• LES BERBERES AU MAROC

     

     

     

    Un panorama sur les BERBERES Marocains

     

    L'huile d'argane

     

    L'huile d'argane est la spécialité du sud marocain par excellence. Produite à partir des fruits de l'arganier, arbre mythique présent seulement dans cette partie du monde, l'huile d'argane symbolise l'accueil berbère.

    Du pain, de l'huile d'argane et un peu de miel, en attendant que le thé chauffe... un festival de saveurs et d'odeurs, tout un programme.

    La préparation de cette huile demande un travail considérable : il faut d'abord ramasser les fruits, dans les zones arides voire désertiques où poussent les arganiers, concasser ces fruits pour récupérer l'amande, puis presser les amandes et filtrer le jus ainsi obtenu. La dureté de la tâche explique le coût souvent élevé de l'huile d'argane.

    Attention : cette huile est périssable ; il est préférable de la consommer dans l'année.


    Chèvres sur un arganier

    L'accueil berbère : du pain, de l'huile d'argane et du miel
    Maroc Festival des fiançailles à Imilchil
    Mariage des filles chez les ait Hdidou au Maroc

    Fortes ressemblances et infimes différences marquent ainsi la symbolique sociale chez ces deux fractions soeurs, qui forment la tribu des Aït Hdiddou. Cette opposition entre ouverture et conservatisme se manifeste surtout et en particulier dans le mariage. Ce qui nous amènera à parler du célèbre Moussem des fiançailles. Si les Aït Brahim, sous l'influence du protectorat ont modifié les formes de leur mariage, de collectif en individuel, les Aït Yaazza sont par contre restés fidèles à la forme antérieure (mariage collectif). On pourrait s'étonner de cette persistance chez la fraction que nous avons vue comme la moins conservatrice. Ce paradoxe pourrait être imputé au besoin "historique" d'identification des Aït Yaazza au sein de la grande famille des Aït Hdiddou. Le mariage collectif apparaît donc comme un "vestige" des temps anciens du mode de vie agro-pastorale.Après une année de labour et après les moissons et les cueillettes, la commémoration du Moussem du Saint Marabout Sidi Ahmed Oulmaghni couronne une période dont elle annonce l'achèvement et ouvre l'horizon d'un nouveau cycle que chacun se souhaite meilleur que les précédents.Pour la tribu des Aït Hdiddou le Moussem d'Imilchil n'est pas un simple événement c'est un rassemblement à triple vocation : commerciale, sociale et religieuse.

    Sans nous attarder sur les détails, tout vivant, le moussem avec ses divers quartiers est là. Au cours de cette même journée on a eu l'occasion d'assister à la cérémonie des Fiançailles avec toutes sortes de formalités que cela suppose. Cinq jours durant l'ahidous et des traditions ancestrales formeront la trame de cette union.

    En effet, lors du premier jour, les envoyés du mari dits "ISNAYEN" au nombre de 10 (5 hommes et 5 femmes) se tendant à la maison de la mariée munies d'un trousseau modeste et de cadeaux de mariage entre autre un mouton et une grande galette dite ABADIR que les ISNAYEN découpent sur les lieux de la cérémonie en petits morceaux et distribuent aux assistants au mariage. Ils sont accueillis chaleureusement par les invités de la mariée. Bientôt la grande cérémonie du henné prend lieu. Un groupe de femmes entoure la mariée et entame le fameux rituel du henné.

    Une femme âgée usant d'un flocon de laine imbibé de henné, marque la mariée au niveau de quelques articulations en commençant par le côté droit se servant d'un fil de laine en entrelacs, elle relie à la base des doigts des deux mains de la mariée (IZELOUMEN) celle-ci est ensuite vêtue d'un habit blanc du mari (AQUIDOUR).

    Pour la coiffure, les cheveux de la mariée sont peignés et enroulés en forme saillante appelée communément (ABOUY).

    Son visage est alors voilé d'un foulard en soie dit TASBNIYETE et un collier en ambre dit LOUBAN est mis autour de son cou. Une couverture simple dit IZAR est agrafé avec des fibules dit "TISOUGHNASSE".

    Une fois la mariée chaussée de Babouches TIKOURBIYINE et embellie par quelques retouches esthétiques le rituel du henné prend fin, vient ensuite l'étape de départ; le père de la mariée invite sa fille à marcher sur la pan de sa cape (BURNOUS dit AZENAR) jusqu'à sa monture : la mule qui la transportera à sa nouvelle demeure portera derrière la mariée un petit garçon pendant qu'une vielle femme suit en tenant la mule par sa queue.

    Le cortège accompagnateur protégé par les envoyés du mari doit vaincre la résistance livrée par les habitants du Ksar d'origine de la mariée qui s'opposent énergiquement à son départ.

    Arrivée à destination, le cortège fait le tour du Ksar 3 fois en exhortant les saints locaux d'accorder leur bénédiction à la nouvelle mariée, celle-ci accède enfin au domicile conjugal.

    En dernier lieu et avant de devenir définitivement membre du foyer accueillant la mariée un petit enfant au dos, un seau plein de dattes à la main se rend au point d'eau le plus reconnaissance distribue le contenu de son seau qu'elle rempli d'eau avant de rentrer chez elle. La mariée tient un agneau aux bras et toujours le petit garçon au dos tous sur la mule jusqu'à sa nouvelle demeure.

    L'acte de mariage

    Après le consentement des futurs époux, les familles procédant aux formalités du mariage, c'est ainsi que les parents du jeune homme demandent la main de la jeune fille désirée par leur fils. L'établissement de l'acte du mariage peut se faire immédiatement, comme il peut être reporté jusqu'à la tenue du moussem.

    Le jeune époux ou son tuteur offre une dote symbolique à sa future femme, alors que le père de la fille se charge de l'achat de ses habits durant la 1ère année.

    Toute la tribu manifeste sa joie en participant à la cérémonie du mariage, caractérisée par les chants et danses pendant cinq jours de fête. Les invités peuvent se réjouirent de toute sorte de plats de la cuisine des Aït Hdiddou, et particulièrement les différentes sortes de pain que nous décrivions ultérieurement.

     

    FETES ET FESTIVALS BERBERES

    Les fêtes égrènent les saisons, célèbrant les ressources locales. Les festivals sont consacrés aux arts et aux traditions populaires. Les moussems sont de grands rassemblements rendant hommage à un saint homme. Ne manquez aucune occasion de faire la fête. Vous admirerez des fantasias, des danses, des chants, des costumes traditionnels, vous participerez aux processions et aux dégustations. Ces manifestations dépendent souvent des conditions locales (récoltes) ou du calendrier lunaire. Il est donc impossible d'en donner les dates longtemps à l'avance.

     


    Les Moussems

    Moussem Moulay Idriss : (Fès / Septembre)
    Cet événement est l'hommage de la ville entière à son Saint patron et représente l'un des plus importants du pays. les Syndics des corporations, soutenus des notables de leurs corps de métiers, font une collecte. Ces contributions serviront à couvrir les frais des festivités et le montant des offrandes. la hausse du Mausolée du Saint, en soie bordée d'or, constitue le tribut annuel des Tisserands. Marchands, tanneurs, dinandiers, forgerons, cordonniers, offrent des taureaux prétendus aux sacrifices et d'énormes bougies colorées et décorées pour l'illumination du sanctuaire. le grand jour arrive. L'exhibition des offrandes que conduit une longue et fracassante parade commence dès le matin et se poursuit jusqu'au coucher du soleil.

    Moussem Moulay Abdellah Amghar : (El Jadida / Août)
    La cité de Moulay Abdellah se situe à environ 10km à l'ouest d'El Jadida. Là où se déroule chaque année ce Moussem grandiose groupant des milliers de personnes venant de toutes parts du royaume et autres. Son immense célébrité est due à ses splendides fantasias.

    Moussem des Fiançailles : (Imilchil /fin Août début Septembre)
    Le moussem d'Imilchil a acquis une renommée internationale qui en fait aujourd'hui un lieu de pèlerinage touristique Imilchil est un petit village du Haut Atlas qui se trouve à 2600 mètres d'altitude. Il est de coutume que les jeunes filles de la région se marient le jour du Moussem. Autrefois, un Saint homme bénissait les unions à Agdoul et la légende dit qu'elles vivaient toujours dans la joie et le bonheur. C'est sur l'emplacement où est enterré cet homme vénéré du Haut Atlas que se tient cette cérémonie de fiançailles. C'est l'occasion pour quelques 30.000 personnes des Hauts plateaux de se rassembler sous les tentes pendant une durée de trois jours avec leurs troupeaux, leurs chevaux et leurs dromadaires. Alors, aux jeunes filles d'évaluer leur beauté, et de se parer de leurs magnifiques bijoux et de danser pendant de longues heures, avant que leurs destinée les emmène là où leur nouveau refuge les attend.

    Moussem de Tan Tan : ( fin mai / début juin)
    Moussem de tan Tan ou le grand rassemblement des Hommes Bleus : Dans cette petite cité en plein Sahara, se déploie chaque année un immense rassemblement de toutes les tribus mitoyennes à l'occasion du Moussem Sidi Mohamed Maa El Aynine qui couvre à la fois un caractère religieux et commercial.

    Moussem des Roses : (mi-mai)
    Moussem des Roses (Kelaa des M'Gouna) : Au cours de cette journée, et dans un des plus féeriques, se déroulent des manifestations diverses parmi lesquelles on trouve : folklore, expositions artisanales, une pléiade de chars fleuris formant ainsi un petit paradis roulant, élection de "Miss Roses" suivi d'une agréable randonnée à dos de chameaux, et pour clore en beauté : une extraordinaire excursion dans la vallée des roses.

    Moussem des cerises : (Sefrou / juin)
    moussem des Cerises : Trois journées de fête, de koie et d'allegresse, où de nombreuses compétitions sportives, une fantasia, une retraite aux flambeaux et des attractions foraines ont lieu, le tout suivi de l'élection de "Miss Cerisette" bien sûr après avoir assisté au défilé de son cortège.

    Moussem des Dattes : (Erfoud / début octobre)
    Moussem des Dattes : Erfoud, ville de fondation coloniale, a gardé les arcades crépies de roses et des alignements de tamaris; son attrait réside dans sa situation au bord de l'oued Ziz, en plein cœur de Tafilalet. dans sa région, où poussent près d'un million de palmiers, se déroule annuellement cette magnifique fête. Cependant, tous les habitants de la région procèdent en familles ou entre amis à la récolte des dattes, par laquelle on acquière une gamme de production très étendue, notamment : Bouzekri, Boufegous, Majhoul, Bouslikhan et autres.

       

     
     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :