à 16:58
L’Afrique au secours de l’Occident
http://www.monde-diplomatique.fr/livre/afrique/
Anne-Cécile Robert
Et si c’était l’Occident, et non l’Afrique, qui avait besoin d’aide ? Et si c’était au continent africain de venir au secours de l’Occident ? Ce livre, volontairement provocateur, propose de renverser radicalement le regard porté sur notre « monde mondialisé ». Alors que, dans sa version capitaliste globalisée, le modèle occidental est en train de mettre à sac la planète, l’Afrique pourrait, en puisant dans son patrimoine culturel, apporter une vision plus harmonieuse et plus équilibrée du rapport entre les humains et la nature. Sans idéaliser une Afrique mythique ni nier la dramatique situation dans laquelle se trouve souvent le continent noir, le livre suggère que le prétendu « retard » de l’Afrique ne serait que l’expression d’une formidable résistance culturelle à un modèle économique dévastateur. Il propose, en délocalisant le regard en Afrique, une critique radicale de nos modes de vie et des valeurs de la mondialisation libérale.
Préface de Boubacar Boris Diop
L’Atelier, Ivry-sur-Seine, 2004
158 pages, 9 euros
votre commentaire -
Par Marcus 2007 le 21 Mars 2008 à 12:33
Les bons « plants » des Africains
Et pourtant elle bouge LAfrique, depuis le Sommet de la Terre de Rio, en 1992, a compris que son sort et celui de ses populations étaient étroitement liés à lenvironnement.En savane comme en forêt, des initiatives locales sont nées pour limiter ou réparer les dégâts. De petits pas sur le terrain mais un grand pas dans les têtes
Au Rwanda, au Sénégal, au Burkina Faso, au Cameroun, au Bénin, au Niger, en Guinée et à Madagascar des journalistes africains sont allés à la rencontre de ces pionniers qui, au jour le jour, ont pris simplement leurs problèmes à bras le corps pour protéger leur santé, se nourrir ou sauvegarder les animaux que le monde leur envie Mais la marge de manuvre est étroite car le pillage des richesses naturelles de la « pauvre » Afrique nest pas le fait des seuls Africains.
Environnement : les bons « plants » des Africains
Syfia International Publibook - 135 p
Commande et chèque à lordre de : IciLàBas media
20 rue du Carré-du-Roi
34000 Montpellier France
Mel : contact@syfia.com
12 plus 3 de frais denvoi pour la France et 4 pour Europe et Afrique.
votre commentaire -
Par Marcus 2007 le 22 Novembre 2007 à 15:23
Pour un aperçu du livre (séquence Flash)
cliquer sur la couverture.Algériens, frères de sang / Jean Sénac, lieux de mémoire
Yves Jeanmougin photographies
Leïla Sebbar texte
Livre broché 24 x 22 cm 96 pages 69 photographies en bichromie
ISBN 2-9514410-3-7
Dâme et de cur, nous étions frères de sang.
Alors, sur ma pauvre rage souvrit léventail
de la mère et son imagerie dOrient.
Jean Sénac
Béni-Saf. Ces garçons à la pêche, casquette américaine, visière sur la nuque. Troisième millénaire, sous le regard dYves Jeanmougin. Ils ont la grâce des garçons de la mer, des villes de la mer, Oran, Alger. On ne les voit pas à la pêche, du haut de la ville, désuvrés, assis solitaires ou en petites bandes, face à la mer, ils espèrent. [ ] « La mer, cest notre maison », Jean Sénac est le poète de la mer, du sable, des jeunes corps, ses soleils et ses tourments, beauté charnelle de sa terre. Oran, de jeunes garçons du haut de la citadelle bavardent, le bateau viendra. Oran, plage Trouville. Les baraques sur la falaise qui glisse, les cabanons en pièce que la mère rafistole, cest lété. La ligne dun pêcheur, son journal, son couffin et le cheval sur la plage des Andalouses. Alger, Pointe-Pescade. La ligne de chemin de fer vers la mer, abandonnée. Les chibanis aussi se tournent vers lhorizon. Le bateau ne viendra pas, ils savent. Ils mourront en Terre dislam, la terre mère.
Leïla Sebbar
Écrivaine
Ces photographies nous révèlent quen marchant sur les traces de Jean Sénac, Yves Jeanmougin ravivait sa propre mémoire des lieux. Et lon devine, dans cette vision des hommes et des sites, une attention particulière et un grand attachement à ce pays de la part du photographe, sentiments qui se mêlent et se confondent avec la passion que Jean Sénac portait lui-même à lAlgérie.
Annie-Laure Wanaverbecq
Directrice artistique de la Maison Robert Doisneau
Lire un extrait du texte de Leïla Sebbar.
Pour un aperçu du livre (séquence Flash)
cliquer sur la couverture.Algériens, frères de sang / Jean Sénac, lieux de mémoire
Yves Jeanmougin photographies
Leïla Sebbar texte
Livre broché 24 x 22 cm 96 pages 69 photographies en bichromie
ISBN 2-9514410-3-7
20
Cet ouvrage est disponible (franco de port
pour les envois en France métropolitaine)
auprès de :
Métamorphoses
Friche la Belle de Mai 41 rue Jobin 13003 Marseille
meta@metamorphoses-arts.com
Ouvrage édité à loccasion de la présentation de lexposition « Jean Sénac, lieux de mémoire » à la Maison Robert Doisneau à Gentilly du 6 octobre au 24 décembre 2005.
Le parcours photographique dYves Jeanmougin a été réalisé en octobre 2003 dans le cadre de lhommage rendu à Jean Sénac par les Centres culturels français dAlger et dOran pour le trentième anniversaire de la mort du poète.
Jean Sénac Né en 1926 à Béni-Saf, il meurt assassiné à Alger en 1973. Ami dAlbert Camus et de René Char, fondateur de la revue Soleil, il produit de 1967 à 1972 pour Radio-Alger la célèbre série démissions « Poésie sur tous les fronts ». Défenseur de la révolution algérienne, le poète qui signait dun soleil est lauteur dune uvre importante : Poèmes (1954), Le Soleil sous les armes (1957), Matinale de mon peuple (1961), Le Torrent de Baïn, Jubilation, Aux héros purs (1962), La Rose et lOrtie (1964), Citoyens de beauté (1967), Lettrier du soleil (1968), Avant-corps, précédé de Poèmes iliaques et suivi du Diwan du Noûn (1968), Les Désordres (1972). Ses uvres poétiques (préface de René de Ceccatty, postface de Hamid Nacer-Khodja) sont parues chez Actes Sud en 1999.
Éclats poétiques en images
« Ce parcours photographique,
réalisé en octobre 2003 à l'occasion
de l'hommage qui lui a été rendu
par les centres culturels français
d'Alger et d'Oran pour le trentième
anniversaire de la mort du poète,
rend visible une Algérie blessée et
comme délaissée. Une photographie
de Béni-Saf, lieu de naissance
du poète, donne le ton et l'image
de couverture du livre. La belle
silhouette d'un jeune homme,
cigarette à la main, assis sur
un rocher, regarde le port, mais il est
pris de profil. L'immensité de la mer
au loin s'échappe derrière lui et elle
ne lui offre pas un horizon de vie.
Il est là, comme en attente
d'un événement qui n'advient pas.
Le parcours dans une Algérie
volontiers déglinguée se poursuit, et
puis, ici ou là, une échappée belle :
un homme danse, un autre joue
de la guitare, et la joie d'une belle
soirée est soudain présente grâce à
l'il du photographe, qui sait capter
l'intensité de cet instant qui passe.
Sur une longue rambarde blanche,
qui dessine tout un premier plan,
un jeune homme a posé une chaise
pour s'asseoir, face à la mer. Il y a
dans cette image, sans avoir besoin
de souligner quoi que ce soit,
une forme de correspondance avec
l'univers poétique de Jean Sénac.
Plage des Andalouses à Oran,
un footballeur se détend, en quête
d'un ballon dans les airs, et
son ombre forme sur le sable
une étrange sculpture qui rappelle
les tracés de l'art rupestre. Éclats
poétiques en images, chacun avec
sa forme d'écriture. Les portraits
de rue sont souvent saisissants,
comme ce jeune homme au chapeau,
rue Sidi-Abderrahmane, qui plante
un regard de défi devant l'objectif
du photographe. La casbah paraît
en bien mauvais état, mais il est
heureusement quelques images de
la Pointe-Pescade, au terme du livre,
qui donnent un envol maritime
à l'ensemble de la vie de Sénac.
Sur un bloc de pierre, battu par l'élan
des vagues, ce graffiti magnifique,
écrit de la main d'un nouveau
Sénac : « Rien n'est plus cher que
la liberté. » Et sur l'image qui suit,
un muret qui encadre plusieurs
bicoques à l'abandon avec écrit
en grand « Parking », comme un pied
de nez à toute une jeunesse qui
attend de vivre pleinement sa vie,
loin de la violence et du mépris. »
Thierry Fabre
La Pensée de midi n° 17
Actes Sud, janvier 2006
votre commentaire -
Par Marcus 2007 le 18 Octobre 2007 à 12:12
Littérature amazighe
"Anzwum" : un recueil de poèmes de Moha Mallal
"Anzwum" (le souci) est le titre du recueil de poèmes que Moha Mallal vient de publier à Tamazgha occidentale.
Regroupant 54 de ses poèmes, traduits en français par Omar Akesbi, ce beau livre de 130 pages vient enrichir la littérature amazighe écrite dans la région et permettra sûrement de louvrir sur luniversel.Chanteur, poète, compositeur et interprète, Moha Mallal, écrit Ahmed Haddachi dans la préface du livre "fait partie de ces jeunes chanteurs qui ont fait naître lamour dun genre nouveau de chansons amazighes dans le coeur de leur génération. Nombreux sont ceux qui ont suivi sa trace".
Pour sa part, le traducteur de loeuvre, M. Omar Akesbi, artiste peintre et nouvelliste constate que dans plus de 60 pc de ses poèmes, Mallal parle à la deuxième personne, et dès le premier ver, sadressant directement à son interlocuteur pour consoler, calmer, encourager, soutenir, apporter espoir, senquérir, quémander, se plaindre, tenir à témoin, et parfois tout simplement pour raconter et rappeler de moindres souvenirs nostalgiques.
Dans sa poésie, Moha Mallal "a consolé son frère et sa sur, a consolé Moh (A Muh a Muh Yuda tallad imettawen) [1], sest plaint auprès de son âme sur qui la laissé en pleurs (May ran ak-id irar, adday-k zzlen imettawen [2], a supplié la vieille qui sauvegarde lhistoire de lui conter le passé (A tamghart a tenna yehdan amezruy, qqis-i may zrin [3]".
Outre le monde des humains, il sest adressé spontanément à la fleur (ayedjig), à loiseau des cieux (A yagdid n igenwan ikkan nnig tmizar) [4], aux séquelles du coeur (izmulen), à la vallée de Dadès à laquelle il déclare son amour (Tarat-i s imettawen a yasif n Dads [5], à la figue précoce et au puit (A yanu izwan ibbey-ak ugatu [6]. Moha, sest aussi adressé à la vie (tudert), au soleil (tafuyt) et au temps comme sils se tenaient juste devant lui.
Plusieurs poèmes de Mallal, écrit le traducteur, "sont des vers libres et sans rimes. Ils sont pour la plupart dune grande concision et les vers bien que parfois légers, sont dune grande profondeur, des vers, dont chacun parfois, pris part semble à lui seul résumer tout un poème, des vers qui cachent dautres".
Certains poèmes semblent résonner comme des hymnes, dautres sont dune légéreté extrême et relatent un monde paisible (Asif n Dads, illis n yigran = fille des champs). De la poésie de Mallal émane un grand espoir, donnant un sens à ce quà enduré un peuple colonisé depuis des siècles, sans toutefois ni avoir oublié ni sêtre résigné car "viendra un jour, chante Mallal, jen ai la prémonition, le temps basculera et nous aurons les rênes". Notre espoir est grand.
Lhoussain Azergui
Moha Mallal, Anzwum, éditions Publisud, 2006, 130 pages [1] Assez pleuré oh Moh ! page 106
[2] qui ce qui va te ramener quand les larmes te pourchassent ? page 104
[3] De grâce grand-mère toi qui préserve lhistoire, raconte-moi ton vécu, page 40
[4] Oh ! Oiseau des cieux qui survole les villages, page 90
[5] Avec des larmes tu mas ensorcelé, page 20
[6] Oh ! Puit desséché à la corde cassée, page 54
[Envoyer cet article à un ami] [ Imprimer l' article ] [Format PDF] [Donnez votre avis]
Haut de page | Copyright tamazgha.fr | Template : Mohend | Spip V : 1.8.3 | "Anzwum" : un recueil de poèmes de Moha Mallal21 janvier 2007, par Carole Gibelin-LeclèreComme le disait Albert Eintein :
"Toute grande réalisation a dabord été
un rêve."
Alors, souhaitons que les poètes, de ce
monde contemporain puissent faire
entendre la voix des muses angéliques
pour adoucir les réalités.
Soyons, nous poètes, les magiciens de
demain,"panseurs" de mots...
Carole Gibelin-Leclère
bibliothécaire CFP Charles Péguy de
Blois, écrivain, poète, Vice-présidente
section Lettres de LEcole de la Loire-
Académie-Internationale
"Anzwum" : un recueil de poèmes de Moha Mallal12 octobre 2006, par SOUPAPE( Suite ...)
Le lecteur est un peu confus et se heurte à une problématique intéressante : Mallal fait-il passer un message porteur d espoir ou est-il, en fin de compte, pessimiste ? En réalité, les deux. Mais lespérance l emporte fort heureusement. Révolté mais toujours perséverant, le poète y croit. Et donne envie d y croire. J avoue qu avant d avoir lu le recueil, j étais un tantinet pessimiste et pensais que jamais notre drapeau serait un jour visible de tous les monts. Mais Mallal m a redonné espoir ! Oui, l espoir de récupérer nos droits, notre terre et de faire reconnaître notre langue. L espoir de vivre notre dignité une bonne fois pour toutes. L espoir fait vivre...
Critique ( virulente mais très franche ! ) à légard de la traduction :
Etant " berberophone " , je n ai pas apprécié le travail de traduction de Monsieur Akesbi dans son ensemble. Cela ne regarde que moi mais personnellement, j ai senti un vrai décalage entre le sens des vers et de leur traduction. Je pense, en effet, que l auteur a tout simplement sur-traduit et a exagéré dans l utilisation du lexique soutenu. Des mots plus simples auraient pu être employés. Je n ai pas du tout apprécié le terme " fading " par exemple. La pensée du poète est difficile à décrypter ce qui rend laborieuse la compréhension du poème mais pas seulement ; cela incite le lecteur à aller chercher le sens là où il est, à se mettre à la place du poète, à vivre, en fait, ce qu il vit. Le traducteur m a quand même appris certains termes que je ne connaissais pas et je l en remercie :). Ce que je lui reproche, c est sa sur-traduction seulement ( Je suis loin de penser quil est responsable des fautes d orthographe ! Enfin, jespère ! ). La préface de Haddachi, par contre, est particulièrement riche et indispensable à lire avant de se lancer dans l aventure des vers de Mallal. J aimerais, par contre, savoir si Monsieur Akesbi s est déjà initié à la traduction tamazighte/ français et, si oui, connaître ses ouvrages ? Je tiens à noter que je n aurais jamais pu et oser traduire ce recueil, qui doit être une tâche difficile, comme il l a dit, de peur de transformer le sens des vers de l auteur et donc son message...Bravo à Monsieur Akesbi d avoir eu ce courage !
Je reviens à l auteur qui, à travers ce recueil, m a redonné lenvie de me battre et de ne jamais baissé les bras. Merci à lui :).
Difficile d avoir un " poème préféré " car tous sont d une nostalgie étouffante et d une beauté mélancolique unique.
Le seul qui ait réussi à me faire pleurer, c est l émouvante Iliss n Tmazirt ( sans parler de son accompagnement musical encore plus larmoyant...). Les poèmes qui ne mont pas plongé dans un univers taciturne m ont baigné, eux, dans une atmosphère philosophique et harmonieuse. D où ma réfléxion au début du commentaire sur l état d âme qui domine Mallal...Les vers sur la nature placent le lecteur entre ces deux états d âme. Une sorte d équilibre émotionnelle en quelque sorte. Et vitale pour ne pas sombrer dans le chaos psychologique...
Nombreux sont les poèmes qui m ont fait sourire. Un sourire à la vie. La majorité des poèmes dégagent une émotion si forte, si particulière, en tout cas, pour un Amazigh, que l ont lit et relit et multiplie les lectures jusqu à s épanouir. Quand je lis les poèmes de Mallal, je me sens encore plus forte et encore plus acharnée à me battre pour notre cause, pour notre liberté.
Mallal peut et doît être très fier de son travail. En tout cas, cet artiste à part entière a réussi, en tout cas, à me réveiller, à réactiver ma conscience.
Un dernier point ( Pour la pub :) ) : Je vous invite très fortement à lire ce recueil ( sans modération :) ) et à le relire une fois lu pour ceux qui n ont pas encore découvert " Mallal l écrivain-poète ". Cela en vaut vraiment la peine.
Tanmirt et Ayuz !
-
"Anzwum" : un recueil de poèmes de Moha Mallal20 novembre 2006, par Omar AKESBIMerci pour votre critique franche et virulente. J ai traduit Mallal en tant qu ami. C est la premiere fois que je me suis essaye a un travail pareil. Mao Tsi Tung a dit que si le tigre gouverne la jungle c est que le lion n est pas la .J espere que des lions surgissent ( des specialistes ayant beneficie d une formation academique) ;et se mettent a l oeuvre .Je n ai traduit qu une petite partie de l oeuvre de mallal .Dailleurs il n ya pas que lui . J espere avoir attise la ferveur des traducteurs specialistes et experimentes. Quand LESHVALEZA s est aventure dans la politique alors qu il n etait que syndicaliste il a dit : Je ne suis pas politicien mais un homme bourre de colere Une autre fois merci pour votre critique franche. N.B :pardon pour les accents et les apostrophes Omar AKESBI
-
"Anzwum" : un recueil de poèmes de Moha Mallal24 juin 2007
azul a moha !
ne te lamente pas si tes traductions sont vues comme étant médiocres !ya que les gens qui ne font rien qui ne font pas derreurs !
moi, en tant que kabyle dalgerie, ce nest pas du tout ça que je cherche ! je voudrai trouver ces poémes sur le net pour les lire car je suis un amedyaz (poête).alors je veus lire tamedyazt nelmeroc pour enrichir mes connaissances et connaitre ce qui secrit chez vous.
-
"Anzwum" : un recueil de poèmes de Moha Mallal12 octobre 2006, par SOUPAPEAzul !
Merci d avoir pensé à cet artiste hors du commun...
Que dire de ce magnifique recueil de poésie ?
Malgré les nombreux défauts qu abritent l ouvrage notemment d orthographe et de mise en page, défauts bien-sûr qui ne sont pas l oeuvre de l auteur, Anzwum est un vrai trésor. Un trésor plein de métaphores magiques d une syntaxe et d un style exceptionnels.
"Anzwum" : un recueil de poèmes de Moha Mallal8 octobre 2006, par azerguiPour plus dinfos sur lartiste, visitez son blog :
http://anazuramazigh.over-blog.com/
-
"Anzwum" : un recueil de poèmes de Moha Mallal9 octobre 2006azul ihrran , ayenna yak nigh idrus xf muha smi yan unazur amqran ayega yusin anzwum i tmazight d tamazirt , iya aha asafu isididen i waraw n idurar d dadda umazigh .tanmmirt cigan xf twuri na tskart ar nsutur ad isudu y ubrid ulawen negh lan dis aha aqbur
votre commentaire -
Par Marcus 2007 le 18 Septembre 2007 à 16:22
Lorsqu'on rentre dans ce roman, quelque peu auto- biographique,on est saisi par une atmosphére propre aux exilés:Trois amis africains chassés de leurs pays, heureux d'avoir sauvé leur peau et revenus de leurs illusions du monde "libre" aux Etats Unis. On suit l'auteur dans sa quête d'un avenir radieux, plombé par un passé révolu ou transparait le souvenir de son père assassiné par la dictature rouge de Mengistu.De leurs espoirs de réussite sociale, il ne reste pas grand chose;Leur unité se fait par le jeu: se souvenir des noms des dictateurs africains, leurs crimes...
A lire absolument!!! une écriture vibrante, une émotion qui prend aux tripes!!! un magnifique récit! pour un premier livre c'est une réussite complète.
votre commentaire -
Par Marcus 2007 le 28 Août 2007 à 14:38
Entre deux mondes
INTERVIEW DE DINAW MENGESTU
Premier roman, et débuts remarqués outre-Atlantique pour Dinaw Mengestu. Le jeune écrivain américain né en Ethiopie débarque en France avec Les Belles Choses que porte le ciel, un roman inspiré de son expérience dexilé politique et de drames familiaux.
Avec Les Belles Choses que porte le ciel, vous signez lune des premières fictions sur la diaspora africaine. Selon vous, pourquoi est-ce un sujet si rare dans la littérature américaine ?
Je crois que lidée dune diaspora africaine est encore très nouvelle, surtout aux Etats-Unis. Mes parents ont été parmi les premiers Ethiopiens à devoir quitter leur pays. Ca nétait pas un phénomène courant, aussi il fallait quun peu de temps passe. La génération de mes parents, ou la génération précédente, est encore trop proche de ce qui lui est arrivé en Afrique pour en parler ou écrire sur sa vie en Amérique. Aujourdhui, les jeunes écrivains peuvent aborder ce sujet dans la mesure où ils connaissent la culture américaine de lintérieur. Je peux parler de ce qui est arrivé à mes parents parce que jai plus de recul, plus de perspective.
Commandez Les Belles Choses que porte le ciel sur FNAC.COM
Vous étiez très jeune quand votre famille a émigré, comment vous êtes-vous approprié lhistoire de vos parents ?
Au final, quelle est la part de fiction et la part de réalité dans le roman ?
Pour lessentiel, il sagit de fiction. Le père du narrateur est arrêté par des soldats, enlevé, avant de mourir sans que lon sache comment. Je savais quil était arrivé une histoire semblable à mon oncle, mais je nen connaissais pas les détails. Cest là que commence la fiction. Je voulais essayer de montrer ce qui avait pu arriver dans ces circonstances. Alors jai commencé à dépeindre la scène de lenlèvement, comme jimaginais quelle sétait déroulée.
La vie de Sepha, le personnage principal en Amérique, sinspire-t-elle plus de votre expérience ou de celle de vos parents ?
Je crois que les émotions qui le traversent quand il marche dans la ville sont plutôt les miennes. Bien sûr, je ne peux prétendre avoir le même genre de vie parce quil est plus vieux que moi, quil travaille dans une épicerie, quil est pauvre. Mais les sentiments de Sepha sur le monde sont proches des miens. Je peux également imaginer ce quil ressent parce quil fait partie de moi. Il est très difficile de séparer ce que je suis de ce quil est...
Lire la critique du livre Les Belles Choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu
Votre roman traite également des relations interraciales. Ce sujet est-il encore tabou aux Etats-Unis aujourdhui ?
Sepha vit dans une banlieue où les maisons ont été restaurées, principalement pour une population blanche de classe moyenne. Cette question économique semble incarner les inégalités aux Etats-Unis...
Je crois que cela va devenir le coeur du problème. Cest la prochaine grande question qui devra être débattue par les Américains. Tout le monde devrait avoir les mêmes opportunités financières, les mêmes droits à léducation, mais les inégalités économiques se creusent à mesure que le pays senrichit. Il faut rééquilibrer la société. Vous ne devenez pas riche par accident ou parce que vous êtes le plus doué. Cest la structure même de léconomie du pays qui favorise certains plus que dautres. Si vous venez dune classe favorisée vous y resterez, sinon, il est très difficile de sélever.
Selon vous, quelle est la différence entre limmigration aux Etats-Unis aujourdhui et celle du passé ?
La grande différence, cest quaujourdhui, la plupart des immigrants viennent de pays en voie de développement ou du Tiers-monde, dAfrique, dAsie ou dailleurs. La visibilité de ces populations est plus importante, en terme daccent, de couleur de peau, de religion. Leurs cultures sont plus difficilement assimilables dans la société américaine. Avant, passée une génération, vous deveniez américain. Maintenant vous pouvez être de troisième génération et ne pas vous sentir américain pour autant. Je suis né en Ethiopie mais jai été élevé aux Etats-Unis. Pourtant je nai pas le sentiment que cest mon pays comme cela peut être le cas pour un immigrant originaire dAngleterre, par exemple.
Vous faites référence à Tocqueville. Croyez-vous que sa vision de lAmérique soit encore réaliste aujourdhui ?
On croise également dans le roman des auteurs comme James Joyce. Est-ce que la littérature de lexil est une source dinspiration pour vous ?
Je crois que la littérature est toujours en conversation avec elle-même. En tant quécrivain, vous écrivez à dautres auteurs, à dautres livres, autant que vous écrivez pour des lecteurs. Il est très important décrire en pensant à dautres romans car un dialogue sinstalle entre les générations et les siècles, avec V.S. Naipaul, Joyce, Saul Bellow... Et bien sûr, le personnage de mon roman se tourne vers ces ouvrages de lexil parce quils lui apportent du réconfort. Cest également pour cela que je les lis, parce quils maident à comprendre mon expérience et celle de mes personnages.
Vous évoquez les dictatures et les régimes politiques corrompus en Afrique. Quel est votre sentiment sur la situation de ce continent, sur le Darfour notamment ?
A la fin du roman, vous écrivez : Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul. Comment expliquez-vous ce sentiment ?
Le personnage du roman ne sait pas à quelle patrie il appartient. Il ne sait pas sil doit aller en Ethiopie, parce quil ne pourra jamais retrouver ce quil a perdu. Son père est mort, et il ressent une forme de honte dêtre parti en plus dun sentiment disolement. Dun autre côté, il ne peut accepter sa vie aux Etats-Unis, il ne peut intégrer ce pays. A la fin du roman, il réalise quil vit suspendu entre deux mondes, toujours seul dans son incertitude, mais il ne peut se résoudre à faire le choix dune vie plutôt quune autre.
Propos recueillis par Thomas Flamerion et Monia Zergane pour Evene.fr - Août 2007
votre commentaire -
Par Marcus 2007 le 28 Août 2007 à 14:23
Une nouvelle rubrique consacrée à la Lecture, car le web ne dispense pas de rester fidèle à ce moment heureux que constitue, un livre sous les yeux.
Pour le premier numéro de cette rubrique, je me suis permis de laisser la plume à Christophe Mercier qui présente sur Figaro.fr, un nouveau roman pour la rentrée.
Je viens de commencer sa lecture!!! accrocheur!
Des Africains revenus de loin
CHRISTOPHE MERCIER.Publié le 23 août 2007Actualisé le 23 août 2007 : 15h08<script language=javascript> function hidepopup(){ document.getElementById('grandeimage').style.display ="none"; document.getElementById('cache').style.display ="none"; } function showpopup(){ document.getElementById('grandeimage').style.display ="block"; document.getElementById('cache').style.display ="block"; } function hidepopup2(){ document.getElementById('grandeimage2').style.display ="none"; document.getElementById('cache').style.display ="none"; } function showpopup2(){ document.getElementById('grandeimage2').style.display ="block"; document.getElementById('cache').style.display ="block"; } function typoplus(){ document.getElementById('unecolonne').style.fontSize ="14px"; document.getElementById('unecolonne').style.lineHeight ="20px"; } function typomoins(){ document.getElementById('unecolonne').style.fontSize ="11px"; document.getElementById('unecolonne').style.lineHeight ="15px"; } </script>Trois amis, un Éthiopien, un Congolais et un Kényan, émigrent aux États-Unis à la suite de coups d'État dans leurs pays. Un roman d'espoir qui signe l'arrivée d'une nouvelle génération d'auteurs.UN VERS DE DANTE donne son titre américain - et français - au premier roman de Dinaw Mengestu. Mais le titre anglais, The Children of Revolution, lui convient aussi parfaitement, et cet écart souligne la richesse du livre, à la fois histoire des « enfants de la Révolution », émigrés aux États-Unis à la suite des fréquents coups d'État qui secouent l'Afrique, et méditation apaisée sur les promesses de l'avenir - quelque problématique qu'il puisse être - dans un pays qui représente toujours un rêve d'intégration, de « melting-pot ».
Dinaw Mengestu, né en Éthiopie en 1978, a été élevé aux États-Unis, où sa famille est arrivée en 1980. On imagine qu'il y a des échos autobiographiques dans l'histoire de son héros, Sepha, venu en Amérique à la chute du Négus, après avoir vu son père, un riche avocat, battu par les forces révolutionnaires, et emmené pour ne plus jamais revenir.
Sepha vit depuis dix-sept ans à Washington, dans un quartier habité par une population essentiellement noire, mais peu à peu réhabilité à l'intention de « yuppies » blancs. À son arrivée dans son nouveau pays, Sepha a commencé à entreprendre des études, tout en vivant chez son oncle émigré avant lui. Mais il y a renoncé depuis longtemps, et tient maintenant une modeste épicerie de quartier, qui paye difficilement le loyer de son appartement spartiate. Il ne voit pas grand monde : une visite de temps en temps à son oncle, dont l'immeuble est occupé en majeure partie par des Éthiopiens, et des soirées avec Ken le Congolais et Joe le Kényan. Ken croit encore au grand rêve de fortune et d'intégration, mais Joe y a renoncé, et se réfugie dans ses souvenirs d'Afrique. Les trois amis ne sont pas amers : mélancoliques, seulement, et ils passent leurs soirées à un jeu dérisoire : l'un d'eux cite le nom d'un dictateur africain, et les autres doivent trouver à l'histoire de quel pays il appartient, et combien de temps il l'a dirigé.
Mais voilà que Judith, une universitaire blanche qui élève seule sa fille Naomi, s'installe dans la maison voisine de celle de Sepha, et que la fillette prend l'habitude de passer ses après-midi dans son épicerie, où elle se fait lire Les Frères Karamazov. Sepha commence à rêver à l'amour, et à un avenir avec cette belle femme blanche et cette petite fille pour qui il éprouve de la tendresse.
Les belles choses que porte le ciel, salué outre-Atlantique par une presse enthousiaste, marque l'apparition d'une nouvelle génération d'auteurs américains issus de l'émigration : les Africains arrivés depuis vingt ans, à la suite de bouleversements politiques dans leur pays, et qui n'ont rien à voir avec les « Africains Américains » d'origine, lesquels ne voient pas toujours d'un bon oeil ces nouvelles communautés de couleur. Dinaw Mengestu ne propose pas de solution, ne fait pas de théorie. Il se contente de parler de solitude, d'exil, de raconter une histoire d'espoir, malgré tout, et de faire vivre quelques personnages empêtrés entre leurs rêves et leurs souvenirs. Aucun effet de manches, mais une discrétion, une modestie affichées, garantes de l'authenticité de ce récit grave, sobre, lancinant.
Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu traduit de l'américain par Anne Wicke Albin Michel, 300 p., 21,50 euros.
<imageref localid="0"></imageref>
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique