• Mercredi 11 février 2009

     Depuis Septembre 2008, le monde est en proie à une crise financière qui a éclipsé les deux précédentes crises alimentaire et pétrolière. Selon la Banque mondiale, la projection de croissance du PIB dans les économies en développement pour 2009 sera probablement de 4,5% au lieu de 6.4% prévu précédemment. Cela démontre la possibilité de contagion de la crise en cours. La capacité l'économie africaine à en absorber les effets est loin d'être évidente. Comment le continent sera-t-il affecté par la crise et comment pourrait-il s’en sortir ?

    Il y aura à la fois des effets directs et indirects : les premiers seront minimes, tandis que les seconds seront colossaux. L'économie locale sera directement affectée en fonction du niveau du capital provenant de l'étranger. D’ailleurs des fuites de capitaux ont déjà été signalées dans certains marchés émergents et des introductions en bourse (IPO) de l’ordre de 30 milliards dollars y ont été annulées en 2008. Cette tendance est déjà perceptible sur les marchés des capitaux africains. Par exemple, au début du mois de Décembre 2008, le principal indice boursier (ASI) au Nigéria avait chuté de moitié en passant de 66.271 à moins de 33.025, correspondant respectivement à 89.2 et à 50.3 milliards de dollars de capitalisation boursière. Bien que cette chute libre de l'ASI soit antérieure à la crise, celle-ci a encore accentué la perte de confiance, ce qui a conduit de nombreux investisseurs à quitter le marché des capitaux même à perte.

    L’économie africaine étant relativement monolithique et largement tributaire de l'extraction de ressources naturelles, elle souffrira sans doute de la crise. Les prix des ressources naturelles sont en diminution en raison d’une demande décroissante. Les prix du pétrole, par exemple, sont passés en dessous de 40$ et continuent à baisser. Sur le marché du platine, Lonmin Plc, un acteur majeur en Afrique, a mis en garde contre de possibles licenciements de personnel en raison de baisse de la demande et des prix du métal. AngloGold Ashanti (troisième plus grand producteur d'or dans le monde, basé en Afrique du Sud) a prévu de renoncer à certains de ses projets. Ainsi, il révisera ses investissements de 400 millions de dollars cette année. Tout cela créera un effet domino à travers l'ensemble du continent.

    A mesure que les pays développés entrent en récession, les prêts et les subventions, constituant une importante partie des budgets de développement national, vont baisser. De même, il y aura une baisse des transferts des expatriés qui, au fil des ans, sont devenus une source importante de recettes en devises pour les pays africains. Les recettes du tourisme chuteront également. Plusieurs pays africains connaissent des déséquilibres macroéconomiques. Cela soulève des craintes palpables que cette crise se termine par une tragédie humaine. On estime à 100 millions le nombre de personnes qui ont été poussés dans l’extrême pauvreté par les prix élevés des produits alimentaires et du pétrole. D’autres personnes viendront gonfler ce nombre à mesure que les taux de croissance déclineront.

    L'inquiétude concernant la sécurité des réserves africaines à l’étranger est légitime en gardant à l'esprit que ces réserves sont domiciliées dans des banques qui ont fait faillite.
    Entre le 10 Septembre et le 1 Octobre 2008, le Nigéria a perdu environ 1.5 milliard $ puisque ses réserves sont passées de 63.5 milliards $ à 61.99 milliards $. Récemment, elles ont baissé pour atteindre 55.254 milliards $ et il n'y a aucun signe que cette dégringolade cessera bientôt. Quant à la monnaie nationale (naira), elle a poursuivi sa chute libre sur le marché des changes.

    Les problèmes de croissance en Afrique étant presque insolubles, ils se compliqueront davantage si la réponse des dirigeants à la crise financière mondiale reste tiède. La première chose à l'ordre du jour est l'amélioration de l'environnement réglementaire, en particulier la régulation monétaire. À cet égard, L’Etat en Afrique devrait en finir avec les politiques restrictives et créer un environnement favorable à l'entrepreneuriat. Un nombre important d'entreprises en Afrique sont informelles. Elles ont été contraintes de le devenir à cause de procédures administratives frustrantes. Les encourager à passer à la formalité en éliminant les barrières à l'entrée favorisera leur développement.

    L'intervention directe l’Etat pourrait créer de plus grands problèmes à long terme. A titre d’exemple, la tendance à la baisse sur le marché des capitaux au Nigéria s’aggrave en dépit des interventions répétées de la Banque centrale. Le volume des transactions a chuté en passant de 69 à 18.6 millions $. Par ailleurs, les Etats ne sont pas toujours performants en matière d’allocation des ressources. Très souvent, la répartition des revenus est fondée sur la corruption, et autres critères peu pertinents. L'économie se développe quand des entrepreneurs novateurs répondent aux signaux du marché. Les Etats feraient mieux de supprimer les taxes et réglementations, prohibitives et excessives, qui faussent ces signaux.

    L’Afrique dispose de nombreuses ressources inexploitées et de terres arables pour étendre ses exportations de base. Ce dont a besoin le continent, ce sont des règles claires favorables aux entreprises qui à leur tour permettront l’épanouissement des compétences entrepreneuriales innées africaines.

    Olusegun Sotola est chercheur à l'Initiative pour l'Analyse des Politiques Publiques, un think-tank de politique publique basé à Lagos, au Nigéria. Cet article a paru dans une version plus longue sur africanexecutive.com

    Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org


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  •  

    L'AFRIQUE ET LA CRISE FINANCIERE

    Nous entendons depuis des mois les jérémiades des pays les plus riches de notre planète! Nous constatons la valse des milliards afin de sauver les responsables même de ce désastre financier!!! Et les autres?les obscrurs, "les sans grades"!!!les oubliés de l'Humanité? comment se défendent ils?


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  • 13 février 2009 |

    L’Afrique face à la crise économique et financière mondiale
    Réunis la semaine dernière à Addis-Abeba, les dirigeants des pays africains ont convenu de la nécessité de développer et d’améliorer leurs infrastructures. Qu’il soit question d’eau, de transport ou d’électricité, de meilleures infrastructures peuvent se traduire en Afrique par un relèvement de la croissance de plus de 2 %, un surcroît de productivité de 40 %, et des créations d’emplois pour une population jeune en constante augmentation. Mais ce sommet a aussi été l’occasion pour ces dirigeants de discuter de leurs préoccupations croissantes quant à l’impact sur leurs populations de l’effondrement de la situation financière mondiale, venant si peu de temps après la crise des prix alimentaires et énergétiques.


    Il y a un an seulement, les perspectives de l’Afrique subsaharienne semblaient des plus prometteuses. Pour la première fois depuis 20 ans, cette région affichait un taux de croissance identique à celui du reste des pays en développement, abstraction faite de la Chine et de l’Inde. Elle commençait enfin à récolter les dividendes, y compris sous forme de revenus croissants, des difficiles choix opérés depuis des années, que ce soit pour mobiliser plus de ressources au plan intérieur, réorienter des dépenses malavisées, investir dans l’éducation et la santé de base, réformer les services publics, réduire les politiques protectionnistes, assouplir les régimes de taux d’intérêt et de change, ou encourager la concurrence. Elle bénéficiait d’apports de capitaux privés de près de 55 milliards de dollars. Son PIB avait progressé de 5,7 % en 2006 et de 6,1 % en 2007. Et elle faisait l’objet d’une aide extérieure croissante, sous forme de nouveaux capitaux et de remises de dette.

    C’est alors qu’est survenue la crise financière, et que l’économie mondiale est tombée en chute libre. Il n’a pas fallu longtemps pour que les pressions se fassent sentir en Afrique. Celle-ci a vu ses revenus du tourisme fléchir, de même que les envois de fonds reçus de l’étranger et ses recettes d’exportation. Les investissements étrangers ont vite commencé à se tarir. Les bourses africaines, comme celle de l’Ouganda, ont reculé de plus de 40 %. Le Ghana et le Kenya ont dû reporter pour plus de 800 millions de dollars d’émissions d’obligations souveraines, retardant la mise en œuvre de projets de routes à péages et de gazoducs. Pour les pays exportateurs de pétrole, la baisse des prix pétroliers a soulevé le spectre d’une perte de PIB de 15 % en 2009.

    Ces évolutions majeures sont lourdes de conséquences sur le plan humain. Du fait de l’aggravation des résultats économiques, la mortalité infantile et juvénile est destinée à augmenter, et les taux d’achèvement scolaire dans le primaire à baisser. Dans leur majorité, les pays africains étaient déjà en passe de ne pas pouvoir atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire, notamment celui consistant à réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015. La crise actuelle ne va rendre que plus difficile la réalisation des ODM. Mais les pays plus avancés du continent souffrent eux aussi : en Afrique du Sud, ce sont environ 64 000 emplois qui, selon les estimations, viennent d’être perdus en quelques mois seulement dans le secteur minier.

    La crise économique mondiale porte en elle le risque de devenir une crise politique et sociale pure et simple. On en est à un moment où il appartient aux États africains d’ouvrir le dialogue avec leurs citoyens sur les défis à venir et les choix difficiles à opérer pour y faire face. Les citoyens feront partie de la solution, quelle qu’elle soit. Maintenant, que peut-on et que doit-on faire ?

    Une gestion avisée des finances publiques sera déterminante pour qu’il y ait un redressement plus rapide au sortir de la crise. Les dirigeants africains doivent éviter les options à caractère populiste qui ne feraient que rendre leurs populations encore plus vulnérables à longue échéance. Il faut que les subventions et filets de protection sociale visent en priorité les catégories de population vulnérables qui en ont le plus besoin. En faire bénéficier ceux qui auraient les moyens de se procurer les services correspondants ne fera qu’aggraver la situation des finances publiques, rendant l’État moins à même d’investir dans les domaines d’une importance capitale pour les pauvres.

    Dans le même temps, des programmes de relance budgétaire bien gérés, et financés au moyen de ressources extérieures, permettraient d’éviter une forte baisse de croissance dans les pays africains. Un investissement dans les filets de sécurité et des dépenses dans le domaine des infrastructures (en matière d’entretien, notamment) permettront d’amortir la chute et de mettre ces pays en position de tirer parti du rebond de l’économie mondiale, lorsqu’il se produira. C’est sur cette idée que repose la proposition avancée récemment par le Président du Groupe de la Banque mondiale, M. Zoellick, pour que chaque pays développé s’engage à consacrer 0,7 % du montant de son plan de relance à un fonds d’aide aux pays vulnérables, en vue d’aider les pays en développement à surmonter la crise.

    Les principes de l’économie de marché ont permis à 64 % des Africains de bénéficier d’un niveau de croissance économique de l’ordre de 5,9 à 8,1 % par an durant la période de 1997 à 2007. La révolution que beaucoup de pays de la région ont connue dans leur secteur des télécommunications n’est qu’un exemple de la façon dont ces principes ont changé pour le mieux l’existence de leurs habitants. Il ne faut pas qu’ils reviennent sur les changements opérés sur la base de ces principes de marché, car il ne saurait y avoir de réduction durable de la pauvreté sans croissance. Mais il faut que les pays s’y prennent mieux pour réglementer de manière effective ces marchés, établir des règles du jeu égales pour tous les acteurs économiques, se tenir au fait des approches financières novatrices et de leurs risques inhérents, et puiser dans l’immense réservoir d’ingéniosité et de créativité que représentent leurs propres habitants. Cela ne pourra se faire qu’au prix d’un gros effort de renforcement des capacités de leurs institutions.

    S’agissant des investisseurs étrangers, ils reviendront une fois calmée la crise. Mais ils se montreront prudents, et recommenceront d’abord à investir dans les pays qui auront maintenu le cap des réformes engagées, en se montrant prêts à renforcer la gouvernance, à affirmer le principe de primauté du droit, et à moderniser leurs marchés des capitaux.

    Pour ce qui est des pays richement dotés en ressources minérales, la crise a valeur de rappel à l’ordre pour qu’ils redoublent d’efforts en vue d’établir des systèmes propres à assurer une gestion transparente de ces ressources, et à faire en sorte qu’elles génèrent des gains tangibles pour les segments pauvres de leur population.

    En dépit des incertitudes, les pays africains se doivent de maintenir l’élan dans le sens d’une mutation qui porte en elle la promesse d’une amélioration de l’existence quotidienne de leurs citoyens.

    Obiageli Ezekwesili, Vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Afrique


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  • Union pour la méditerranée: les socialistes européens proposent une alternative

    16.05.2008

    Le Parti socialiste européen (PSE) a présenté des propositions destinées à influencer les préparatifs de la Commission pour le sommet euro-méditerranéen prévu à Paris le 13 juillet, dans le cadre de la présidence française de l'UE.

    Contexte:

    Nicolas Sarkozy a été le premier à émettre l’idée d’une Union méditerranéenne pendant sa campagne électorale en 2007, en proposant que cinq pays d’Afrique du Nord (le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye) et cinq Etats membres (la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et Malte) s’unissent afin de faire progresser la coopération dans la région. (EurActiv.fr 18/07/08)

    L’initiative a reçu le soutien de l’Italie, de l’Espagne et de la Grèce, mais a été lourdement critiquée par l’Allemagne, qui tient à s’assurer que la nouvelle union ne concurrence pas l’UE ou le partenariat euro-méditerranéen (dans le cadre du « processus de Barcelone »).

    Néanmoins, en mars 2008, la chancelière allemande, Angela Merkel, a apporté son soutien au projet de M. Sarkozy, celui-ci lui assurant en échange que cette union concernait les 27 Etats membres. Le projet final, appelé « Union pour la Méditerranée », a été soutenu par les dirigeants de l’UE lors du Conseil européen de mars dernier – bien que la version ait été assouplie (EurActiv.fr 05/03/08).  

    Le « processus de Barcelone » a un champ d’application plus large mais n’est jusqu’à présent pas parvenu à répondre aux attentes en raison du manque de volonté dont font preuve les voisins du sud de l’UE pour collaborer les uns avec les autres.  

    Enjeux :

    Les socialistes européens ont déclaré à EurActiv que la proposition dévoilée le 14 mai était une réponse à « l’Union pour la Méditerranée » voulue à l’origine par le président français. 

    La vice-présidente du groupe socialiste au Parlement européen, Pasqualina Napoletano, a qualifié les propositions de M. Sarkozy de « volontaristes », tout en estimant que celles-ci n’étaient « pas très claires ». Elle a également mis en garde contre l’hégémonie nationale et les tentatives visant à réinventer la Méditerranée, ajoutant que Nicolas Sarkozy n’avait probablement pas entendu parler du « processus de Barcelone » en présentant ses propositions.

    Cependant, Mme Napoletano a adopté un ton plus positif concernant l'évolution actuelle des relations méditerranéennes.

    Le document qu’elle a présenté souligne la nécessité de surmonter les « peurs hystériques » sur l’immigration, selon ses propres termes. Elle estime que l’Europe devrait plutôt se concentrer sur des stratégies à long terme pour ses projets, en stimulant l’emploi dans ses pays partenaires du sud et en réduisant le fossé social entre le Nord et le Sud.

    Elle a également insisté sur la nécessité d’aider la société civile et les forces politiques démocratiques dans le sud de la Méditerranée. En outre, les socialistes ne souhaitent pas que la candidature turque à l’UE soit remplacée par un partenariat méditerranéen. Mme Napoletano a déclaré que le PSE avait en fait des liens politiques très étroits avec l’AKP au pouvoir, le parti du premier ministre turc Erdogan.

    Le PSE souhaite que le Parlement européen soit consulté sur la création d’organes permanents pour la coopération euro-méditerranéenne. Il insiste également sur la nécessité de donner à cette coopération une véritable dimension parlementaire, en s’appuyant sur l’instance actuelle, l’assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM).

    Positions:

    Dans un document non officiel, la Commission européenne propose une co-présidence (renouvelable tous les deux ans) et des sommets bi-annuels. Du côté de l’UE, la présidence coïnciderait avec le mandat du président permanent du Conseil, dans l’éventualité où le traité de Lisbonne est approuvé.

    La Commission propose également de mettre en place un secrétariat permanent, laissant aux Etats membres le choix de décider si ce secrétariat s’occuperait uniquement de la gestion du projet ou également de la préparation des sommets et des rencontres ministérielles. Reste aussi à établir l’emplacement géographique du secrétariat (dans l’UE ou dans les pays partenaires). A ce sujet, la France aurait déjà suggéré Tunis (EurActiv.fr 01/04/2008).

    Les partenaires méditerranéens éliraient leurs co-présidents par consensus. Cette procédure vise sans doute à empêcher certains chefs d’Etat dont l'élection a été controversée de s’emparer de cette fonction élevée. 

    L’eurodéputé (PSE) Carnero Gonzalez Carlos, également coordinateur à l’APEM, souhaite que le sommet du 13 juillet à Paris soit plus qu’un « feu d’artifice ». Il a ajouté qu'aujourd'hui, seul le Parlement européen était capable de prendre des positions critiques à l’égard du nouveau président français. 

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    Revue de presse

    Documents officiels

    Un PROJET MOINS AMBITIEUX?

    Europe

    L'Union pour la Méditerranée revient de loin

    Par De notre correspondant, François Geoffroy, mis à jour le 13/03/2008 - publié le jeudi 13 mars 2008, mis à jour à 11:48

    Nicolas Sarkozy et Angela Merkel doivent proposer, jeudi soir à Bruxelles, la création de l'Union pour la Méditerranée. Un projet qui n'est plus que l'ombre de l'Union méditerranéenne initiale...

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    L’Union pour la Méditerranée, dont Nicolas Sarkozy et Angela Merkel vont proposer la création jeudi soir lors du dîner des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE réunis à Bruxelles, n’est plus que l’ombre du projet que le président français avait à l’esprit au départ.

    Son intention était en effet de relancer la coopération entre les principaux pays intéressés, c’est-à-dire ceux du pourtour méditerranéen. Mais une telle initiative - c’était prévisible - ne pouvait que provoquer l’irritation des autres Etats membres de l’Union européenne qui, depuis 1995, soutiennent, dans le cadre communautaire, le processus dit de Barcelone, dont le but est justement de renforcer les liens euro-méditerranéens. Certes, ce processus "Euromed" manque de dynamisme, mais de là à créer une "union" en marge de l’Union...

    "Un glissement sémantique qui n'est pas neutre"
    L’affaire a donc jeté un froid,
    entre la France et l'Allemagne surtout. Une situation très embarrassante qui risquait de ternir la prochaine présidence française de l’UE, au second semestre de cette année. Jean-Pierre Jouyet s’est donc efforcé de désamorcer ce dossier explosif: le projet initial d’ "Union méditerranéenne" s’est ainsi transformé en "Union pour la Méditerranée" (UPM), "un glissement sémantique qui n’est pas neutre", expliquait ainsi fin février le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont finalement parvenus, lors d’une rencontre à Hanovre début mars, à un accord dont ils présenteront les grandes lignes ce soir aux autres dirigeants européens.

    L’objectif est maintenant de lancer l’UPM lors d’une sommet réunissant l’ensemble des Vingt-sept et les partenaires méditerranéens le 13 juillet à Paris et d’annoncer à cette occasion une première série de projets concrets de coopération, "ce genre de réalisations emblématiques qui font défaut au processus Euromed", explique un diplomate français. Parmi ces projets, le dépollution de la Méditerranée, la création d’ "autoroutes de la mer" ou encore la mise en place d’un centre méditerranéen de protection civile.

    Ce dossier a ainsi rappelé le président français à la dure réalité européenne: l’UE est affaire de compromis. Les effets d’annonce ou les initiatives unilatérales n’y ont pas leur place.


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  • TUNISIE

    A deux heures de paris, la Tunisie… « Terre de sérénité », est un pays merveilleux. C’est déjà l’Afrique, un autre monde étonnant, dépaysant qui vous séduira par ses milles facettes, son charme mystérieux, ses paysages grandioses. C’est l’alliance parfaite de la mer, du désert, des jardins, de la lumière… une garantie de douceur de vivre. A vous, l’évasion, l’insolite, la détente ou la découverte. Il existe plus de trois cents façons de préparer le traditionnel couscous, y compris avec du poisson. Typique de la cuisine tunisienne, le briq est une fine enveloppe de pâte fourrée de divers ingrédients, dont un œuf. Capital : Tunis Superficie : 164.000 km2 Population : 9,9 millions d’habitants
    Photo de Tunisie
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