• Les phot'eau

    Attente pour l'eau en Afrique du Nord (photo Helvetas)

     

    puit+eau.jpg -

    Au Mali

     

    Femmes autour du puits

    Pays : Tchad
    Auteur : Claude Adrien De Mun
    Année : 2007

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    Creuseur de puit, en Côte d'Ivoire

    Pays : Côte d'Ivoire
    Auteur : Terre Nourricière
    Année : 2005

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    Jeunes enfants au bord d'un chemin allant remplir leur bidon d'eau, au Burundi

    Pays : Burundi
    Auteur : Marie Agnès Leplaideur
    Année : 2005

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    Creusement d'un puits au village

    Pays : Burkina Faso
    Auteur : Souleymane Ouattara
    Année : 2001

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    Femme pompant de l'eau

    Pays : Burkina Faso
    Auteur : Souleymane Ouattara
    Année : 2001

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    Petites filles portant des seaux d'eau sur la tête

    Pays : Sénégal
    Auteur : Marie Agnès Leplaideur
    Année : 2001

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    Jeune fille vendant de l'eau

    Pays : Burkina Faso
    Auteur : Marie Agnès Leplaideur
    Année : 1999

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    Canari enterré pour conserver l'eau (région de Ouahigouya)

    Pays : Burkina Faso
    Auteur : Marie Agnès Leplaideur
    Année : 1999

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    Puit, une des techniques d'accès à l'eau potable dans en pays Serer, au Sénégal

    Pays : Sénégal
    Auteur : Marie Agnès Leplaideur
    Année : 1993

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  • BAB EL OUED: La Porte de la Rivière

    En Hommage à Jacques VILLARD

    Président de l'OING AFRICA PAX, natif du quartier.

    Ils sont si nombreux, les Français d'Algérie à se souvenir de ce quartier emblématique d'Alger: populaire, hableur,méditerranéen au plus profond de son Ame!

    C'est de son coeur que s'est répandu comme une trainée de poudre, le résultat des confluences des peuples de méditerranée: Bien avant la Conquête, ce quartier accueillait les Bysantins, les Juifs, les Espagnols, les Grecs, Maltais... tous plus ou moins pirates à la solde du Dey. Avec la Colonisation française, l'apport européen a amplifié le visage particulier de ce quartier. De condition modeste les habitants constituerons avec le quartier BELCOURT, le petit peuple algérois.Lors des èvénements, BAB EL OUED va devenir un des grands centres de la résistance à "l'abandon" de l'Algérie francaise. Trés à gauche, les habitants vont se muer en soutien de l'OAS et le paieront très cher. Aprés l'échec du Putsh en 1961,le gouvernement du général de Gaulle impose des mesures d'occupation! début 1962, le quartier est assiégé et mitraillé par l'armée française: arrestations arbitraires,victimes civiles,blocus alimentaire: BAB EL OUED est martyrisé. L'armée interdit même l'entrée des ambulances et des médecins qui veulent porter secours à la population.

    La population Algéroise va manifester contre ce blocus inhumain, le 26 Mars 1962:Rue d'Isly; l'armée française tire sur la foule. Des morts par centaine vont rougir les pavés, de leur sang: des francais assassinés par leur propre armée.

    Ce drame reste dans la Mémoire des Français d'Algérie.

    Aujourd'hui BAB EL OUED conserve son image de quartier populaire et reste un centre débordant de vie. L'Histoire a passé avec ses drames: 1962,1988,2001 et BAB EL OUED reste le coeur vivant d'ALGER!

    Je vous invite à visiter ce site émouvant fait par un fils de BAB EL OUED:

    Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER


    Entrer

     

    Un site tendrement nostalgique qui sait faire l'union entre Hier et Aujourd'hui!!! Et qui donne un authentique visage à la réalité.

    ********************************************************************

    La musique de ce film est due à Rachid BAHRI! que j'ai eu le plaisir de rencontrer en 1978 à la Cité d'Orgemont à EPINAY S/SEINE! Je conserve un souvenir ému de cette rencontre ! Un grand musicien au grand coeur!

    "BAB EL OUED CITY" Un autre épisode dramatique :les émeutes sanglantes de 1988.

    Bab el-Oued City


    Nous sommes à Bab el-Oued, quartier historique et populaire d'Alger. Boualem est employé dans une boulangerie du quartier. Il travaille dur la nuit et dort le jour. Un après-midi, alors qu'il se repose après une nuit de labeur, la voix amplifiée du prêche de l'imam Rabah, diffusée par un haut-parleur au volume sonore maximal, réveille Boualem en sursaut. Celui-ci, dans un accès de colère incontrôlable, grimpe sur la terrasse, arrache le haut-parleur, l'emporte et le jette à la mer. Ce geste, que Boualem ne peut expliquer véritablement, va mettre le quartier en émoi. Un groupe de jeunes, dirigé par Saïd, se met à la recherche du coupable pour lui infliger une punition exemplaire pour son acte provocateur.

    Ces péripéties nous font découvrir un quartier, Bab el-Oued, avec ses ambiances populaires, parfois attachantes et drôles. Il y a les femmes, vivant avec dérision leur quotidien routinier. Il y a les jeunes dans les rues, sans espoir ni travail, partagés entre la drogue et l'embrigadement, il y a les souvenirs nostalgiques d'une splendeur passée. Il y a l'amour, enfin, entre Boualem et Yamina, la jeune sceur de Saïd...

    Portrait d'une jeunesse perdue, à l'avenir obscurci par une crise économique et une montée de l'extrémisme. «Bab el-Oued City» donne une image universelle d'une génération. Les rêves de la jeunesse algéroise sont les mêmes que ceux de la jeunesse européenne, ce sont les mêmes que la jeunesse du monde entier. Comme partout, le désespoir et l'exclusion sont le terreau idéal pour les fondamentalismes de tout bord.

    Articles

    Bab el-Oued City DVD DVD
    Vie de quartier
    CHF 34 / € 22
     

    Bab el-Oued City image 1
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    copyright textes et images: trigon-film

    Un film sur BAB EL OUED AUJOURD'HUI: A VOIR ABSOLUMENT!

     

    couleur 1994 - Image: Jean-Jacques Mréjen - Son: Philippe Sénéchal -

    Montage: Marie Colonna - Musique originale: Rachid Bahri - Interprètes:

    Nadia Kaci dans le rôle de Yamina, Mohamed Ourdache dans le rôle de

    Saïd, Hassan Abdou dans le rôle de Boualem, Messaoud Hattou dans le

    rôle de Mess, Nadia Samir dans le rôle de Ouardya, Michel Such dans le

    rôle de Paulo - Production: Les Matins Films - Flash-Back Audiovisuel

    (Algérie), La Sept Cinéma (France), Zdf (Allemagne), Thelma Film AG

    (Suisse).

    Synopsis

    Bab el-Oued City

    est avant tout un témoignage poignant réalisé

    dans des condition difficiles: un quartier populaire d’Alger au lendemain

    des émeutes sanglantes d’Octobre 88. Boualem, jeune ouvrier, mitron

    dans une boulangerie du quartier, travaille durant la nuit et dort le jour.

    Un après-midi, il commet un acte insensé qui va mettre le quartier en

    émoi. Alors qu'il se repose après une nuit de labeur, la voix amplifiée du

    prêche de l'imam diffusé par un haut-parleur le réveille en sursaut. Dans

    un accès de colère incontrôlable, il grimpe sur la terrasse, arrache le hautparleur,

    l'emporte et le jette à la mer. Des jeunes, dirigés par Saïd, se mettent

    à la recherche du coupable de cet acte “provocateur” afin de lui infliger

    une punition exemplaire. Chronique d’un quartier, microcosme de

    contradictions, de manipulations, d’exclusion et de mal de vivre avec

    pour toile de fond la montée de l’intolérance. La violence s’installe et

    s’amplifie brusquement lorsque Yamina, la jeune soeur de Saïd est surprise

    rencontrant secrètement Boualem dont elle est amoureuse...

    numéro 8 / deuxième trimestre

    1994

    number 8 / second quarter

    20

    from a glance to another/BAB EL-OUED CITY

    f o c u s

    Revue de presse

    (...) Récit d’une menace qui éclate au

    grand jour,

    Bab El-Oued City n’est pas

    un film sur “la montée des intégristes,

    mais l’histoire d’un microcosme, de

    jeunes algériens des années 90” selon

    Merzak Allouache (...) Le tournage, en

    mai-juin 1993, s’est déroulé sur fond

    de violence et d’attentats. Financé par

    la France, le Ministère de la culture

    algérien, la chaine allemande Zdf et la

    chaine européenne La Sept, le film a

    été tourné “dans l’urgence” dans les

    rues de Bab El-Oued, avec une équipe

    française et algérienne. Certaines scènes

    de nuit ont été réalisées en Kabylie

    à cause du couvre-feu instauré dans la

    capitale algérienne.

    Quotidien El Watan (Algérie) 23 mai 94

    (...) Merzak Allouache a tourné

    Bab-el-

    Oued City

    presque clandestinement. Le

    fait mérite d'être souligné: il explique

    le côté passablement distendu du tissu

    narratif du début. Ensuite, à force de

    détails, l'histoire s'impose: la trame qui

    risquait l'opposition manichéenne se

    complexifie et l'émotion l'emporte sur

    le sourire, et fait de

    Bab-el-Oued City

    une belle chronique des jours tristes et

    ensoleillés de l'Algérie de l'époque (...)

    Extraits de "Allouache dans les rues d'Alger"

    par E.W., Libération, 20 mai 1994

    (...) Merzak Allouache, un des leaders

    des cinéastes beurs, auteur de deux

    films-culte (

    Omar Gatlato, 1976; Un

    amour à Paris

    , 1986), a voulu filmer à

    tout prix , "retourner" sur les lieux de

    son enfance quinze ans après

    Omar

    Gatlato

    . Il s'est plongé dans l'actualité

    algérienne sous la forme gauche d'un

    western de série B. La précariété quotidienne

    et la mise en scène dans de telles

    conditions restent "hors champ",

    non dites, mais ce contexte choisit

    d'autres chemins pour se faufiler et

    pour contaminer les images. Dans le

    film de Allouche, il manque un point

    central, il y a une instabilité du geste et

    du regard. Les images sont nerveuses

    et sales. La chair et les nerfs sont exposés

    à la lumière, à la douleur, à la

    Ah, la fiction!

    par Saïd Ould-Khelifa

    *****************************************************************************

    PHOTOGRAPHIES: BAB EL OUED AUJOURD'HUI!

    http://www.labbize.net/Photos/Flash/AlgerBEO.htm


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  •  

    Algérie

    -400000  présence humaine en Algérie , âge attribué aux restes de "l'Atlanthrope", découverts dans les sédiments du lac préhistorique Ternifine, en Oranie.

    L'Atlanthrope était un contemporain, et un parent, du Sinanthrope et du Pithécanthrope de Java. Des ossements ont été retrouvés au milieu des outils de pierre taillée qu'il fabriquait. Des outils du même type ont été retrouvés sur d'autres sites attestant la présence de l'homme primitif.

    A cette époque, l'Algérie était peuplée d'éléphants dont certaines espèces se maintiendront jusqu'à l'époque historique, mais aussi des rhinocéros, de phaccochères, d'hippopotames, de girafes, de bubales... "Ce sont les rives du Tchad et du Zambèze, transportées dans le Maghreb et au coeur du Sahara ; c'est un paysage de savanes tropicales, d'oueds pérennes, de lacs et de marais dans lesquels se déroulent les civilisations du paléolithique inférieur".

    La civilisation Atérienne,  site de Bir-El-Ater, au sud de Tebessa,   civilisation reliée à l'ensemble moustérien (paléolithique moyen).

    La civilisation Capsienne (Homo-Sapiens) aux environs du VIIème millénaire avant notre ère.  premiers hommes de notre espèce qui se soient manifestés an Afrique du Nord.

    Partis du sud contantinois, les Capsiens, suivent la ligne des chotts, et se répandent dans l'ensemble du Maghreb. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres des Numides, mais ils ne franchiront pas l'Atlas Tellien.

    La côte était occupée à cette époque par des Ibéromaurissiens, apparentés au type Cromagnon. Malgré leur faible niveau de culture, ils s'adaptèrent à la civilisation néolithique comme les Capsiens.

    Progressivement refoulés, ils se maintiennent pourtant jusqu'à l'époque historique. Les Capsiens, eux, adoptent les industries néolithiques et gardent leur forme de vie.

    En Algérie, on assiste, d'une façon frappante, au voisinage immédiat de l'histoire et de la préhistoire. Hérodote et Saluste portent témoignage sur les formes maghrébines de la civilisation néolithique.

    Il faut souligner, que c'est au Sahara, que la civilisation néolithique devait connaître ses plus belles réussites. Qu'il s'agisse de peintures du Tassili-N'Ajjers, et du Tassili du Hoggar, qu'il s'agisse de pierres taillées et polies, comme on peut en voir dans la magnifique collection du musée du Bardo, on découvre des oeuvres achevées d'une étonnante perfection technique. Et les fresques si importantes sur le plan documentaire, témoignent du goût artistique des Sahariens de la Préhistoire. Certaines pierres sculptées et lissées, qui représentent des animaux, bovidés ou gazelles, ont une puissance d'évocation étonnante.

    gravures rupestres sahariennes du Tassili des Ajjer (3 000 ans av. J.-C.).

    Chasseurs puis pasteurs et cultivateurs, les Berbères s’organisèrent en tribus et en confédérations, que les Grecs distinguaient sous les noms de libyques, numides et maures.

    massyles_chef2.jpg (26065 octets)séthi I° (-1312-1298)

    le langage berbere s'appelle TAMAZIGHT n'a rien avoir avec l'arabe, ni l'hebreu, ni le punique,
    on a trouvé aucune langue s'en rapprochant, l'ecriture aussi, les Touaregues qui sont aussi berbères l'utilisent pour pratiquer des sois disant rites magiques.Cette écriture possède des caractères trés proche du grec.

    les berbères descendraient selon une légende du peuple atlante ceux ci seraient arrivés en afrique du nord par les iles canaries.

    nsmailT6.gif (11567 octets) extrait d'alphabet punique

    extrait d'alphabet berbère du temps des numides.La date présumée par les scientifiques est VII s av J.C mais elle pourrait être bien plus ancienne, les scientifiques n' ont pu dater d'autres inscriptions.

    nsmailH9.gif (4964 octets) un extrait de texte berbere touareg en" tifinagh "( qui signifie notre trouvaille), cet alphabet est encore utilisé de nos jours, il se lit de généralement gauche à droite mais aussi dans d'autre sens, vous aurez remarqué que les différences entre le "tifinagh" et l'ancien berbere sont minimes sur les docs

     

     

    VIII° VI° siècle av JC

    cartexpansiongrecque.jpg (52131 octets)

    Les Phéniciens fondèrent Carthage vers l'année 814 avant J.C.,

    -734 les corinthiens fondent syracuse en Sicile

    VII° av JC les nabatéens

    Hérodote, au V siècle avant J.C., nous a laissé un apeçu sur le cadre de vie et sur les habitudes des Numides :

    "A l'Est du fleuve Triton, vivent les Maxyès, peuple de laboureurs sédentaires possédant des maisons. Selon la tradition, une moitié de leur tête est rasée, l'autre moitié arbore une longue chevelure ; ils se teignent le corps au henné. Ils prétendent descendre des Troyens. La région où ils vivent, montagneuse, plus boisée que le territoire des Nomades, plat et sablonneux, comme d'ailleurs le rste de la Lybie vers le Couchant, abonde en fauves et animaux sauvages de grande taille : lions, éléphants, ours, ânes cornés, bracochères, cinochéphales, serpents . . . "

     Hérodote nous renseigne aussi sur l'organisation de l'agriculture et les hauts rendements agricoles de la région.

    Il est difficile de déterminer avec exactitude l'origine des Numides, mais l'hypothèse de l'origine troyenne émise par les propos maxyès, est acceptable. Salluste affirme, par ailleurs, que les Massyles et les Massaéysyles auraient été amenés par Hercule, au cours de son périple vers l'Espagne.

    Strabon confirme Salluste en ce qui concerne l'authenticité d'Hercule, ce fabuleux roi Assyrien, qui serait venu d'Asie avant Cyrus.

    Malgré l'ignorance profonde où nous nous trouvons en ce qui concerne la Numidie jusqu'au IV siècle avant J.C., tout laisse supposer que son développement a suivi le même itinéraire que celui des peuples méditérranéens.

    Hérodote rapporte que des relations commerciales se dévelopèrent très tôt entre Phéniciens et Numides, favorisant ainsi la pénétration de la langue et de la culture puniques assez profondément dans le pays.
    Les Numides apprirent des Phéniciens les procédés agricoles et industriels de la fabrication de l'huile d'olive et du vin, l'exploitation etle travail du cuivre. L'influence culturelle, par contre, fut très limitée et s'exerça essentiellement par l'intermédiaire de Carthage; elle ne se manifesta de manière sûre que dans le domaine de l'art, dont nous retrouvons des exemples dans les grands médracens de l'Aurès et de Tipaza.
    D'après Polybe, historien grec, né en 200 avant J.C. et connaisseur de l'Afrique pour y avoir séjourné longtemps, le premier roi des Massyles fut Navarase, beau-frère de Hannibal (247-183 avant J.C.) grand général et homme d'Etat carthaginois.

    -348: premiere convention entre Rome et Carthage.
    -280: arrivee de Pyrrhus, roi d'Epire, en Italie (a l'appel des Tarentins).
    -278-276: Pyrrhus en Sicile.
    -272: mort de Pyrrhus.
    -269: Hieron, roi de Syracuse.
    -263: Hieron : Syracuse devient l'alliée de Rome.

    Au IIIe siècle avant J.C., la Numidie masséylienne était gouvernée par Syphax qui chercha à helléniser son pays, comme le faisaient à cette époque, les autres peuples de la Méditerranée. Il fut d'abord l'allié des Romains contre Carthage puis l'influence de son épouse Sophonisbe le fit changer de camp. Il fut battu et fait prisonnier par Scipion.

    première guerre punique (264-241 avant J.C.)

    -247: naissance d'Hannibal (carthaginois).
    -241: paix de Lutatius (fin de la premiere guerre punique).

    Carthage dut faire face à la guerre de mercenaires, et fut aidée par la cavalerie numide du prince Navarase.

    Au cours des années qui suivirent cette guerre, la puissance carthaginoise s'affaiblit, ce qui permit au roi des Massyles, Gala ( grandpère de Massinissa), d'entreprendre la conquête des villes côtières, dont Hippo-Régius, qui devint sa capitale. Il fut reçu triomphalement par la population qui chassa les Carthaginois.

    HIPPONE

    Plus ancienne que Carthage, HIPPONE (Hippo-Regius) garde des vestiges impressionnants de cette période ; on suppose que sous les ruines de son passé romain se trouve une ville punique. L'imposant mur préromain n'en est-il pas une preuve ?

    Hippo-Regius fut conquise par Gaia, père de Massinissa, qui en fit une des capitales de son royaume.

    MASSINISSA, roi des Numides (v. 238- Cirta 143 av. J.-C.), fils de Gaia, roi des Massyles.

    -235: triomphe de T. Manlius Torquatus sur les Sardes.
    -234: naissance de M. Porcius Caton.
    -229: mort d'Hamilcar Barca.
    -229: guerre d'Illyrie; triomphe du consul Cn. Fulvius (228).
    -225-222: guerre contre les Gaulois.

    Vantant dans leur discours la gloire et la valeur du peuple romain, la grandeur de son empire, les ambassadeurs demanderent aux Gaulois de ne pas laisser l'armee d'Hannibal traverser leur territoire et leurs villes au cas ou elle se dirigerait vers l'Italie; alors, a ce qu'on raconte, ils partirent d'un tel eclat de rire que les magistrate et les plus ages eurent bien du mal a calmer la jounesse, si absurde et insolente leur paraissait cette demande: penser que, pour eviter la guerre en Italie, les Gaulois la feraient venir chez eux et qu ' il s e xp o s era ie nt leur territoire aux devastations pour defendre celui des autres! 80.gif (9110 octets)

    "Quand le calme fut retabli, on rcpondit aux ambassadeurs qu'aucun service rendu par les Romains, aucun outrage de la part des Carthaginois ne justifiait qu'ils se mobilisent pour les Romains contre les Carthaginois. Au contrairc ils entendaient dire quten Italie on expulsait de leurs terres et de leur pays des peuples de leur race27, qu'on exigeait d'eux un tribut et qu'on leur faisait subir toutes sortes de vexations. Ce fut a peu pres le meme scenario dans les autres assemblees Gauloises et il ne fut pratiquement jamais question d'amitie ou de paix avant l'arrivee a Marseille." Tite live


    -223: victoire du consul C. Flaminius sur les Gaulois (prise de Milan).
    -222: victoire des consuls M. Claudius Marcellus et Cn. Cornelius Scipion sur les Insubres (prise de Clastidium); fondation des colonies de Cremone et de Plaisance.
    -221: mort d'Hasdrubal j Hannibal lui succede.
    -219: guerre contre Demetrios de Pharos; triomphe des consuls M. Livius Salinator et Paul Emile.

    deuxième guerre punique (218-202 avant J.C.)

    Romains et Carthaginois se disputèrent avec acharnement l'alliance des royaumes numides.

    -219/218: siege et prise de Sagonte (automne 219, pour Tite-Live: 218); 1'ambassade romaine a Carthage et declaration de guerre,

    P. Scipion debarque a Marseille (ete -218) et confie a Cn. Scipion la direction de la guerre d'Espagne;

    Hannibal passe le Rhone, franchit les Alpes (aout septembre -218); bataille du Tessin (fin novembre), de la Trebie (decembre).

    -217 (fin juin): bataille du lac Trasimene; designation de Fabius (dictateur) et de Minucius (maitre de la cavalerie); P. Scipion rejoins son frere en Espagne (automne).
    -216: defaite de Cannes (aout) j defection de Capoue et de la plupart des villes du sud de l'Italie; capitulation de Casilinum (printemps);

    -216 defaite d'Hasdrubal en Espagne (automne)

    -216 mort de Gelon, fils de Hieron;
    hiver -216-215: </ les delices de Capoue >~.

    Alliée à Hannibal, la cavalerie numide se distingua brillamment. Elle parvint à envahir l'Iberia, la Gaule, traversant les Pyrénéees ; puis lesAlpes, contribuant à remporter en 216 avant J.C. la bataille de Cannae, la plus célébre victoire des troupes de Hanninal, demeurée, à ce jour, dans les annales militaires, comme un exemple de stratégie et de tactique.

    La résistance et la robustesse des montures et des cavaliers numides y jouèrent un rôle considérable.

    -215: mort de Hieron (printemps), avenement de Hieronyme, defection de Syracuse; mort du consul designe L. Postumius en Gaule; Philippe envoie des ambassadeurs a Hannibal; siege de Cumes; soumission de la Sardaigne; resistance de Nole (automne); reddition de Locres et de Crotone; succes des Scipions en Espagne.
    -214: assassinat de Hieronyme (printemps); massacre de la famille royale; siege de Syracuse; operations en Sicile (Enna); M. Valerius Laevinus libere Oricum et Apollonie (fin de l'ete); succes en Espagne (Castulon, Munda).

    -213: prise par les romains d'Arpi; siege de Syracuse (suite); prise de Tarente (?); les Scipions envoient une ambassade a Syphax, roi des Numides; alliance des Carthaginois avec Masinissa, fils de Gala.

    ARCHIMÈDE, savant (Syracuse 287 av. J.-C.-id. 212). Archimède dirigea la défense de Syracuse attaquée par Rome. Pendant trois ans, il tint en echec l'armée de Marcellus. Il fit consuire des machines pour lancer à de grandes distances des traits ou des pierres. Au moyen de miroirs ardents formés par des miroirs plans judicieusement associés il enflammait, dit-on, les vaisseaux des assiégeants. Cependant, les Romains étant entrés dans Syracuse par surprise, Marcellus ordonna qu'on épargnât le grand homme. Mais celui-ci fut tué par un soldat.

    -213 Rome prend Syracuse

    -212: execution des otages de Thurium et de Tarente; defection de Tarente a ['exclusion de la citadelle;

    defection de Thurium; mort du proconsul Ti. Sempronius Gracchus dans une ambuscade; les Romains mettent le siege devant Capoue (automne); capitulation de Syracuse; mort de P. et de Cn. Scipion; reprise des operations en Espagne sous le commande ment de L. Marcius; fin de la campagne de Sicile (entree de l'hiver).

    Scipion L'AFRICAIN part, en - 211, dans la péninsule Ibérique pour venger son père et ouvrir un second front contre Hasdrubal, dont le frère, Hannibal, ravage l'Italie. Il assiège et prend Carthagène, place forte économique, vitale pour le camp punique. Sa droiture le rend populaire auprès des indigènes, lassés de l'occupation carthaginoise. Il peut, alors, rallier facilement les Ibères à sa cause et soumettre l'ensemble de l'Espagne orientale.

    La guerre en Iberia achevée et dans la perspective de la guerre en Afrique, Carthaginois et Romains recherchèrent l'alliance du roi numide.

    Scipion L'AFRICAIN décida alors de traverser le détroit de Gibraltar pour négocer avec Lui. D'après Tite-Live, alors que Scipion entrait au port, Hasdrubal y arrivait aussi. Ainsi, ces deux ennemis se retrouvaient-ils sur le territoire du prince numide flatté de voir les deux plus grandes puissances du monde venir solliciter, en même temps, son amitié.

    -210-208 ( ?): naissance de Polybe.

    -205 Aidé par Massinissa, roi de Numidie détrôné par Syphax, allié des Carthaginois, Scipion ruse, feint de négocier, endort la méfiance de l'adversaire. Une nuit, il fond avec toute son armée sur le camp punique, et achève ce raid éclair par le massacre des Carthaginois à la bataille des grandes plaines. Les prévisions de Scipion se réalisent : Carthage, encerclée, rappelle Hannibal d'Italie. À regret, ce dernier quitte la péninsule qu'il occupe depuis quinze ans.,

    -203: Hannibal quitte le sol de l'Italie.

    Pour reconquérir le royaume de son père, réduit par Syphax roi des Masaesyles, Massinissa  s'allie aux Romains et Scipion fait prisonnier Syphax (-203) qui sera ramené à Rome, dont il épouse la femme, Sophonisbe.

    80.gif (9110 octets) Hannibal demande la paix à Scipion, qui la refuse, et les deux grands chefs de guerre s'opposent à la bataille de Zama (- 202). La deuxième guerre punique prendra fin avec la bataille de Zama. Ce sont les troupes numides de Massinissa, rallié à Scipion, qui contribuèrent à la défaite de Carthage, contrainte aolrs de reconnaître Massinissa comme roi de Numidie.

    Hannibal fut non seulement un meneur d'hommes, mais aussi un brasseur d'idées. Derrière le capitaine qui fit trembler Rome se cache l'homme politique né dans une Carthage soumise aux influences grecques. Hannibal se pose comme le continuateur d'Alexandre, comme l'homme du rassemblement des États méditerranéens. On peut dire que deux siècles avant César, avant Auguste, Hannibal a compris que le monde ne pouvait retrouver la prospérité que dans l'unité.

    -202: victoire  de Scipion à Zama et fin de la deuxieme guerre punique.

    Après Zama , les Carthaginois doivent reconnaître Masinissa comme roi de Numidie. Il favorise l'urbanisation du pays, et fait de Cirta sa capitale. Voulant dominer l'Afrique, il empiète sur le domaine de Carthage, qui lui déclare la guerre, mais est vaincue. Il restera toute sa vie un allié des Romains.

    CIRTA Constantine

    Appelée SARIM BATIM par les Carthaginois CIRTA, recèle, en plus des restes des civilisations néolithiquescomme la grotte de Bou-Zabaouine, d'importants vestiges de la civilisation punique, ainsi, la stèle d'EL HORFA, qui atteste le maintien des cultes puniques après la chute de Carthage. On peut supposer que les populations de l'intérieur parlaient la langue punique, car Saint Augustin, quelques siècles plus tard, conseillait à ses prêtres d'apprendre le punique, avnt de se rendre dans les villes de l'intérieur et dans la campagne.
    La civilisation carthaginoise, héllénisée pendant les derniers siècles de son existance, s'est répandue assez profondément dans le pays. Ses influences se retrouvent dans les traditions numides postérieures.

    Lors de son couronnement(-204), Massinissa avait 36 ans. Né en 238 avant J.C., il régna pendant 54 ans jusqu'à sa mort en 148 avant J.C.

    Pendant son long règne, il entreprit la construction d'un état unifié et monarchique. D'abord il s'attacha à sédentariser les populations et transforma les pasteurs nomades en agriculteurs.

    Il favorisa l'urbanisation de la Numidie, poussant les cultivateurs à former de gros bourgs, auxquels il donna une organisation semblable à celle des villes puniques.

    -195: Hannibal s'exile definitivement. 183: mort d'Hannibal.
    -179: mort de Philippe V de Macedoine, son fils Per see lui succede.
    -167-150: Polybe est assigne a residence a Rome; frequente les Scipions (surtout Scipion Emilien), prepare son Histoire centree sur les annees 220-167 (enquetes et voyages).
    -149: mort de Caton.

    Massinisssa qui regardait avec intérêt l'Orient Grec, avait accepté la forme de civilisation que six siècles, placés sous l'influence de Carthage, elle-m^me hellénisée au cours des deux derniers siècles, avaient apportée aux élites Numides. Il voulait éduquer son peuple selon les méthodes hellénistiques.

    Dans son oeuvre d'unification, il empiéta sur le domaine de Carthage, qui lui déclara la guerre. Massinissa en sortit vainqueur.

    -149 -146. troisème guerre punique

    La puissance grandissante de Massinissa en Afrique inquiéta Rome, au point qu'en déclarant la guerre à Carthage en 149 avant J.C. (troisème guerre punique), elle visait aussi Massinissa.

    -148: mort de Masinissa.
    A sa mort, son royaume fut partagé entre ses trois fils: Micipsa père de Hiempsal I et d'Adherbal, Manastebal père de Jugurtha et de Gauda, et Gulussa père de Hiempsal II dont la descendance assurera la lignée des derniers rois numides.

    En détruisant Carthage en 146 avant J.C. et en créant la première colonie romaine en Afrique, Rome mettait une limite à l'extension territoriale de la Numidie et au renforcement de son pouvoir économique et Politique.

    Après la mort de Manastebal et de Gulussa, Micipsa hérita du royaume et régna pendant 30 ans (148-118 avant J.C.)

    La puissance de la Numidie unifiée inquiéta Rome, qui accentua la pénétration et obligea Micipsa à partager le royaume en indivis entre ses deux fils Hiempsal I et Adherbal et son neveu Jugurtha.

    jugurtha.jpg (29374 octets) Rome aurait-elle pu deviner que ce partage susciterait une guerre après la chute de l'invincible Carthage? La Numidie se soulèvera violemment et Rome aura, en Jugurtha, un ennemi aussi redoutable que Hannibal.
    En effet, le partage de la Numidie imposé par Rome marqua le début de la lutte de Jugurtha pour conserver l'unité de sa patrie. En 116 avant J.C., il s'empara de toute la Numidie et dut éliminer Hiempsal. En 112 avant J.C., Cirta; principauté de Adherbal, tomba après le siège qui finit par le massacre de ses défenseurs et des marchands romains. Rome lui déclara la guerre. "La guerre de Jugurtha" chantée parSalluste, dura sept ans.

    Six armées romaines disparurent dans cette lutte mémorable. Jugurtha, aussi prompt dans la décision que dansl'action; adoré des Numidespour sa beauté; son courage et les ressources de son esprit, tint longtempsen échec les forces romaines.

    Jugurtha résista mais perdit Cirta pendant le siège de l'hiver 107-106 avant J.C.. Livré en 105 par son allié, il fut conduit à Rome, enchaîné. Il contempla la ville qu'il méprisa pour sa promptitude à se vendre. Il y resta prisonnier, jusqu'à sa mort.

    -105 Après sa défaite, son royaume fut partagé :

    Sous l’autorité romaine, la Numidie devint avec l’Égypte le "grenier de Rome", fournissant blé et huile d’olive.

    Bocchus reçut une partie de la Numidie occidentale. La Numidie orientale fut partagée en deux royaumes : La Numidie occidentale et la Numidie orientale qui revint à Gauda (105-88 avant J.C.) puis à Hiempsal II (88-68 avant J.C.) respectivement frère et neveu de Jugurtha.

     A sa mort, Bocchus plaça son fils Bogud sur le trône de la Mauritanie occidentale qui prit le nom de Bogudiana, et légua ses nouvelles provinces à son fils Bocchus II qui la dénomma Mauritanie de Bocchus.

    Ce partage eut lieu en 91 avant J.C.. Bocchus III régna jusqu'en 33 avant J.C.

    Il se déclara en faveur de Pompée. Néanmoins, César lui laissa ses états, puis il suivit Octavien, tandis que son frère Bogud soutenait Antoine et put ainsi régner sur toute la Numidie.

    -51 Cleopatre reine d'Egypte

    -30 L'Egypte devient province romaine après la mort de Cléopâtre

    juba1er.jpg (19438 octets) Juba I succèda à Hiempsal son père, jusqu'en 46 avant J.C.. Il prit le parti de Pompée et anéantit l'armée de Soribornus Curio, qui débarqua en Afrique en 49 avant J.C.. Battu à Thapsus par César, il se donna la mort, comme le firent ses alliés, Scipion Scipion et Caton . ..

    Son fils, le futur roi Juba II, enfant encore, fut emmené captif à Rome où il fut éduqué. Il épousa Cléopâtre Selené, fille de Cléopâtre et d'Antoine.

    Auguste lui restitua, pour un temps, la Numidie et en 25 av. J.C. il devint roi de la Maurétanie, dont la capitale fut Iol.

    Le phare de l'îlot date de son règne; il a été comparé; toutes proportions gardées, à celui d'Alexandrie. Cette construction atteste que Juba II, à l'instarde ses aînés, appliquait les principes d'une véritable politique économique. Le phare était l'une des élémentsde l'aménagement du port, destiné à développer sur la côte le trafic maritime, en vue du commerce aussi bien que des explorations géographiques.

    Ptolémée fils de Juba II; fut le dernier roi Numide. Il fut assassiné par Caligula, en l'année 42 de notre ère. A ce moment-là, la ville s'étendait sur 2,5 km de long et 1,5 km de large, et renfermait dans son enceinte un grand nombre d'oeuvres artistiques et littéraires.

    Les Romains; après la mort de Ptolémée, fils de Juba II, annexèrent la Maurétanie. Ils la divisèrent en deux provinces impériales: la Maurétanie Tingitane et la Maurétanie Césarienne, laquelle correspondait aux "Telles" Oranais et algérois et à la partie occidentale du Constantinois.

    Contemporain de Ptolomée, Tacfarinas dirigea larévolte des Numides contre l'impérialisme romain; sous le règne de Tibère. Dès l'année 17 de notre ère, il livra une guerre sans merci aux armées romaines. Cette lutte indépendantiste dura huits années. Le guerrier Mazipa, combatit à ses cötés. Malgré les demi-défaites de Tacfarinas; la guerre sanglante entre les Numides et Rome ne prit fin qu'en l'année 24, dans la bataille que lui livra le pré-consul Donabela en Auzia. (Aumale), où Tacfarinas trouva la mort au champ d'honneur comme le voulait la tradition numide.

    Tacfarinas tint tête à César, à qu'il envoya des Ambassadeurs. César, refusa ses revendications; argumentant que même celles de Spartacus n'avaient pas été prises en considération.

    La domination Romaine

    La Numidie est un territoire miliatire, dont le commandement est installé à Lambèse ; elle de viendera procince indépendante de la Proconsulaire en 198. A partir de 126, des voies de pénétration l'aideront à progresser par les pistes du Sud, mais elle se rétrécit vers le nord : Hippo Régius (Hippone) est en Proconsullaire, Igilgili (Jijel) en Maurétanie Sétifienne.

    La côte de Numidie a deux ports : Rusicade (Skikda) et Chullu (Collo). Le reste de l'Algrie forme la Maurétanie Césarienne.

    LE MZAB

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    ALGÉRIE: Les sept cités du Mzab

    Sommaire

    AFRIQUE

    AMERIQUE

    ASIE

    EUROPE

    FRANCE

    KURDISTAN

    MOYEN-ORIENT

    ARCHIVES PHOTOS

    Banque Photos

    Galerie Photos

     

    Kurde vendant des passeports

    Vendeur de passeports Kurdistan Irak

    Femmes de disparus Barzani

    Démineur Iran

     

    Pétrole, Ecosse

     

    Ghardaia, place du marché“Ici, c’est la mosquée qui dirige tout; seules comptent la loi du Coran et celle du Prophète, et non la loi de la nation, ni aucune autre”, dit un cheikh de Beni-Isguen. De toutes les villes de la pentapole ibadite du Mzab, Beni-Isguen est celle qui a su le mieux résister à l’assimilation; protégée par ses remparts, cette petite ville de 6.800 habitants que les guides touristiques décrivent volontiers comme “fanatiques” a su préserver des institutions uniques dans le monde islamique.

    Le Conseil des affaires religieuses comprend les douze hommes clés d’une communauté religieuse qui s’est réfugiée, il y a mille ans, dans cet oued perdu au milieu du désert pour préserver sa façon de vivre sa foi. Ces hommes, ce sont l’imam, qui dirige la prière; le muezzin, qui appelle les fidèles à la prière, cinq fois par jour; les professeurs de l’école coranique; les laveurs des morts, qui jouent un rôle essentiel; les deux trésoriers.

    Rue bleue de GhardaiaLe Conseil des affaires sociales, seconde assemblée de la cité ibadite, composé d’un représentant de chaque clan, gère les affaires matérielles d’une communauté qui, plus encore que dans le reste du monde arabo-islamique, attache une grande importance à la connaissance de la généalogie de chaque famille: à Beni-Isguen, le clan le plus ancien, établi au sommet de la  ville, près de la tour de guet, descend d’une famille berbère venue du Tafilelt. D’autres clans prétendent être issus de familles persanes, ou descendre de Khaled ibn Wazir, chef militaire de la conquête arabe.

    Dans la société ibadite, les femmes sont très séparées des hommes. Elles vivent essentiellement dans leur maison, tandis que les hommes passent la plus grande partie de leur vie derrière le comptoir de leur épicerie: les femmes ont elles aussi leur assemblée, l’assemblée des timsiridines, qui comprend notamment un certain nombre de laveuses des morts.

    Un Conseil fédéral réunit les représentants des huit villes ibadites: la pentapole -- El-Ateuf, fondée en 1012, Bou-Noura (1046), Ghardaïa (1048), Beni-Isguen (1347) et Melika (1350) -- et deux villes éloignées de quelques dizaines de kilomètres et de fondation plus récente: Guerara (1631) et Berriane (1690); et enfin Ouargla, bâtie à côté de l’ancienne capitale ibadite de Sedrata, où les Ibadites sont en fait aujourd’hui très minoritaires.

    60 grammes d’or en dot

    Ce Conseil fédéral constitue un pouvoir islamique collégial unique dans le monde actuel, très proche de l’idéal des Salafiyn (les Anciens, des premiers temps de l’Islam), qui fondent la légitimité du pouvoir sur le suffrage, la compétence, la consultation, l’intégrité, et le sens des responsabilités... Tous les détails de la vie quotidienne des Ibadites sont réglés par ce gouvernement islamique, depuis la quantité d’or donnée en dot à une femme -- au maximum 60 grammes -- jusqu’à la durée de la fête du mariage -- trois jours. Évidemment, il est interdit de boire de l’alcool, mais il est aussi défendu de fumer. La femme qui sort dans la rue doit être totalement cachée sous son voile, le haïc, qui ne laisse apparaître que l’œil gauche.

    En cas de transgression des règles, le Conseil dispose d’une arme redoutable, la tabriya, la mise à l’index, dont les nuances vont de la mise en quarantaine jusqu’à l’exil, autrefois mortel pour qui était chassé de ces oasis isolées au milieu du désert.

    Mais si le pouvoir de la mise à l’index était total quand les Ibadites vivaient isolés au milieu du désert, les choses ont beaucoup changé depuis l’exploitation du pétrole de Hassi-Messaoud (1958), puis du gaz de Hassi-R’Mel (1960). Les petites villes du Mzab sont devenues la plaque-tournante du Sud algérien, et des milliers de Bédouins et d’Algériens venus du nord du pays se sont installés entre Beni-Isguen, Ghardaïa et Melika, qui ne forment plus qu’une seule agglomération. Beaucoup plus tentés qu’auparavant de transgresser les règles de leur communauté, les Ibadites peuvent aussi se réfugier, en cas de mise à l’index, dans la communauté “étrangère” qui forme désormais près de la moitié de la population du Mzab.

    L’inquiétude des Ibadites

    Interrogés sur l’avenir de leur communauté, les Ibadites ont des points de vue diamétralement opposés. Certains affirment avec optimisme qu’on “ne va pas détruire en vingt ans ce qui dure depuis mille ans et a fait face à des périls très graves au cours de son histoire”.

    D’autres manifestent un pessimisme auquel les faits semblent donner raison: “Ne parlons pas d’érosion des valeurs traditionnelles, dit un instituteur, ayons le courage de regarder les choses en face: c’est de la destruction de la société mozabite qu’il faut parler”... Avec l’exploitation du pétrole et du gaz sont arrivés de nombreux étrangers et de nouvelles valeurs. L’essor de la région a permis à certains Ibadites de faire des fortunes impressionnantes en peu de temps.

    “Autrefois, le commerce était l’affaire de tous, dit un intellectuel ibadite, c’est la cité ibadite qui armait les caravanes, et les bénéfices étaient répartis entre les citoyens. Par la suite, faire fortune dans le commerce était l’affaire d’une vie, et cette fortune permettait en fait de vivre chichement pendant la fin de ses jours. Aujourd’hui, des gens édifient des fortunes colossales en peu de temps, en marge de la communauté”.

    Dans son livre admirablement illustré, “Le Mzab, une leçon d’architecture” (Editions Sindbad, Paris), André Ravéreau montre que ce qui caractérise l’architecture du Mzab, c’est une volonté de pauvreté, l’absence de toute décoration superflue des maisons, et une unité fondamentale qui reflète l’égalité sociale de tous les membres de la communauté. C’est ce “choix moral” qui est aujourd’hui menacé par l’arrivée de nombreux étrangers, par la mise en place d’un système scolaire algérien laïque, par le service militaire, et par la télévision.

    Conduisant un petit groupe de touristes jusqu’à la tour de guet de Beni-Isguen, Mohammed Kerim, un ancien élève de la Zitouna, l’université islamique de Tunis, devenu guide officiel, s’en prend à un gamin qui remonte à mobylette l’étroite ruelle qui longe le rempart, malgré l’interdiction de circuler avec de tels engins à l’intérieur des murs. Mohammed Kerim maugrée contre les jeunes, contre le changement: “J’ai trois télévisions chez moi, dit-il, je ne les regarde jamais. Ce sont mes belles-filles et mes fils qui ont acheté ça”. Montrant sa barbe blanche (il a près de 80 ans) il ajoute: “Malgré mon âge, ce n’est pas moi qui commande chez moi”.

    (24 Heures, 18 Juillet 1983; The Middle East magazine, December 1983; L'Express, 15 Mars 1984; Arabies, Février 1988)

     

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    Histoire de la Kabylie
    Lounès Matoub
    «Mais la paix renaîtra un jour et mes chants parmi vous célébreront à nouveau le printemps si cher à nos cœurs..». L'auteur de ses lignes s'appellait Lounès Matoub, star de la chanson kabyle et héros dans sa région natale, la Kabylie

    Habitée depuis la plus haute Antiquité, la Kabylie recèle des vestiges de toutes les civilisations préhistoriques et protohistoriques. La population, dense, semble s'être installée dans les régions de grès à limons rouges. Tandis que les habitants actuels sont installés dans des régions autrefois inoccupées.

    L'occupation romaine (146 av. J.-C.439 apr. J.-C.) s'est néanmoins vue opposer une résistance farouche cristallisée autour de deux figures historiques: Tacfarinas et Firmus. Le premier, de l'an 17 à 24 apr. J.-C., à la tête de tribus dépossédées de leurs terres, a malmené les légionnaires d'Afrique. Le second faillit de 372 à 375 aboutir à l'expulsion des Romains des Maurétanies. Défenseur du peuple berbère , Firmus était un héros de l'idée de l'indépendance. Il réalisa même autour de lui une certaine unité au-delà de la Kabylie .

    Kabylie Tigzirt

    La Kabylie au Moyen âge :

    Parmi les cités qui ont marqué l'histoire nord-africaine, figure Vgayeth (Béjaïa) connue dès l'Antiquité sous le nom de Saldae.

    Sous les Hammadites , au Moyen Age, elle fut une capitale prospère qui rivalisa avec Tunis et fut rebaptisée En-Nassiria.

    C'est de cette région que partit la tribu des Kotama, sous l'emblème fatimide (doctrine chiite), pour renverser la dynastie aghlabide de Kairouan et dominer ensuite tout le Maghreb avant de s'emparer de l'Egypte et d'y fonder Le Caire en 969.

    La Kabylie durant la période Ottomane :

    On ne peut évoquer l'histoire de la Kabylie sans citer le "Royaume de Koukou", un village qui, au XVI et XVIle siècles fut une sorte de "capitale" de la Kabylie.

    Le fondateur, Si Ahmed Belqadi, s'allia aux corsaires Aroudj et Kheir-Eddine Barberousse pour repousser les espagnols de la côte mais ensuite ne parvint pas à soustraire l'Algérie à la mainmise des Barberousse.

    Au 19 ème siècle :

    La prise de la Kabylie par les Français en 1857 eut des conséquences désastreuses sur le plan économique, et provoqua une déstabilisation de l'organisation socio-politique, d'où les diverses insurrections fortement réprimées en 1864 et en 1865.

    La plus rude fut celle de 1871, menée par El-Mokrani, Fadhma n'Soumeur , Kheich Ahadath, Bou Beghla.
    La seule opération du séquestre fit perdre à cette région 2 639 000 hectares (Abbas cité par Ouerdane, 1988) et 36 millions de francs en imposition de guerre (Ageron, 1964).

    L'émigration vers l'Europe :

    Après ces événements, débuta l'exil à l'échelle interne et externe.
    À titre d'exemple, la grande majorité des 5000 travailleurs algériens émigrés en France en 1912 étaient kabyles (Julien, 1952).

    Écrasée par la misère, la Kabylie fut un foyer du nationalisme.
    Ainsi, c'est au sein des 100 000 travailleurs algériens principalement kabyles qu'est né le "Congrès des ouvriers nord-africains" (idem) qui s'est ensuite transformé en"I'Étoile Nord-Africaine".
    Selon M. Kaddache (cité par Ouerdane), cinq des huit fondateurs de ce mouvement sont kabyles .

    La Kabylie demeure un bastion permanent de la résistance. Elle joua un rôle notoire pendant la guerre, puis après l'indépendance avec son opposition au pouvoir central.

    Les diverses répressions (notamment d'ordre linguistique et identitaire) qu'elle eut à subir donnèrent naissance au " printemps berbère " de 1980-1981.
    Et, depuis octobre 1988, les revendications culturelles et démocratiques se sont intensifiées.

    La femme kabyle - Photos

    Plusieurs milliers de femmes kabyles ont marché jeudi dans les rues de Bejaia pour demander "la libération des détenus" et "l'arrêt des poursuites judiciaires". Initiée par le comité solidarité des femmes kabyles, qui regroupe quelques associations féminines locales, cette marche a été marquée par quelques haltes pour observer des minutes de silence à la mémoire des victimes ainsi que par un arrêt symbolique devant la prison de Bejaia.

    Photos de KABYLIE




    TOUAREG

    Les Touregs sont un peuple nomade, occupant principalement les régions montagneuses du Sahara central, où les conditions de vie sont les plus âpres. Ils sont généralement des Berbères ou des descendants des Lybiens. Suite à la décolonisation, les frontières des pays africains se sont brusquement matérialisées,alors que l' administration coloniale française avait jusqu' alors fermé les yeux. La transhumance devient donc un problème, et peu à peu, ces nomades se sédentarisent,se fixent à proximité du paturage ou se font embaucher, plus ou moins provisoirement dans les chantiers de prospection pétrolière ou minière. Mais leur plus redoutable ennemi est l' automobile, permettant de transporter plus, et plus rapidement. Cependant une question essentielle subsiste : quel avenir leur est réservé?





    1) L' ORIGINE HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DES TOUAREGS.


    Les Touaregs fûrent pendant des centaines d' années les maîtres incontestés des routes commerciales du Sahara, ce qui leur procurait profit et autorité. Mais, n' ayant pas su s' adapter à l' évolution de la situation économique et sociale, les Touaregs ont donc été obligé de se spécialiser dans l' agriculture et l' élevage pour survivre, c' est pourquoi ils vivent en général dans les montagnes. Jusqu' à la fin du VIIème siècle, époque à laquelle ils fûrent écrasés par les Arabes qui envahissaient l' Afrique, les Touaregs avaient dominé le Sahara, dont ils contrôlaient les pistes caravanières. Cette activité leur permettait de faire des profits considérables, et de vivre aisément. Considérés par les Arabes comme étant les "pillards du désert", ils continuèrent cependant à contrôler le Sahara pendant des siècles, en vendant au Soudan des esclaves qu' ils capturaient, ou en pillant les oasis, jusqu' à ce que les Français les soumettent en 1902. Plus au Sud du désert saharien, les populations noires s' adonnent à l' agriculture : ce sont des Harattins, descendant des esclaves ramenés du Soudan par les Touaregs. Les Touaregs, issus de la Méditerranée, ont envahit le Sahara à partir du Nord. De nos jours, la peau des Touaregs est plus foncée, surtout dans les populations de l' Aïr méridional, en raison des mariages mixtes avec des Noirs. En revanche, les nomades des régions du Hoggar ou du Tassili ont conservé la pureté de leur race. Au Sud, au fur et à mesure que les rapports avec l' Afrique noire se multipliaient, les Touaregs se métissèrent et se consacrèrent à l' agriculture. Les anciens esclaves (les Harattins) qui ont su devenir agriculteurs, sont désormais touchés par l' instruction. La vie des Touaregs des montagnes est excessivement misérable : par manque d' eau, l' hygiène est pratiquement absente, et les maladies des yeux ou de la peau sont largement répendues. Ainsi, l' avenir des nomades, au coeur des montagnes qui n' ont que des pierres à leur offrir, apparaît plus précaire.


    2)LES MODES DE VIE


    Les Touaregs possèdent leur propre écriture, un système quasi idéographique , appelé tifinagh, qui rappelle l' ancienne écriture lybienne et dériverait de l' écriture phénicienne de l' Antiquité. Pour communiquer entre eux, ils utilisent géneralement le tamacheq. Ces hommes ont conservé leur extrême réserve ancestrale, et se couvrent encore actuellement le visage d' un voile ne découvrant que les yeux: toutes les tribus vivant dans le désert s' enroulent un chèche sur la tête pour se protéger du sable et des rayons ardents du soleil, mais l' obstination des Touaregs à refuser de se découvrir ne découle pas de motivation d' ordre pratique, mais plutôt religieux. De même, le savoir- vivre prescrirait de ne jamais retirer le voile à table, mais de le soulever de la main gauche et de manger de la main droite. Cette règle était encore respéctée il y a peu, mais est désormais démodée: pour manger et boire, la majorité des Touaregs se découvrent maintenant la bouche et fixent leur voile sous le menton. De même, devant un ami, un Touareg se dévoile, mais se recouvre devant tout inconnu. Cette bande d' étoffe que les Touregs se nouent en turban est très longue. (parfois de plusieurs mètres). Ils portent sur le côté un sabre d' une lame d' environ un mètre, et enfilent par dessus leurs vétements pesants : une vaste gandoura qui flotte au vent. Elle est généralement de couleur bleu indigo, et décolore sur leur peau, d'où leur appelation d' "hommes bleus ".Leurs sandales, fabriquées dans un cuir spécial, leur permettent de marcher longuement dans le sable sans peine. De plus, les Touaregs, très superstitieux, se fixent au cou ou au bras de petites bourses de cuir, dans lesquelles ils glissent des feuillets portants des versets du Coran ou des formules magiques. Ces amulettes les suivent où qu'ils aillent. Une autre coutume d'origine touaregue est le partage du thé : lorsque les nomades ne sont pas en route, boire le thé en petits groupes semble être une des occupations majeures des hommes, pretexte à de longues discutions, entrecoupées de longs silences.


    3) LA RELIGION


    Toute cette partie du Sahara, région charnière entre l' Afrique du Nord et l' Afrique Noire est le siège d' une islamisation tardive, liée à la pénétration des conquèrents dans les zones désertiques. Dans l' Islam arabe, le port d' amulettes contenant des versets du Coran est d' usage courant. Sans ces gris-gris, on ne peut pas vivre en Afrique. Ils font même partie intégrante du costume touareg. De même, les Touaregs croient aux philtres divers, aux sorts, aux charmes et à la magie.
    L' Islam a certainement pénétré la région avant le XIème siècle, après l' arrivée de grands religieux venus du Mali, du Sénégal ou de l' Irak. Avant d' accéder à l' enseignement des grands religieux, les jeunes doivent suivre un enseignement coranique de base, divisé en trois cycles. On rencontre ces étudiants surtout pendant le mois de Ramadan, car le Marabout dispense son éducation après le coucher du soleil. Les élèves récitent collectivement la suite des sourates, pour se préparer à la lecture publique du vingtième jour du Ramadan. La mosquée sert de lieu de rassemblement pour la prière publique. Elle est généralement acolée au cimetière.
    Mais, il ne semble pas que l' Islam soit la préoccupation essentielle des Touaregs. Leur activité principale étant l' élevage, ils ont une prière particulière se rapportant aux animaux qui se perdent dans le désert.
    Toutes ces manifestations liées à la religion sont particulière à la forme de l' Islam dans cette partie du Sahara qui a conservée des pratiques qui étaient propres aux habitants de la région avant leur conversion. Pourtant, quelque soit le degré de religiosité des populations africaines concernées, l' Islam a formé une cloison à peu près hermétique à l' action des missionaires chrétiens et toute ces régions sont celles où l' extension de leur pouvoir a certainement été la plus faible.


    *****


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  • LES PEUPLES DU SENEGAL

    Il existe au Sénégal de nombreuses ethnies. Certaines sont depuis longtemps installées dans la région, d’autres sont venues plus tard au gré des guerres, conquêtes, sécheresses, etc... Le recensement de la population est extrêmement difficile en Afrique du fait de la grande mobilité des habitants et d’un Etat-civil naissant. Sur cette page 22 communautés principales sont présentées. Mais à l’intérieur de chaque ethnie, il existe souvent des sous-groupes qui parlent des langues parfois très différentes des autres sous-groupes de la même ethnie. Ces «patois» sont assez souvent régionaux. On pourrait parler des Sérères de Thiès qui ne parlent pas exactement le même Sérère que les Fadiouths. On pourrait parler des Diolas Fognys, Diolas Essils, Diolas Floup, Diolas Karolinkas, Diolas Bayot, etc... qui chacun parlent une langue assez différente des autres. C’est avec ces différences que l’on voit la complexité du paysage social des ethnies et surtout sa richesse.
    NB : le pourcentage de répartition des différentes communautés est indiqué ci-dessous "à titre indicatif", selon des estimations ou des recensements parfois discutables. Senegalaisement.com reçoit régulièrement des emails de membres de la plupart des ethnies qui affirment leur nombre sous-estimé. Comme il est peu probable qu'il y ait 300% de Sénégalais, on s'en tient donc aux chiffres indiqués ci-dessous...

    Fête du Roi à Oussouye (Diolas)
    Rassemblement de Diolas lors de la
    Fête du Roi à Oussouye

    Voir la page sur les prénoms et noms de famille au Sénégal
    Voir aussi le site sur l'espéranto au Sénégal
    Voir la page sur l'architecture traditionnelle au Sénégal.

    & Peuples du Sénégal 
    & Sénégal. Les ethnies et la Nation de M. Diouf  

    o Les Peulhs, Toucouleurs, Sarakolés

    Ce groupe présent sur l’ensemble du territoire est néanmoins originaire des régions les plus désertiques du Sénégal et du Mali. Nomades par excellence on les retrouve dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest malgré leur progressive sédentarisation. Ils sont à l’origine de l’islamisation des autres ethnies du pays.

    Les traits fins d'une mère Peulhe o Les Peulhs (5%) : C’est incontestablement une des ethnies les plus connues d’Afrique et sûrement la plus disséminée : ils représentent un pourcentage non négligeable de la population dans les pays suivants : Mauritanie, Sénégal, Mali, Tchad, Guinée, Guiné-Bissau, Sierra-Léone, Libéria, Burkina, Niger, Nigéria mais sont descendus durant leurs conquêtes jusqu’en Centrafrique ou au Cameroun ! A travers les pays, on les appelle de nombreuses manières : les Peulhs, les Fulas, les Fulanis, les Pulaars, les Haal-Pulars, ....mais la langue reste la même et les coutumes sont inchangées depuis les ancêtres. Musulmans orthodoxes ou membres de la confrérie Tidjane, leur activité traditionnelle est l’élevage. Mais au fil des années, les difficiles conditions climatiques et l’explosion démographique les ont forcés à exercer d’autres professions : coiffeur, taximan et petit marchand sont les principales. Leur petite taille, leur teint clair et leurs traits fins les font souvent passer pour des métis. Les légendes touchant à l’origine des Peulhs sont très nombreuses. On dit par exemple qu’ils viendraient d’Éthiopie ou d'Egypte! Leurs similitudes avec les guerriers Massaïs du Kenya sont nombreuses : peuple nomade vénérant les bovins qui font leur richesse à tel point qu’en tuer ou en vendre un est un acte impensable. Cette vénération fait la pauvreté des Peulhs ruraux car leur travail ne leur rapporte pas de quoi vivre. Les troupeaux devant rester dans la famille il n’est pas rare de voir se concrétiser des mariages entre proches cousins. Les bovins de plus en plus nombreux n’ont plus de quoi se nourrir et meurent de faim durant les mois secs de l’année (ça a été le cas durant le terrible pré-hivernage 1998). On accuse pour cela les Peulhs d’appauvrir le pays et de contribuer à la désertification par l’appauvrissement des sols. Les régions où le pourcentage de Peulhs est le plus important sont comprises à l’est d’un ligne Podor-Kolda. Les noms de famille sont très rares : plus de la moitié des Peulhs s’appellent BA ou Diallo ! Ba est cependant plus courant en Guinée. Les prénoms masculins sont les mêmes que les autres ethnies musulmanes (Mamadou, Abdoulaye, Lamine...). Les prénoms féminins ont eux plus tendances à ajouter le suffixe «mata» : Oulymata, Fatoumata, .... NénéGalé est également assez courant chez les Peulhs. Les Peulhs sont assez peu scolarisés et on les retrouve rarement aux hautes places en politique comme en affaires. L’exode rural les a également touché et on retrouve ainsi des dizaines de milliers de Peulhs à Dakar.
    Voir le lexique Peulh-Français que nous envoie Christophe Baudoin.
    Voir la page sur l'architecture traditionnelle au Sénégal.

    & Le troupeau des songes. Le sacrifice du fils et l’enfant prophète dans les traditions des Peulhs. Un livre de Souleymame Balde et Diawne Diamanka
    & Les aventures de Kataboum : conte bilingue français-peul de Pierre Gourou 
    & Dictionnaire pluridialectal des racines verbales du peul : peul-français-anglais de Christiane Seydou 
    & Le Fantang, poèmes mythiques des bergers peuls textes de la tradition orale de Siré Mamadou Ndongo. Le Fantang est un long poème lyrique, parfois ésotérique, d'initiation aux divers aspects de la société pastorale peule. C'est au Sénégal qu'il s'est répandu avec le plus de vitalité. Analyses et commentaires, tant historiques que thématiques.
    & Peul : méthode de langue 
    & Les Peuls du Dallol Bosso, coutumes et mode de vie de Boubacar Hama Beïdi. Un Peul explique et raconte tout ce qui fait la vie du peuple peul (peuple originaire de l'Afrique occidentale et établi au Mali, en Guinée et au Sénégal). Les rites de naissance, de mariage, de mort, les habitudes alimentaires et vestimentaires y sont décrits.
    & Classification et représentation des propriétés lexicales en Peul de A. Mohamadou 
    & Le don du fleuve - Poèmes peuls de Christian Seydou
    & De l'origine égyptienne des peuls de Moussa Aboubacry Lam
    & Peul du Ferlo d'Omar Touré et J. Arpaillange

    o Les Toucouleurs (10%) : Très proches historiquement et socialement des Peulhs, ils vivent dans les mêmes régions. Ils sont cependant plus impliqués dans la vie économique du pays. Ce sont les Grands Guerriers du Sénégal. Fiers de leur ancêtre El Hadji Omar Tall qui venu de Halwar à 20 km de Podor, dans l’île à Morphil, a ensuite organisé un groupe de djihad (guerre sainte) qui ont d’abord commencé à agir au niveau de la zone sylvo pastorale du Ferlo, puis en Gambie, en Casamance, à Tamba, au Mali pour finir à Dinguiraye en Guinée ( où il repose aujourd’hui dans le fameux Tata de Dinguiraye dans les montagnes du Fouta Djalon guinéen). Leurs traits sont fins à l’instar des Peulhs mais ils sont de plus grande taille et ont la peau plus noire. Grands commerçants ils détiennent comme les Nars mauritaniens un grand nombre de petites boutiques. Maître dans l’art de la grillade ils ont ouvert en outre un grand nombre de «dibiteries» vendant ainsi la viande des moutons élevés par leur famille.

    & Paroles du soir de G. Meyer . Ce recueil de contes nous met à l'écoute de la société des Toucouleurs du Sénégal oriental, que l'on trouve aussi dans le Fouta-Toro, ainsi qu'en Mauritanie, en Guinée et au Mali.
    & Récits épiques Toucouleurs la vache, le livre, la lance de G. Meyer. Treize épopées du Sénégal, où ce genre est encore très vivant.

    o Les Sarakolés (3%) : Cette ethnie au passé glorieux subit depuis le début du siècle une véritable agression des Mauritaniens. Il n’y a aujourd’hui que très peu de communautés Sarakholées, la plupart ayant choisi d’émigrer individuellement vers le Sud. Comme nous le rappelle Ibrahima CISSE, cette ethnie n’est ni sédentaire, ni nomade. Présente, dans le triangle de l’OMVS, elle l’est tout aussi en haute Casamance des deux côtés de la frontière nord de la République de Gambie. M. CISSE nous rappelle également que le conflit qui a opposé la Mauritanie au Sénégal venait notamment des questions litigieuses entre agriculteurs Sénégalais et éleveurs Mauritaniens. Les Sarakholés sont apparentés aux Soninkés.
    Voir le magnifique site ultra-complet sur la communauté Soninké
    Voir la page sur l'architecture traditionnelle au Sénégal.

    o Les Wolofs, Lébous, Sérères

    Ce groupe de trois ethnies rassemble la population du Sénégal Nord. Ils sont majoritaires, en grande partie musulmans et sont au pouvoir depuis l’indépendance.

    La beauté d'une jeune fille wolof o Les Wolofs (27%) : Omniprésents au-dessus d’une ligne Dakar-Tambacounda, leur nombre leur a permis dès l’indépendance d’imposer leur langue comme langue nationale. Juste avant le français, c’est la langue la plus comprise par les différentes ethnies sénégalaises. Les Wolofs sont traditionnellement des cultivateurs sédentaires qui produisent l’essentiel de l’arachide du pays. S’ils ne sont pas commerçants de nature, ils détiennent néanmoins quelques boutiques sur l’ensemble du territoire. Malgré leur majorité en nombre, ils n’ont jamais été au pouvoir autant que l’ont été les Sérères pourtant beaucoup moins nombreux. Grands et élancés ils sont très noirs. Ils sont très accueillants et les ménagères sont les cordons bleus du pays. Soulignons à ce propos que les Wolofs sont à l’origine des desserts au Sénégal avec le Fondé et le Lakh. Ils sont à 90% musulmans et constituent la majorité des Talibés de la confrérie mouride. Parmi leurs noms de famille les plus courants on peut citer SALL, FAYE, DIAGNE, MBACKE, NDIAYE, ... On dit les Wolofs descendants de Sérères et de Sarakolés.
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    & Les griots wolofs du Sénégal d’Isabelle LEYMARIE Descriptif : Détenteurs de l’histoire orale, bardes, hérauts, panégyristes, généalogistes, moralistes, garants des traditions, précepteurs, chanteurs et instrumentistes, maîtres incontestés de la parole et de la musique, les griots hantent l’imaginaire ouest-africain. Ils jouèrent un rôle prépondérant dans l’ancien empire du Mali et les royaumes wolof subséquents et persistent dans la société sénégalaise actuelle. L’essor du mbalax, la nouvelle musique de Dakar, dérivée de rythmes de griots et le succès international de musiciens tels que Youssou N’Dour et Doudou N’Diaye Rose, issus de lignées de griots, témoignent à la fois de l’inventivité du Sénégal et de la vigueur de ses traditions. Tout en maintenant certaines de ces traditions, les griots wolof, en raison des vicissitudes de l’histoire, ont été contraints de s’adapter - non sans parfois des traumatismes à des contextes nouveaux. Ce livre retrace leur saga depuis l’ère des royaumes pré-coloniaux jusqu’à l’époque contemporaine.
    & La société wolof d’Abdoulaye Diop (anthropologie-sociologie)
    & La famille wolof d’Abdoulaye Diop (anthropologie-sociologie)
    & Contes et mythes wolof, du Tieddo au Talibé de Babacar Dieng. Les récits fabuleux recueillis ici contiennent l'héritage du système de valeurs des Tieddo, guerriers nobles et pillards, auquel s'est adjointe la religion musulmane aux principes humanistes.
    & J'apprends le Wolof : Damay Jang Wolof de Jean-Léopold Diouf et Marina Yaguello. A mon avis la meilleure méthode avec 4 cassettes audio.
    & Dictionnaire Français-Wolof de Mamadou Cissé. Ne comptez pas apprendre le Wolof avec ce très bon livre. Il ne s'agit que d'un dictionnaire très complet destiné à ceux qui ont déjà les bases 
    & Le Bossu et le Ninki-Nanka : Ma-Xuuge ak Ninki-Nanka Ba. Édition bilingue wolof-français de Sophie Montdésir, Mamadou Cissé. Pour mettre en pratique vos connaissance ce compte bilingue est très bien construit. 
    & Parlons Wolof, langue et culture (avec cassette) de Sall et Malherbe
    & Seuls les wolofs parlent à la mer - Les enfants de la baleine blanche
    & Guide poche Wolof (méthode Assimil) 
    & L'ombre du baobab / keppaarug guy gi - Poèmes en wolof de Daouda Ndiaye
    & Le Coran en Wolof - Xuraan ci wolof de Pathe Diagne
    & Contes wolof modernes (bilingue wolof / français) de Mamadou Cissé
    & Contes wolof du Baol de J. Copans

    Lutteur sérère à Palmarino Les Sérères (17%) : Ils sont incontestablement l’élite du pays. A la tête des hauts postes de l’administration et chefs de grandes entreprises, le pouvoir leur donne une importance historique. Le premier Président, Léopold Sedar Senghor, était Sérère (né à Djilor et élevé à Joal). Cela est dû sans nul doute à la religion des Sérères. Certes musulmans, les Sérères forment la deuxième communauté catholique du pays. C’est surtout la plus ancienne. Les Sérères sont les premiers africains convertis à cette religion. Aujourd’hui l’action missionnaire est importante et chapelles ou églises ont leur place dans tous les villages. C’est grâce à la communauté catholique que les Sérères forment la matière grise du pays. En fait devant le déficit d’enseignement à l’échelle nationale, les différents diocèses ont créé de nombreuses écoles privées catholiques aussi efficaces que prestigieuses. Les Maristes, Jeanne d’Arc, St Michel... ont formé la plupart des patrons et hauts fonctionnaires sénégalais. Grâce à du matériel performant et à des professeurs de qualité les Sérères ont de loin le meilleur taux d’alphabétisation du pays.
    Culturellement et historiquement les Sérères ont un passé prestigieux de guerriers. Les fameux
    alignements de pierres de Nioro du Rip ont été construits sans doute par ces Sérères plus généralement appelés Saloum-Saloum. Ils sont à l’origine du sport national : la lutte sérère qui fait le plaisir télévisé dominical des sénégalais. La plupart des champions sont sérères bien que des de très bons lutteurs Diolas fassent trembler le Stade Demba Diop ou se déroulent les épreuves nationales. Ainsi trois stars sérères sont à la tête de cette discipline: Manga le Fadiouthien, Mohammed Ndao (Tyson) et Mohammed Ali.
    Ils sont répartis sur la côte de
    Rufisque jusqu’à la frontière gambienne. La pénétration dans le territoire va jusqu’à Kaolack ou Fatick. Photo à droite : lutteur, champion de Fadiouth, en tournoi à Palmarin Ngallou.
    Voir l'article sur l'identité culturelle des Sérères Ndût dans le bulletin n° 30
    Voir la page sur l'architecture traditionnelle au Sénégal.

    &  Riz des villes, mil des champs en pays Sérère  de Lombard 
    &  Médecine traditionnelle, religions et divination chez les Sérères Siné : la connaissance de S. Kalis 
    & La femme Sérère de Issa Liaye Thiaw
    & Sagesse sereer : essais sur la pensée sereer ndut  de Marguerite Dupire

    & Paysans sereer - Dynamiques agraires et mobilités au Sénégal d'André Lericollais
    & Étude des représentations linguistiques des sereer (Mbour, Nianing, Sandiara) de Brigitte Rasoloniaina
    & Proverbes Sérèrs recueillis à Fadiouth de F.J. Ezanno

    o Les Lébous (7%) : Bien qu’ils soient une ethnie à part entière ils sont presqu’entièrement «wolofisés». Ce sont les premiers et principaux occupants de la presqu’île du Cap Vert. Peuple de pêcheurs on les retrouve de Rufisque au Sud à Kayar au Nord. Bien qu’ils habitent la plus grande et la plus moderne ville du pays ils ont un taux d’alphabétisation déplorable et sont accusés par de nombreux membres des autres ethnies d’avoir les villages les plus sales d’Afrique de l’Ouest. Il est vrai que Ngor village, Yoff pêcheur, Rufisque, Kayar, Yérakh, Thiaroye ou Pikine sont défigurés par l’extrême saleté des rues. Chacun nettoie certes chez soi mais la notion de propreté collective a du mal à rentrer dans les moeurs.
    Ainsi ne pensez pas vous baigner sur la plage bordant un village Lébou. Elles servent en effet de lattrines pour les enfants et surtout de poubelles pour les ménagères qui ont pourtant à leur disposition des bennes vidées régulièrement.
    Les Lébous sont en majorité musulmans de
    confrérie Layène. Leurs noms les plus courants sont GUEYE, SAMBOU BAKHOUM.
    On tend de plus en plus à les associer aux Wolofs dont ils ont adopté à quelques mots près la langue.

    & Le peuple Lébou de la presqu'île du Cap-Vert  d'Assane Sylla
    & Étude de quelques crânes Lébou (Sénégal) de Guy Thilmans
    & La confrérie layenne et les Lébous du Sénégal de Claude Laborde 

    o Les Casamançais

    Les Casamançais sont constitués des ethnies habitant la riche zone forestière de Casamance qui annonce les premières zones de forêts pluviales africaines. Toutes ces aires africaines de forêt dense abritent une forte densité d’ethnies. C’est donc aussi le cas pour la Casamance. Les forestiers casamançais sont à majorité catholiques mais ont une lointaine tradition animiste qu’ils souhaitent souvent préserver. Les ethnies forestières casamançaises se retrouvent de la Gambie jusqu’en Guiné-Bissau voir jusqu’en Guinée.

    Initiation chez les Diolas o Les Diolas (9%) : Ils sont de loin l’ethnie majoritaire. En fait les Diolas (Joola) sont divisés en de nombreux sous-groupes qui parfois ne se comprennent même pas : les Essils (vers Thionk), les Fognys (vers Baïla), les Erings, les Bayots(au Sud), les Floups (à Oussouye) ... Ils sont pour la plupart agriculteurs mais les missions catholiques prodiguant un enseignement de qualité, on les retrouve aujourd’hui dans de bonnes places d’administrateur et même dans les hautes sphères du pouvoir. Ils sont discrets et fiers de nature. La forêt et les bolongs n’ont aucun secret pour eux. L’ethnie la plus connue est sans aucun doute les Floups dont le roi, le roi d’Oussouye, exerce encore des pouvoirs traditionnels importants. Cependant il semble que le dialecte Fogny soit le plus répandu. Ils sont en majorité catholiques. Leurs noms de famille les plus courants sont Diatta, Badji, Sagna,Goudiaby, Mane, Sane, Badiatte, Bassene, Himbane,....La photo de droite de Benjamin Bourgoin représente une fête traditionnelle diola à Ekonkone. Cliquez pour agrandir

    & Proverbes Joola de Casamance de Nazaire DIATTA .
    & Parlons Joola. Langue et culture des Diolas. Apprenez le Diola avec le livre de Christian Sina Diatta
    & Les sources du droit chez les Diola du Sénégal : logiques de transmission des richesses et des statuts chez les Diola du Boulouf de F. Ki-Zerbo
    & Retour dans un village diola de Casamance : chronique d'une recherche anthropologique au Sénégal. de P. Palmeri, J. Gazio, B. Bernardi
    & Et le lièvre vint : récits populaires diola de Louis-Vincent Thomas

      Voir la page sur la fête du Roi à Oussouye en septembre 2003 avec de nombreuses photos.
      Voir l'article sur le nouveau Roi des Floups, Roi d'Oussouye dans le bulletin n°15
      Voir aussi la rubrique «Diola» sur l’habitat traditionnel des Diola.
      Voir aussi la page de Marie-Louise Moreau sur le langage sifflé des Diolas d'Oussouye

    o Les Balantes (2%) : C’est une ethnie dont la plupart des membres sont en Guinée Bissau. C’est d’ailleurs l’ethnie la plus importante de ce pays. Ils sont cultivateurs dans toute la région frontalière. Leur spécialité est la culture d’anacardier dont ils tirent de sa pomme le vin de cajou appelé Cadjou. Leur morphologie ressemble à celle des Diolas quoiqu’un peu plus claire. Ils sont connus en Casamance pour être voleurs car un Balante pour prouver son courage à sa future épouse doit voler un bœuf ! Une grande victoire des Balantes en Septembre 2000 est la reconnaissance de leur langue comme langue nationale au Sénégal. Son écriture est désormais normalisée et le Balante sera enseigné à l’école au même titre que le wolof, le Sérère, le Diola, le Peulh et le Mandingue.

    Voir l’article du Soleil sur l'Initiation des Balantes
    Voir l'article sur la reconnaissance du Balante au niveau National dans le bulletin 23

    o Les Manjaks (1%) : A l’instar des Balantes ils vivent principalement en Guinée-Bissau. Ce sont de très bons artisans et leur principal talent se trouve dans la fabrication de pagnes. Ce sont également de très bons sculpteurs. Ils font souvent vivre le pays de l’extérieur car ils ont émigré en masse et occupent dans le monde entier des places très qualifiées. Sans compter nos sportifs champions du monde (Mendy le boxeur, les footballeur Gomis, Mendy etc...). Les noms de famille les plus répandus sont Mendy, Gomis, etc...

    & Rituels divinatoires et thérapeutiques chez les Manjaks de Guinée-Bissau et de Casamance de Maria Teixeira

    o Les Mankagnes (1%) : Tout comme les Manjaks et les Balantes ils vivent pour la plupart en Guinée-Bissau. Leur principale activité en milieu rural est la culture du riz. Les traditions Mankagnes font que les étrangers sont reçus chez eux avec encore plus d’attention qu’ailleurs. Leur gentillesse n’a d’égal que leur générosité. Ils sont catholiques. Parmi leurs noms de famille les plus courants on peut citer Samy et Badiana.

    o Les Baïnouks (2%) : C’est l’ethnie dont les membres ont la plus petite taille du pays. Ils sont très peu nombreux en Casamance et occupent quelques rares villages ou quartiers. Comme les autres forestiers ils sont souvent agriculteurs. Ils sont aussi souvent catholiques que musulmans. Le nom de famille Baïnouk le plus répandu est Diandy. Il semble selon de nombreux historiens qu’ils soient l’ethnie la plus ancienne de Casamance.

    o Les Karoninkas (1%) : Très proches des Diolas ils vivent principalement au Sud Ouest de la Gambie à la frontière Casamançaise. Mais on en rencontre jusqu’à Diouloulou. Ils sont agriculteurs et catholiques. Les îles Karones auxquelles ils ont donné leur nom sont un dédale de mangroves et d'îles inaccessibles où est cultivée la plus grosse partie de la marijuana du pays. Leur savoir-faire dans ce domaine est d'ailleurs incontestable.

    o Les Pepels (1%) : Nino Veiria, l'ex-Président Bissau-guinéen fait partie de cette ethnie. C’est autour de la ville de Bissau qu’ils sont les plus nombreux et le nombre de Pepels en Casamance est très faible. Contrairement aux autres ethnies, leur principale activité est la chasse. Ils ne peuvent malheureusement pas la pratiquer en Casamance. Ils sont catholiques. Leur nom de famille sont le plus souvent d’origine portugaise (Cunia, Veiria, Ca, Monteiro...)

    o Les Niaks et Mandingues

    Chasseur malinkéso Les Malinkés (4%): Malgré leur religion musulmane, ils sont considérés comme les grands sorciers du Sénégal. Leur animal fétiche, le lion, est présent dans tous les récits et légendes, et nombreux sont ceux qui paraît-il se transforment en félins sanguinaires. Comme les Bambaras, les Malinkés sont des Mandingues. Assez nombreux dans le Sénégal oriental à la frontière malienne, ils vivent en quartier clos et les vieux sont craints de la population. Si vous voyez un jour un homme recouvert de feuilles et de boue et suivi par un jeune apprenti, soyez certain que c’est un Malinké qui contre quelques pièces va de case en case prédire le futur aux mères de famille à la fois amusées et inquiètes. Dans toutes cette partie de l'Afrique rurale, certains initiés forment des sociétés secrètes et des confréries de chasseurs. Un grand rassemblement de ces chasseurs fétichistes malinkés du Sénégal, du Mali, du Burkina, etc.. s'est tenu fin 2001 à Bamako. Certains ont même ramené en pleine ville leurs animaux de compagnie... des hyènes, des vipères heurtantes ou des chacals... Impressionnant ! Photo à droite : tenue traditionnelle malinké.

    & La confrérie des chasseurs Malinké et Bambara : mythes, rites et récits initiatiques de Youssouf Cissé 
    & Apprenez le Malinké "Parlons Malinké" de M. Camara
    & Groupes d'age et éducation chez les malinké du sud du mali de Tamba Doumbia
    & Contes du pays malinké. Ces contes sont les témoins de la société malinké du Niokolo (Sénégal oriental) qui a su garder sa manière de vivre, ses rites et ses coutumes, ses fêtes et ses traditions.
    & Proverbes malinké (bilingue) de Gérard Meyer 
    & Gens de la parole - Essai sur la condition et le rôle des griots dans la société malinké de Sory Camara

    o Les Bambaras(2%): En dépit de leur très proche parenté avec les Malinkés, les Bambaras sont parfois considérés au Sénégal comme des Niaks c’est à dire des noirs non sénégalais. Il est vrai que le noyau de l’ethnie se trouve au Mali. Les quelques rares Bambaras vivent dans la région de Tambacounda et plus spécialement à l’est du département de Kédougou. Musulmans convaincus ils n’ont pas cette activité de sorciers que cultivent leurs cousins Malinkés.
    Voir la page sur l'architecture traditionnelle au Sénégal.

    & L'Enfant rusé de Gérard Meyer. Contes recueillis à Bamako (Mali), en 1972 et à Sikasso et Tambacounda (Sénégal) en 1973, relatant les traditions et la vie quotidienne des personnages légendaires de ce peuple.

    o Les ethnies autochtones rares

    Masque Bassario Les Bassaris (1%): Connus au Sénégal pour avoir conservé leurs traditions, ils habitent dans les villages les plus inaccessibles du pays. Cachés dans les montagnes, on ne peut souvent les atteindre qu’à pied. Leur langue n’est connue que d’ eux-seuls. Certains ont été évangélisés par les missionnaires présents depuis 1975 (Mission du Père Jean à Salémata). D’Ebarak à Salémata, la hiérarchie est la même qu’au début du siècle lorsque les premières invasions Peulhs les ont poussé sur les plus hauts sommets du Fouta Djalon. Chasseurs émérites, ils sont également d’habiles apiculteurs. Ils n’ont pas plus d’une dizaine de nom de famille (tous commencent par la lettre B) parmi lesquels figurent Bianquinch ou Boubane . La photo de droite montre un Bassari avec un de leur fameux masques de cérémonie d'initiation (photo Nadia GROLIER cliquez pour agrandir).

    Voir l’article très complet sur les Bassaris
    Voir la page sur l'architecture traditionnelle au Sénégal.
    Site d'un photographe consacré aux Bassaris d'Iwol

    & Les Bassari du Sénégal : fils du caméléon de J. Girard 
    & L'archer Bassari de Modibo S. Keita et Modibo Sounkalo
    & Balafon n°35 d'avril 1977 : les Bassari du Sénégal
    & Les migrations des Coniagui et Bassari de Monique Gessain

    Des dizaines de photos du pays bassari dans la galerie

    o Les Tendas Bediks (1%): Animistes des montagnes du Sénégal oriental, ils ont les mêmes rites que les Bassaris. Très peu nombreux, ils habitent dans des villages perchés sur des montagnes (Landini, Andiel, Bandafassi, Ibel, etc..). Leurs noms de famille ont été calqués sur ceux des Mandingues (Malinkés) qui les ont envahis au début du siècle: Keita, etc..

    & Bedik, les visages de Marie-Paule Ferry, Pierre Rauscher et Jules Tamba Keïta 
    & Bedik, images de savoir-faire de M.-P. Ferry
    & Les dits de la nuit contes Tenda du Sénégal oriental de Marie-Paule Ferry 
    & Les Bedik du Sénégal oriental de Jacques Gomila

    Grand-mère Bédik et son petit-fils à Andielo Les Coniaguis (<1%): De la même famille ethnique que les Tendas et les Bassaris, leurs langues présentent quelques similitudes. Comme ces derniers ils sont très peu nombreux et vivent dans les collines du Fouta Djalon mais plutôt du côté guinéen (Youkounkoun). Complètement animistes c’est un des peuples les moins connus d’Afrique de l’Ouest.

    o Les Diarankés (1%): Ethnie du Sud-Est du Sénégal (ex: village de Samecouta près de Kédougou)

    o Les Niominkas (1%): Ce sont en fait des Sérères habitant le Saloum. Grands pêcheurs on les retrouve jusqu’en Casamance dans le village d’Elinkine.

    o Les Soninkés (3%): Ethnie Mandingue du Mali et du Nord est du Sénégal apparentée au Sarakholés.
    Voir le magnifique site ultra-complet sur la communauté Soninké

    & Parlons soninké de Christian Girier 
    & La Société Soninké (Dyahunu, Mali) de Eric Pollet, Grace Winter 
    & Chants traditionnels du pays soninké de Ousmane Moussa Diagana 
    & Contes et légendes Soninké de Ondiary Makan Dantioko

    o Les étrangers

    o Les Nars : "Nar" est la dénomination générale des habitants d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Ils ont au Sénégal une très grande importance puisqu’ils constituent la première communauté étrangère juste avant les Français. Les deux nationalités les plus représentées sont les Libanais et les Maures de Mauritanie néanmoins très différents. On peut également constater depuis 2 ou 3 ans une arrivée massive d’Algériens qui se sont installés dans la Région de Dakar pour fuir soit les islamistes soit le gouvernement... Il est vrai que le Sénégal est un riche parmi les pauvres et qu’il est démocratique. La vie y étant bon marché ces Algériens y ont trouvé une quiétude qu’il n’ont plus dans leur pays. Les Marocains sont peu nombreux mais très appréciés puisqu'ils sont les seuls membres du monde arabe à respecter le peuple Noir et à ne pas faire montre de racisme envers les Sénégalais. L'amour entre le Maroc et le Sénégal est vieux de plusieurs centaines d'années puisque le Sénégal dans son histoire a eut de nombreux échange avec ce pays. Aujourd'hui, le Maroc et le pays non occidental à recevoir le plus d'étudiants sénégalais. Les Maures restent néanmoins les Nars les plus nombreux. Il sont facilement reconnaissables puisqu’ils portent presque tous une longue Djelabbah bleue et une barbe. Avares de parole leur mode de vie et leurs activités peuvent paraître étranges aux yeux des européens. Ils ne se mélangent que rarement aux Sénégalais et vivent le plus souvent une vie de célibataire endurci. Une grosse partie du petit commerce sénégalais leur appartient et constitue une de leurs deux activités, la seconde étant la fabrication de bijoux et autres objets en argent. N’ayant pas de loisirs, la quasi-totalité de leurs bénéfices retourne en Mauritanie. Leur répartition est très bien organisée puisque dans les plus petits villages reculés ils tiennent parfois l’unique boutique.
    Leur artisanat en argent est très beau et bon marché bien que le métal utilisé ne soit pas très pur.
    Les Libanais estimés à près de 40.000 (dont à peine 25% ont la nationalité sénégalaise) vivent également en cercles plutôt fermés. Leurs activités sont très variées mais en règle générale, ils détiennent les moyens commerces. Les tissus et la restauration rapide (chawarma) sont leurs professions phares mais de nombreux médecins, chirurgiens et autres professionnels de la médecine exercent dans le pays. Ils sont également présents sur la totalité du territoire mais dans les grandes villes uniquement. La presse africaine leur reproche parfois leur manque d'intégration (mariages entre Libanais,etc...). Ils sont issus soit de la vague ‘’coloniale’’ soit des exodes provoqués par la guerre du Liban.

    LE SPORT AU SÉNÉGAL

    Les Sénégalais sont sportifs. Si les infrastructures publiques manquent cruellement au Sénégal, ceux qui souhaitent s'adonner à une activité physique le font avec les moyens du bord. Ces moyens, le plus souvent se résument en brousse à deux piquets de bois et un vieux ballon dégonflé pour jouer au foot ou à des boîtes de sauce tomate remplies de sable en guise d'haltères sur la corniche dakaroise. Ces moyens du bord ce sont aussi ces téléviseurs "mutualisés" qui permettent à tous ceux qui n'ont pas les moyens d'avoir la télé chez eux de se réunir dans la cour du voisin pour visionner les tournois de lutte ou les grandes compétitions de football.

    La lutte traditionnelle :

    La lutte traditionnelle, c'est la sport national. Tyson, Bombardier, Yékini, Mohammed Ali, Balla Beye, Tapha GUEYE (le tigre de Fass), Mor Fadam,  autant de noms de stars qui résonnent chaque dimanche dans les plus grands stades de Dakar et à la télévision. Chaque quartier, chaque village, chaque région a son champion. Depuis quelques années, les cachets des lutteurs ont explosé et la lutte est ainsi devenue une activité très lucrative. Voir notre page spéciale sur la lutte traditionnelle.

    Voir aussi la page sur la lutte traditionnelle au Sénégal

    Lutte traditionnelle au Sénégal

    Le football :

    Si la lutte traditionnelle est le sport national, le sport le plus populaire demeure le football. Pas un village n'est démuni d'un petit terrain de football de fortune. L'équipe nationale, mauvaise d'entre les mauvaises ne survit que grâce à un vieux souvenir du mondial 2002 où, grâce un miracle, elle s'est qualifiée et a battu la France. Depuis, c'est la Bérézina, puisque l'équipe en plus de n'être pas qualifiée au Mondial 2006 se fait règulièrement éliminer lors des compétitions africaines par des "petites" équipes. La faute en est, sans nul doute à cette petite merde prétentieuse et décolorée surnommée "le cracheur" en la personne d'El Hadj Diouf, règulièrement à la une des journaux pour violences conjugales, aggressions contre des femmes ou des fans, crachats sur des supporters, conduite dangereuse, etc... Bref, une sous-merde qui gagnerait à avoir enfin le cassé par un joueur sur le terrain pour débarrasser enfin le football et le Sénégal de cette fiotte insignifiante. Il en va de même pour un autre joueur censé incarner un modèle pour les jeunes Sénégalais, Fadiga, qui fit la honte du Sénégal en volant des bijoux dans une bijouterie coréenne durant le mondial 2002, soit disant pour s'amuser, pour un "défi". Si quelqu'un pouvait lui mettre une grande bouffe dans sa sale gueule, juste pour s'amuser, pour un "défi", le monde du sport ne s'en porterait que mieux (aux dernières nouvelles, Dieu lui même l'a puni, puisque ce rat en plus de sa malformation cardiaque a diverses blessures l'empêchant de continuer à sévir sur les stades).

    Heureusement, le monde du football sénégalais ne se résume pas aux deux tristes personnages cités plus haut. Ce sport est avant tout une jeu populaire qui anime tout le pays notamment durant les "navétanes". Les navétanes sont des tournois organisés en quartiers, villes, départements et régions qui font concourir des milliers de joueurs amateurs à travers le pays. Ces navétanes sont d'ailleurs le terrain de prédation idéal pour les vautours de tous pays qui recherchent des jeunes joueurs talentueux pour leurs équipes. Le Sénégal compte en effet un grand nombre de ses ressortissants dans les équipes européennes : pas une seule grande équipe française n'a pas de Sénégalais dans son équipe. Les rubriques des sports des journaux dakarois suivent donc règulièrement les performances footballistiques des enfants du pays.

    Le Sénégal compte évidemment une fédération de football qui régit les compétitions. Les équipes ne représentent plus tellement les régions comme ce fut le cas jadis pour le Casasport qui raflait toutes les médailles (équipe de Casamance). Aujourd'hui, les équipes sont principalement corporatistes : Douanes, Jaraaf, Port (ces dernières ont pas mal de fric, on se demande comment...), Jeanne d'Arc, etc...

    Voir aussi la page sur les 22 joueurs de l'équipe nationale sénégalaise

    Les arts martiaux :

    Voir la page sur les arts martiaux au Sénégal
    Voir aussi la page sur la lutte traditionnelle au Sénégal
    Voir aussi la page sur les loisirs sportif au Sénégal

    Basket féminin au SénégalLe basket ball :

    Beaucoup de Sénégalais prononcent "Baské" (comme le pays Niger est souvent prononcé Nigé...). Ce sport est apprécié au Sénégal mais reste tout de même très marginal. Au niveau international, le basket féminin sénégalais est assez fort (notamment au niveau africain), alors que le basket masculin est quasimment absent des podiums même si il compte beaucoup de joueurs de qualité pour la plupart évoluant à l'étranger et notamment en France : Makhtar N'Diaye à Levallois, El Kabir Pene au Stade Clermontois, Babacar Cissé au Havre, Maleye N'Doye à Dijon, Moustapha Niang à Roanne. La dernière victoire de l'équipe masculine aux championnats d'Afrique date de 1997.

    photo à droite : une joueuse du Jaraaf lors d'un match.

    Le basket féminin lui, n'a depuis 1968 loupé qu'un seul podium en 1986 (la compétition a lieu tous les deux ans). Cette équipe féminine a même remporté 9 fois les championnats !

    Le Sénégal organise les championnats d'Afrique de basket en 2007.

    Portail internet du basket sénégalais

    L'athlétisme :

    Le Sénégal n'est pas une nation africaine d'athlétisme. Si lors des jeux olympiques le nombre d'Ethiopiens, de Kényans ou de Sud-Africains est important, le seul Sénégalais présent lors de derniers JO est la Kaolackoise Amy Mbacké Thiam, coureuse du 400 mètres. Mais les jeunes connaissent un nouvel engouement pour les différentes disciplines olympiques et de nouvelles infrastructures sont construites telle que la piscine olympique nationale du Point E qui voit enfin le pays se doter d'un bassin aux normes internationales pour l'entrainement de ses nageurs.

    Site de la fédération sénégalaise d'athlétisme

    La musculation :

    Il suffit de se balader sur la corniche de Dakar pour voir tous les jours une foule de sportifs courir ou faire de la musculation sur des bancs de fortune. Mais à Dakar, et dans une moindre mesure dans les villes de province, les clubs de musculation mieux équipés se sont multipliés ces dernières années avec l'essor croissant de la médiatisation de la lutte traditionnelle.

    Musculation, gymnastique douce, cardio-training, fitness, l’offre des salles de sport est large pour ceux qui consentent à investir dans leur forme physique. En expansion dans la capitale depuis quelques années, les salles de sport nécessitent un investissement lourd mais qui s’avère bien rentable. On les trouve aussi bien dans les zones résidentielles que dans les quartiers populaires. L’inscription dans les club de musculation coûte de 2500 à 16000CFA (3.25 à 25€) alors que les mensualités varient de 10000 à 15000CFA (15 à 23€).

    Sports intellectuels :

    Parmi les "sports" il ne faut pas oublier la matière grise. Le Sénégal est depuis des années à la tête des pays les plus forts au scrabble, aux dames ou aux échecs. C'est même dans ces disciplines qu'ils occupent les plus hautes places mondiales.

    Le scrabble au Sénégal ce sont des dizaines de milliers de joueurs à travers le pays mais aussi 700 joueurs licenciés, regroupés dans 6 ligues régionales (Dakar - Thiès - Kaolack - Saint-Louis - Matam - Tambacounda), 64 clubs et 36 clubs scolaires. Ce sont aussi des champions tels que Babacar MBENGUE, Samba SYLLA ou Arona GAYE. Face a cet engouement et ce nombre croissant de champions sénégalais, le scrabble francophone verra le championnat international de scrabble francophone 2008 se tenir à Dakar.
    Fédération Sénégalaise de Scrabble BP 22527 Dakar Ponty - SENEGAL Tél 638 8891 & 525 9530

    Jeu de dames au SénégalConcernant le jeu de dames, le Sénégal brille également à l'international. Ce n'est guère une surprise. Il suffit de se balader dans les rues du pays, jusqu'au village le plus perdu, pour voir des hommes jouer aux dames avec acharnement. En 2001, le Sénégalais Ndiaga Samb a été le premier homme à battre BUGGY, le plus évolué des programme de dames, dans un duel homme-machine historique ! D'autres Sénégalais occupent des places de choix dans le classement international.

    Photo à gauche : jeu de dames dans le film "La petite vendeuse de Soleil" de Djibril Diop Mambéty

    Voir aussi la page sur les loisirs sportif au Sénégal


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  • BERBERES : LES HOMMES

     

    LIBRES!!!

      On désigne sous le nom de Berbères les populations qui, sur un territoire s'étendant de la Méditerranée au sud du Niger et du Nil aux rivages de l'Atlantique, parlent – ou ont parlé – des dialectes se rattachant à une langue mère: le berbère. D'origine discutée, ce mot, déjà utilisé par les Grecs et les Romains, transmis par les Arabes, désignait pour ces derniers la population autochtone et non romanisée de l'Afrique du Nord. Consacrée par l'usage, cette appellation n'est pas celle que se donnent les intéressés. Les Berbères s'identifient eux-mêmes par le nom de leur groupe (Touareg, Kabyle) et utilisent parfois le mot Imazighen, qui signifie «hommes libres», pour désigner l'ensemble des Berbères. La politique d'arabisation menée par les gouvernements au lendemain de la décolonisation a suscité chez les Berbères le besoin de reconnaissance d'une identité culturelle. Traditionnellement agriculteurs ou pasteurs-nomades, ils ont cependant été touchés par l'exode rural et leur implantation en zone urbaine a très certainement accentué ce phénomène.

    1-  Histoire des Berbères


                Abordée dans l'Antiquité, réduite puis gelée par de subtiles spéculations généalogiques à l'époque médiévale, reprise à l'époque coloniale, la question des origines des Berbères, cherchées tantôt dans les sources linguistiques, tantôt dans les rapports ethniques, reste mal résolue.

    Les origines

                   Au VIIIe millénaire av. J.-C., un type d'homme anthropologiquement proche des habitants actuels du Maghreb fit son apparition. Probablement d'origine orientale, cet Homo sapiens sapiens, appelé «capsien» – de Capsa, nom antique de Gafsa (Tunisie) –, serait l'une des composantes de la souche berbère. Il se serait étendu d'abord aux parties orientale et centrale du Maghreb, puis en direction du Sahara. On lui connaît des équivalents dans certains pays méditerranéens (civilisation natoufienne).

                   Le Maghreb s'enrichit aussi d'autres apports; du nord, par l'est et par l'ouest, à travers les détroits de Messine et de Gibraltar, arrivèrent des populations européennes. Certaines nécropoles et tombes maghrébines témoignent de la présence dès le IIIe millénaire d'une population noire venue du sud, probablement à la suite de l'assèchement du Sahara. Au IIe millénaire, d'autres petits groupes continuèrent à affluer au Maghreb. C'est à ce fonds paléoberbère divers, mais à dominante capsienne (c'est-à-dire appartenant à la culture préhistorique de Capsa), que les spécialistes rattachent les Proto-Libyens, ancêtres des Berbères. Des données physiques mais aussi culturelles – même emploi rituel de l'ocre rouge, même utilisation et décoration de l'œuf d'autruche – sont souvent invoquées pour appuyer la thèse de la parenté entre capsiens et Proto-Libyens.

    Les sources

                     Les Proto-Berbères, installés à l'ouest du Nil, nous sont connus grâce aux inscriptions et aux documents égyptiens. Les Tehenou et les Temehou au IIIe millénaire, les Libou et les Maschwesch au IIe millénaire y sont souvent décrits comme des peuples belliqueux et puissants. Ces Proto-Berbères de l'Est parvinrent à se constituer en véritable puissance et réussirent, au début du Ier millénaire, à se rendre maîtres de l'Égypte.

                     Nous disposons dans l'art préhistorique d'une source relative à l'apparition des Proto-Berbères dans les massifs centraux sahariens, où des centaines de peintures rupestres ont été recensées. Les fresques du tassili des Ajjer, du IVe millénaire au milieu du IIe, figurent pour la première fois des Proto-Berbères. L'espace saharien, auparavant peuplé de Noirs, vit l'arrivée de populations blanches, probablement d'origine septentrionale, qui auraient progressé à partir du bas Sahara algérien et tunisien. Au Néolithique final et à l'époque protohistorique, la présence des Proto-Berbères dans le Sahara s'intensifia. Les fresques les représentent conduisant des chars tirés par des chevaux. L'introduction du cheval dans cette région – probablement à partir de l'Égypte – permit aux Proto-Berbères de dominer les pasteurs mélanodermes. Au Ve siècle av. J.-C., Hérodote signala l'importance des chars sahariens, en précisant que les Garamantes du Fezzan et du tassili des Ajjer s'en servaient encore pour chasser les populations noires. Cette occupation du Sahara se poursuivit au début de l'époque historique.

     

    Du Ier  millénaire à la reconquête byzantine

                   Au Ier millénaire av. J.-C., les Berbères se répartissaient en une multitude de peuples: Nasamons et Psylles en Tripolitaine et en Cyrénaïque, Garamantes au Sahara oriental, Numides au Maghreb oriental et central, Gétules nomadisant entre le désert et les hauts plateaux, Maures au Maghreb occidental. Divisés en de nombreuses tribus parfois rivales, éparpillés sur une vaste aire géographiquement morcelée, ils ne purent s'unifier face à leurs conquérants carthaginois, romains, vandales ou byzantins.

    Les premiers royaumes berbères

                    Toutefois, à la fin du IIIe siècle av. J.-C., des tentatives d'organisation politique et d'unification virent le jour; trois royaumes firent ainsi leur apparition: les royaumes masaesyle, massyle et maure. Le premier, éphémère, ne survécut pas à son roi Syphax (avant 220-203); le second, au contraire, connut sous le règne de Masinissa (203-148) un grand essor. Après avoir absorbé son voisin et rival masaesyle, il s'étendit à toute la Numidie, l'unifia politiquement et parvint à englober, aux dépens de Carthage, d'autres territoires situés dans la région des Syrtes. Ce grand royaume se maintint sous le règne de Micipsa (148-118); mais Rome, installée depuis 146 sur les dépouilles de Carthage, ne pouvait longtemps s'accommoder de ce voisinage. Malgré la résistance militaire de Jugurtha (111-105), le royaume numide finit par tomber sous la dépendance de Rome. Le royaume maure connut le même sort: les Romains l'annexèrent en 40 apr. J.-C. Dès lors et jusqu'en 429, une grande partie de l'Afrique du Nord passa sous leur domination.

    La domination romaine

                  La mainmise de Rome ne se traduisit pas par l'assimilation totale des Berbères. Les Musulames (Numides) sous Tibère, les Nasamons et les Garamantes sous Auguste et Domitien, les Maures sous les règnes d'Hadrien, d'Antonin, de Marc-Aurèle et de Commode, les Gétules plus tard s'insurgèrent de façon répétée, et parfois durable. Au IIIe siècle de nombreuses tribus fusionnèrent en confédérations et harcelèrent les Romains, au point que Dioclétien finit par renoncer à la Mauritanie Tingitane ainsi qu'à l'ouest de la Mauritanie Césarienne. Au IVe siècle le schisme donatiste donna aux Berbères un moyen de s'opposer à la domination romaine. Le soulèvement des circoncellions, la révolte de Firmus (372-375), celle de Gildon (398) ajoutèrent aux difficultés d'un pouvoir romain déjà affaibli.

                      Au milieu du Ve siècle, les Vandales s'emparèrent de Carthage et occupèrent une partie de l'Afrique romaine, la Tunisie et l'est de l'Algérie. L'Aurès, la Kabylie, la Mauritanie et la Tripolitaine ne tombèrent pas sous leur domination et des tribus berbères purent se constituer en royaumes indépendants. La reconquête byzantine, entreprise en 533, mit fin à la suprématie vandale et, en quelques mois, l'Afrique du Nord redevint romaine. Néanmoins, les Berbères continuèrent leur mouvement d'autonomie amorcé au siècle précédent.

    De la conquête arabe (VIIe siècle) à l'Empire almohade (XIIe siècle)

                         Dans leur conquête de l'Afrique du Nord, les Arabes, qui triomphèrent des Byzantins, eurent à s'opposer au roi berbère Koçeila (683-686) et à la reine de l'Aurès, el-Kahéna, (695-700). Malgré cette résistance, les Berbères durent s'incliner et se convertir à la religion de leurs conquérants: l'islam. Ils y trouvèrent matière à une tout autre résistance. Par le biais du kharidjisme, ils entrèrent rapidement en révolte contre les Orientaux.

                          Le mouvement commença vers 740 à l'ouest puis s'étendit à tout le Maghreb. Son ampleur fut telle que les troupes arabes mirent plus de vingt ans à récupérer la seule Ifriqiya. Ailleurs, des États indépendants – petit État des Barghawata sur le littoral atlantique (744 après 1050), royaumes de Tahert (761-908), de Sidjilmasa (772-997), de Nakkur dans le Rif (809-917), principauté sofrite de Tlemcen (765-avant 790?) – échappèrent au contrôle du pouvoir central abbasside.


                           L'agitation reprit au Xe siècle au nom du chiisme, que les Berbères adoptèrent en réaction à l'orthodoxie sunnite de l'islam; l'Ifriqiya aghlabide (800-909), royaume rattaché nominalement aux Abbassides, tomba en 910 entre les mains des chiites fatimides aidés par les Berbères Ketama de Petite Kabylie.


                           L'introduction du chiisme ismaélien en Afrique du Nord eut pour conséquence l'affaiblissement du kharidjisme puis le retour en force du sunnisme. Après 950, le kharidjisme ne subsista que dans des zones refuges. Une autre conséquence du chiisme fut la division des Berbères en deux groupes rivaux: les Sanhadjas, qui avaient embrassé la cause fatimide, et les Zénètes, qui furent les alliés des Omeyyades d'Espagne. Cette rivalité s'exprima après le départ des Fatimides pour l'Égypte en 973, et, au début du XIe siècle, le Maghreb connut un état de fractionnement politique. Les royaumes berbères se multiplièrent: ziride (973-1060) et hammadide (1015-1163) fondés par les Sanhadjas; ceux de Tlemcen, de Sidjilmasa et de Fès contrôlés par les Zénètes. Au Xe siècle, des invasions de nomades arabes de la tribu des Hilaliens contribuèrent à maintenir ce fractionnement politique jusqu'au moment où, dans l'ouest du Maghreb, un mouvement berbère cohérent se constitua: le mouvement almoravide. Partis du Sahara, les Lamtouna entreprirent une conquête progressive de la partie occidentale du Maghreb. Sous la conduite de leur chef, Youssef ben Tachfin, ils étendirent leur empire, à l'est, jusqu'au massif de la Grande Kabylie (1082-1083). Moins de dix ans après, les Berbères almoravides devinrent maîtres de toute l'Espagne musulmane. L'hégémonie de la dynastie almoravide persista jusqu'en 1147.

    Un mouvement religieux, apparu en réaction contre les mœurs des Almoravides jugées trop tolérantes, fut à l'origine de la dynastie almohade. Des tribus du Haut Atlas marocain, sous l'impulsion de Mohammad ibn Toumart, réussirent à unifier tout l'Islam occidental, de la Tripolitaine à l'Espagne. L'Empire almohade connut son apogée à la fin du XIIe siècle.

    Du XIIIe siècle à nos jours

    À partir de la seconde moitié du XIIIe siècle, le Maghreb retrouva un état de division: Abdelwadides à Tlemcen, Mérénides à Fès, Hafsides à Tunis se partagèrent la Berbérie. Ni ces dynasties ni les suivantes ne parvinrent à redonner au Maghreb une quelconque unité. Minés de l'intérieur par le retour des grandes confédérations tribales, menacés de l'extérieur par les chrétiens, les États maghrébins de l'Est et du Centre finirent par tomber sous une longue dépendance turque. L'Ouest, gouverné par les Saadiens (1549-1659) puis par les Alaouites, ne connut pas plus de stabilité.

    Aux XIXe et XXe siècles, tout le Maghreb passa, pour plusieurs décennies, sous la domination française. Depuis l'instauration de l'indépendance des pays de l'Afrique du Nord et de l'Afrique noire, les populations berbères connaissent souvent une situation difficile, tant politique que culturelle, ainsi les Kabyles en Algérie ou les Touareg en Algérie et au Niger.

    2- Organisation politique des Berbères

    Les Berbères connurent plusieurs formes d'organisation politique. Le modèle le plus répandu et le plus caractéristique semble avoir été une sorte de petite république villageoise: une assemblée populaire, la djemaa, au sein de laquelle seuls les anciens et les chefs de famille prennent la parole.


    Par ailleurs, nous connaissons deux modèles d'organisation politique citadine. Le premier et le plus ancien fut de type municipal; la cité numide de Thugga (Dougga, en Tunisie) connut au IIe siècle av. J.-C. un gouvernement municipal réunissant, autour d'un aguellid (magistrat suprême) nommé chaque année, un conseil de citoyens et de magistrats. Le second, beaucoup plus récent, et de type théocratique: chez les Mzabites, qui en fournissent le modèle, l'essentiel du pouvoir est tenu par une assemblée composée de azzaba et de tolba (hommes de religion) et secondée par un conseil des anciens.

    Ces unités politiques – village ou cité – n'étaient pas toutefois le fondement du pouvoir; celui-ci était accaparé par des entités plus importantes, tribus et confédérations. L'histoire politique des Berbères est jalonnée par de grands regroupements qui – comme chez les Numides et les Maures dans l'Antiquité – débouchèrent parfois sur des embryons d'États. L'exemple le plus original et le mieux connu d'une organisation politique berbère de type confédéral est celui des Aït Atta, dans le sud-est du Maroc. Cinq segments, ou khoms, constituaient la confédération; celle-ci avait à sa tête un chef suprême élu chaque année dans un segment différent par des électeurs des quatre autres segments. Chaque tribu conservait cependant son autonomie et élisait son propre chef. Ce système d'organisation segmentaire et quinaire, que les Romains nommaient quinquegentiani, dut être dans l'Antiquité celui des Berbères.

    L'exemple touareg

    À ce modèle d'organisation politique, qui peut être qualifié de démocratique, s'oppose celui, aristocratique, des Touareg. La société des Touareg du Hoggar était, jusqu'à ces dernières années, hiérarchisée en classes distinctes: les imohar, nobles guerriers parmi lesquels était obligatoirement choisi l'aménokal, le chef suprême; les imrad, tributaires des nobles, qui constituaient de nombreuses tribus d'éleveurs, placées chacune sous l'autorité d'un amghar.

    Cependant, l'absence d'assise territoriale et de certaines règles politiques élémentaires, notamment celles relatives à la transmission du pouvoir, contribua pour une large part au caractère éphémère des États berbères. Les royaumes – ou ce qui fut qualifié de tel par les auteurs de l'Antiquité – n'étaient souvent que des agrégats de tribus, voire des chefferies

     

     

    3- Organisation sociale des Berbères


    L'organisation sociale berbère est de type segmentaire et hiérarchisé. La famille constitue la plus petite unité sociale; au-dessus se trouve le lignage, groupement de plusieurs foyers liés par une ascendance commune et établis en village, ou en douar pour les nomades. Viennent ensuite la fraction (ensemble de clans et de villages), puis la tribu (groupement de fractions), enfin la confédération (alliance occasionnelle de tribus). À l'intérieur de tous ces segments, les liens du sang – réels au niveau des petites unités, fictifs dans les grandes – constituent le fondement de la cohésion sociale et entretiennent chez les membres du groupe un fort esprit de solidarité (corvées collectives, usage de greniers collectifs, etc.). La vie sociale est régie par un droit coutumier qui veille à la défense du groupe.

    4- Religion

    En l'absence de documents écrits, il est difficile d'appréhender les idées religieuses des Berbères de la haute Antiquité. Seules les découvertes de l'archéologie – position des corps, objets d'offrande, animaux de sacrifices – révèlent l'existence de rites funéraires à cette époque. Puis, par contact avec d'autres peuples et civilisations, vinrent s'ajouter aux cultes autochtones – parfois en s'y superposant – ceux de nombreuses divinités. De ces apports étrangers, le phénicien fut le plus durable. Longtemps après la disparition de Carthage, des Berbères continuèrent à adorer sous les noms de Saturne et de Junon Caelestis les divinités phéniciennes Baal Hammon et Tanit.

    Sans être mineur, l'apport romain fut sporadique, et se heurta à la résistance culturelle berbère. Tout autre fut l'influence du christianisme. La position de Carthage au carrefour de l'Orient et de l'Occident, l'omnipotence à l'époque romaine du dieu africain Saturne, l'existence précoce en Proconsulaire (Tunisie) et en Numidie (Algérie) de communautés juives prosélytes préparèrent le terrain et frayèrent la voie au monothéisme chrétien.

    Le christianisme

    Le christianisme se développa en Afrique plus tôt que dans les autres provinces occidentales de l'Empire romain. Dès la fin du IIe siècle, il compta de très nombreux adeptes. Un concile tenu à Carthage en 220 réunit 71 évêques; un autre, vingt ans plus tard, en groupa 90. Ce succès alla croissant malgré les persécutions répétées du pouvoir impérial; celle de Dioclétien, en 303-304, fut terrible, et beaucoup de chrétiens africains apostasièrent sous la contrainte. C'est à cette époque que naquit sous l'impulsion de Donat, évêque de Numidie, un mouvement que les historiens ont appelé «donatisme»; celui-ci revendiquait la pureté de l'Église et dénonçait les reniements de certains prêtres. Purement théologique initialement, ce mouvement évolua vers une opposition à la domination romaine.

    Cependant, l'évangélisation se poursuivit, dépassant parfois les limites géographiques de l'Empire romain. Toutefois, malgré des conversions tardives – comme celle des Garamantes, au sud de l'Atlas, vers 568-569 –, le christianisme resta une religion principalement urbaine.

    L'islam

    La conversion des Berbères à l'islam fut massive. Implantée d'abord dans les cités, la nouvelle religion gagna progressivement les campagnes, les plateaux et le Sahara méridional. En se convertissant à l'islam, les Berbères ne renoncèrent pas à leur esprit d'indépendance. C'est sur le terrain même de la religion qu'ils exprimèrent leur opposition aux Orientaux. Des deux grands courants dissidents nés des discussions à propos de la succession du Prophète, le chiisme et le kharidjisme, c'est ce dernier qui eut auprès des Berbères un grand retentissement. Austère et égalitaire, le kharidjisme ne manqua pas de les séduire. À bien des égards, et bien que né hors d'Afrique, le kharidjisme rappelle dans l'histoire de l'islam maghrébin le donatisme berbère de l'époque chrétienne. Par opposition, les kharidjites berbères, après des révoltes sanglantes, formèrent des royaumes indépendants tels ceux de Tahert et de Sidjilmasa.

    Au Xe siècle, les Ketama de Petite Kabylie constituèrent au profit du mahdi Obeid Allah un grand empire chiite (fatimide). L'orthodoxie (le sunnisme) ne triompha qu'à partir du XIe siècle; son succès fut l'œuvre d'autres Berbères: les Sahariens nomades Lamtouna d'abord, les montagnards Masmouda ensuite l'imposèrent définitivement. Avec l'avènement au XIIe siècle de l'Empire almohade, la dissidence religieuse ouverte fut bannie du Maghreb. Seul le kharidjisme, dans sa tendance ibadite, survécut au mouvement réformateur almohade. Du djebel Nefousa, en Libye, au Mzab, en Algérie, et à l'île de Djerba, en Tunisie, des communautés ibadites se sont maintenues jusqu'à nos jours.

    5- Langue

    La langue berbère constitue aujourd'hui un ensemble de parlers locaux éparpillés sur un vaste territoire. En dehors de certaines zones à forte unité géographique – telles que les Kabylies en Algérie ou le pays chleuh au Maroc –, ces parlers ne permettent que rarement l'intercompréhension des différents peuples. L'arabe – comme hier le latin ou le punique – permet la communication d'un groupe à l'autre. Cette situation linguistique n'est pas originelle; malgré leur diversité, ces parlers berbères ont des structures syntaxiques communes.

    On suppose qu'une langue berbère homogène a existé avant d'éclater en 4 000 à 5 000 idiomes. L'histoire de la langue berbère reste cependant de reconstruction difficile. Le linguiste dispose de quelques fragments de textes en berbère, des ethniques, des toponymes et anthroponymes conservés par les sources arabes médiévales. C'est peu pour restituer l'évolution d'une langue. Le libyque, dans lequel sont rédigées plus de 1 200 inscriptions d'époque antique, est tenu pour une forme ancienne du berbère, sans que des preuves scientifiques aient été fournies.

    L'alphabet libyque – connu d'après certaines inscriptions – s'apparente à celui du touareg actuel, le tifinagh, et les données de l'anthroponymie et de la toponymie militent en faveur de la parenté et de la continuité entre le libyque et le berbère.

    Pour mieux connaître la langue berbère et pallier le manque de documentation historique, les spécialistes ont aussi recouru au comparatisme. On a cherché très tôt à apparenter le berbère à d'autres idiomes. Ainsi le guanche, langue parlée jusqu'au XVIIe siècle aux îles Canaries, lui fut-il rattaché. Le berbère fut également rapproché du haoussa et du basque. Ces démarches se sont révélées infructueuses. En fait, la théorie qui place le berbère dans un grand ensemble linguistique à côté de l'égyptien ancien, du couchitique et du sémitique emporte actuellement l'adhésion de la plupart des linguistes.

    6- Littérature

                    Dès le VIe siècle av. J.-C., le berbère fit l'objet d'une écriture: le libyque. De très nombreuses inscriptions attestent l'utilisation par les Berbères, dès l'Antiquité, d'un alphabet consonantique proche de celui utilisé de nos jours chez les Touareg. L'écriture libyque devint usuelle surtout dans les zones sous forte influence punique – Tunisie septentrionale, Nord constantinois et Maroc du Nord –, malgré une certaine évolution; cependant, elle ne put se généraliser et disparut à l'époque romaine.

                      Les Berbères utilisèrent assez tôt les langues étrangères. C'est en latin qu'écrivirent des auteurs africains aussi illustres qu'Apulée, Tertullien, saint Cyprien ou saint Augustin. Le latin, langue de l'administration dans les provinces romaines d'Afrique, devint aussi, avec le christianisme, langue de religion. L'islamisation entraîna par la suite l'arabisation linguistique des Berbères.

                        Toutefois, à l'époque islamique, il y eut encore une littérature berbère écrite; peu fournie, et essentiellement de nature religieuse, elle consista en quelques textes et ouvrages transcrits en caractères arabes avec des signes additionnels. À côté de traités ou de commentaires de religion, souvent attribués aux ibadites ou aux Almohades, il faut mentionner deux Coran rédigés en berbère et attribués l'un à Salah ben Tarif (VIIIe siècle), l'autre à Hamim des Ghomara du Maroc septentrional (Xe siècle). Les archives, rares et récentes, consistent pour l'essentiel en textes juridiques. Le droit berbère – de tradition coutumière – fut consigné par écrit à des époques différentes. Ainsi des règlements de nature pénale furent rassemblés en recueils. Certains de ces documents, originaires du pays chleuh, dateraient du XIVe siècle apr. J.-C., d'autres furent rédigés à des époques plus tardives. Le corpus des recueils de droit coutumier berbère s'est enrichi récemment de nouveaux documents marocains publiés dans leur langue originale.

                             Autrement importante fut et demeure la littérature orale berbère. Des contes et des légendes fidèlement conservés par la mémoire féminine constituent une bonne partie de la tradition orale. La poésie est également riche et ne manque pas d'originalité. Les Berbères eurent de grands poètes dont certains – tel le Kabyle Mohand (vers 1845-1906) ou la targuia Daçin – furent de véritables aèdes. D'autres, itinérants et professionnels, tels les amedyaz du Haut Atlas au Maroc ou les ameddahs de Kabylie, surent longtemps entretenir la mémoire collective berbère.

    source : http://fr.encyclopedia.yahoo.com/ 

     

     

     

    Un article fort intéressant est apparu dans le ''National Geographic'' du mois d'Octobre. Des études d'A.D.N. ont été faites sur des Libanais et des Tunisiens pour voir s'ils ont un ancêtre phénicien commun.
    Les chromosomes phéniciens sont appelés '' M 89'' et ''M 172''. Les Chromosomes Amazighs sont appelés ''M 96''. Des échantillons de sang ont été pris dans plusieurs coins du Liban, et d'autres régions de Tunis.
    Voici le résultat:
    Les Chromosomes ''M89'' et M172 ont été trouvés chez la quasi-totalité de la population Libanaise. Chrétiens et Musulmans Libanais partagent ces même Chromosomes.
    Concernant la Population de Tunis, moins de 20% de personnes ont les Chromosomes Phéniciens. Par contre  le Chromosome ''M96'' se trouve chez les échantillons des personnes examinées à Tunis. Selon Le ''National Geographic'', les phéniciens se mélangeaient très peu ou pas du tout avec les populations autochtones.
    On sait que les phéniciens sont les descendants des Cananéens.
    Selon certains idéologues arabes, les Imazighen seraient des descendants de cananéens, donc cousins des arabes. Les recherches scientifiques génétiques nous montrent que cette théorie est Fausse: Pas de Chromosomes Cananéens chez les Imazighen.
    Je vous suggère de lire l'article de national géographique du mois d'octobre 2004.
    (Source: http://magma.nationalgeographic.com/ngm/0410/feature2)
    Nacer oukemoum   tawiza.net

     

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    HISTOIRE DE L'AFRIQUE DU NORD

     

    1-L'AMAZIGHITE :

         Il est certain que l'apparition de l'homme dans cette région remonte à des millénaires .Les recherches archéologiques qui ont été faites durant la période 1906-1960 ,par des spécialistes comme L.Babout -Souville- Nouvilles-Ruhlman-P.Biberson ,considérent le Maroc ,et le Maghreb en général, comme l'une des régions africaines qui a connu un peuplement trés ancien .
    De nombreuses études archéologiques témoignent clairement de l'éxistence de la civilisation paléolitique (1500000.v.j)et de la civilisation néolitique (40.000.v.j)au Maghreb .
    L'homme néanderthalien de jebl iroud (50.000.v.j) disparait dans des conditions qui échappent encore à la recherche actuelle ,en laissant sa place à un type d'homme plus intelligent ,c'est "l'Homo-sapien" (30.000.v.j).Les recherches de Débenath au site Dar-essultan prouvent que cet homme a fondu une culture dite "la culture atérienne"qui caractérise la civilisation ancienne du Maghreb .Cet homme est souvent considéré comme l'ancêtre des Imazighen(Bérbéres) ,peuple actuel de l'Afrique du Nord .
         L'écriture a permis à l'homme d'entrer dans "le continent de l'histoire ".Inventée et perfectionnée dans le Proche Orient ,l'écriture est répandue rapidement dans le Bassin Méditérranéen par les phéniciens .
    Les Imazighen n'ont pas ratté le rendez-vous avec les débuts de l'histoire .L'histoire des écritures anciennes est marquée par l'invention de l'écriture libyque ,ancêtre TIFINAGH par les Imazighen . Les inscriptions libyco-bérbéres sont répandues dans l'Afrique du Nord ,le Sahel et aux Canaries .Et même si on n'a pas pu jusqu'à présent ,tirer beaucoup d'informations de ces inscriptions pour mieux comprendre l'histoire des Imazighens ,ils marquent pourtant une contribution de ce peuple à l'histoire de l'humanité .

     

    1.1- UNE CIVILISATION DE L'ECHANGE CULTUREL :

         Les premiers textes que nous possédons sur le Maroc sont venu de l'étranger .
    Le périple d'Hanoun est l'un des textes les plus anciens sur le Maroc .Ces textes nous parlent de relations entre les phéniciens et les Imazighens. Un échange culturel a été établi entre les deux peuples pendant sept siécles .Les historiens se contentent le plus souvent de voir en les Imazighens des acteurs passifs ,des consommateurs des "recettes civilisationnelles "orientales au début de l'histoire .Alors qu'en réalité le peuple de l'Afrique du Nord a joué un role actif dans l'histoire .
    Cette activité n'a pas échappé à l'oeil d'un certain Polyba (150- 200.a.v.j) ,qui a constaté que "les numides (bérbéres ) n'attendirent pas pas le régne de Massinissa pour mettre en culture leur plaines fertiles ".Cela explique que ce peuple a bien fondé une civilisation en se basant sur ses propres moyens .
    Au temps des romains ,lesImazighens ont fondé des royaumes avec MAssinissa ,Boukous,Juba1 et Juba2 .
    Au niveau de la culture ,la politique de la romanisation a échoué en bérbérie (Tamazgha) ,à cause de la résistance de la population d'une part ,et des efforts des intelectuels d'autre part ,dont les écrits reflétent l'imaginaire amazighe,même s'ils écrivent dans d'autres langues que tamazighte (apulé...).
    Au niveau de la théologie de l'Afrique du Nord , l'histoire ancienne nous a gardé des ouvrages extrémement importants sur le christianisme africain ,avec Saint augustin et un Donatos célébre par sa tendance réformiste au sein de christianisme .
    Au niveau de la science les historiens qui s'interessent à l'histoire ancienne du Maghreb considérent le roi Juba2 comme un grand savant en botanique ,en géographie ... Pline (l'ancien historien romain 23-79)nous a laissé des renseignements concernant les recherches de Juba2 sur la géographie ."Voici les résultats des recherches de Juba sur les îles fortunés ,écrit-il ,il les place aussi au midi auprés du couchant (sud-ouest)à 625.000 pas des îles porpuraires ".

     

    1.2- UNE CULTURE DE LA RESISTANCE :

         Gabriel Camps ,spécialiste de l'histoire ancienne de l'Afrique du Nord ,parle de "l'échéc de la romanisation " ,et du fait que "les africains ont rejetté Rome et la latinité ,ces réussites que l'histoire retient ,ne sont que des cas individuels ;la romanisation n'a touché qu'une élite fortunée tandis que l'ensemble de peuplement bérbére ,dans les gentes ,restait en dehors de la latinité ".
    Les cinq siécles de la prédomination romaine de l'Afrique du Nord ne suffisent pas pour que cette population soit déracinée ,déttachée de sa culture amazighe ,bien au contraire ,une farouche résistance a été enregistrée durant cette période (Yoghorta ,Tacfarinas 17-24 Adémon40) ,et les deux siécles de la domination vendale (434-534)et byzantine ,(534-647) n'ont "rien (laissé )ou presque rien en Afrique ".
    On a constaté ,d'aprés cette analyse ,que la culture tamazighte a bien résisté à l'acculturation de plusieurs peuples qui ont conquis la région .
    A la lumiéres de ces remarques ,on peut conclure que les Imazighens avaient déjà une trés grande éxpérience politique ,sociale et culturelle avant l'époque médiévale ,et avant l'arrivée de l'Islam dans la région . Cette éxpérience nous explique la façon dont la population a réagi durant la période médiévale .

     

    L'EPOQUE MEDIEVALE :

         Au milieu du 7 éme siécle ,le vent de l'Islam commence à souffler au Maghreb .Les chefs militaires arabes Okba et Hassan sont arrivés avec leurs troupes dans cette région .Cependant ,il est trés difficille de dire que toute la population a été converti à l'Islam ;dés les premiers contacts, une résistance a été enregistrée ,et a duré un bon demi siécle .
    Aprés deux siécles ,la Tamazgha (bérbérie ) devient musulmane ,car cette population était déjà préparée au monothéisme grâce au judaïsme et au christianisme . Les villes crées ont été considérées comme les centres religieux (Kairaouan 670-fes809) ,ce qui explique l'Islamisation des cités avant d'autres régions . Une administration des "Oulates "de Damas a été mise en place .Les sources de renseignements concernant cette organisation ,sont trés rares ,et souvent contradictoires ,ce qui fait de cette période de 681( date de l'arrivée de Okba) jusqu'à 788 ('arrivée de Idriss à Tanger) ,la période la plus ambigue de l'histoire du Maghreb .
    Néanmoins ,l'Islam amazigh va se manifester de façon autonome à la suite des révoltes contre l'autorité des califes d'Orient . En 740 , une révolution éclate dans la région de Tanger ,et se termine par l'élimination de Obeid allah ,gouverneur de calife de Damas .Cette révolution de tendance kharijite a pour cause le systéme administratif et fiscal ,qui avait pour objectif l'exploitation du pays .Les califs de Damas "éxigérent (..)que ces nouveaux convertis continuent à payer le kharaj (impot foncier )et la jizia (impot personnel )".Les Imazighens qui commencent à connaitre les prescriptions de l'Islam de ses sources (coran et suna) ne peuvent pas comprendre pourquoi ils continuent à payer la Jizia .
    Le mouvement des révolutions qui est né au Maroc s'est rapidement répandu dans le reste de Tamazgha (bérbérie).

         Ces révolutions ont adopté tout de suite le kharijisme comme idéologie .Les Imazighens qui sont attachés aux principes démocratiques de la communauté ,trouvent que le kharijisme leur convient . Nous sommes donc devant un phénoméne ancien (le donatisme) qui a réssucité dans l'histoire du Maghreb .
    Aprés l'époque du kharijisme et de l'etat idrisside ,les Imazighens ont fondé de grands empires (almoravides ,10- 11,almohades 12-13,mirinides 13-14) qui s'étendent jusqu'en Lybie a l'est ,au centre de l'Espagne au nord ,et jusqu'au coeur du pays du Sahel au sud . Une indépendance politique de l'Orient ,et une unification de la Tamazgha ont vu le jour sous ces empires .
    A la fin de l'époque médiévale ,le Maroc et le Maghreb en général n'ont pas beuacoup changé au niveau ethnique .Bien que les renseignements sur le chiffre exact de la population du pays font défaut ,on considére qu' "il est raisonable de le penser inférieur à celui de six millions ,chiffre avancé au début du 16 éme siécle ".L'arrivée des tribus arabes ( bani hilel .bani salim 11s-12s) n'a pas pu créer un changement éthnique important .
    Au niveau de la vie intellectuelle ,le Maghreb a connu une activité trés importante ,et tous les domaines de la pensée ont été représenté .On peut citer Iben toumert au niveau théologique ,Iben rochd au niveau de la philosophie .Iben khaldoun au niveau de l'histoire et Al idrissi dans le domaine de la géographie . La production culturelle maghrébine ,à la fin de cette époque ,est caractérisée par la spécifité de la culture tamazighte,car il faut noter que la langue tamazighte "reste la langue commune à la plus grande partie de la population " bien que la langue arabe et l'arabisation progressent trés lentement .

    handaine mohamed

     

     

     

      L'islamisation de l'Afrique du nord ne s'est pas fait, comme le prétendent les arabo-islamistes et d'autres, la fleur au fusil. Comme toutes les invasions qu'a connu cette région prospère (Romains, Vandales, Byzantins) celle des Arabes s'est fait dans la violence et le sang. Avant leur arrivée l'Afrique du nord était multiconfessionnelle : aux côtés de communautés berbères chrétiennes (Saint Augustin, Saint Cyprien, Donat...) vivaient des communautés berbères juives, et une grande majorité de Berbères animistes et païens, comme d'ailleurs dans de nombreuses autres contrées d'Afrique. La langue Berbère était partout présente en dehors des grands centres urbains où elle coexistait avec le latin et le punique comme en témoignes les écrits de St Augustin ou de Salluste. Quelques siècles plus tard, toutes les communautés juives et chrétiennes ont été exterminées (sous la dynastie des Almohades notamment);

                         Il a fallut près d'un demi-siècle face et une résistance farouche notamment de Kahina (reine juive des Aurès) et de Kussayla (chef chrétien) pour que les Arabes et à leur tête Okba ibn naafi finissent pas pénétrer l'Ifrykia (Tunisie) et fonder leur ville garnison (Kairouan). Après avoir tué Kahina, Kusayla fini par se convertir à l'Islam. Mais les comportements méprisants et la brutalité des Arabes (Okba fit décapiter Kahina qui lui a résisté pendant plus d'une décennie, et humilia Kusayla en le traînant enchaîné), conduit les Berbères très vite à se révolter. Kusayra finit par abjurer l'Islam et à reprendre le combat contre les Arabes. Il arrache Kairouan a ses fondateurs ou cours d'une bataille ou des milliers d'Arabes furent tués et où Okba lui-même fut éliminé. De nouvelles expéditions furent lancés accompagné par des missionnaires venus d'Orient pour convertir les Berbères en usant de la devise d'Okba « la conversion ou la mort « Mohamed Benrabah (langue et pouvoir en Algérie) écrit :
    « En fait nombre de Berbères ne se sont convertis à l'Islam que pour éviter entre autres soucis de payer l'impôt que cette religion exigeait des « gens du Livre « , qui refusaient de changer de religion. Les conquérants arabes n'éprouvaient que du dédain envers les peuples nord africains qu'ils traitent d'infidèles. Certains poussaient même la cupidité jusqu'à considérer les populations conquises comme un butin de guerre servant à acheminer toutes sortes de richesse vers le Proche-Orient. N'ayant pas de politique claire d'islamisation et d'arabisation linguistique ils s'adonnèrent à la rapine. Ces comportements nous éclairent sur la foi tiède qui les anime ».

                  La tiédeur des conversions à l'islam des populations berbères est admirablement détaillée par Ibn Khaldoune qui disait que les Berbères abjurèrent 12 fois l'Islam au cours de ces premiers siècles d';islamisation. Cette tiédeur était due à l'attitude méprisante et hypocrite des Arabes. Ainsi, le chef Berbère Maysara écoeuré par les exactions commises par les Arabes envoya au calife de Damas, la lettre suivante :
    « J' Informe le prince des croyants que notre émir nous mène une expédition avec son jund et qu'il distribue à celui-ci le butin que nous avons fait, disant que nous n'en avons que plus de mérite. S'il y a une ville à assiéger, c'est nous qu'il met au premier rang, disant que notre mérite au ciel ne sera que plus appréciable. Et pourtant les gens comme nous valent bien ses frères (). Tout cela nous n'avons bien supporté, mais quand ensuite, ils ont enlevé les plus belles de nos filles, nous leur avons dit qu'en tant musulmans, nous ne trouvions pareil fait autorisé ni par le livre ni par la pratique du Prophète... »
    Anakin (forum de la grande KECHFA des berberes :http://www.elkechfa.com )

           Les montagnes du Moyen Atlas , du Haut Atlas ,de l'Anti-Atlas , du Rif , des Ayt-IZnassen ,de djebel amour, de la Kabylie , les Aurès et DJurdjura, les Massifs Sahariens ( Hoggar , Adrar, Ennedi, Akakous, Marzouk,Bachikele...) en Lybie ( Jabal Nefusa, Zwara et Ghadamis ) .les vallées et les plaines proches des montagnes et les zones semi désertiques ,les ksours ( Figuig , Rich ,Zagoura,Agzd ,Taroudant...) et les agdirs ont constitués des sanctuaires pour la préservation, jusqu'à nos jours, de la culture, la civilisation , et surtout la langue berbères aussi bien au temps de la domination romaine que celle des arabes ou des Turcs .Ces derniers se sont installés essentiellement sur les côtes dans des forteresses( kasbah ) qui ont donné par la suite naissance à des villes .
                   
      E
    n ce qui concerne le Maroc , il aurait pu devenir comme l'Iran , L'Afghanistan ou la Turquie avec une langue nationale unique (le berbère) tout en utilisant l'alphabet Arabe .En effet si Idriss 1er a été relativement bien accepté c'est surtout parce qu'il était un dissident du Califat d'orient . Et le Maroc est demeuré indépendant du pouvoir arabe d'orient et il n'a jamais été sous domination othomane .Les dynasties arabes au Maroc ont toujours été nationalistes.
      
                
     E
    n effet,dans le passé,les grandes factions berbères et arabes ( le pouvoir central impliqué ou pas ) oubliaient leurs querelles et s'unissaient lorsqu'il s'agissait de défendre la Nation (ex: la bataille "des trois Rois" , la bataille d'ISLY,la guerre du RIF(Anoual)...etc..).
         
             
     C
    es sanctuaires (montagnes) ont résisté également le plus longtemps à la colonisation européenne (pour certaines zones dans l'Atlas jusqu'en 1934).
          
      
         L'assimilation des berbérophones dans les villes s'est faite par la religion musulmane. enseignée en arabe. Même le dialectal marocain parlé ( vraie langue maternelle de la majorité des marocains urbains) comporte un très grand nombre de mots d'origine berbère et étrangères ( française,espagnole...) Cette influence est vraie dans les deux sens.


               
     Les berbères ont, par ailleurs, constitué les gros des troupes des armées qui ont combattu pour la conquête (de l'Ecosse en tant que légion romaine constituée de maures des Asturies voir TARBAT en Ecosse ) et celle de l'Espagne et du Sud de la France ( sous la conduite du berbère Tarik bnou Ziad)(8e siècle), Et, en  armée coloniale espagnole, dans la conquête du pouvoir par les franquistes en 1936, ainsi que leur importante participation pendant les deux guerres mondiales, Indochine etc...

    .
            
      Actuellement, on pourrait subdiviser les berbères en trois grands groupes avec quelques spécificités pour chacun des  groupe:Mais les échanges entre ces groupes ou leurs "fédérations", ont été très intenses sur le plan commercial, humain, et culturel dans une organisation sociale " segmentaire" d'ou l'importance des confréries religieuses ( Zaouias) et les Ksours les mieux fortifiés. Souvent des mouvements migratoires ont été la consequence de catastrophes naturelles, de disettes, de pandemies etc et il faudrait signaler le role  des "routes du pelerinage" dans ces echanges entre les entites berberes situées dans des zones geographiques differentes Ces routes de pelerinage etaient parfois les memes que celles du commerce ( Ibn Khaldoun n'a rien inventé, son merite est d'avoir transcrit et analysé ses observations et les histoires locales.):

        les"méditerranéens"ou "maritimes""qui ont eu le plus de contacts avec les peuples des différentes civilisations méditerranéennes ,et qui ont été influencés par les cultures de ces commerçants ou dominants ( cotes et îles sur la méditerranée ex: Djerba et sur l'Atlantique( ex:Iles Canaries)  Ce sont les plus urbanisés donc les plus sédentaires
         les "montagnards" de l'Atlas et la haute Kabylie , et plaines au pied des montagnes les moins influencés par les conquérants ou commerçants. Et c'est chez eux que la tradition berbère millénaire est la mieux conservée Ils pratiquent le plus souvent la transhumance saisonnière.
      
    les "Sahariens" au sud de la "Berbèrie =Tamezgha" au Sahara en contact avec les peuples noirs ( Nubie et culture Négro-berbère) . Ce sont en général des nomades ou semi-nomades ; avec toutefois des points d'attache près des sources d'eau ( ville, villages ou oasis situes en bordure de fleuves ,  de lacs , de mer ,) ou dans des massifs sahariens


                
     L''époque avant l'arrivée de l' Islam , l'histoire officielle n'en parle pas et/ou a travesti celle des berbères sauf pour insister sur les aspects "négatifs" de cette période .Depuis la colonisation européenne les archéologues et les historiens indépendants écrivent et enrichissent . l'histoire des berbères de cette époque (ex:fouilles de Carthage en Tunisie, Timgad et zazia en Algérie, et d'autres sites romains au nord de l'Afrique, Libye (Sabrata, Letismania...) , Maroc ( luxus, volibilis, chella,....) Tunisie) ex: Thugga ( mausolée de Massinissa , son fils Micipsa, mausolée de Malrouss , Jugurtha , Kahina, Juba II... ce sont quelques Rois et Reine berbères.(pour plus de détails   cliquez ici   et pour la préhistoire voir les sites ci-après:
    Sahara néolithique  http://ennedi.free.fr
    L'art rupestre saharien  http://www.paleologos.com/afrique.htm


              
      Au Maroc les dynasties  berbères (Almohades,Almoravides,Mérinides...) et arabes (Idrissides, Alaouines actuellement... ) se sont alternées , et celle qui prenait le pouvoir essayait de faire disparaître toute trace des grandes réalisations de la dynastie précédente ou parfois même celles de Sultans appartenant à la même dynastie.( exemples les plus connus.:destruction du palais mérinide qui surplombe Fès, la cité de Challah et la Mosquée Hassan à Rabat , Mekhnès , Marrakech,Sijilmassa,autres Ksours ....)..Pour lire un point de vue sur la coexistence des berbères avec d'autres ethnies et religions cliquez sur        ce lien.
               
       Mais depuis l'indépendance (1956) ce "pacte" tacite a été taillé en brèche par l'influence du "panarabisme"nassérien ,le baasisme et depuis un peu plus d'une trentaine d'années par les pétrodollars de l'Arabie Saoudite (et les autres pays du Golf) Lire Rapport CLIQUEZ I C I   . Ces influences non seulement ont diminué l'expansion de la langue française et celle de la langue berbère , mais ont freiné également les ouvertures démocratiques de peur des "contagions" et en outre ont introduit sous couvert d'arabisme, l'extrémisme islamiste. Les conséquences ont été


      
    - l'arabisation forcée ( de l'enseignement, de                l'administration..des moyens audio-visuels,  etc;) 
         
       - l'interdiction des prénoms berbères,( pour voir la liste des prénoms berbères cliquez sur ce
      lien    )
         - -
    l'arabisation des noms berbères de certaines localités  (ex: Hermoumou, KsarSouk= Imteghren, Debdou..etc.)
          
        
    -l'interdiction de qualifier de berbère (sauf de rares cas) toute institution établissement collectivité ou événement périodique. ( Mais le qualificatif arabe ou arabo-musulman est permis )...
           -
    -L'usage du découpage administratif pour affaiblir les "zones" berbères pures et dures

    :( pour lire le papier sur la Monarchie et l'amazighité au Maroc cliquez sur ce     lien    )

     

              Après l'islamisation et avant la colonisation, la plupart des lettrés berbères l'étaient en langue Arabe .  Contrairement au Maroc,  ou la France a favorisé le régime arabe central en place et a combattu les berbères dans l'Atlas ( jusqu'en1934 ) et dans  le Rif ( guerre du Rif ) ou elle a aidé l'Espagne, la colonisation française en Algérie a eu une consequence  du point de vue de la renaissance berbère , qui a débuté en 1830 (essentiellement en Kabylie et au début surtout par nécessité coloniale de supplétifs indigenes (traducteurs, soldats,etc...) et en Tunisie , puisqu'elle leur a permis d'acquérir en français un "savoir" moderne et produire des intellectuels et des élites qui ont des revendications  nationalistes et berbères.. ( lire texte sur la complicite du colonialisme et du pouvoir arabo-islamiques central au Maroc pour combattre les imazighen )     LIEN  

     

     

       LE MAROC RECONNAIT LA CULTURE BERBERE:

     

    L'Express du 27/06/2005
    Maroc
    Le réveil berbère

    d
    e notre envoyée spéciale Dominique Lagarde

    Désormais reconnues par le royaume chérifien,l'identité, la langue et la culture amazighess'affichent. Dans les villages de la montagne, où la priorité est d'abord économique et sociale, la population s'organise, à travers des associations locales de plus en plus nombreuses. La fin d'un long oubli        
                    
    Dans sa maison de pisé, au cœur du Haut Atlas oriental, Aghrour Moha reçoit autour d'un thé à la
    menthe les amis venus lui souhaiter la bienvenue. Cela fait une petite semaine seulement qu'il a retrouvé son douar et sa famille. Il vient de passer huit années en prison et il ne comprend toujours pas pourquoi.
    L'affaire remonte à 1997: une dispute entre des bergers de la tribu des Aït Hdidou, à laquelle il appartient, et un autre clan, celui des Aït Ihya, pour une histoire de pâturage. Une tente est brûlée, quelques moutons sont tués. Aghrour jure qu'il n'a rien fait. Mais, un matin, les gendarmes sont venus les chercher, lui et 13 autres hommes du village. A Er-Rachidia, la grande ville la plus proche, un juge les a condamnés à de lourdes peines de prison. Aghrour est le dernier à avoir été gracié. Maintenant qu'ils sont tous libres, ils veulent organiser une fête pour sceller, avec les Aït Ihya, la «réconciliation des tribus». Car ici, en terre amazighe (berbère), c'est depuis toujours le clan qui engendre le lien le plus fort.

              
    Reportage photo

    © T. Dudoit/L'Express
      27/06/2005
    Maroc : le réveil berbère
    Désormais reconnues par le royaume chérifien, l'identité, la langue et la culture amazighes s'affichent. Dans les villages de la montagne, où la priorité est d'abord économique et sociale, la population s'organise, à travers des associations locales de plus en plus nombreuses. La fin d'un long oubli

    Nous sommes dans la région d'Imilchil, fief des Aït Hdidou. Etablis dans ces montagnes depuis le XVIIe siècle, ces Berbères d'origine saharienne étaient, autrefois, des guerriers. Tout comme, un peu plus au sud, là où commence le Sahara, la tribu cousine des Aït Merghad, rassemblée autour du vieux ksar de Goulmima et de sa palmeraie. Cette région du Maroc, où David Lean tourna Lawrence d'Arabie, sera la dernière à être soumise par les Français, lors de la bataille de Boughafer, en 1933, plus de vingt ans après la proclamation du protectorat. C'est un pays de montagnes ocres et arides, avec des oueds qui creusent des gorges étroites ou qui coulent au fond de vallées paisibles, entre peupliers et lauriers-roses, avec des canyons profonds, des douars qui ont la couleur de la terre, et des casbahs de pierres sèches.
    Avec le Souss, au sud de Marrakech, et le Rif (1) au nord, l'Atlas est l'une des trois régions berbérophones du royaume chérifien. Cela fait des milliers d'années que les Imazighen («hommes libres») peuplent ces montagnes et leurs contreforts sahariens
    Ils sont les premiers habitants du Maroc. Les Phéniciens - au XIIe siècle avant Jésus-Christ - et les Carthaginois - au Ve siècle avant Jésus-Christ  leur ont appris l'usage du fer, la culture de la vigne et celle de l'olivier. Sous la domination romaine, les Berbères ont donné deux papes à la chrétienté - Victor Ier, en 189, et Miltiade, en 311 - avant le grand tournant, au VIIe siècle, de la conquête arabe. Ils font alors allégeance aux Idrisides, originaires de la péninsule Arabique, et embrassent la foi musulmane.

    La rencontre des Imazighen et de l'islam marque le début de l'histoire du Maroc telle qu'elle est aujourd'hui enseignée dans les écoles du royaume. Tout ce qui s'est passé avant, au temps où les Berbères n'étaient pas musulmans, est zappé… Du moins les écoliers d'aujourd'hui apprennent-ils - ce qui n'était pas le cas de leurs aînés - la saga des grands empires amazighs: les Almoravides, venus du Sahara au XIe siècle, qui fondent Marrakech avant de conquérir l'Andalousie; les Almohades, originaires du Haut Atlas, qui réussiront à s'imposer dans toute l'Afrique du Nord; les Mérinides, très tôt arabisés, qui, pour gouverner, s'appuient sur l'élite andalouse. C'est à leur époque seulement, au XIIIe siècle, que la langue arabe s'impose dans les cercles du pouvoir. Elle va s'étendre dans les plaines et dans la plupart des villes. Les montagnes, elles, restent berbérophones. Sous la coupe de chefs de guerre, elles échapperont longtemps au contrôle des sultans. Une «carte politique du Maroc» d'origine française datant de 1900 (2) l'atteste. Le pays y apparaît divisé en trois zones: le makhzen, c'est-à-dire le territoire contrôlé par le sultan, les régions «semi-indépendantes» et les zones «dissidentes». En réalité, le pays berbère, à la seule exception d'une partie du Souss.

    Victimes du panarabisme
    En 1956, le Maroc, nouvellement indépendant, proclame son identité arabe. Le mouvement national   notamment le parti de l'Istiqlal (dominé par la bourgeoisie fassie) - est profondément attaché au panarabisme, qui a alors le vent en poupe du golfe Persique à l'océan Atlantique. L'arabité est considérée comme un facteur d'unité, la diversité culturelle comme un ferment de division. «Au regard du redoutable arsenal de mythes valorisant l'arabisme, les gesticulations de la berbérité ne font pas le poids», commente Mohamed Chafik. Cet universitaire, auteur de nombreux ouvrages, ex-directeur du Collège royal, à Rabat, est urd'hui considéré comme le «père» du mouvement amazigh marocain.

    Les Berbères du Maroc.
                
    Ce n'est qu'en 1991 que la revendication berbériste émerge au Maroc. Le 5 août de cette année-là, une demi-douzaine d'associations, réunies à Agadir, rendent public un texte qui réclame la reconnaissance de la langue et de la culture amazighes. Trois ans plus tard, le 1er mai 1994, sept manifestants sont arrêtés à Goulmima pour avoir défilé avec des banderoles rédigées en tifinagh, l'écriture des Berbères. A la fin des années 1990, le climat change Démocratie et droits de l'homme s'installent au cœur du débat politique. Le mouvement berbériste se greffe sur cette évolution. «La revendication identitaire amazighe s'inscrit dans la revendication démocratique, elle est partie prenante au mouvement pour les droits de l'homme», souligne Driss Khrouz, directeur  berbère - de la Bibliothèque nationale, à Rabat. Les animateurs du mouvement amazigh mettent volontiers en avant les traditions de leur culture, qui, selon eux, rendraient les Imazighen plus accessibles aux valeurs de la démocratie, voire de la laïcité: le rôle des conseils de notables, un certain égalitarisme historiquement lié aux nécessités de la transhumance…
    «Notre mouvement est porteur des valeurs de tolérance de nos ancêtres», affirme ainsi l'universitaire Meryam Demnati.

    Mars 2000: après deux années de débats, des intellectuels réunis sous la houlette de Mohamed Chafik publient un «manifeste berbère». Le texte,signé par plus de 200 personnalités, est un véritable cahier de doléances. Il demande à la fois la réhabilitation de la langue, de la culture et de l'identité berbères, la refonte de l'enseignement de l'histoire, la mise en place de fonctionnaires berbérophones dans les administrations en contact avec le public, une politique de développement régional… Il est remis au porte-parole de Mohammed VI, Hassan Aourid, lui-même d'origine berbère. La question amazighe entre au Palais.       

    Empires et royaumes disparus

    1030: début de la dynastie des Almoravides.
    1062: fondation de Marrakech.
    1121: début du mouvement des Almohades.
    1147: la dynastie des Almohades succède à celle des Almoravides.
    1163: les Almohades unifient le Maghreb.
    1269: chute de l'Empire almohade.
    1298: les Mérinides assiègent Tlemcen.
     

     Le tamazight enseigné à l'école

    Le roi nomme une commission - composée de Mohamed Chafik, de Hassan Aourid, de l'historien Abdelwahab Ben Mansour, du directeur du cabinet royal, Rochdi Chraïbi, et d'un conseiller du souverain, Meziane Belfikh - chargée d'y réfléchir. Le 17 octobre 2001, il signe le dahir (décret) qui donne naissance à l'Institut royal de la culture amazighe (Ircam)». Le Palais reconnaît désormais que l'identité du royaume est plurielle et que la berbérité y a sa part. L'Ircam est à la fois une institution universitaire et une instance consultative chargée de conseiller le souverain sur tout ce qui concerne l'identité berbère. Un caractère hybride critiqué par certains universitaires et que défend son recteur, Ahmed Boukouss. «Notre rôle politique, dit-il, nous donne une visibilité, un poids que nous n'aurions pas si nous étions une simple institution académique.»
    Priorité de l'Ircam aujourd'hui: accompagner la mise en place de l'enseignement du tamazight à l'école. Les premières classes ont été ouvertes à la rentrée 2003 dans un peu plus de 300 écoles. Sur le papier, en 2010, tous les élèves du cycle primaire du royaume devraient avoir trois heures de cours par semaine. Un objectif ambitieux qui ne sera pas atteint car le programme, ces deux dernières années, a pris du retard. L'Ircam accuse le ministère de l'Education et certaines académies de faire preuve de mauvaise  volonté - sept membres du conseil d'administration de l'institut ont démissionné en février dernier pour manifester leur mauvaise humeur - tandis que les  autorités gouvernementales invoquent des difficultés techniques qui auraient été largement sous-estimées. Il faut dire qu'avant même de rédiger les manuels il a fallu choisir l'écriture. La bataille a été rude. Les uns, notamment un courant berbériste issu de la mouvance islamiste, plaidaient pour les caractères arabes; les autres, militants d'associations laïcisantes, pour la graphie latine. C'est finalement une troisième voie qui a été retenue par le conseil d'administration de l'Ircam, appelé à trancher ce débat: les écoliers marocains apprendront à écrire en tifinagh, l'écriture des Imazighen depuis les origines. Un compromis très politique, en faveur duquel Mohamed Chafik, à l'époque recteur de l'Ircam, a pesé de tout son poids, mais qui demeure très contesté.

    Le financement des expatriés
    Aujourd'hui, les associations amazighes veulent que la monarchie aille plus loin: elles demandent la reconnaissance officielle de la langue berbère dans la Constitution. En faisant valoir que 10 millions de Marocains, soit près 40% de la population du pays, sont berbérophones. En attendant, la berbérité s'affiche. Les festivals de musique ou de poésie amazighes attirent les foules.

    Dans le monde des affaires, une nouvelle génération émerge. «La berbérité a davantage de visibilité, constate le politologue Mohamed Tozy. On ose maintenant lire le paysage économique ou politique en ces termes.» «Il y a beaucoup moins de complexes qu'avant», confirme Aziz Akhannouch, président de la région Souss-Massa-Draâ et jeune patron - berbère - du groupe Akwa, dont les activités vont de la distribution d'essence et de gaz à la téléphonie mobile, en passant par l'assurance et la presse.

    L'été des festivals

    Festival Timitar, du 2 au 9 juillet, à Agadir.
    Festival Tiwan (Liens) pour la chanson et la poésie amazighes modernes, du 15 au 17 juillet, à Midelt.
    Festival des arts d'Ahidous, du 22 au 24 juillet, à Aïn Leuh, près d'Azrou.
    Festival Isuraf, du 4 au 6 août, à Al-Hoceïma.
    Festival des arts de l'Atlas, la première semaine d'août, à Azilal.
    Festival des musiques des cimes, du 25 au 28 août, à Imilchil.
            
    Les débats au sein de l'Ircam ont peu de prise sur le monde rural, qui constitue l'essentiel du pays
    berbère. Mais on assiste depuis quelques années, dans ces régions, à une floraison d'associations locales de développement, dont les animateurs ne cachent pas que leur démarche est, aussi, largement identitaire. «Le  problème de l'amazighité n'a jamais été purement économique et social. L'amazighité, c'est également les routes, l'électricité, l'eau potable», souligne Mounir Kejji, militant berbériste, chercheur au centre Tarik ibn Zyad, à Rabat. «Les gens ont pris conscience qu'il ne fallait pas compter sur l'Etat et qu'ils devaient se prendre en main, ajoute-t-il. D'où l'engouement pour les associations.»

    Les premières sont nées dans le Souss, à l'époque de Hassan II, en grand partie grâce à l'argent des expatriés (3). «L'‘‘Arabe du coin'' est un Chleuh [un Berbère du Souss]», dit Abdellah Bounfour, qui enseigne le berbère à Paris. Traditionnellement commerçants, les Soussis ont investi, dans nos grandes villes, épiceries et commerces de fruits et légumes Ayant acquis une certaine aisance financière, ils ont cherché à aider leurs villages. D'où le foisonnement d'associations. Electrification, construction d'ouvrages hydrauliques, de pistes, de routes, de dispensaires… les initiatives villageoises, souvent financées par l'immigration, se sont multipliées
    A cette époque, la monarchie se désintéressait du développement des campagnes. Aujourd'hui, celui-ci est devenu une priorité. La démarche associative est encouragée officiellement dans toutes les régions rurales. Les assemblées traditionnelles des tribus berbères - les qalila, au niveau du clan, les comités de douar dans les villages - sont invitées à se doter d'une structure juridique pour bénéficier des appuis administratifs et pouvoir collecter des fonds.
    A Anergui, commune du Haut Atlas située entre Imilchil et Azilal et qui regroupe une demi-douzaine de douars, c'est un «fonctionnaire d'autorité» - ainsi se définit Lahcen Houhemou - qui a pris, l'an dernier, l'initiative de créer l'Association Mouriq pour le développement, du nom de l'une des montagnes qui dominent le village, avec son ami Chérifi Hammou. Ce dernier, qui conduisait le 4 x 4 municipal avant qu'il tombe définitivement en panne, possède un petit gîte où il accueille des randonneurs. «Nous avons réalisé qu'il nous fallait un statut et un compte bancaire pour pouvoir recevoir leurs dons», explique Lahcen.
    Les premiers fonds récoltés ont servi à acheter des médicaments, des stylos et des cahiers pour les enfants. Récemment, une demande de subvention a été adressée aux autorités de la région. En projet: la construction d'une salle de classe et l'achat d'une ambulance - l'ambassade du Japon a été sollicitée, avec le soutien de l'administration. Les deux compères aimeraient aussi pouvoir acquérir un tracteur afin d'entretenir les pistes, souvent impraticables dès qu'il pleut. Lahcen a même écrit à Jacques Chirac pour lui demander son aide. Le premier médecin à trois heures de route Il exhibe fièrement la lettre de l'Elysée qui lui suggère de s'adresser au service de la coopération de l'ambassade de France à Rabat: «Au moins, il m'a répondu!» Sa requête n'a rien d'un caprice: il faut rouler trois heures sur la caillasse pour atteindre le premier médecin. Un accouchement difficile peut, très vite, tourner au drame. Plusieurs femmes d'Anergui sont mortes en couches faute d'avoir pu être transportées à temps dans un hôpital. Celle de Chérifi a eu plus de chance: elle a mis leur enfant au monde sur la piste…

              

    L'Internet berbère
    quelques sites ( la liste n'est pas exhaustive )
    www.tawiza.net

    www.amazighworld.org
    www.ircam.ma
    www.souss.com
    www.mondeberbere.com
    www.leschleuhs.com
    www.berberescope.com

    etc...
    Aït Iazem, au nord d'Azilal, dans le Haut Atlas central: une centaine d'hommes armés de pioches s'affairent, malgré la chaleur, autour du vieux puits de cette commune rurale. Il faut l'agrandir et préparer la pose de canalisations. Avec, dans six mois, la perspective d'avoir un château d'eau et pour chacun, enfin, des toilettes et l'eau courante. L'initiative du projet revient à l'Association Azilal pour le développement, l'environnement et la communication (Aadec), qui a incité les villageois à se doter de leur propre association et organisé un partenariat avec un organisme public, l'Agence de développement social. Celle-ci finance 80% des travaux, mais les villageois doivent prêter leurs bras et fournir ainsi, en nature, 20% du coût du projet.L'Aadec a été créée il y a cinq ans par quatre jeunes d'Azilal. Ils reconnaissent avoir profité d'un «climat favorable». Leur objectif: faire en sorte que leur région ne soit plus une «province par le pouvoir central parce qu'elle était considérée comme dissidente», explique Lhoucine Oualla, vice-président de l'Aadec, qui aimerait voir officiellement reconnue la «résistance de la montagne berbère à l'occupation coloniale». «Bien souvent, dans les douars, ajoute-t-il, les gens n'ont pas d'autres liens avec l'Etat que les taxes sur le sucre et le thé.» La province a aussi payé un lourd tribut aux années de plomb: 7 000 détenus recensés.

    Un soulèvement durement réprimé C'est vrai de tout le Haut Atlas et de ses contreforts. Plus à l'est, les régions d'Imilchil, de Goulmima et de Tinghir furent, en mars 1973, le théâtre d'une ultime tentative de soulèvement contre la monarchie. A l'instigation des dirigeants de la gauche marocaine alors basés à Oran (4), plusieurs dizaines de maquisards berbères tentèrent d'installer un foyer révolutionnaire. Sans doute trahis, la plupart d'entre eux ont été tués les armes à la main. Les autorités ont alors procédé, dans toutes les localités avoisinantes, à des arrestations massives. «A l'époque, raconte Ihou Chari, un professeur de français aujourd'hui à la retraite, j'enseignais à Goulmima. Je n'étais pas impliqué dans le soulèvement. Mais j'étais membre du Syndicat national des enseignants et j'avais adhéré à l'Union nationale des forces populaires. Comme beaucoup de jeunes gens arrivés à l'âge adulte dans les années 1960, je croyais au tiers-mondisme, j'admirais Che Guevara. Cela a suffi pour qu'ils m'emmènent. Ils ont raflé tout le monde, du berger au prof d'université.» Il fut détenu pendant trois ans et demi, sans jamais
    passer en jugement. Libéré, il est sommé de se taire. Jusqu'à cette année et son audition devant l'instance Equité et réconciliation, chargée d'entendre et d'indemniser les victimes des dérapages du passé.
    Cette mémoire-là commence à peine à sortir des oubliettes de l'histoire officielle.

    de notre envoyée spéciale Dominique Lagarde, avec
    Mohammed El-Bakkali
     

    Date:  Sat, 9 Jul 2005 21:35:58 -0400 (EDT)
       
    To:  amazigh-net@yahoogroups.com
    Subject:  [Amazigh-Net] Le magazine francais L'Express du 27/06/2005: Le réveil berbère

    La reconnaissance pour la 1ere fois de l'amazighité au Maroc  par le Roi ( Ajdir khenifra 17 oct.2003 )

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                Le jeune roi du Maroc, Mohamed VI, dans son discours de 17 octobre dernier, prononcé dans la localité d’Ajdir de la province de Khénifra, a relevé la reconnaissance de l’amazighité pour la première fois dans l’histoire contemporaine du pays.
                    De cette façon, le roi l’autorité suprême de l’Etat, reconnut l’identité Amazigh comme partie intégrante et indissociable de l’identité plurielle du Maroc, en réitérant ce qui a été confirmé lors de son discours du trône , lequel éveilla un grand débat national : l’amazighité est une affaire de tous les marocains, et sa promotion est une responsabilité nationale. Des déclarations très braves et salutaires,quand on sait que son défunt père, Hassan II, n’a pas tenu ses promesses de 20 Août 1994 en ce qui concerne l ’enseignement de la Tamazight. Non plus, le premier ministre, Abderrahmane Youssoufi, n’est arrivé à concrétiser aucun de ses projets mentionnés lors de son discours d’investiture en faveur de la promotion de la culture amazighe, enracinée et millénaire.

    Ce que nous voulons présenter maintenant n’ est qu’une modeste approche d’analyse des relations existantes entre la monarchie marocaine et les imazighen. En premier lieu ,il faut signaler que c’est incompréhensible qu’au Maroc, l’Etat a ignoré les droits linguistiques et culturels des Amazighs depuis 1956, alors que ces derniers ont proportionné de grands et valeureux appuis à la monarchie, d’une part en prenant les armes pour lutter pour l’indépendance du pays et rendre possible, le retour de l’exil du roi Mohamed V. Et d’autre part, les Imazighen de l’Atlas et du Rif, ont réussi à créer tout un parti politique en suivant les recommandations du roi (le Mouvement Populaire), qui a cassé le monopole politique auquel aspirait le Parti de l’Istiqlal.

    Si quelques uns des officiers imazighen se sont aventurés à provoquer des coups d’Etats au début des années soixante-dix comme le rifain Ababou, qui a initié le coup d’Etat de 1971, ce fut comme une sorte de revanche de la violente répression que le parti de l’Istiqlal avait déchaîné contre les rifains, en envoyant le prince Hassan II pendant les fatidiques années de 1958 et 59, un fait qui a été dévoilé par un ancien prisonnier de Tazmamart, Mohamed Raiss, dans son livre (Mémoires de Mohamed Raiss) . Néanmoins, le coup d’Etat suivant manqué entrepris par le général Oufkir, en 1972 se réalisa avec la complicité de figures éminentes de la gauche socialiste comme le propre premier ministre, un fait que nous a confessé personnellement le cousin du leader rifain Abdelkrim, le Dr.Omar Abdesslam El Khattabi, qui a authentifié la lettre de problématique opposant, Fkih EL Basri. Pourquoi la gauche s’est alliée avec ce général formé par le colonialisme français, qui a réprimé sauvagement les rifains en 1958 et 1959 ? En réalité, la stratégie du parti de Youssoufi, l’USFP (antérieurement UNFP) comme aile gauche de l’Istiqlal, était d’imposer un régime dictatorial, inspiré du baasisme de l’Iraq et de la Syrie et animé par les discours enflammés de Jamal Abdel Nasser, mentor du panarabisme proche-orientale. Au fond, la préoccupation majeure des panarabistes marocains se centrait à anéantir l’identité Amazighe, puisque les imazighen n’étaient non seulement des adversaires politiques mais aussi leurs ennemis qu’ils devaient éradiquer du panorama national. Pour cette raison, ils furent qualifiés de collaborateurs avec le colonialisme français. Leur stratégie était l’arabisation de toutes les sphères de la vie publique (l’administration, l’éducation, moyens de communication, etc.) ayant comme objectif primordial la marginalisation des imazighen dans tous les domaines , y compris l’aspect économique. Cette dernière marginalisation provoqua la rébellion du Rif. Pour cela ils ne doutèrent même pas à liquider physiquement des leaders amazighes , comme Abbas Messaudi, chef de l’armée de libération du Nord, qui fut assassiné par ordre du célèbre leader Mehdi Ben Berka. Ceci fut précisément l’étincelle qui déchaîna le soulèvement des rifains contre l’Istiqlal.

    Mais le principal objectif des assassinats des leaders amazighes de l’armée de libération ,- qui maintenant commencent à sortir à la lumière à travers la nouvelle presse indépendante du pays (y inclus Le Monde Amazigh)- était de convertir l’Istiqlal ou l’USFPen un parti unique au sein duquel se concentreraient tous les pouvoirs politiques, comme avait fait Habib Bourgiba en Tunisie. Le livre très intéressant de Mustapha Aarab qui vient d’apparaître sous le titre de « Le Rif entre Le trône, l’armée de libération et le parti de l’Istiqlal » nous dévoile plusieurs réalités historiques de ces premières et difficiles années de l’indépendance du Maroc. Les leaders du l’Istiqlal n’ont pas accompli leurs objectifs , puisque le roi Mohamed V a pu réussir à créer en 58 un parti qui agglutinait les notables imazighen du milieu rural sous le leadership d’un capitaine de l’armée coloniale française : le Mouvement Populaire de Mahjoubi Aherdan (créé avec le Dr. Abdelkrim Khatib). Cette même année 1958 une nouvelle loi de libertés publiques est dictée pour favoriser le multipartisme.

    Devant ce fait, nous nous demandons si le multipartisme a favorisé les imazighen et la défense de leurs droits ? Malheureusement, la réponse est négative. La grande partie des partis marocains actuels (USFP, OADP, PSD, FDS,Istiqlal, PDC, PADS...) d’origine urbaine, surgit à partir de successives divisions de l’Istiqlal, héritant presque toujours la même idéologie discriminatoire envers l’amazighité ,d’une part. Et d’autre part, les partis implantés fondamentalement dans le monde rural, de base électorale amazighophone, comme les dérivés du Mouvement Populaire (MPDC,MNP et MDS , sans compter avec les partisans du Bouazza Iken, de Dr. Najib Wazzani et de Chakir Achahbar) et les partis administratifs (RNI, UC...), n’ont jamais assumé les véritables revendications amazighes. Ils se prêtaient uniquement à collaborer avec les anciens ministres de l’Intérieur, comme Dris Basri, afin de leur permettre de fabriquer des majorités électorales, et en contrepartie leurs intérêts personnels étaient favorisés au détriment du l’intérêt général des populations rurales.

    L’une des clés de la monarchie de Hassan II pour renforcer son pouvoir absolu était le jeu auquel se prêtaient ces formations politiques dans le milieu rural. Ainsi le décrit parfaitement Mustapha El Qadyri dans son excellente thèse « Maroc :L’Etat national et les berbères », quand il affirme : « grâce aux ’Berbères de la politique’, le roi a éliminé l’Istiqlal de son rôle de monopole de la représentation. Après l’éclatement de celui-ci, le roi a trouvé dans les ’Berbères de la violence’ le principal atout pour réduire les mouvements sociaux naissant de l’activisme politique des militants de l’U.N.F.P. et a fait des militaires les principaux agents de commandement dans l’administration territoriale ». Selon El Qadyri, le Mouvement Populaire ressemblait plus à un syndicat de notables qu’un parti politique. Celui-ci avait réussi à regrouper au sein de ces cercles les élites traditionalistes rurales (que le protectorat mobilisait, d’ailleurs en sa faveur), et qui se sont révélés de grands collaborateurs du Makhzen dans le maintien de l’immobilisme politique des structures sociales, tout en essayant de récupérer à chaque fois toute contestation sociale amazighe (même s’elle est que simplement culturelle).

    Le premier ministre, Abderrahmane El Youssoufi, avait affirmé dans un article ayant comme titre « Le Maroc :la transition démocratique » paru dans El Pais (13/8/2001) que le pays se dirigeait vers un Etat de droit de type européen. Il a voulu nous vendre que son parti, l’USFP, est le seul qui puisse assumer la noble mission de la transition démocratique, quand sa formation politique - d’ailleurs comme les autres partis traditionnels - est submergée dans une profonde crise interne, suite à la falsification de son VI congrès, aux révélations de l’agent Boukhari sur le fait que 70% de sa directive est composé d’agents secrets, et par la dissidence des partisans d’Amaoui qui ont consommé une n-ième division... Toutefois, le succès de la transition vers la démocratisation effective du pays, loin de cette politique de changer tout pour que rien ne change, a besoin nécessairement d’un parti fort - ou d’un groupe de partis ou encore d’un mouvement - qui aille une crédibilité et un courage pour conduire cette mission à laquelle aspire le peuple marocain, et surtout ses jeunes ;et l’USFP est sans doute incapable de le devenir. Les seules mouvements qui émergent avec force dans l’actuel carte politique sont incontestablement les islamistes et les amazighistes. Les islamistes, agglutinés autour du parti PJD et du chef Abdeslam Yasin, ne pourront pas mener le pays vers une société démocratique et moderne. Il suffit de se souvenir de la fameuse manifestation de Casablanca contre le Plan de l’intégration de la Femme au développement. Les imazighen peuvent -ils constituer cette force qui mènerait cette tant espérée transition démocratique vers ses vrais objectifs ? La vérité, c’est que, au moins dans le milieu urbain , ont surgi de nouvelles formations politiques qui pourraient constituer une alternative à ces partis traditionnels et administratifs( comme les partis de Lahjouji, Ziane, Belhaj ou la nouvelle Gauche Socialiste Unie), par contre dans le milieu rural, habité majoritairement par des amazighophones, les partis traditionnels sont encore bien implantés et qui ont constitué -et constituent encore- les forces les plus conservatrices, dévouées au vieux système du Makhzen qui résistent à n’importe quelle changement ou réforme de la vie politique.

    Comme l’affirme le journaliste Ali Lmrabet « les berbères sont à l’expectative, ils ne connaissent pas vraiment leurs vrai force ». Il a parfaitement raison ,puisque si les imazighen arrivent à en prendre vraiment conscience, ils pourront arriver à créer cette organisation politique ou mouvement de masses qui constituerait cette force alternative et nécessaire pour mener à bon terme la transition démocratique tant attendue. La nouvelle élite amazighe, jeune et bien formée intellectuellement, plus liée à l’Europe démocratique qu’au Proche Orient autoritaire, désirent ardemment un système démocratique, de même type qu’il y a dans l’Etat espagnol ou allemand. Au moins dans ces deux pays il y a une vraie décentralisation de la région, qui permet le développement économique, social et linguistico-culturel de chaque région, définie par ses caractéristiques géographiques, historiques, eco-climatiques . Néanmoins, ils refusent une décentralisation artificielle de 16 régions qui n’ont aucune faculté de décision politique ni prérogatives financières pour prendre des initiatives propres et déployer leurs capacités de développement local.

    La classe politique marocaine, gérantocrate et dépassée, s’est précipitée à donner une simple interprétation du discours royal d’Ajdir, qui s ’ajuste très bien à sa paresse intellectuelle et idéologique, en ne retenant que la phrase de la non politisation de tamazight. Ceci révéla son instinct de nulle volonté de changement ou de réforme, face aux urgentes demandes de la jeunesse marocaine, prisonnière des réseaux de l’immigration clandestine qui leur propose des paradis après le détroit de Gibraltar ou de faux emplois comme le cas de 30000 postes d’une société émirati. Mais il y a un fait probant : le roi Mohamed VI a affirmé que l’amazighité est une responsabilité nationale.Une responsabilité national comme l’est la question du Sahara. Cette classe politique parle tout le temps du Sahara, alors que dans le cas de l’ amazighité ( al-qadiya al-amazigiyya) elle veut enterrer rapidement son débat en insistant sur la politique ratée de l’assimilation (de l’arabisation idéologique !) Quelques uns ont interprété l’initiative du roi en faveur de la tamazight comme une forme de ’makhzeniser’ une partie de l’élite du mouvement culturel amazigh, qui peut être parfaitement le cas. Au fond, le roi pourrait avoir pris cette initiative comme une forme de stimuler la confiance des imazighen et les encourager pour qu’ils s’impliquent d’avantage dans le décollage économique que nécessite le pays, surtout que la bourgeoisie du Fez n’arrête pas de sauver ses épargnes vers les banques suisses, canadiennes et américaines et que l’ancienne élite formée par Allal El Fassi est de plus en plus impliquée dans des scandales financiers qui ne cessent de flotter à la surface.

    Peut-être que c’est pour cette raison que le roi a nommé à la tête du Ministère de l’intérieur un entrepreneur soussi d’Essaouira afin de faire marcher les guichets régionaux de l’investissement. No obstant, cette politique ne pourrait avoir de résultats positifs que s’elle arrive à impliquer activement les imazighen dans le changement de leurs mentalités et de leurs coutumes politiques. Dans le cas où le vrai objectif de créer cet Institut Royal de la Culture Amazighe - appuyé par l’article 19 de la Constitution, qui nécessiterait être réformé si vraiment nous voulons aspirer à un vrai Etat monarchique de droit et de style européen - est de condamner au silence les militants amazighes, ceci constituerait sans doute un appui implicite aux islamistes radicaux. Qu’en le veuille ou non, l’unique force qui pourrait freiner la vertigineuse ascension de l’idéologie radicale islamiste est celle que pourraient développer les militants amazighes. Ou sinon, nous nous dirigerions vers une situation semblable à celle vécue par l’Algérie avant de tomber dans le labyrinthe de la violence. La situation actuelle du Maroc est préoccupante pour la balkanisation politique : chaque semaine on annonce la création d’un nouveau parti politique qui n’a de préoccupation que le jour des élections.

    En plus, pour ces prochaines échéances électorales l’appel des militants amazighs (Congrès Mondial Amazigh, Groupe d’Action Amazigh, Réseau Amazighe pour la Citoyenneté, l’association du Manifeste Amazigh, Conféderation TADA...) à la non participation est d’une importance capitale pour que les imazighen prennent conscience que la Constitution qui régie le Maroc ne reconnaît même pas leur propre existence , malgré le fait qu’ils constituent la majorité de la population de ce pays ;et il n’est plus question de continuer à cautionner encore leur marginalisation par des politiques importées du Proche Orient arabe,et qui ont sombré le pays dans une crise économique sans égale dans son histoire !!!

    La vieille politique du Makhzen, qui persiste encore à s’appuyer sur les élites politiques traditionnelles, rétrogrades et médièvalistes est vouée de manière catégorique à accumuler plus d’échecs. La jeunesse amazighe a devant elle un grand défi à relever s’elle veut aspirer à vivre dans un Etat moderne et ouvert, c’est celui de s’impliquer de manière plus déterminante, en s’organisant politiquement, dans le destin de leur pays, en substituant la vieille élite rurale clientéliste. Par ce que les vents de démocratisation en Tamazgha viennent toujours de ses montagnes et il est temps que les vieux fidèles sujets de « la monarchie absolutiste » soient écartés de la scène politique par les jeunes citoyens défenseurs de l’Etat de droit.

    Rachid RAHA, président de la Fondation Montgomery Hart des Etudes Amazighs - Le Monde Amazigh

    source: amazigh.info

    Enregistré: 13-06-2004
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    20-06-2004 22:35 

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    Un panorama sur les BERBERES Marocains

     

    L'huile d'argane

     

    L'huile d'argane est la spécialité du sud marocain par excellence. Produite à partir des fruits de l'arganier, arbre mythique présent seulement dans cette partie du monde, l'huile d'argane symbolise l'accueil berbère.

    Du pain, de l'huile d'argane et un peu de miel, en attendant que le thé chauffe... un festival de saveurs et d'odeurs, tout un programme.

    La préparation de cette huile demande un travail considérable : il faut d'abord ramasser les fruits, dans les zones arides voire désertiques où poussent les arganiers, concasser ces fruits pour récupérer l'amande, puis presser les amandes et filtrer le jus ainsi obtenu. La dureté de la tâche explique le coût souvent élevé de l'huile d'argane.

    Attention : cette huile est périssable ; il est préférable de la consommer dans l'année.


    Chèvres sur un arganier

    L'accueil berbère : du pain, de l'huile d'argane et du miel
    Maroc Festival des fiançailles à Imilchil
    Mariage des filles chez les ait Hdidou au Maroc

    Fortes ressemblances et infimes différences marquent ainsi la symbolique sociale chez ces deux fractions soeurs, qui forment la tribu des Aït Hdiddou. Cette opposition entre ouverture et conservatisme se manifeste surtout et en particulier dans le mariage. Ce qui nous amènera à parler du célèbre Moussem des fiançailles. Si les Aït Brahim, sous l'influence du protectorat ont modifié les formes de leur mariage, de collectif en individuel, les Aït Yaazza sont par contre restés fidèles à la forme antérieure (mariage collectif). On pourrait s'étonner de cette persistance chez la fraction que nous avons vue comme la moins conservatrice. Ce paradoxe pourrait être imputé au besoin "historique" d'identification des Aït Yaazza au sein de la grande famille des Aït Hdiddou. Le mariage collectif apparaît donc comme un "vestige" des temps anciens du mode de vie agro-pastorale.Après une année de labour et après les moissons et les cueillettes, la commémoration du Moussem du Saint Marabout Sidi Ahmed Oulmaghni couronne une période dont elle annonce l'achèvement et ouvre l'horizon d'un nouveau cycle que chacun se souhaite meilleur que les précédents.Pour la tribu des Aït Hdiddou le Moussem d'Imilchil n'est pas un simple événement c'est un rassemblement à triple vocation : commerciale, sociale et religieuse.

    Sans nous attarder sur les détails, tout vivant, le moussem avec ses divers quartiers est là. Au cours de cette même journée on a eu l'occasion d'assister à la cérémonie des Fiançailles avec toutes sortes de formalités que cela suppose. Cinq jours durant l'ahidous et des traditions ancestrales formeront la trame de cette union.

    En effet, lors du premier jour, les envoyés du mari dits "ISNAYEN" au nombre de 10 (5 hommes et 5 femmes) se tendant à la maison de la mariée munies d'un trousseau modeste et de cadeaux de mariage entre autre un mouton et une grande galette dite ABADIR que les ISNAYEN découpent sur les lieux de la cérémonie en petits morceaux et distribuent aux assistants au mariage. Ils sont accueillis chaleureusement par les invités de la mariée. Bientôt la grande cérémonie du henné prend lieu. Un groupe de femmes entoure la mariée et entame le fameux rituel du henné.

    Une femme âgée usant d'un flocon de laine imbibé de henné, marque la mariée au niveau de quelques articulations en commençant par le côté droit se servant d'un fil de laine en entrelacs, elle relie à la base des doigts des deux mains de la mariée (IZELOUMEN) celle-ci est ensuite vêtue d'un habit blanc du mari (AQUIDOUR).

    Pour la coiffure, les cheveux de la mariée sont peignés et enroulés en forme saillante appelée communément (ABOUY).

    Son visage est alors voilé d'un foulard en soie dit TASBNIYETE et un collier en ambre dit LOUBAN est mis autour de son cou. Une couverture simple dit IZAR est agrafé avec des fibules dit "TISOUGHNASSE".

    Une fois la mariée chaussée de Babouches TIKOURBIYINE et embellie par quelques retouches esthétiques le rituel du henné prend fin, vient ensuite l'étape de départ; le père de la mariée invite sa fille à marcher sur la pan de sa cape (BURNOUS dit AZENAR) jusqu'à sa monture : la mule qui la transportera à sa nouvelle demeure portera derrière la mariée un petit garçon pendant qu'une vielle femme suit en tenant la mule par sa queue.

    Le cortège accompagnateur protégé par les envoyés du mari doit vaincre la résistance livrée par les habitants du Ksar d'origine de la mariée qui s'opposent énergiquement à son départ.

    Arrivée à destination, le cortège fait le tour du Ksar 3 fois en exhortant les saints locaux d'accorder leur bénédiction à la nouvelle mariée, celle-ci accède enfin au domicile conjugal.

    En dernier lieu et avant de devenir définitivement membre du foyer accueillant la mariée un petit enfant au dos, un seau plein de dattes à la main se rend au point d'eau le plus reconnaissance distribue le contenu de son seau qu'elle rempli d'eau avant de rentrer chez elle. La mariée tient un agneau aux bras et toujours le petit garçon au dos tous sur la mule jusqu'à sa nouvelle demeure.

    L'acte de mariage

    Après le consentement des futurs époux, les familles procédant aux formalités du mariage, c'est ainsi que les parents du jeune homme demandent la main de la jeune fille désirée par leur fils. L'établissement de l'acte du mariage peut se faire immédiatement, comme il peut être reporté jusqu'à la tenue du moussem.

    Le jeune époux ou son tuteur offre une dote symbolique à sa future femme, alors que le père de la fille se charge de l'achat de ses habits durant la 1ère année.

    Toute la tribu manifeste sa joie en participant à la cérémonie du mariage, caractérisée par les chants et danses pendant cinq jours de fête. Les invités peuvent se réjouirent de toute sorte de plats de la cuisine des Aït Hdiddou, et particulièrement les différentes sortes de pain que nous décrivions ultérieurement.

     

    FETES ET FESTIVALS BERBERES

    Les fêtes égrènent les saisons, célèbrant les ressources locales. Les festivals sont consacrés aux arts et aux traditions populaires. Les moussems sont de grands rassemblements rendant hommage à un saint homme. Ne manquez aucune occasion de faire la fête. Vous admirerez des fantasias, des danses, des chants, des costumes traditionnels, vous participerez aux processions et aux dégustations. Ces manifestations dépendent souvent des conditions locales (récoltes) ou du calendrier lunaire. Il est donc impossible d'en donner les dates longtemps à l'avance.

     


    Les Moussems

    Moussem Moulay Idriss : (Fès / Septembre)
    Cet événement est l'hommage de la ville entière à son Saint patron et représente l'un des plus importants du pays. les Syndics des corporations, soutenus des notables de leurs corps de métiers, font une collecte. Ces contributions serviront à couvrir les frais des festivités et le montant des offrandes. la hausse du Mausolée du Saint, en soie bordée d'or, constitue le tribut annuel des Tisserands. Marchands, tanneurs, dinandiers, forgerons, cordonniers, offrent des taureaux prétendus aux sacrifices et d'énormes bougies colorées et décorées pour l'illumination du sanctuaire. le grand jour arrive. L'exhibition des offrandes que conduit une longue et fracassante parade commence dès le matin et se poursuit jusqu'au coucher du soleil.

    Moussem Moulay Abdellah Amghar : (El Jadida / Août)
    La cité de Moulay Abdellah se situe à environ 10km à l'ouest d'El Jadida. Là où se déroule chaque année ce Moussem grandiose groupant des milliers de personnes venant de toutes parts du royaume et autres. Son immense célébrité est due à ses splendides fantasias.

    Moussem des Fiançailles : (Imilchil /fin Août début Septembre)
    Le moussem d'Imilchil a acquis une renommée internationale qui en fait aujourd'hui un lieu de pèlerinage touristique Imilchil est un petit village du Haut Atlas qui se trouve à 2600 mètres d'altitude. Il est de coutume que les jeunes filles de la région se marient le jour du Moussem. Autrefois, un Saint homme bénissait les unions à Agdoul et la légende dit qu'elles vivaient toujours dans la joie et le bonheur. C'est sur l'emplacement où est enterré cet homme vénéré du Haut Atlas que se tient cette cérémonie de fiançailles. C'est l'occasion pour quelques 30.000 personnes des Hauts plateaux de se rassembler sous les tentes pendant une durée de trois jours avec leurs troupeaux, leurs chevaux et leurs dromadaires. Alors, aux jeunes filles d'évaluer leur beauté, et de se parer de leurs magnifiques bijoux et de danser pendant de longues heures, avant que leurs destinée les emmène là où leur nouveau refuge les attend.

    Moussem de Tan Tan : ( fin mai / début juin)
    Moussem de tan Tan ou le grand rassemblement des Hommes Bleus : Dans cette petite cité en plein Sahara, se déploie chaque année un immense rassemblement de toutes les tribus mitoyennes à l'occasion du Moussem Sidi Mohamed Maa El Aynine qui couvre à la fois un caractère religieux et commercial.

    Moussem des Roses : (mi-mai)
    Moussem des Roses (Kelaa des M'Gouna) : Au cours de cette journée, et dans un des plus féeriques, se déroulent des manifestations diverses parmi lesquelles on trouve : folklore, expositions artisanales, une pléiade de chars fleuris formant ainsi un petit paradis roulant, élection de "Miss Roses" suivi d'une agréable randonnée à dos de chameaux, et pour clore en beauté : une extraordinaire excursion dans la vallée des roses.

    Moussem des cerises : (Sefrou / juin)
    moussem des Cerises : Trois journées de fête, de koie et d'allegresse, où de nombreuses compétitions sportives, une fantasia, une retraite aux flambeaux et des attractions foraines ont lieu, le tout suivi de l'élection de "Miss Cerisette" bien sûr après avoir assisté au défilé de son cortège.

    Moussem des Dattes : (Erfoud / début octobre)
    Moussem des Dattes : Erfoud, ville de fondation coloniale, a gardé les arcades crépies de roses et des alignements de tamaris; son attrait réside dans sa situation au bord de l'oued Ziz, en plein cœur de Tafilalet. dans sa région, où poussent près d'un million de palmiers, se déroule annuellement cette magnifique fête. Cependant, tous les habitants de la région procèdent en familles ou entre amis à la récolte des dattes, par laquelle on acquière une gamme de production très étendue, notamment : Bouzekri, Boufegous, Majhoul, Bouslikhan et autres.

       

     
     

     


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    Le Maroc un pays à visiter
    Le Maroc et ses habitants sont présentés dans cet ouvrage qui illustre le paysage des diverses régions et la vie sociale et culturelle des MarocainsTerre de légendes, véritable creuset de civilisations, le royaume du Maroc n'en finit pas de cultiver son mystère. Foyer vivant d'une culture métissée où les multiples traditions surmontent aussi bien les apports positifs que les méfaits de la modernité, le monde marocain dévoile des richesses étonnantes à qui veut s'initier à ses beautés. Peut-être plus qu'ailleurs dans ce pays aux situations géographiques et géologiques majestueuses, fort de tous les paysages possibles, l'énigme de la vie a façonné les esprits.

    Des plages blondes de l'Atlantique et des côtes escarpées de la Méditerranée aux montagnes arides et enneigées où trônent des sommets à plus de 4000 m, des forêts de cèdres aux vastes horizons sableux, le Maroc ravit le voyageur par la beauté de ses sites et de ses paysages. Mais aussi et peut-être plus encore, les qualités que ce pays préserve avec fierté sont de cœur et d'esprit : associé à ce monde qui manifeste un énigmatique prodige, le peuple marocain, qu'il soit indifféremment arabe, berbère ou saharien, semble en osmose avec la nature, et comme elle, manifeste sans compter sa générosité. D'ailleurs, la religion musulmane, qui encadre et oriente dans les moindres nuances depuis près de douze siècles l'histoire de ce royaume chérifien, s'est développée et perpétuée tout naturellement sur cette terre bénie : le mystère de ce monde prodigieux n'est-il pas l'empreinte de la perfection divine ?

    Que de trésors sont en effet à découvrir dans cette mosaïque de paysages ! Depuis la fondation du premier royaume islamique fondé au VIIIème siècle par Idriss 1er en provenance d'Orient, que de traces y a t-il également à poursuivre pour comprendre l'ampleur et l'importance d'une histoire mouvementée, pleine de vitalité et de créativité, écrite par tout juste six dynasties! Enfin, que de rencontres et de moments chaleureux y a t-il à vivre pour saisir l'âme de ce peuple humble et passionné !
    Le Maghreb El Aqsa - le pays de l'extrême occident - tel que le surnommèrent les géographes musulmans venus d'Orient, frappe l'esprit par le contraste de ses paysages tantôt accidentés, tantôt tendus à l'horizon. Au centre du Maroc règnent les hautes montagnes du Haut et du Moyen Atlas, qui lancent vers le ciel des massifs imposants et élevés. Le djebel Toubkal trône à 4167 m et permet aux skieurs de pratiquer leur passion sur les pistes de Oukaïmeden. Plus au Nord-est, le djebel Ayachi près du cirque de laffar maintient ses cimes à 3737 m. Au Nord, surplombant la Méditerranée, la chaîne rifaine forme un croissant montagneux légendaire, où le djebel Tidirhine culmine à 2456 m, tandis qu'au Sud, l'austère plateau de l'Anti-Atlas fait face au Sahara. Ces montagnes magiques, de par leurs neiges et leurs eaux, permettent d'irriguer grâce à de nombreux « oueds » le versant atlantique qui s'étire sur près de 2500 kilomètres, le versant méditerranéen long de plus de 500 kilomètres, et dans une moindre mesure un immense versant saharien. La terre marocaine n'en est que plus généreuse avec ses habitants. Bois et forêts de cèdres et de chênes, arganiers, oliviers, palmiers, orangers, amandiers, vignes, maïs, orge, blé, henné, ou encore un grand nombre de légumes, rythment selon les saisons la vocation agricole du Maroc. Par sa présence et sa situation géographique, par ses ressources hydrologiques et les bienfaits qu'il dispense, l'Atlas impose donc cohérence et unité au Maroc.
    Unité géographique sur laquelle se fond une histoire ancestrale marquée par la présence berbère, puis successivement par la venue Phéniciens, des Romains, des Vandales et des Byzantins. Paysages éblouissants que rencontre en 682, de façon déterminante pour la formation de la nation marocaine, l'armée d'Arabes musulmans de Oqba Ben Nafi qui porte à l'extrême Occident avec la parole du prophète Mahomet, le message de l'Islam. Un siècle plus tard, Idriss Ben Abdallah - descendant de Ali, le gendre du prophète - trouve asile sur cette terre bénie, devient le premier sultan du royaume islamique du Maghreb El Aqsa et favorise l'essor de la religion musulmane qui va vite devenir le socle et la voûte de l'unité marocaine.
    Dès lors, les nobles descendants du prophète, qui fondèrent les dynasties Idrissides, Saadiennes, et Alaouites, ainsi que les puissantes aristocraties berbères, représentées par les dynasties Almoravides, Almohades et Mérinides, vont donner naissance et développer, « à la gloire de Dieu », une culture, une architecture, un artisanat, un art de vivre tout à la fois authentique et spécifique. L'lslam, qui a soudé si intensément durant toute son histoire les différentes composantes du peuple marocain, est profondément tolérant, ouvert et bienveillant. il suffit, pour s'en rendre compte, de se frotter à la chaleur, à l'hospitalité et la simplicité, dont témoignent à longueur de journée l'architecte de Casablanca, l'orfèvre de Chefchaouen, le pêcheur d'Essaouira, le berger berbère du Haut-atlas, la responsable d'hôtel de Marrakech, la femme Touareg du Sahara...
    Comme le rappelle le roi Hassan II dans son livre le Défi: « Le Maroc ressemble à un arbre dont les racines nourricières plongent profondément dans la terre d'Afrique et qui respire grâce à son feuillage bruissant aux vents d'Europe ».

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  • Carte géographique du Maroc

     ROYAUME DU MAROC

    L


    Situé à l'extrême nord-ouest du continent africain, entre le 36e et le 21e parallèle, sur une supérficie de 710 850 Km2 cet État du Maghreb est limité à l'est et au sud-est par l'Algérie, au sud par la Mauritanie, à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par la mer Méditerranée.
    Frontières
    Le Maroc a le privilège de s'ouvrir d'une part sur l'Atlantique à l'ouest avec 2934 km de côte, et d'autre part sur la Méditerranée au nord, avec 512 km de côte. Ce vaste territoire partage ses frontières à l'est avec l'Algérie, et au sud avec la Mauritanie.

    Superficie : 710 850 km²

    Population : 27,7 millions d’habitants

    Régime et Institutions : Monarchie constitutionnelle

    Pouvoir exécutif : SM le Roi

    Pouvoir législatif : Chambre des Députés et Chambre des Conseillers

    Monnaie : Dirham (0,60 français)

    Langue officielle : Arabe

    Religion : Islam

    Capitale : Rabat

    Villes principales : Casablanca, centre économique et port très actif

    Marrakech , important centre commercial et touristique
    Fès, centre religieux et culturel
    Tanger, port franc et centre touristique
    Laâyoun, principale ville du Sahara marocain
      
     
    Relief
    - Le Moyen Atlas, avec un sommet de 3354 m (BOU NACEUR) - Le Haut Atlas, qui s'étend sur 750 km, de l'Atlantique aux sources de la Moulouya. C'est là que culmine le plus haut sommet d'Afrique de Nord : le Mont DJEBEL TOUKBAL (4165m).
    - L'Anti Atlas, au sud, constitue une barrière montagneuse moins élevée.
    - En bordure de l'Atlas, le Maroc occidental constitué de vastes plateaux.
    - A l'est un plateau de 1300m d'altitude sépare le Maroc de l'Algérie.
    - Le désert du Sahara commence au sud du pays.
    - Au nord, les montagnes du RIF, séparées de l'Atlas par le couloir de Taza, s'étendent jusqu'à la Méditerranée.

    Ressources naturelles
    Le Maroc dispose d'importantes ressources minières: il est le 3e producteur et le 1er exportateur mondial de phosphates (environ 20 millions de t). Le territoire recèle aussi des gisements de fer et de minerais non ferreux dans les montagnes: baryte (370 600 t), plomb, manganèse, cobalt, cuivre, fer, zinc, antimoine, molybdène, fluor.
    D'important gisements petoliers sont actuellement en phase de prospection dans la zone OFF-SHORE entre Casablanca et Safi.
    La découverte de gaz naturel près d'Essaouira donne des espoirs.

    Répartition et utilisations des terres
    Surfaces Cultivées 9 976 000 HA
    Surfaces Irriguées 1 291 000 HA
    Pâturages Permanents 21 000 000 HA
    Surfaces Boisées 8 970 000 HA


    La monarchie est le pilier institutionnel du Maroc. Le premier article de la Constitution codifie une légitimité établie depuis des siècles : « Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale », et la devise du pays est : « Dieu, la Patrie, le Roi ».

     


    Le Roi  est « Amir Al Mouminine », Commandeur des croyants, et exerce sur la communauté islamique une autorité morale.

    La justification de ces pouvoirs repose sur treize siècles d’histoire et de religion et sur une dynastie au trône depuis plus de trois siècles.

     

    DES PAYSAGES ET DES HOMMES

     

    Paysages du Maroc



     



    Moulay Maroc Moulay Maroc Moulay Maroc


    Moulay Maroc (06/04) Moulay Maroc (06/04) Moulay Maroc (06/04)


    Moulay Maroc (06/04) Moulay Maroc (06/05) Moulay Maroc (06/04)

    Maroc les dunes de Merzouga
    les gorges du Todra en moto BMW r 1150 GS au Maroc
    Maroc en Moto gorges du Dadès en BMW r 1150 GS

    Maroc village de Chefchaouen



    Vous pouvez librement utiliser ou distribuer les cartes et images de ce site pour autant que le logo euratlas demeure visible
    piste de la vallée des roses au Maroc en direction Boulmalne du Dadès


    Top Maroc   SOUVENONS NOUS !!!

    Une expo cet été en Lorraine:

  • www.diwan-en-lorraine.net

    Les Goums Marocains 1939-1945

    une autre histoire de la libération de la France

    Une histoire singulière et méconnue.
    L’armée française qui contribua à la libération de la France en 1944 rassemblait des hommes et des femmes qui venaient de cinq continents ; Elle comprenait des citoyens français et des sujets de l’empire colonial d’alors qui pour l’immense majorité d’entre eux n’avait jamais vu auparavant la France.

    Fin décembre 1944, des goumiers sur le front d'Alsace

    Fin décembre 1944, des goumiers sur le front d’Alsace.

    La mémoire de cette histoire
    Beaucoup de personnes autour de nous, aujourd’hui encore, ont été témoins ou acteurs de cette histoire. Cette mémoire de la libération de l’Alsace et de la Lorraine reste encore vive et nous sommes aller la recueillir pour la donner à voir et à entendre aux jeunes générations.

    Octobre 1944, un tirailleur marocain blotti dans un trou et luttant contre le froid, au Haut du Faing, dans les Vosges

    Octobre 1944, un tirailleur marocain blotti dans un trou et luttant contre le froid, au Haut du Faing, dans les Vosges

    Le choix d’un territoire
    L’exposition est centrée sur la Lorraine et l’Alsace tout en réinscrivant cet événement –la libération de la région- dans le déroulement du conflit mondial. Cette « proximité » rend l’histoire sensible pour les jeunes en leur faisant redécouvrir des lieux qu’ils connaissent sous un autre jour. Ils prennent alors conscience qu’il y a un demi-siècle l’Europe était un continent en ruines. L’accent est mis sur m’implication des goums marocains dans les combats qui ont lieu dans l’Est de la France. L’exposition s’appuie sur des archives de l’armée, des photos privées, des articles de presse de l’époque, etc.

    - Animations autour du projet

    1 – Exposition photos :

     Portraits de goumiers inédits pris en 1944 à le Val d’Ajol par le photographe Léo DURUPT.

    Le Val d’Ajol petite ville des Vosges servait de base arrière aux goums marocains du début du mois d’octobre 1944 jusqu’au printemps 1945.C’est là que les goumiers étaient rassemblés avant de monter au front et qu’ils venaient se reposer après les combats : ils ont été des milliers à passer par cette ville.















    Les populations chez qui ces soldats ont le plus longuement séjourné, en particulier alsaciennes et vosgiennes, ont pu rapidement apprécier leurs qualités humaines. Ces dernières ont été touchées par la gentillesse et le dévouement des ces hommes qui, le temps d’un instant, oubliaient la guerre en jouant avec les enfants ou en participant aux travaux de la ferme leur rappelant le Maroc



    2 – Film documentaire :
    26 mn sur les goums engagés dans les Vosges, réalisés pour ALISCIA par Julie TAILLER ( témoignages émouvants de goumiers français ayant vécu et combattu avec les goumiers marocains pendant la deuxième guerre mondiale).

    3 – « Zidou l’gouddam » (Allez de l’avant) :
    Collection EL Yazid KHERBOUCHE diplômé de l’école des beaux arts et arts décoratifs de Limoges. Les œuvres inédits sur les goums conjuguent art et histoire. Novembre 1944, dans les Vosges : un goumier et sa monture semblent figés par un froid très vif. Novembre 1944, dans les Vosges : un goumier et sa monture semblent figés par un froid très vif.


    LES MAROCAINS LL  

    LES MAROCAINS :l'hospitalité incarnée!!!

    Ce qui frappe le visiteur dès son arrivée sur cette terre bénie des Dieux: ce sont les visages souriants, les paroles de bienvenue, la fierté qui se lit dans les yeux  de ceux qui vous recoivent. Le peuple marocain est à juste titre, amoureux de son pays.

    Et cet amour je l'ai éprouvé aux premières heures de mon séjour et il dure encore. Je ne parlerais pas plus de ce pays où vit encore un peu de mon coeur. Découvrez le:

  • Voici un tres bon résumé de son histoire:

  • Maroc<?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    INTRODUCTION<o:p></o:p>

    Maroc (en arabe, al-Maghrib), officiellement royaume du Maroc, pays du Maghreb, bordé au nord par la mer Méditerranée, à l’ouest par l’océan Atlantique, au sud par la Mauritanie au-delà du Sahara Marocaine et à l’est par l’Algérie.<o:p></o:p>

    Les frontières marocaines dans le désert du Sahara ne sont pas clairement définies : depuis 1979, le Maroc occupe la région méridionale du Sahara Marocaine (ancien Sahara Espagnol), un territoire qu’il revendique et qu’il ... La question du Sahara Marocaine envenime les rapports entre la monarchie marocaine et la République algérienne voisine ; elle contribue, en revanche, à maintenir une forte cohésion nationale. Le référendum d’autodétermination prévu en décembre 1998 a été reporté au printemps 2 000. Héritées de la colonisation espagnole d’une partie du pays, les enclaves de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:State><st1:place>Ceuta</st1:place></st1:State> et de <st1:State><st1:place>Melilla</st1:place></st1:State> se découpent sur le littoral méditerranéen du Maroc. Le pays couvre une superficie totale de 706 550 km2, parmi lesquels le Sahara représente 266 779 km2. La capitale marocaine est <st1:City><st1:place>Rabat</st1:place></st1:City>.<o:p></o:p>

    2<o:p></o:p>

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    MILIEU NATUREL<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

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    Relief<o:p></o:p>

    C’est au Maroc que l’on trouve les plaines les plus vastes et les montagnes les plus hautes de l’Afrique du Nord. Le relief du pays est marqué par quatre grands systèmes : le Rif, le Moyen Atlas, le Haut Atlas et l’Anti-Atlas.<o:p></o:p>

    Les rivages méditerranéens sont dominés par le Rif, une chaîne montagneuse peu élevée, 1 000 m en moyenne, mais 2 450 m au djebel Tidirhine, qui se relève d’est en ouest. Au sud, une dépression, la trouée de Taza, sépare le Rif d’une chaîne plissée, le Moyen Atlas, qui dépasse 3 000 m, tandis qu’un plateau central réalise la transition avec de riches plaines côtières qui sont autant de foyers de peuplement. On y rencontre à l’ouest des reliefs karstiques avec des dolines qui forment parfois des lacs. L’ancienne activité volcanique a donné naissance à des lacs de cratères comme le Sidi Ali.<o:p></o:p>

    Le Haut Atlas, qui s’étend également en Algérie, culmine à 4 165 m dans le djebel Toubkal, au sud de Marrakech ; il succède au Moyen Atlas selon un alignement nord-est sud-ouest et se prolonge jusqu’à l’Atlantique, où il se raccorde à l’Anti-Atlas, la plus méridionale des chaînes de montagnes marocaines, par le massif d’origine volcanique du djebel Siroua (3 300 m). Cette dorsale accidentée, constituée par des montagnes jeunes, sépare les plateaux et les plaines vertes et fertiles du Sahara aux oueds asséchés et aux terres arides.<o:p></o:p>

    2<o:p></o:p>

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    Hydrographie<o:p></o:p>

    Bien arrosé, avec des neiges persistantes sur les plus hauts sommets, l’Atlas donne naissance à de nombreuses rivières dont l’eau est utilisée pour l’irrigation et l’alimentation de plusieurs petites centrales hydroélectriques. Ces cours d’eau deviennent des fleuves comme la Moulouya (450 km), qui se jette dans la Méditerranée, ou le Sebou (500 km), qui se déverse dans l’Atlantique.<o:p></o:p>

    La nature accidentée du terrain et le régime des pluies rendent les fleuves du Maroc peu navigables. Ainsi, le Sebou constitue l’unique voie navigable du pays, mais uniquement dans la dernière partie de son cours, jusqu’à Kenitra (17 km), tandis que l’Oum er-Rebia (600 km), principal fleuve du Maroc, qui court d’est en ouest tout le long du versant saharien et arrose une ligne d’oasis, est impropre à la navigation.<o:p></o:p>

    Les crues soudaines et incontrôlées du printemps ou de l’automne alimentent des nappes souterraines qui font vivre, le reste de l’année, les populations établies sur des éminences. À l’extrême sud-est, les oueds Ziz et Rhéris, descendus de l’Atlas, se perdent dans les sables du désert.<o:p></o:p>

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    Climat<o:p></o:p>

    Le Maroc est soumis aux influences contrastées de la Méditerranée, de l’océan Atlantique et du Sahara sur les reliefs dont la partie occidentale reçoit les pluies océaniques, tandis que les sommets jouent le rôle de barrières. Les plaines côtières sont à la même latitude que les oasis du Sahara algérien ; riches et fertiles dans le nord, elles subissent l’influence du désert dans leur partie méridionale à partir d’Essaouira (Mogador) et surtout d’Agadir.<o:p></o:p>

    Dans le nord, le climat est de type méditerranéen, tempéré par l’influence de la mer avec des hivers plus froids en altitude et des précipitations voisines de 800 mm annuels sur le versant atlantique septentrional. À Essaouira, les températures annuelles moyennes varient entre 16,4 °C en janvier et 22,5 °C en août. À l’intérieur des terres, les hivers sont plus frais et les étés plus chauds. Ainsi, à Fès, les températures varient de 10 °C en janvier à 26,9 °C en août. Dans l’Atlas, il n’est pas rare de trouver des températures hivernales inférieures à - 17,8 °C, et les sommets sont enneigés presque toute l’année.<o:p></o:p>

    La saison des pluies correspond aux mois d’hiver. Les précipitations sont importantes dans le nord-ouest et plus faibles dans l’est et le sud, en particulier sur les contreforts orientaux de l’Atlas. Les précipitations annuelles moyennes varient de 955 mm à Tanger et 430 mm à Casablanca, à 280 mm à Essaouira et à 130 mm dans le Sahara.<o:p></o:p>

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    Végétation et faune<o:p></o:p>

    Le Maroc est le pays le plus boisé du Maghreb. Les régions montagneuses tournées vers l’Atlantique sont couvertes de forêts (6,8 p. 100 du territoire), comprenant de larges étendues de chênes-lièges, des chênes verts, des genévriers, des cèdres, des sapins et des pins qui bénéficient des pluies de l’automne et de l’hiver, mais les sécheresses, de plus en plus longues dans le Sud, fragilisent cette végétation soumise aux incendies, aux coupes et à l’érosion des sols. Les terres cultivées occupent presque toutes les plaines ; ailleurs, le maquis prédomine. Dans la plaine du Sous, près de la frontière méridionale, on trouve une vaste forêt d’arganiers, des épineux endémiques de l’Afrique du Nord. La végétation dans les vallées des oueds présahariens est identique à celle des zones arides de la région ; dans les oasis, cultures maraîchères et arbres fruitiers prospèrent à l’ombre des palmiers-dattiers.<o:p></o:p>

    Le Maroc, au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, possède une faune diversifiée. Les mosaïques romaines de Volubilis témoignent de la présence d’éléphants, aujourd’hui disparus, et de lions, dont les derniers spécimens vivaient encore dans l’Atlas au XIXe siècle. On rencontre encore des espèces comme le renard, le lapin, la loutre et l’écureuil, mais aussi la gazelle, le phacochère, la panthère, le babouin et la vipère cornue.<o:p></o:p>

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    POPULATION<o:p></o:p>

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    Démographie<o:p></o:p>

    En 2001, la population marocaine était estimée à 30,6 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 67 habitants au km² ; mais les Marocains sont inégalement répartis sur le territoire : les régions côtières et les plaines du nord enregistrent les plus fortes densités.<o:p></o:p>

    La population connaît un fort taux d’accroissement : en 2001, le taux de natalité a été évalué à 24,16 p. 1 000, le taux de mortalité à 5,94 p. 1 000, l’indice de fécondité à 3,05 enfants par femme ; l’espérance de vie est de 69,4 années. Selon ces différentes prévisions, le Maroc devrait compter 32 millions d'habitants en 2000, et 42 millions d'habitants en 2025. La structure de la pyramide des âges contribue à alimenter le malaise social dans un pays où le chômage est élevé : pour la période 1995-2000, la part des moins de 15 ans dans la population totale est estimée à 36 p. 100, celle des individus âgés de 65 ans et plus, à 4,7 p. 100.<o:p></o:p>

    Le Maroc est une terre d’émigration : environ 1,8 million de ressortissants marocains vivent à l’étranger, notamment en France (575 000), en Italie (200 000) et en Belgique (120 000).<o:p></o:p>

    La population, d’origine berbère, fut islamisée par les conquérants arabes à partir du VIIIe siècle. Avec l’essor des villes, certains des autochtones abandonnèrent leur mode de vie traditionnel et adoptèrent la langue et les coutumes des nouveaux arrivants. Aujourd’hui, les Berbères, ou Imazighen (« hommes libres »), vivent plutôt dans les zones rurales et, depuis la fin des années quatre-vingt, revendiquent leur spécificité culturelle ; les populations arabes sont plutôt citadines. Toutefois, le clivage entre les communautés est loin d’être aussi évident, car de nombreux mariages entre Arabes, Berbères et Noirs africains, depuis un millénaire, ont largement métissé la population et le fait de parler berbère ne s’oppose pas fondamentalement au fait d’appartenir également à la civilisation arabe.<o:p></o:p>

    Le nombre de Sahraouis, des Berbères pour la plupart, appartenant pour beaucoup à la confédération des Regueibat, est contesté par les différentes parties en conflit au Sahara. Il varie de 170 000 à 1 million, ce dernier chiffre étant avancé par le Front Polisario, qui prend en compte les Sahraouis réfugiés à l’extérieur du territoire marocain.<o:p></o:p>

    Environ 100 000 Européens (dont 25 p. 100 de Français) vivent au Maroc, ainsi qu’une minorité juive descendant de l’importante communauté qui émigra en France ou en Israël dans les années soixante et soixante-dix.<o:p></o:p>

    2<o:p></o:p>

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    Divisions administratives et villes principales<o:p></o:p>

    Le pays est divisé en 16 régions économiques subdivisées en provinces et en préfectures urbaines.<o:p></o:p>

    Les provinces marocaines sont administrées par des préfets nommés par le roi et soumis au gouvernement central. Chaque province est divisée en « cercles », eux-mêmes subdivisés en « circonscriptions ».<o:p></o:p>

    La répartition de la population entre zones rurales et zones urbaines est relativement équilibrée : en 1999, 55 p. 100 des Marocains étaient citadins. Rabat, la capitale et l’une des plus grandes villes du Maroc, est située sur la côte atlantique (717 000 habitants, estimation 1992). Casablanca (2,1 millions) est la ville la plus importante du pays et son premier port ; Marrakech (618 000 habitants) et Fès (573 000 habitants) sont les grands pôles du commerce marocain. Tanger (592 000 habitants) contrôle le détroit de Gibraltar. Le gouvernement incite la population marocaine à... dont la ville principale est El-Aïun (Laayoune).<o:p></o:p>

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    Institutions et vie politique<o:p></o:p>

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    Organisation des pouvoirs<o:p></o:p>

    Le Maroc est une monarchie héréditaire, régie par la Constitution de 1972, révisée en 1980, en 1992, puis en septembre 1996.<o:p></o:p>

    Le monarque, qui doit être de sexe masculin, est le chef spirituel et temporel ; chef de l’État, il nomme le Premier ministre et les membres du gouvernement. Le roi a le pouvoir d’ordonner la révision de mesures législatives et de dissoudre l’Assemblée. Il commande également les forces armées.<o:p></o:p>

    Une révision de la Constitution a introduit le bicamérisme du Parlement, composé depuis septembre 1996 de la Chambre des représentants, dont les membres sont élus pour six ans au suffrage direct, et de la Chambre des conseillers, nouvel organe, élu par les représentants des collectivités locales, des organisations professionnelles, et des salariés. La nouvelle Constitution a élargi les compétences du corps législatif, en même temps qu’était créée une Cour constitutionnelle.<o:p></o:p>

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    Partis politiques<o:p></o:p>

    Le système politique marocain repose sur un multipartisme qui connaît toutefois des limites, liées à la prééminence du roi. Le Mouvement populaire constitutionnel démocratique (MPCD), parti conservateur fondé en 1959, le Rassemblement national des indépendants (1978), l’Union constitutionnelle (1983) et le Parti national démocratique (1981) sont les principaux partis pro-gouvernementaux. Parmi les forces d’opposition se trouvent l’Istiqlal (« indépendance »), parti nationaliste fondé en 1943, l’Organisation de l’action démocratique et populaire (OADP), le parti du Progrès et du Socialisme (PPS). En 1998, l’Union socialiste des forces populaires (USFP), grand parti de gauche généralement dans l'opposition, accepte la nomination de leader, Abderrahmane Youssoufi, au poste de Premier ministre.<o:p></o:p>

    En juin 1996, le roi Hassan II autorise l’entrée d’islamistes modérés au sein du MPCD. Les mouvements islamistes demeurent étroitement contrôlés, voire réprimés. Le souverain, désireux d’introduire un système en alternance, multiplie, à partir de 1990, les tentatives d’ouverture politique en direction de l’opposition. Les principaux partis ne veulent cependant pas participer au gouvernement formé en février 1995, le roi ayant refusé les conditions posées en préalable : révision constitutionnelle, nouvelles élections et départ du ministre de l’Intérieur, Driss Bari, dont le nom fut souvent associé aux violations des droits de l’Homme par les autorités marocaines.<o:p></o:p>

    Cette situation a connu récemment de profonds bouleversements. En 1996, un référendum ratifie la Constitution marocaine. Au début de 1997, une charte est signée entre le pouvoir et l’ensemble des formations politiques en vue de la tenue d’élections libres et régulières. Les élections locales se tiennent en juin 1997, les élections législatives le 14 novembre 1997. L’USFP devient la première force politique du pays, le RNI maintenant ses positions, alors que l’Istiqlal est le grand perdant. Abderrahmane Youssoufi est désigné par le roi Hassan II, en février 1998, au poste de Premier ministre. En mars, il fait connaître la composition de son cabinet, qui comprend 48 membres. Au plan de la répartition partisane, l’USFP s’est réservé 14 sièges, contre 6 au RNI et à l’Istiqlal. Le PPS (parti du Progrès et du Socialisme) et trois autres partis d’opposition sont aussi associés au pouvoir. Le Maroc vit ainsi une expérience inédite de transition et d’alternance politique.<o:p></o:p>

    Après le décès d'Hassan II, le 23 juillet 1999, son fils aîné Sidi Mohammed, âgé de trente six ans, monte sur le trône sous le nom de Mohammed VI. L'acte le plus significatif de la politique d'ouverture menée par Mohammed VI est le limogeage, en novembre 1999 de Driss Basri, ministre de l'intérieur, symbole des aspects les plus dictatoriaux du roi défunt. Mohammed VI conserve le premier ministre socialiste Abderrahmane Youssoufi et garde la haute main sur la direction de l'armée.<o:p></o:p>

    33<o:p></o:p>

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    Défense nationale<o:p></o:p>

    En 1999, l’armée de terre comptait environ 175 000 hommes, l’armée de l’air 13 500 et la marine 10 000 ; un service militaire de dix-huit mois est obligatoire pour tous les hommes. La même année, l’État a consacré 5 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de la défense nationale.<o:p></o:p>

    Le Maroc est engagé depuis 1974 dans des opérations au Sahara contre les "nationalistes sahraouis du Front Polisario qui revendiquent l’indépendance"("Le Sahara restera marocaine pour toujours"Abdelkarim.<o:p></o:p>

    4<o:p></o:p>

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    Langues et religions<o:p></o:p>

    L’arabe, la langue officielle du pays, est parlé par 75 p. 100 de la population, mais le berbère, ou tamazigh, est également parlé par la moitié des Marocains ; (c’est la langue maternelle d’au moins 25 p. 100 de la population). De nombreux Marocains parlent aussi le français et l’espagnol.<o:p></o:p>

    L’islam est la religion d’État. La totalité de la population musulmane est sunnite. Le roi du Maroc, descendant du prophète Mahomet, est Commandeur des croyants ; les chrétiens représentent 1 p. 100 de la population et les juifs moins de 0,1 p. 100.<o:p></o:p>

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    Éducation<o:p></o:p>

    En 1963, l’école est devenue obligatoire pour tous les enfants âgés de sept à treize ans. La scolarisation des garçons est cependant beaucoup plus importante que celle des filles. En 1991, 38,2 p. 100 des enfants dans la tranche d’âge concernée étaient scolarisés dans le secondaire ; en 1993, 10,3 p. 100 l’étaient dans le supérieur. L’enseignement est dispensé en arabe. En 1994, le roi Hassan II décida que le berbère serait désormais enseigné dans le primaire, une décision importante qui mettra un certain temps à être suivie d’effets. En 1995, 56,3 p. 100 des Marocains ne savaient ni lire ni écrire.<o:p></o:p>

    L’enseignement supérieur traditionnel en arabe est assuré à l’université al-Qarawiyin, à Fès, et l’enseignement supérieur moderne, en français et en arabe, dans les universités Mohammed V (1957) à Rabat, Mohammed Ben Abdallah (1974) à Fès, Cadi Ayyad (1978) à Marrakech, Hassan II (1976) à Casablanca et Mohammed Ier (1978) à Oujda. Rabat est également dotée d’une école des beaux-arts et de plusieurs instituts spécialisés dans l’administration, l’agriculture et les sciences économiques. L’École des arts et traditions populaires (fondée 1921) est située à Tétouan.<o:p></o:p>

    En 1992, l’État a consacré 5,8 p. 100 du PIB aux dépenses d’éducation.<o:p></o:p>

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    Culture<o:p></o:p>

    Le Maroc s’est enrichi des influences de plusieurs cultures, comme en témoignent les vestiges des civilisations phénicienne, hellénique, carthaginoise, romaine et arabe.<o:p></o:p>

    Le christianisme s’étendit dans la région avec l’occupation romaine et résista un temps à l’expansion arabe. L’influence arabo-musulmane l’emporta rapidement sur les côtes et dans les cités qui devinrent de grands centres d’échanges entre l’Espagne, le sud du Sahara et le reste du monde arabe. L’arabe, langue sacrée, devint aussi la langue écrite des échanges commerciaux et culturels. Le Maroc accueillit les musulmans et les juifs chassés par l’Inquisition, qui sévit dans la péninsule Ibérique au XVIe siècle : l’architecture et la musique arabo-andalouses vinrent alors influencer les arts de l’islam. Le Maroc demeura, en revanche, en dehors de l’aire d’influence ottomane. L’empreinte ouest-africaine date de l’établissement des routes transsahariennes, au Xe siècle, et de la dynastie mauritanienne des Almoravides, fondateurs de la ville de Marrakech. La colonisation française, durant plus d’un demi-siècle, marqua le passage du pays au monde contemporain, avec les bouleversements que cela impliquait au sein de la société marocaine.<o:p></o:p>

    La Bibliothèque nationale du Maroc, fondée en 1920, est située à Rabat. La ville de Casablanca et l’université de Fès abritent également des bibliothèques. Le principal musée est le Musée archéologique de Tétouan, dont la collection est composée de vestiges carthaginois, romains et musulmans.<o:p></o:p>

    Voir aussi Africain, cinéma ; Arabe, littérature ; Arabe, musique ; Islamique, musique ; Maghreb, littérature du.<o:p></o:p>

    4<o:p></o:p>

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    ÉCONOMIE<o:p></o:p>

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    Généralités<o:p></o:p>

    Le Maroc est essentiellement un pays agricole bien que seuls 22,4 p. 100 de la superficie totale soient cultivés. En 1996, le produit intérieur brut (PIB) s’élevait à 36,28 milliards de dollars, chiffre qui plaçait le pays au 87e rang mondial. Depuis 1985, l’économie marocaine a été soumise à un ajustement structurel sévère qui produit des résultats inégalés sur le continent africain. Cependant, la croissance économique — 3,1 p. 100 en moyenne de 1980 à 1994 — demeure insuffisante pour résorber le chômage : chaque année, 250 000 demandeurs d’emploi arrivent sur le marché du travail. En 1997, le taux de chômage s’élevait à 17,8 p. 100 ; l’inflation atteignait 6,6 p. 100.<o:p></o:p>

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    Agriculture, forêts, pêche<o:p></o:p>

    En 1995, le secteur primaire occupait 35 p. 100 de la population active et contribuait pour 18 p. 100 à la formation du PIB.<o:p></o:p>

    La production est très dépendante des aléas climatiques. Ainsi, l’année 1994 s’était révélée exceptionnelle après trois années de sécheresse, mais la sécheresse prolongée de 1995 a de nouveau sérieusement menacé l’agriculture du pays.<o:p></o:p>

    Les principales productions sont les céréales, blé (31 p. 100 des terres cultivées en 1994 ; 19e rang mondial) et orge (26 p. 100 des terres ; 11e rang mondial) dont la production totalise 3 millions de tonnes. La pomme de terre, les melons, les oliviers, la vigne, les légumineuses, les dattiers, la canne à sucre et la betterave à sucre sont également cultivés. Le Maroc est un gros producteur d’agrumes (1 275 000 t, dont 940 000 t d’oranges, 11e rang mondial) principalement destinés à l’exportation avec les légumes d’hiver.<o:p></o:p>

    Le cheptel compte environ 15,6 millions d’ovins (19e rang mondial), 5,5 millions de caprins et 3,3 millions de bovins.<o:p></o:p>

    Le liège est l’une des principales ressources de la forêt marocaine, mais la plupart du bois coupé est utilisé comme combustible ; en 1999, la production de bois s’élevait à 1,75 millions de m³, quantité très minime.<o:p></o:p>

    Les principaux centres de pêche sont Agadir, Safi, Essaouira, Casablanca, auxquels s’ajoutent les centres côtiers du Sahara. En 1997, les prises annuelles s’élevaient à 785 843 tonnes et comprenaient notamment sardines, thon, maquereaux, anchois et crustacés.<o:p></o:p>

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    Mines et industries<o:p></o:p>

    En 1995, le secteur secondaire occupait 24 p. 100 de la population active et contribuait pour 33 p. 100 à la formation du PIB.<o:p></o:p>

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    Exploitation minière et énergie<o:p></o:p>

    Le pays possède des ressources minières considérables : c’est le 3e producteur mondial de phosphate (gisements de Youssoufia, de Khourigba, de Benguerir, ainsi que Bou Craa, au Sahara, 20 millions de tonnes en 1995) ; le 10e producteur de plomb (70 000 t) et d’argent (333 000 t). On y extrait aussi du charbon, du cobalt, du fer, du cuivre, du manganèse, du pétrole, de l’étain et du zinc.<o:p></o:p>

    En 1998, 83,59 p. 100 de la production électrique est d’origine thermique, le reste étant produit dans des centrales hydroélectriques locales. En 1999, la production annuelle était d’environ 13,7 milliards de kilowattheures.<o:p></o:p>

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    Industries<o:p></o:p>

    Des petites et moyennes entreprises assurent l’essentiel de la production industrielle du pays : matériaux de construction, produits chimiques, textiles, chaussures, pétrole raffiné, produits agroalimentaires (32 p. 100 de la production industrielle totale), vins, sucre, etc. L’artisanat est également un secteur traditionnel important : tissus, sellerie, céramiques, tapis et couvertures et ébénisterie de haute qualité.<o:p></o:p>

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    Secteur tertiaire<o:p></o:p>

    En 1995, le secteur tertiaire occupait 41 p. 100 de la population active et contribuait pour 49 p. 100 à la formation du PIB.<o:p></o:p>

    La monnaie est le dirham, divisible en 100 centimes ; elle est émise par la banque Al-Maghrib (1959), banque centrale du Maroc. De nombreuses banques privées sont également installées dans le pays.<o:p></o:p>

    L’émigration marocaine et le tourisme permettent d’importantes rentrées en devises étrangères. Cependant, les menaces islamistes qui pèsent sur le Maghreb ont considérablement ralenti la venue des touristes au Maroc, et les recettes liées à ce secteur sont en régression (460 millions de dollars en 1999).<o:p></o:p>

    Le pays dispose d’importants équipements portuaires à Casablanca, Agadir, Kenitra, Safi et Tanger. Au début des années quatre-vingt-dix, le pays était équipé d’un réseau ferroviaire de 1 890 km et de 59 198 km de routes, dont 47 p. 100 étaient bitumées. Royal Air Maroc, la compagnie aérienne nationale, assure les liaisons intérieures et internationale s. On compte 19 aéroports au Maroc.<o:p></o:p>

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    Commerce extérieur<o:p></o:p>

    Avec 10,8 milliards de dollars d’exportations et 7,37 milliards de dollars d’importations, la balance commerciale du Maroc était déficitaire en 1999.<o:p></o:p>

    Le Maroc exporte essentiellement des phosphates et des produits dérivés, des agrumes, du blé, du poisson. Ses principaux partenaires commerciaux sont les pays de l’Union européenne (67,9 p. 100 des importations, 70,9 p. 100 des exportations, dont 30,4 p. 100 vers la France), les États-Unis (5,4 p. 100), les pays en voie de développement (22,8 p. 100 des importations, 18,9 p. 100 des exportations).<o:p></o:p>

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    HISTOIRE<o:p></o:p>

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    Les origines<o:p></o:p>

    Le Maroc est riche en vestiges paléolithiques (galets aménagés, bifaces acheuléens, faciès moustériens), dont des pointes atériennes spécifiques de l’Afrique du Nord (jusqu’à moins 10 000 ans environ) et du Sahara.<o:p></o:p>

    Les populations qui s’installèrent peu après dans la région étaient probablement originaires d’Europe et d’Asie, et donnèrent naissance aux ancêtres des Berbères. On sait peu de choses de ces peuples, dont la langue dite libyque est quasi indéchiffrable et présente des similitudes avec le Tifinagh des Touareg.<o:p></o:p>

    L’histoire du Maroc est d’abord celle d’établissements étrangers dans les zones littorales ; les Phéniciens fondèrent des comptoirs de commerce sur la côte méditerranéenne d’Afrique du Nord au VIIe siècle av. J.-C. sur des sites portant des noms d’origine berbère et devenus de grands ports, tels Tingi (Tanger), Casablanca ou Russadir (Melilla). Bien que l’on attribue aux Carthaginois l’introduction du fer et la culture de la vigne, la civilisation phénicienne resta marginale, et son influence semble ne pas avoir beaucoup pénétré à l’intérieur des terres où des royaumes berbères furent fondés : celui de Maurétanie, apparu au IVe siècle av. J.-C. dans le nord du Maroc, et celui des Masaesyles, à l’est.<o:p></o:p>

    2<o:p></o:p>

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    Rome et Byzance<o:p></o:p>

    La conquête de Carthage par l’Empire romain au IIe siècle av. J.-C. assura aux Romains la domination de tout le littoral africain baigné par la Méditerranée jusqu’au détroit de Gibraltar.<o:p></o:p>

    De cette époque date pratiquement le partage territorial du Maghreb entre ce qui, plus tard, allait devenir le Maroc et l’Algérie. Les Romains s’allièrent avec Bocchus, le roi berbère qui régnait sur toute la région à l’ouest de la Moulouya, pour briser la résistance de son gendre Jugurtha, qui dominait l’Algérie. Jugurtha fut vaincu définitivement en 105 av. J.-C. Durant la période romaine, la région fut mise en valeur : des routes furent construites, des villes, telle Volubilis, furent fondées. L’agriculture se développa, tandis que le commerce prospérait.<o:p></o:p>

    De 25 à 23 av. J.-C., Juba II, un souverain berbère, administra la Maurétanie (Algérie, Maroc). Vers 42 apr. J.-C., l’empereur Claude Ier annexa l’ensemble de la Maurétanie à l’Empire romain ; elle fut divisée en deux provinces, séparées par la Moulouya : la Maurétanie Tingitane (de Tanger), correspondant au Maroc actuel, et que dirigea le fils de Juba, Ptolémée, et la Maurétanie Césarienne (l’Algérie). Les Romains, qui ne contrôlaient véritablement que la partie septentrionale du pays (Volubilis) en raison de l’hostilité des montagnards berbères, se replièrent sur la région de Tanger, qui fut rattachée, sous le règne de Dioclétien, à l’Espagne méridionale (285).<o:p></o:p>

    En 429, le Maroc subit l’invasion des Vandales, qui se fondirent dans les populations locales. Le général byzantin Bélisaire reprit la région en 533 et y imposa les lois de l’Empire byzantin. Néanmoins, cette reconquête fut limitée dans l’espace, seul le Nord fut solidement tenu.<o:p></o:p>

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    La conquête arabe<o:p></o:p>

    Après la conversion de l’empereur Constantin Ier le Grand, au IVe siècle, le christianisme s’était développé dans les régions romanisées, c’est-à-dire essentiellement les villes et les plaines côtières. Cependant, ces régions qui supportaient mal l’omnipotence des fonctionnaires de l’Empire et l’extrême centralisation du système, allaient faire bon accueil aux idées d’indépendance financière et commerciale apportées par l’islam.<o:p></o:p>

    Il semble que, dans leur offensive contre les Byzantins, les troupes arabo-musulmanes conduites par Oqba ibn Nafi atteignirent l’Atlantique dès 681. Mais les tribus berbères montagnardes (confédération des Masmouda, établis dans le Haut-Atlas occidental, l’Anti-Atlas, le Rif et les plaines atlantiques, des Sanhadja, du Moyen-Atlas, et des Zenata, du Maroc oriental), qui n’avaient pas plus accepté la domination de Byzance que celle de Rome, les obligèrent à se replier.<o:p></o:p>

    La véritable conquête débuta une vingtaine d’années plus tard, entre 705 et 707, sous la direction de Musa ibn Nuşayr qui sut habilement jouer des clivages entre tribus berbères. Prônant l’égalité entre tous les croyants, les tenants de la nouvelle religion manquaient de cadres administratifs ; ils les trouvèrent souvent chez les « mawalis » (affranchis, clients), lettrés chrétiens et juifs autochtones, des Berbères pratiquant le judaïsme, dont beaucoup finirent par se convertir, échappant ainsi à l’imposition qui touchait les « dhimmis » — les gens du Livre, chrétiens et juifs, protégés par l’islam, mais soumis à des taxes pour compenser l’interdiction qui leur était faite de porter les armes. L’implantation arabe fut cependant longue et difficile.<o:p></o:p>

    Plusieurs dynasties musulmanes, se référant pour des raisons religieuses et de prestige à une origine arabe, régnèrent alors sur le pays. Pourtant, la résistance à l’islamisation et à la domination arabe fut vive dans certaines régions berbères. Elle prit notamment la forme du kharijisme, un mouvement musulman contestataire et égalitaire s’appuyant sur une stricte lecture du Coran et récusant le mode de succession du califat, qui privilégiait l’appartenance à la lignée du Prophète ou à celle des premiers compagnons (Ansars). En 742, une révolte ébranla les montagnes marocaines. Dans le Tafilalet (région actuelle d’Erfoud, dans le Sud-Est), un royaume kharijite subsista longtemps avec pour capitale Sijilmassa, comptoir commercial au croisement des routes d’échanges entre les empires de l’Afrique noire — Ghana puis Mali — et le monde musulman.<o:p></o:p>

    En 788, Idris Ier, descendant d’Ali, gendre du Prophète, qui avait fui l’Arabie, fonda la dynastie des Idrissides. C’est de cette époque que date la fondation de la ville de Fès, qui devint un important centre religieux et intellectuel sous le règne d’Idris II. À sa mort en 828, le royaume idrisside entra dans une période de déclin. Alors que l’Est subissait les raids des nomades, les Fatimides chiites d’Égypte et les Omeyades de Cordoue, profitant des divisions internes qui affaiblissaient la dynastie, rivalisaient pour étendre leur domination sur le Maroc. Les Fatimides portèrent le coup fatal à la dynastie idrisside en 917 ; le redressement se produisit depuis le Sahara.<o:p></o:p>

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    Les premières dynasties berbères<o:p></o:p>

    Les Almoravides (de l’arabe al-Murabitun ; le murabit était celui qui pratiquait la défense de l’islam par les armes et menait une vie pieuse, les ribat étaient des couvents fortifiés installés sur la ligne de front entre l’islam et les non-musulmans), guerriers rigoristes de l’islam, dont le mouvement était né dans le sud de la Mauritanie actuelle parmi les nomades Sanhadja, allaient dominer la région à partir de 1062, date à laquelle ils fondèrent Marrakech, au carrefour des routes commerciales entre le monde arabe et le Sahara. Leur expansion se fit à la fois en direction de l’Espagne musulmane, où ils avaient été appellés par une des factions musulmanes au pouvoir, et de l’Afrique noire. En 1086, ils battaient, à Zellaca, le roi Alphonse IV. Au sud, ils emportaient, en 1077, une victoire décisive sur l’empire du Ghana, prenant ainsi le contrôle du commerce de l’or.<o:p></o:p>

    Au début du XIIe siècle, l’empire almoravide comprenait l’Espagne musulmane, le Maghreb occidental et central ainsi que le Sahara. Mais un nouveau mouvement réformateur, lancé par Ibn Tumart dans la première moitié du XIIe siècle, se dressa contre eux. Ce dernier luttait contre toute déviation et prêchait l’unicité de Dieu. La venue au pouvoir de ses disciples, les Almohades (de l’arabe al-muwahhidun, les Unitaires) en 1147, marqua le triomphe des Berbères sédentaires de l’Anti-Atlas sous l’égide d’Abd al-Moumin (1130-1163). À l’apogée de leur puissance, les Almohades exercèrent leur autorité sur l’actuelle Algérie, la Tunisie, la Libye, ainsi que sur une partie du Portugal et de l’Espagne. Le Maghreb musulman en profita pour se libérer également de la tutelle de l’Orient.<o:p></o:p>

    En 1212, la bataille de Las Navas de Tolosa, sur le sol espagnol, au cours de laquelle les armées chrétiennes vainquirent les troupes musulmanes, marqua le début du déclin des Almohades et de l’Espagne musulmane. Les Beni Merin, des Berbères arabisés qui avaient été poussés vers le sud du Maroc par les invasions arabes, en profitèrent pour se soulever. En 1269, les Mérinides parvinrent à s’imposer sur le trône ; ils fixèrent leur capitale à Fès, qu’ils firent doubler par une nouvelle cité, Fès el-Djedid (Fès-la-Neuve). Les Mérinides ne purent cependant maintenir l’empire maghrébin des Almohades. Ils perdirent le contrôle des routes sahariennes et s’engagèrent dans de coûteuses opérations militaires dans la péninsule Ibérique, luttant contre l’avancée des princes chrétiens ou prenant parti dans les conflits entre princes musulmans. La Reconquista (« reconquête ») gagna bientôt le territoire marocain lui-même. Espagnols et Portugais se partagèrent les côtes en zones d’influence : les rivages méditerranéens revinrent à l’Espagne, et le littoral atlantique échut au Portugal. En 1415, le port de Ceuta fut pris aux musulmans andalous par les Portugais ; Melilla tomba aux mains des Espagnols en 1497.<o:p></o:p>

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    Les dynasties chérifiennes<o:p></o:p>

    La progression des Européens provoqua le sursaut des Beni Saad (ou Saadiens). Se réclamant de la lignée du Prophète, ces chérifs, ou chorfas (titre donné par les musulmans aux descendants de Mahomet par Ali et Fatima), étaient établis au sud, dans la vallée du Sous, autour de Taroudant. Ils menèrent la guerre sainte (voir Djihad) contre les Portugais, qu’ils chassèrent d’Agadir en 1541, puis de Safi. Ils s’attaquèrent ensuite aux successeurs des Mérinides, les Wattassides. En 1549, ils s’emparèrent de Fès. Les Wattassides demandèrent l’aide des Turcs présents en Algérie, mais les Saadiens se rendirent maîtres du pays en 1554.<o:p></o:p>

    Prudents, les sultans saadiens adoptèrent une politique d’équilibre entre les Turcs ottomans et les Occidentaux. En 1591, les Saadiens, souhaitant obtenir les mines de sel du Sahara et l’or du Soudan, lancèrent une expédition à travers le désert contre l’Empire songhaï, établi dans la vallée du Niger. Le sultan Ahmad al-Mansur n’en retira pas l’argent espéré, mais, par la suite, les nationalistes marocains allaient s’appuyer sur cette conquête pour revendiquer toute la région comprise entre le Maroc et les rives septentrionales du Niger (Nord-Mali) et du Sénégal (Mauritanie). Le pays bénéficia de l’immigration de près d’un million de morisques (voir Maures) et de juifs expulsés d’Espagne après 1492. Le Maroc saadien était unifié et relativement prospère ; l’architecture et les arts marocains connurent un essor notable à cette époque.<o:p></o:p>

    Peu après l’arrivée des premiers Saadiens d’Arabie, des immigrants se réclamant de la descendance d’Hassan, l’un des deux fils d’Ali, s’étaient installés dans le Tafilalet, aux portes du désert. Utilisant le prestige que leur accordait cette ascendance alaouite, ils s’appuyèrent sur le désir d’indépendance des habitants de la région pour se poser en prétendants au trône. En 1664, Moulay Rachid fonda la dynastie alaouite, qui règne encore de nos jours sur le Maroc.<o:p></o:p>

    La dynastie connut son apogée sous Moulay Ismaïl (1672-1727), le bâtisseur de Meknès. Il s’engagea dans la reconquête du pays sur les chrétiens (Espagnols et Portugais occupant des ports) et mena la lutte contre les Ottomans. Son règne fut suivi d’une longue période de rivalités familiales, ponctuées de brefs interludes de paix et de prospérité relatives.<o:p></o:p>

    À la fin du XVIIIe siècle, seul le tiers septentrional du Maroc restait sous l’administration du sultan : c’était le Bled el-Maghzen, pays soumis à l’impôt, donc à l’autorité chérifienne, tandis que le reste du pays se trouvait en situation de quasi-insoumission (Bled el-Siba, « pays de la dissidence »).<o:p></o:p>

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    L’intrusion européenne<o:p></o:p>

    Les puissances européennes, qui luttaient en Méditerranée contre les Ottomans et les pirates des États barbaresques, profitèrent de l’affaiblissement du royaume chérifien pour signer des traités commerciaux à leur avantage : la France, en 1767, et le Royaume-Uni, en 1792, obtinrent le libre passage du détroit de Gibraltar et la liberté de commerce. L’occupation française d’Alger, en 1830, provoqua une réaction nationaliste au Maroc voisin. Le sultan Abd al-Rahman apporta son soutien à l’émir Abd el-Kader, qui dirigeait la résistance depuis l’Oranie. En tentant de reprendre Ceuta et Melilla, les Marocains déclenchèrent en retour une expédition espagnole qui s’empara de Tétouan, en 1860. L’affaiblissement du Maroc, contraint par ailleurs de payer d’importants dommages de guerre, attisa les rivalités européennes.<o:p></o:p>

    Entre 1900 et 1903, la France occupa les confins marocains. En 1904, la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne conclurent des accords qui préparaient un partage du Maroc. L’Espagne étendait son influence sur le Rif, dans l’arrière-pays de Ceuta et de Melilla ; l’Angleterre renonçait à ses visées sur le reste du pays au bénéfice de la France, en contrepartie de l’abandon de celles de la France sur l’Égypte. Mais l’Allemagne, se sentant lésée dans ce partage colonial, décida d’intervenir. Le 31 mars 1905, le kaiser Guillaume II rendit visite au sultan à Tanger, lui affirmant sa volonté de soutenir l’indépendance marocaine. La tension entre la France et l’Allemagne fut portée à son comble. L’année suivante, la conférence d’Algésiras plaça le pays sous contrôle international, et en 1909, Français et Allemands s’entendirent pour signer une convention de partage économique du Maroc. Pourtant, en 1911, éclata une nouvelle crise, l’incident d’Agadir. Le sultan Moulay Hafiz, assiégé dans Fès par des tribus berbères révoltées, avait fait appel à la France. L’Allemagne, opposée à une intervention française, dépêcha immédiatement une canonnière dans le port d’Agadir. La crise trouva rapidement une solution politique : en échange d’une partie du territoire du Congo français frontalière du Cameroun, alors possession allemande, l’Allemagne abandonnait ses prétentions au Maroc, laissant désormais le champ libre à la France.<o:p></o:p>

    7<o:p></o:p>

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    Le protectorat français<o:p></o:p>

    Le 30 mars 1912, le sultan reconnut le protectorat français. L’Espagne obtenait pour sa part le contrôle de la région du Rif et de l’enclave d’Ifni. Contre ce nouvel état de fait, des émeutes éclatèrent en différents points du pays. Moulay Hafiz abdiqua en faveur de son frère Moulay Youssef, et la pacification du pays débuta sous la conduite du général Lyautey. Marrakech fut occupée en septembre 1912, et Agadir l’année suivante. Jusqu’en 1925, Lyautey, nommé résident général, s’efforça de mener une politique respectueuse envers les habitants du Maroc, pays qu’il s’attacha à valoriser en développant ses infrastructures (routes, voies ferrées, ports).<o:p></o:p>

    Mais le Rif fut ébranlé, de 1921 à 1926, par la révolte d’Abd el-Krim. La longue guerre du Rif ne put être matée que par une alliance militaire franco-espagnole dirigée par le maréchal Pétain, à la tête d’une force de près de 100 000 hommes ; le Haut-Atlas ne fut soumis officiellement qu’en 1934. La vallée du Draa et les oasis du sud restèrent encore longtemps en état de dissidence larvée : on estime qu’entre 1921 et 1934 la conquête du Maroc coûta la vie de 27 000 hommes à la France (métropolitains et troupes africaines).<o:p></o:p>

    En 1930, la France, qui souhaitait mettre en place une administration plus directe, à l’image de celle qui existait en Algérie, tenta de désarmer les Berbères en publiant le « dahir berbère », manifeste qui reconnaissait leur spécificité (langue, lois coutumières) par rapport à l’administration arabe. Ce texte entraîna la première réaction nationaliste des milieux arabisés, qui accusèrent la France de vouloir diviser le pays pour mieux asseoir son autorité. C’est d’ailleurs à la même époque que se constitua le Comité d’action marocaine, le premier parti politique réclamant la fin de l’administration directe.<o:p></o:p>

    8<o:p></o:p>

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    La lutte pour l'indépendance<o:p></o:p>

    La défaite française de 1940 renforça les espoirs des nationalistes. La figure principale du nationalisme marocain, Allal al-Fasi, allait donner ses fondements idéologiques au parti de l’Indépendance, l’Istiqlal, branche dissidente du Comité d’action marocaine, fondé en 1943 avec Ahmed Balafrej.<o:p></o:p>

    Un an auparavant, en novembre 1942, les troupes américaines avaient débarqué au Maroc ; le pays devint alors une base stratégique pour les Alliés jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et les troupes marocaines, intégrées à l’armée française, participèrent aux opérations de la fin du conflit (campagnes d’Italie, de France, d’Allemagne).<o:p></o:p>

    À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la poussée nationaliste se fit plus pressante. Le sultan Mohammed Ben Youssef profita de la célébration du vingt-cinquième anniversaire de son accession au trône pour revendiquer l’indépendance du Maroc. Il manifesta sa volonté de résistance en refusant de signer un certain nombre de dahirs (textes de loi) alors que le poids de l’administration, placée sous l’autorité du général Juin, se faisait de plus en plus sentir. Les autorités françaises, en accord avec Hadj Thami el Glaoui, beau-frère du sultan et pacha de Marrakech, considéré comme l’un des plus puissants « féodaux » de l’époque, organisèrent, à l’issue d’un complot fomenté à Marrakech, un semblant de rébellion qui conduisit à la destitution du sultan en août 1953. Celui-ci, exilé, fut remplacé à ce poste par une personnalité sans relief et âgée, Ibn Arafa. L’activisme nationaliste des « autorités » en place se doublait alors de celui de nouvelles formations, au premier rang desquelles l’Istiqlal. Cependant, la France, qui était engagée dans la guerre d’Algérie, devait également faire face à la révolte nationaliste en Tunisie et sortait à peine de la guerre en Indochine. Elle décida alors de s’orienter vers une solution politique : le sultan, dont l’exil n’avait fait que conforter la légitimité et grandir le prestige international, fut rappelé au Maroc. Revenu dans son pays, il fut reçu et acclamé par une foule de plus d’un million et demi de personnes. Le gouvernement d’Edgar Faure négocia les modalités de la déclaration de La-Celle-Saint-Cloud (novembre 1955), qui déboucha sur l’indépendance du pays le 3 mars 1956 ; Madrid reconnut celle du Maroc espagnol le 7 avril ; Ceuta, Melilla et Ifni demeuraient cependant des enclaves espagnoles. Le statut international de Tanger, institué en 1923, fut aboli le 21 octobre. En août 1957, le sultan, jouissant d’une immense popularité, fut proclamé roi du Maroc, sous le nom de Mohammed V.<o:p></o:p>

    9<o:p></o:p>

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    Vers l’unification<o:p></o:p>

    Malgré la pression des nationalistes, Mohammed V accepta l’indépendance d’un pays amputé des enclaves espagnoles et ne comprenant pas les territoires que les nationalistes, au nom de l’histoire, estimaient marocains : tout le Sahara jusqu’au Niger et au Sénégal, autrement dit, la région de Tindouf, qui faisait partie de l’Algérie française, le nord de l’actuel Mali jusqu’à Tombouctou, la Mauritanie et le Sahara-Espagnol. Le roi n’y renonçait pas définitivement mais considérait que l’indépendance immédiate était préférable.<o:p></o:p>

    L’Istiqlal créa, dans le Sud, une armée de libération marocaine comprenant des Mauritaniens et des Sahraouis, membres de tribus nomadisant à travers ces territoires et partisans d’un « Grand Maroc ». Cette armée irrégulière envahit le nord de la Mauritanie en 1960, au moment de son indépendance, puis, en janvier 1969, contraignit les Espagnols à évacuer l’enclave d’Ifni. Mais cette armée devenait incontrôlable et fut dissoute par le roi, ce qui suscita un vif mécontentement parmi ses membres sahraouis, dont le territoire était toujours occupé par l’Espagne : ils devinrent les premiers cadres du Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), qui mena la lutte pour l’indépendance du Sahara espagnol, mais hors de l’État marocain.<o:p></o:p>

    Le contentieux sur la frontière entre l’Algérie et le Maroc, à partir de 100 km au sud d’Oujda, avait été mis en sommeil, d’un commun accord entre les deux parties jusqu’à l’indépendance algérienne. En 1962, dès que celle-ci fut acquise, les relations s’envenimèrent entre les voisins maghrébins. La « guerre des sables », en 1963 et 1964, opposa en fait deux régimes, l’un monarchique et intégré au camp occidental, l’autre révolutionnaire et non-aligné. L’Algérie appuyait les revendications sahraouies pour s’aménager une éventuelle fenêtre sur l’Atlantique et empêcher la constitution d’un grand ensemble territorial concurrent en Afrique du Nord.<o:p></o:p>

    10<o:p></o:p>

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    La guerre du Sahara<o:p></o:p>

    En 1974-1975, le Maroc exerça de fortes pressions sur l’Espagne afin qu’elle renonce à son territoire saharien. Les Espagnols quittèrent la région en 1976 et cédèrent les deux tiers nord de leur colonie au Maroc et le tiers sud à la Mauritanie. Celle-ci se retira du conflit en 1979, et le Maroc occupa le territoire abandonné. Le roi Hassan II, monté sur le trône en 1961, engagea encore davantage son pays dans la lutte contre le Polisario au Sahara, afin de protéger les mines de phosphate et les centres urbains menacés. En 1984, le Maroc quitta l’Organisation de l’unité africaine (OUA), qui venait d’accorder un siège au Polisario. L’Organisation des Nations unies (ONU) fut alors sollicitée pour mettre fin au conflit. Elle recommanda la tenue d’un référendum d’autodétermination sous contrôle international. Mais celui-ci ne cessa d’être différé, les parties ne s’entendant pas sur l’identification des votants. Cependant, un accord conclu en septembre 1996 entre le Maroc et le Polisario, outre un échange de prisonniers et la libération de détenus politiques, a prévu la tenue d’un référendum, constamment repoussé, sur le statut (indépendance ou intégration au Maroc) de ce territoire disputé. L'Algérie, qui avait mis en sommeil sa diplomatie en faveur du Polisario, a, de nouveau montré sa préférence pour ce mouvement depuis la venue au pouvoir dans ce pays d'Abdelaziz Bouteflika ancien ministre des Affaires étrangères sous Boumédiène.<o:p></o:p>

    11<o:p></o:p>

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    Le royaume du Maroc aujourd’hui : d’Hassan II à Mohammed VI<o:p></o:p>

    En 1959, l’Istiqlal avait éclaté, et son aile gauche, conduite par Mehdi Ben Barka, avait fondé l’Union nationale des forces populaires (UNFP), revendiquant auprès du roi une plus grande démocratisation. Hassan II signa une charte royale, instituant une monarchie constitutionnelle approuvée, en décembre 1962, par un référendum boycotté par l’UNFP. De violentes manifestations obligèrent le pouvoir à se séparer du gouvernement, trop conservateur. Cependant, en juin 1965, après des émeutes populaires sévèrement réprimées, le roi suspendit le Parlement et assuma les pleins pouvoirs, occupant également la fonction de Premier ministre. À la fin de l’année éclata l’« affaire Ben Barka », et la disparition, après son enlèvement à Paris, du dirigeant de l’UNFP, vraisemblablement assassiné, opposa durablement la gauche au souverain.<o:p></o:p>

    Le roi soutint la cause arabe en 1967 lors de la guerre contre Israël et s’employa à consolider l’unité arabe, en fondant le comité Al-Quds (nom arabe de Jérusalem) en faveur du retour de la Ville sainte à l’islam, tout en nouant des relations discrètes avec les Israéliens. En 1970, un nouveau référendum constitutionnel renforça les pouvoirs de l’exécutif. Pourtant, en 1971, à Skirat, et en 1972, au cours d’un voyage aérien, Hassan II échappa à deux attentats, dont le dernier avait été fomenté par le général Oufkir, qui fut exécuté. Le souverain s’engagea dans le processus de récupération du Sahara, une cause qui réunissait toutes les forces populaires et politiques du pays, jusqu’au Parti communiste : une « Marche verte » fut organisée en 1975 lorsque l'Espagne décida de se retirer du territoire. L’unité nationale ainsi réaffirmée fut ébranlée en 1981 : lorsque l’augmentation des prix des produits de base déclencha de nouvelles émeutes à Casablanca. Cette cité tentaculaire avait vu sa population augmenter de près d’un million d’habitants en quatre ans, en raison de l’exode rural et de l’extension des cultures industrielles au détriment des cultures vivrières.<o:p></o:p>

    Face au malaise social et confronté aux critiques nationales et internationales concernant les violations des droits de l’Homme, Hassan II multiplia, en vain, les offres d’ouverture vers l’opposition. En 1988 s’amorça le rapprochement avec l’Algérie, qui représentait un important marché pour les céréales marocaines et qui se concrétisa l’année suivante par la création de l’Union du Maghreb arabe (UMA).<o:p></o:p>

    Aux contestations républicaines s’ajouta, dans la même période, l’essor d’un mouvement islamiste. Commandeur des croyants, descendant du Prophète et fondateur du comité Al-Quds, Hassan II s’employa à neutraliser les islamistes sur leur terrain en lançant la construction d’une immense mosquée à Casablanca dotée d’un minaret de 172 m (le « Phare de l’islam »), inaugurée en 1988. Après de nouvelles émeutes populaires à Fès, en 1990, Hassan II gracia, en 1991, 2 000 détenus, dont des prisonniers sahraouis, et fit libérer les 32 derniers prisonniers du bagne de Tazmamart, qui fut rasé. En juillet 1994, une nouvelle grâce royale fut accordée et, en juin 1995, après vingt-neuf ans d’exil, l’opposant Mohamed Basri, l’un des fondateurs de l’UNFP, fut autorisé à rentrer dans son pays.<o:p></o:p>

    Cette libéralisation, jugée encore insuffisante par l’opposition, s’est accompagnée de négociations avec l’Union européenne (UE). Rejetant le raidissement dictatorial qui marqua l’Algérie et l’immobilisme politique de la Tunisie et de la Libye, le royaume chérifien a signé en novembre 1995 avec l’Union européenne un important accord de libre-échange qui concrétisait le souhait du Maroc de jouer le rôle d’un pont entre l’Europe et l’Afrique. L’autre volet de cette politique était la volonté désormais affirmée du roi Hassan II de régler sa succession. En 1996, le roi a désigné son fils aîné, le prince héritier Sidi Mohammed, comme son successeur au trône. Parallèlement, il s’est attaché à consolider la démocratisation du régime dans le cadre de la monarchie en élaborant une charte constitutionnelle (février 1997) entérinée par l’opposition unie dans le Bloc démocratique. Les élections législatives de novembre 1997, entièrement issues du suffrage universel ont donné la victoire à l’USFP, et son leader Abderrahmane Youssoufi a été nommé Premier ministre (mars 1998) pour engager l'« alternance ». Miné par la maladie, le souverain s'est attaché à régler la question des « disparus », qui jetait une ombre sur son règne.<o:p></o:p>

    Le décès d'Hassan II, le 23 juillet 1999, survient alors qu'une rencontre est annoncée entre le souverain chérifien et le nouveau président algérien Abdelaziz Bouteflika, destinée à aborder les questions en suspens entre les deux pays. Son fils aîné Sidi Mohammed, âgé de trente-six ans, monte sur le trône sous le nom de Mohammed VI. Les chantiers auxquels le nouveau souverain doit faire face portent surtout sur la lutte contre la pauvreté, la santé, l'alphabétisation (le taux d’analphabétisme dépasse les 50 p. 100), la réforme de l'administration et de la justice, qui reste liée au problème de la corruption, la montée de l'islamisme, dont le leader, Cheik Yassine défie le pouvoir, et la question épineuse du Sahara. L'acte le plus significatif de la politique d'ouverture menée par Mohammed VI est le limogeage, en novembre 1999 de Driss Basri, ministre de l'intérieur d'Hassan II, et symbole de l’autoritarisme de l’ancien pouvoir. Voulant effacer les pages les plus sombres du règne précédent, Mohammed VI met également en place une commission chargée d'indemniser les victimes de la répression, tandis que de nombreux opposant rentrent au Maroc (Abraham Serfaty, le famille de Ben Barka). Conservant le Premier ministre socialiste Abderrahmane Youssoufi, le souverain garde la haute main sur la direction de l'armée.<o:p></o:p>

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    <o:p> Le MAROC ANTIQUE</o:p>

  • <o:p>Le Maroc antique
    Les traditions rapportées par les auteurs antiques font remonter au XII e  siècle avant notre ère la colonisation phénicienne, même si les témoignages archéologiques ne donnent des datations assurées qu'à partir du VIIe siècle av. J.-C. Les Phéniciens fondèrent des comptoirs sur les côtes de la mer Méditerranée et de l'océan Atlantique. Les principales cités phéniciennes étaient Lixus (Larache), Mogador (Essaouira) et Sala (près de Rabat).

    Les Carthaginois s'y installèrent à leur tour, au VI e  siècle av. J.-C. Le célèbre récit connu sous le nom de Périple d'Hannon relate l'expédition maritime menée par Carthage entre 475 et 450 av. J.-C., entreprise qui aurait atteint le golfe de Guinée. La synthèse réussie de l'antique civilisation berbère et de la civilisation phénicienne donna naissance à la civilisation mauritanienne, ou néopunique. Un important royaume berbère se constitua dans l'ouest du Maghreb, qui vit un essor notable des villes. Sala, en particulier, connut des moments de splendeur sous les règnes de Juba II et de Ptolémée, son fils et successeur.  

    En contact avec Rome mais non sous sa domination, le royaume perdit son indépendance lorsque
    Caligula, en 40 apr. J.-C., pour s'emparer de ses richesses, fit assassiner Ptolémée à Rome. Après une guerre très dure, la région devint une province de l'Empire romain, la Maurétanie Tingitane, du nom de sa capitale, Tingis (qui deviendra Tanger), mais seul le Nord de l'actuel territoire marocain fut soumis. La prospérité de cette province reposait sur l'exploitation des ressources naturelles (produits de la mer, huile d'olive), le développement du commerce et la construction de villes, dont la plus célèbre, Volubilis, a livré des bronzes, des décors sculptés, des mosaïques et des peintures.

    En 285, pour des raisons encore mal définies, l'administration romaine abandonna la majeure partie du territoire annexé. L'influence de Rome ne modifia pas profondément le caractère de la population, bien qu'on en trouve un certain nombre de marques, comme l'usage dans les campagnes du calendrier julien pour les travaux agricoles. En revanche, la christianisation, assez nette dans les villes aux III e   et IV e  siècles, ne laissera aucune trace durable. La présence romaine se maintint seulement dans la région de Tanger jusqu'à l'arrivée des Vandales, en 429. Après la chute de Rome, l'Empire byzantin tenta en vain de contrôler durablement la Maurétanie.

    </o:p>
    <font face="Comic sans MS, sans-serif">Les PHENICIENS</font>

    Histoire du Maroc : Pheniciens

    Des vestiges d'«!archanthropiens!» (datant de 400 000 ans environ) ont été découverts près de Casablanca. Le Maroc est riche en vestiges paléolithiques (galets aménagés, bifaces acheuléens, faciès moustériens), dont des pointes atériennes spécifiques de l'Afrique du Nord (jusqu'à moins 10 000 ans environ) et du Sahara ont été utilisées jusqu'au Néolithique. Les populations qui s'installèrent peu après dans la région étaient probablement originaires d'Europe et d'Asie et donnèrent naissance aux ancêtres des Berbères actuels. L'histoire du Maroc commence véritablement avec l'arrivée des Phéniciens, qui fondèrent des comptoirs de commerce sur la côte méditerranéenne d'Afrique du Nord au XIIe siècle av. J.-C. sur des sites portant des noms d'origine berbère et devenus de grands ports, tels Tanger, Casablanca ou Melilla. La civilisation phénicienne rayonna sur la région durant un millénaire!; l'usage des métaux se répandit, des plantes nouvelles furent introduites, la langue et la religion des Phéniciens se diffusèrent également. À l'intérieur des terres, des royaumes berbères furent fondés : celui de Maurétanie, apparu au IVe siècle av. J.-C. dans le nord du Maroc et à l'est, celui des Masaesyles.
    Les colonies phéniciennes tombèrent ensuite aux mains des Carthaginois qui étendirent leur présence dans l'arrière-pays où, engagés dans la lutte contre Rome.Ils passèrent des accords avec les chefs locaux pour s'assurer notamment du libre passage par le detroit de Gilbraltar.

    Les Romains

    La conquête de Carthage par l'Empire romain au IIe siècle av. J.-C. assura aux Romains la domination de tout le littoral africain baigné par la Méditerranée. De cette époque date pratiquement le partage territorial du Maghreb entre le Maroc et l'Algérie.
    Les Romains s'allièrent avec Bocchus, le roi berbère qui régnait sur toute la région à l'ouest de la Moulouya, pour briser la résistance de son gendre Jugurtha qui dominait l'Algérie. Jugurtha fut vaincu définitivement en 105 av. J.-C. Durant la période romaine, la région fut mise en valeur : des routes furent construites, des villes, telle Volubilis, furent fondées. L'agriculture se développa tandis que le commerce était actif.
    De 25 à 23 av. J.-C., Juba II, un souverain berbère, administra la Maurétanie (Algérie, Maroc, une partie de la Mauritanie). Vers 42 apr. J.-C., Claude Ier annexa l'ensemble de la Maurétanie à l'Empire romain : elle fut divisée en deux provinces, la Maurétanie Tingitane (de Tanger), correspondant au Maroc actuel, et que dirigea le fils de Juba, Ptolémée, et la Maurétanie césarienne (l'Algérie), la Moulouya marquant la frontière entre les deux régions. Les Romains, qui ne contrôlaient véritablement que la région septentrionale du pays (Volubilis) en raison de l'hostilité des montagnards berbères, se replièrent sur la région de Tanger qui fut rattachée, sous Dioclétien, à l'Espagne méridionale, en 285. En 429, le Maroc subit une nouvelle invasion, celle des Vandales germaniques qui furent assimilés par les populations locales. Le général byzantin Bélisaire reconquit le pays en 533 et imposa les lois de l'Empire byzantin.

    Les Berbères

    Histoire du Maroc : Les Arabes

    Les Almoravides (en arabe al-Murabitun), guerriers rigoristes de l'islam, dont le mouvement était né dans le sud de la Mauritanie actuelle parmi les nomades Sanhadja, allaient dominer la région à partir de 1062, date à laquelle ils fondèrent Marrakech, au croisement des routes commerciales entre le monde arabe et le Sahara. Leur expansion se fit à la fois en direction de l'Espagne musulmane et de l'Afrique noire. En 1086, ils battaient, à Zellaca, le roi Alphonse XI.
    Au sud, ils emportaient, en 1077, une victoire décisive sur l'empire du Ghana, prenant ainsi le contrôle du commerce de l'or. Au début du XIIe siècle, l'empire almoravide comprenait l'Espagne musulmane, le Maghreb occidental et central ainsi que le Sahara. Mais un nouveau mouvement réformateur se dressa contre eux. La venue au pouvoir des Almohades, en 1147, marqua le triomphe des Berbères sédentaires de l'Anti-Atlas. Dans sa plus large extension, les Almohades exerçaient leur autorité sur l'actuelle Algérie, la Tunisie, la Libye, ainsi que sur une partie du Portugal et de l'Espagne.
    En 1212, la bataille de Las Navas de Tolosa, sur le sol espagnol, au cours de laquelle les armées chrétiennes vainquirent les troupes musulmanes, marqua le début du déclin des Almohades et de l'Espagne musulmane. Les Beni Merin, des Berbères qui avaient été poussés vers le sud du Maroc par les invasions arabes, en profitèrent pour se soulever. En 1269, les Mérinides parvinrent à s'imposer sur le trône!; ils fixèrent leur capitale à Fès qu'ils firent doubler par une nouvelle cité, Fes el-Djid (Fès-la-Neuve). Les Mérinides ne purent cependant maintenir l'empire maghrébin des Almohades. Ils perdirent le contrôle des routes sahariennes et s'engagèrent dans de coûteuses opérations militaires dans la péninsule Ibérique, luttant contre l'avancée des princes chrétiens ou prenant parti dans les conflits entre princes musulmans d'Andalousie. La Reconquista (reconquête) gagna bientôt le territoire marocain lui-même. Espagnols et Portugais se partagèrent les côtes en zones d'influence : les rivages méditerranéens revinrent à l'Espagne et le littoral Atlantique échut au Portugal. En 1415, le port de Ceuta fut pris aux musulmans andalous par les Portugais!; Melilla tomba aux mains des Espagnols en 1497.

    Histoire du Maroc : Les Arabes

    Après la conversion de l'empereur Constantin, au IVe siècle, le christianisme s'était développé dans les régions romanisées, c'est-à-dire essentiellement les villes et les plaines côtières. Ces régions, cependant, qui supportaient mal l'omnipotence des fonctionnaires de l'Empire et l'extrême centralisation de celui-ci, allaient faire bon accueil aux idées d'indépendance financière et commerciale apportées par l'islam. Cette religion de marchands prônait l'égalité entre tous les croyants et, manquant de cadres administratifs, les prenaient chez les « mawalis » (affranchis, clients), lettrés chrétiens et juifs locaux, dont beaucoup finirent par se convertir, échappant ainsi à l'imposition touchant les « dhimmis » — les gens du Livre, chrétiens et juifs, protégés par l'islam, mais soumis à des taxes pour compenser l'interdiction qui leur était faite de porter les armes.
    Il semble que, dans leur offensive contre les Byzantins, les troupes arabo-musulmanes conduites par Oqba ibn Nafi atteignirent l'Atlantique dès 682. Mais les tribus berbères montagnardes, qui n'avaient pas plus accepté la domination de Byzance que celle de Rome, les forcèrent à se replier. La véritable conquête débuta une vingtaine d'années plus tard, entre 705 et 707, sous la direction de Moussa ibn Noçaïr qui sut habilement jouer des clivages entre tribus berbères. Ce fut un Berbère converti, Tarik ibn Ziyad, qui franchit le détroit de Gibraltar et conquit l'Espagne. Ses troupes étaient composées principalement de Berbères islamisés, encadrés par des Arabes ou des convertis arabisés.
    Plusieurs dynasties musulmanes, se référant pour des raisons religieuses et de prestige à une origine arabe, régnèrent alors sur le pays. La résistance à l'islamisation et à la domination arabe fut vive dans certaines régions berbères. Elle prit notamment la forme du kharijisme, un mouvement musulman contestataire s'appuyant sur une stricte lecture du Coran et récusant le mode de succession au califat, qui privilégiait l'appartenance à la lignée du Prophète ou à celle des premiers compagnons (Ansars). En 742, une révolte ébranla les montagnes marocaines. Dans le Tafilalet (région actuelle d'Erfoud, dans le Sud-Est), un royaume kharijite subsista longtemps avec pour capitale Sijilmassa, comptoir commercial au croisement des routes d'échanges entre les empires de l'Afrique noire — Ghana et Mali — et le monde musulman. En 788, Idris Ier, descendant d'Ali, gendre du Prophète, qui avait fui l'Arabie, fonda la dynastie des Idrissides. Elle régna jusqu'en 926 et fut à l'origine de la ville de Fès, qui devint un important centre religieux et intellectuel sous le régne d'Idris II. Après la mort de celui-ci, le royaume idrisside entra en déclin. Alors que l'Est subissait les raids des nomades Beni Hilal, les Fatimides chiites d'Égypte et les Omeyades de Cordoue rivalisaient pour étendre leur domination sur le Maroc. Si les Fatimides portèrent le coup fatal à la dynastie idrisside, ce fut du Sahara que vint le redressement.


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  • LE NORD DU CAMEROUN

    Nord Cameroun

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    Le grand Nord : première région agricole et touristique du Cameroun?!!

     Le climat tropical qui berce les trois provinces septentrionales du Cameroun (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord), est loin d’avoir desservi  cette partie du pays. En effet l’immensité et la diversité de sa production agricole viennent battre en brèche, chaque année, l’opinion qui veut qu’une pluviométrie faible entraîne forcément de piètres récoltes. Bien que bénéficiant seulement de trois mois de pluie sur les douze que compte l’année, le septentrion camerounais s’en sort plutôt très bien. Grâce  à des conditions naturelles exceptionnelles, à une longue tradition agro-pastorale adaptée aux conditions du milieu ainsi qu’à un encadrement exemplaire des paysans , le Grand-Nord est devenu la première région agricole du Cameroun.

    Ici, le premier atout naturel est l’incroyable fertilité du sol. Constitué essentiellement de carat et d’argile, ce sol ingrat en apparence  -  puisque très souvent desséché et fendillé par le soleil - enfante pourtant chaque année des tonnes de vivres à l’hectare. Ici également  les techniques culturales restent ancestrales, mais, ouvertes à la modernité chez les Toupouri, les guiziga, les Moundang, les Mousgoum, les Mandara etc.

    Tenez à titre d’exemple : les feux de brousse dont la voracité est décriée à travers la planète sont utilisés chez nous  sans débordement sur la savane, ceci dans le but de nettoyer les parcelles cultivables avant les semailles. Ainsi, la corvée du débroussaillage plus connue dans les régions forestières, est épargnée aux paysans locaux. Grâce à cette  technique, les agriculteurs du septentrion peuvent aménager des surfaces cultivables à perte de vue.

    Mariage entre l’agriculture et l’élevage

    Lorsque la saison culturale est lancée en juillet avec l’apparition des premières pluies, toutes les énergies animale et humaine sont mises à contribution afin de réaliser des exploitations toujours plus vastes. Ainsi, le mariage entre l’agriculture et l’élevage est célébré au grand jour : chevaux, ânes et gros  bétail sont utilisés pour le transport des semences et pour le labour ; les déjections d’animaux sont aussi mises à contribution.

     La bouse de vache et autres excréments de petit bétail sont transformés sur-place  en engrais et utilisé comme  fertilisants. En retour, les feuilles de maïs, de mil et de sorgho servent d’aliments pour le bétail.

    Les semences agricoles quant à elles viennent généralement de l’IRAD (Institut de Recherche Agricole pour le Développement) et mises à la disposition des paysans par le PNVA (Programme National de Vulgarisation Agricole). Sous la houlette de nombreuses Ong, de nouvelles techniques agricoles sont inculquées aux  agriculteurs ainsi que des financements en soutien à l’entreprenariat paysan. Le résultat de cette synergie est souvent spectaculaire dans cette partie du pays où des champs de maïs, de mil, de sorgho, d’oignon, d’arachide, de coton, de patate, de riz, de haricot ou de manguiers donnent habituellement  des vertiges aux voyageurs de la région au mois de septembre. Ici, le Sahel  souvent  presque sans vie en saison sèche est rendu vert par l’agriculture, le temps d’un trimestre de pluies.

    Moutourwa

    La production est souvent abondante au point où  les greniers débordent dans les Saré (concessions familiales) de Touloum ou de Goudoum-Goudoum. Ainsi, l’excédant de la production est acheminé à environ 1200 kilomètres de la région, vers le sud du pays, notamment en direction de Douala et de Yaoundé, les deux plus grandes métropoles du Cameroun.

    Parmi les denrées agricoles produites au Nord et commercialisées dans la partie méridionale du pays, l’arachide, l’oignon et l’huile de coton figurent en bonne place.

     Les produits de l’élevage occupent certainement le haut du pavé : sur 100 kg de viande de bœuf conduits par les Bororo et vendus à Yaoundé, en moyenne, 91 viennent du Nord ! Le petit bétail n’est pas en reste. En effet  dans les marchés de vivres de la capitale, de nombreux hangars hébergent chèvres et moutons élevés au Nord pour être  consommés au Sud. La filière porcine jusque là développée à l’Ouest du pays, est en train de pousser des ailes à l’Extreme-Nord, notamment à Yagoua dans le Mayo Danaï où les éleveurs en majorité  sudistes y développent l’activité. Certains comptent d’ailleurs coupler l’élevage du porc à celui de la volaille pour tenter de combler les besoins sans cesse grandissants du marché national.

             Mais malgré les bons résultats sus évoqués, le potentiel agricole de la région reste pourtant exploité à quelque 40% seulement ! Comme toute bonne fille du Nord – timide et généreuse – la terre du septentrion attend toujours de nouveaux prétendants. Offrez-lui vos bras, elle fera le reste. Certainement à l’image des merveilleux sites touristiques qu’elle  a gracieusement offerts à l’humanité et qui font notre fierté depuis toujours.

    Le Sultanat de Pouss et les pics de Rumsiki : deux sites touristiques à visiter à l’Extrême-Nord.

     

    La Réserve naturelle, ou si vous préférez, le parc animalier de 50 mille hectares de Waza, est assurément le site touristique le plus connu et le plus visité du Cameroun, selon les données disponibles au ministère du tourisme.

     Si le parc de Waza, comme on aime bien à l’appeler, a acquis une notoriété immense au point de faire ombrage  aux autres merveilles humaine (le sultanat de Pouss) ou naturelle (les pics de Rumsiki) de la région, c’est bien grâce à la cohabitation in situ de près de 20 mille espèces d’animaux et d’oiseaux, mais aussi la proximité de la route nationale numéro1  qui relie le Gabon au Tchad, passant par le Cameroun.

    Cette providence dont bénéficie le parc de Waza n’a pourtant pas entamé la splendeur des massifs de Rumsiki, près de Mokolo, ni l’architeture unique des cases en obus du Sultanat de Pouss, non loin de Yagoua.

    A Rumsiki où un plateau quartzien s’est élevé à près de 1200 mètres du niveau de la mer, l’on reste toujours sans parole face à une superposition inexpliquée de pierres, principal point d’attraction du site. Ici, l’alpinisme est pratiqué par les visiteurs et soutenu par une population toute acquise au tourisme.

    Sorcier aux crabes - Rhumsiki

    Le tissage

     L’artisanat y est aussi pratiqué, notamment : la poterie, le tissage et la tannerie. Ainsi, des pots en terre cuite aux motifs uniques sont exposés à l’intention des visiteurs ; des tissus fabriqués selon des techniques ancestrales y sont aussi commercialisés sous forme de nappes de table ou de boubous. Des sandales et des sacs issus de la tannerie locale y font la fierté des paysans et le bonheur des touristes.

    A Pouss, les visiteurs du Sultan – le maître des lieux – sont hébergés dans des demeures « tropicalisées d’origine ». En effet les fameuses cases en forme  d’obus et recouvertes de terre, de la base au sommet, offrent à leurs hôtes un micro climat doux au cœur d’une région pourtant chaude.

     Une fantasia y est souvent organisée par le Sultan en l’honneur de ses hôtes.

    En somme, aucun reportage, aucun film ne saura décrire fidèlement les merveilles du Grand Nord. Elles sont à vivre pour être appréciées à leur juste valeur. Vous y serez les bienvenus.

    Rémy NDZIE ONDOA

    Correspondant

    Cameroun Guide gie – Grand Nord

     

    © Cameroun Guide GIE - Yaoundé - Douala - Garoua - Maroua - Bordeaux - Email:info@cameroun-guide.com

    L'action humanitaire de "ophtalmos sans frontiéres"

    Ophtalmo Sans Frontières
    28 chemin du Gaty
    85400 LUCON
    Tél : 00 332 51 56 15 43
    Fax: 00 332 28 14 01 96

    B.P. 434 Garoua / Cameroun
    Tel/fax : 00 237 27 23 81

     

    <spacer width="1" height="201" type="block" /> <spacer width="206" height="1" type="block" /> <spacer width="24" height="1" type="block" /> <spacer width="378" height="1" type="block" /> <spacer width="116" height="1" type="block" /> <spacer width="85" height="1" type="block" /> <spacer width="9" height="1" type="block" /> <spacer width="68" height="1" type="block" /> juin 2007osf@wanadoo.fr

    http://www.opht-sans-frontieres.org/

     Le Nord Cameroun, qui comprend les provinces du nord et de l’extrême nord du pays, compte 3,1 millions d’habitants pour une superficie de 150 000 km2. Il s’agit d’une population essentiellement rurale, et pauvre. Les deux principales villes de la région sont Garoua et Maroua (100 000 habitants).

    Le relief montagneux des Kapsikis occupe le sud-ouest. C'est une région très aride, difficile d'accès où les populations sont particulièrement pauvres et les conditions sanitaires très précaires (manque d'eau).

    La réserve de WASA est la réserve d'animaux sauvages la plus visitée et la mieux aménagée du Cameroun. Créé en 1934, ce parc s’étend sur 170.000 hectares. Il se visite sous la responsabilité des guides qui ont aussi la fonction de garde-chasse. Il sont chargés en outre d'entretenir les pistes défoncées par la saison des pluies, de rechercher et de pourchasser les braconniers et d'éviter le contact entre les troupeaux de bergers et des animaux sauvages. Des pistes bien entretenues sillonnent la réserve de part en part et conduisent à de vastes points d'eau où se regroupent les différentes espèces animales.

    Le niveau de vie, qui s’était amélioré depuis 30 ans grâce en particulier au développement de la culture du coton, a considérablement chuté depuis 10 ans, en partie à cause de l’effonfrement des cours mondiaux. Pour les populations, il en a résulté une détérioration des conditions sanitaires (impossibilité économique d’accéder aux soins). L’espérance de vie est de 49 ans pour les hommes et 53 ans pour les femmes.

    Les catholiques, les protestants, les musulmans sont à peu près en nombre égal au Cameroun. Les protestants s'établirent en 1845 et les catholiques seulement en 1890 à partir de la mission de Marianne Berg. Plus ancien et plus rapproché géographiquement, l'Islam a pénétré le pays en 1715. En dehors de ces trois religions, l'animisme est très répandu.

    La cécité constitue un problème socio-économique évident dans les pays en voie de développement. Elle atteindrait 1 % des populations en Afrique subsaharienne, et 80 % des cas seraient curables ou évitables si l’on disposait de structures médicales suffisantes. La cataracte représente la moitié des cas et ses conséquences sont lourdes (un enfant est souvent soustrait de l’école pour s’occuper du vieillard aveugle)

    L'absence d'hygiène est responsable de maladies comme le trachome, endémique au Nord Cameroun. Si le traitement chirurgical de l’entropion trichiasis est de réalisation simple (accessible aux infirmiers, en dispensaire rural), sa prévention nécessite l’intervention de nombreux acteurs de santé et une bonne connaissance du mode de vie des populations. L’hygiène est par ailleurs un souci constant dans le suivi postopératoire de la chirurgie endoculaire.

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  • LES BAMOUNS

    Bamouns: visitez le site des Bamouns de France: http://www.asbaf.com/home.htm

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    (Redirigé depuis Bamum)
    Bamoun
    Artisan Bamoun à Foumban
    Population totale 215.000
    Populations significatives en Cameroun
    Langue Bamoun
    Religion  ?

    Les Bamouns, sont une ethnie du Cameroun qui compte environ 215.000 personnes.

    Religion [modifier]

    La religion traditionnelle Bamoun pratique le culte de l'esprit des ancêtres censé être enfermé dans le crâne de celui-ci. Ainsi, l'ainé de chaque famille possède les crânes des hommes de la famille.

    Il existe également un culte des femmes.

    Les Bamouns pensent aussi qui les femmes rendent le sol fertile, c'est pourquoi les femmes sont généralement en charge des travaux des champs.

    Les Masques et les statuettes sont important dans la pratique de ces cultes.

    Depuis l'époque coloniale, les Bamouns ont été nombreux à se convertir à l'islam ou au christianisme. Le roi Ibrahim Njoya se convertit à l'Islam, avant de devenir chrétien, et enfin de redevenir musulman. Il aurait déclaré que l'interdiction de polygamie dans la religion chrétienne et celle de l'alcool dans l'islam auraient été des contraintes trop dures à supporter.

    Écriture [modifier]

    Les Bamouns sont un des rares peuples d'afrique subsaharienne à avoir développé une écriture. Cette écriture fut inventée par le roi Njoya au début du 20ème siècle. Le roi Njoya bati un musée afin d'encourager l'usage de ce système d'écriture. Néanmoins, le remplacement des Allemands par les Français sonna la fin de la monarchie et du système Bamoun d'écriture qui fut remplacé par la langue française.

    Voir aussi [modifier]

    Cameroun

    Les Bamouns



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    Royaume Bamoun

    Le palais du Sultan-Foumbam-

    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

    Sommaire

    [masquer]
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    Origine des Bamouns [modifier]

    Le palais des sultans Bamouns à Foumban
    Le palais des sultans Bamouns à Foumban

    Le pays Bamoun, situé dans les montagnes de l'ouest du Cameroun, est une grande "fédération de peuples" qui a forgé son unité au cours des siècles. Les Bamouns sont dirigés par un roi, membre de la dynastie de Nchare Yen, venue de Rifum (Mbankim) il y a sept siècles. Les croyances religieuses en vigueur dans cette région sont l’islam, le christianisme et le culte des crânes.

    Géographie [modifier]

    Avec une superficie de 7 700 km² environ et 820 000 habitants [1], la région Bamoun couvre plus de la moitié de l’actuelle province de l’Ouest.
    Le royaume est constitué d’un haut plateau (700m) à l’ouest, surmonté de trois massifs alignés – Mbapit, Nkogham et Mbam (2200. m) – et d’une plaine encaissée au pied de la falaise à l’Est de
    Foumban ; cette plaine longe la rive du Mbam jusqu'au point de confluence avec le Noun près de Bafia.

    Histoire [modifier]

    L’actuel territoire des Bamouns a été occupé par les immigrés Tikar en plusieurs étapes.

    On suppose que 200 à 300 personnes ont franchi le fleuve à la suite du prince Nchare qui soumit sept principautés avant de s’établir dans un premier temps à Djimom. L’État Bamoun y est proclamé et Djimom devient la première capitale du royaume. Le pacte fondamental stipule que : « L'État Bamoun est né et Nchare en est le roi. Il désignera librement son héritier parmi ses fils.»

    Les sept compagnons Kom, cosignataires, sont les conseillers intronisateurs du roi, chargés de garder la loi fondamentale en l’état et de veiller à son application. Leur fonction est héréditaire et ils sont autonomes.

    De Djimom, Nchare conquiert une dizaine d’autres ethnies et établie sa nouvelle capitale à Foumban après y avoir vaincu les Pa Mben qu’il réinstalle dans un quartier de la ville.

    Le royaume a alors une dimension presque circulaire dont le diamètre est de 30 Km environ entre Djimom et Kundùm. La population se situe autour de 25 000 âmes.

    Quand Mboumbouo Mandù devint le onzième monarque vers la fin du XVIIIe siècle, il entreprend de grandes conquêtes aux frontières naturelles du Mbam, de la Mapè et du Noun. Le territoire est multiplié par quatre.

    Le Roi Njoya (1876-1933) et l'écriture royale [modifier]

    Njoya commence à gouverner vers 1892/1896, vers l’âge de 19 ans (il est né en 1876). Arrivé sur le trône, il a écarté du palais comme le veut la tradition le 1er grand officier du palais, Gbetnkom, hérité de son père. Ce dernier, ne l’entendant pas de cette oreille, se soulève contre Njoya. Le jeune souverain décide de faire appel aux Peuls du lamidat de Banyo à quelques 200 km du pays bamoun. Leur soutien et celui de leur cavalerie sera décisif puisqu’ils permettent à Njoya de gagner la bataille. Impressionné, Njoya décide de se doter des éléments qui forgent selon lui la puissance de ceux qui l’ont aidé à gagner : une force armée dotée d'une cavalerie, une religion, et l’écriture.

    Une écriture créée pour le peuple [modifier]

    En 1907, des missionnaires européens découvrent que le jeune roi Njoya, roi des Bamoun, a crée une écriture. Ils racontent que, ayant vu un coran, Njoya voulait non seulement inventer une manière de consigner les paroles, mais aussi répandre l'écriture pour qu’elle soit accessible à tous.
    L’écriture royale (ou écriture Bamoun), qui comptait au départ plus de 500 signes, connaîtra plusieurs évolutions jusqu'en 1918.
    La simplification - et notamment la réduction du nombre de signes à 80 caractères - assura une meilleure diffusion de l’écriture et amena l'augmentation des textes rédigés avec l’écriture royale, qui était enseignée dans les écoles. Njoya institua un bureau d’Etat-civil pour enregistrer les naissances et les mariages. Les jugements du tribunal royal étaient également consignés par écrit.
    Le livre de l'histoire, des lois et des traditions des Bamouns, qui compte plus de 1 100 pages, est alors rédigé au moyen de l'écriture royale. Sa réplique se trouve actuellement au Pitt-Rivers museum
    Oxford.
    Lors de sa tournée du pays, le roi imposa de nouvelles lois et modifia une grande partie des lois coutumières, abolissant certains privilèges. Il inventa également une religion inspirée à la fois de l’islam et du christiannisme.
    Après le départ des colons allemands, les administrateurs français vont priver Njoya de ses pouvoirs traditionnels vers 1924-1925. Il sera exilé à Yaoundé en 1931 où il mourra deux ans plus tard.
    L'administration française interdit alors l’usage de l’écriture Bamoun, qui cessera progressivement d'être utilisée.

    Dynasties [modifier]

    • 1er NCHARE YEN 1394 - 1418
    • 2ème NGOUOPOU 1418 - 1461
    • 3ème MONJOU 1461 – 1498
    • 4ème MENGAP 1498 – 1519
    • 5ème NGOUH I 1519 – 1544
    • 6ème FIFEN 1544 – 1568
    • 7ème NGOUH II 1568 – 1590
    • 8ème NGAPNA 1590 – 1629
    • 9ème NGOULOURE 1629 – 1672
    • 10ème KOUOTOU 1672 –1757
    • 11ème MBOUOMBOUO 1757 – 1814
    • 12ème GBETKOM 1814 – 1817
    • 13ème MBIEKOUO 1817 – 1818
    • 14ème NGOUHOUO 1818 – 1863
    • 15ème NGOUNGOURE 1863 (30 minutes )
    • 16ème NSANGOU 1863 – 1889
    • 17ème NJOYA 1889 – 1933
    • 18ème NJIMOLUH NJOYA 1933 – 1992
    • 19ème MBOMBO NJOYA 1992

    Titres nobiliaires [modifier]

    TITRES NOBILAIRES TRADUCTION LITTERALE ROLES OU FONCTIONS NOMINATIONS ET SUCCESSIONS
    MFON Roi Souverain Charge héréditaire
    KOM Ministre (co-fondateur) Conseillers intronisateurs Nommé, puis héréditaire
    NAFOM Mère du roi ou reine mère Equilibre du pouvoir Nommé
    NJI NGBETGNI Nji adjoint Vice-roi Héréditaire
    POM MAFON Frère ou sœur Utérin du roi Nommé
    NJI FON FON Nji des rois Premier Ministre Nommé
    TITA NFON Père du roi  ? Nommé
    TITA NGU Père du pays Chef de la justice Nommé
    TUPANKA Tête de Panka Chef de l’armée royale Nommé
    KOM SHU MSHUT Compagnon gardien du palais Conseiller du roi Héréditaire
    MANSHUT Grand du palais Personnalité du royaume Nommé
    MFONTUE Roi soumis Chefs Vassaux Héréditaire
    SHUNSHUT Gardien du palais Divers services Héréditaire
    KPEN Esclave Serviteur Héréditaire

    Lien externe [modifier]

    La Dynastie Bamoun

    Le pays Bamoun est une grande "fédération de peuples" qui a forgé son unité au cours des siècles. Les Bamouns sont dirigés par un Roi, membre de la dynastie de Nchare Yen venue de Rifum ( Mbankim ) il y a sept siècles.

    Les croyances religieuses en vigueur dans cette région sont l’islam, le christianisme, et le culte de crânes.

    L’actuel territoire des Bamouns a été occupé par les immigrés Tikar en plusieurs étapes.

    On suppose que 200 à 300 personnes, femmes et enfants compris, ont franchis le fleuve à la suite du prince Nchare. qui soumit sept principautés avant de s’établir dans un premier temps à Njimom.

    L’État Bamoun y est proclamé et Djimom devient la première capital du royaume.

    Le pacte fondamental scellé sous l’arbre, Sép au lieu dit Sâmba Ngùo stipule que : «L'État Bamoun est né et Nchare en est le roi. Il désignera librement son héritier parmi ses fils.»

    Les sept compagnons Kom, cosignataires, sont les conseillers intronisateurs de Roi, chargés de garder la loi fondamentale en l’état et de veiller à son application. Leur fonction est héréditaire et ils sont autonomes.

    De Djimom, Nchare conquiert une dizaine d’autres ethnies et établie sa nouvelle capital à Foumban après y avoir vaincu les Pa Mben qu’il réinstalle dans un quartier de la ville.

    Le royaume a alors une dimension presque circulaire dont le diamètre est de 30 Km environ entre Djimom et Kundùm. La population se situe autour de 25 000 âmes.

    Quand Mboumbouo Mandù devint le onzième monarque vers la fin du XVIIIe siècle il entreprend de grandes conquêtes aux frontières naturelles du Mbam, de la Mapè et du Noun. Le territoire est multiplié par quatre.

    La population a plus que doublé. On évaluait la population Bamoun à 60 000 habitants vers 1900 pour une superficie de 7 700 Km2 environ.

    Ce royaume est constitué d’un haut plateau (700m) à l’ouest, surmonté de trois massifs alignés – Mbapit, Nkogham et Mbam (2200. m) – et d’une plaine encaissée au pied de la falaise à l’Est de Foumban ; cette plaine longe la rive du Mbam jusqu'au point de confluence avec le Noun près de Bafia.

    Origine des Bamouns

    Le Peuple bamoun a connu 19 souverains qui ont régné sur le Royaume ou Sultanat Bamoun ;

    en tant que Chef coutumier et religieux, le Roi gère les affaires du Royaume en parfaite harmonie avec les autorités administratives locales.
    Le Roi MBOUONMBOUO fut le onzième roi de la dynastie ; la légende en a fait un géant doté d'une force herculéenne ; il fortifia la ville de Foumban et résista à l'invasion Foulbé ; par la suite, il fit la guerre à 48 Chefs et refoula les Bamilékés et les Tikars venus du nord : le Royaume délimita ainsi ses frontières aux rives des fleuves Noun, Mapè et Mbam.

    Portrait du Roi MBOUONMBOUO

    MBOUONMBOUO était un géant capable de poser les bras sur la toiture de son Palais ; sa tête énorme avait une excroissance de chaque côté du front, son nez trop lourd tombait sur sa lèvre , son cou était très long et son nombril creux. Il avait des joues très enflées et un corps très velu. Comme il souffrait de douleurs diverses, il était souvent allongé sur son lit pour recevoir ses invités mais lorsqu'il se levait, tout le monde fuyait. Lorsqu'il parlait d'un ton modéré, sa voix portait à plus de deux kilomètres mais lorsqu'il criait on l'entendait à plus de deux kilomètres à la ronde.

    Portrait du Roi NJOYA



    Njoya commence à gouverner vers 1892/1896, vers l’âge de 19 ans (il est né en 1876). Arrivé sur le trône, il a écarté du palais comme le veut la tradition le 1er grand officier du palais, Gbetnkom, hérité de son père. Ce dernier, ne l’entendant pas de cette oreille, se soulève contre Njoya.

    Le jeune souverain décide de faire appel aux Peul du lamidat de Banyo à quelques 200 km du pays bamoun. Leur soutien et celui de leur cavalerie sera décisif puisqu’ils permettent à Njoya de gagner la bataille. Impressionné, Njoya décide de se doter des éléments qui forgent selon lui la puissance de ceux qui l’ont aidé à gagner.

    Autoritaire, ambitieux, curieux, imaginatif, il inventa l'écriture et la langue SHÜMON qu'il vulgarisa dans les écoles créés par ses soins. Il permet ainsi la codification et la conservation de l'histoire et de la tradition bamoun dans un ouvrage qui a valeur d'anthologie.
    Le souverain excella également dans l'art : à l'occasion d'un voyage à Buéa, il fut impressionné par la luxueuse villa du gouvernement allemand et fit édifier dès son retour un Palais, véritable chef d'oeuvre architectural dont il élabora lui-même les plans et supervisa les travaux.

    C'est un Palais unique dans tout le Cameroun qui abrite aujourd'hui les services de l'administration royale et le Musée Royal.
     
    Le Roi grand amoureux des Arts et des Lettres est à l'origine de l'Islamisation du royaume à l'issue duquel il prend le titre de Sultan que porteront désormais ses successeurs. Il est déposé en 1923, meurt en exil suite à sa déportation à Yaoundé par l'administration coloniale française.
     
     EL HADJ SEIDOU NJIMOLUH NJOYA

    A vingt-neuf ans, il hérite du célèbre trône Bamoun, fondé au XVIe siècle. Il est élu par le conseil des sages du royaume, parmi les cent soixante sept enfants de son père, le génial sultan Njoya.
     
    Portrait du Roi MBOMBO NJOYA

    EL HADJ IBRAHIM MBOMBO NJOYA est depuis 1992 le 19ème souverain de la dynastie bamoun. Mais c'est d'abord un personnage hors du commun, un haut cadre de l'état ayant occupé de très hautes fonctions dans l'administration camerounaise pendant plusieurs années.

    Il s'est assigné pour principale mission la réconciliation du peuple avec lui-même, en le soudant autour de sa culture et tradition. C'est ainsi qu'il s'est attaché à relancer la grande fête du Nguon qui relie le peuple bamoun du terroir et de la diaspora.
     
     



     


     


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  • LES PROVINCES DE L'OUEST CAMEROUN

    LES BAMILEKES

    Un peuple courageux et fier!

    Les Bamilekes Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail

    Le mot Bamiléké est d’origine récente. S’il désigne aujourd’hui certaines populations      des plateaux de l’Ouest du Cameroun, ce mot est encore inconnu avant l’arrivée des Européens dans cette région. De nos jours, certaines populations du groupe ethnique Bamiléké ne se reconnaissent pas sous cette étiquette, et « se désignent par le nom  de leur chefferie d’origine : on a ainsi les Bandjoun, Bayagam, Baham…

    Toutes ces populations n’ont pas un nom traditionnel commun par lequel elles se désignent toutes. C’est comme si elles n’avaient pas conscience d’appartenir à un groupe ethnique » (E.GHOMSI ,1972 :8)

    Ce mot est d’ailleurs si peu connu des autochtones qu’il n’est pas facile de dire qu’elle    est son origine. C’est L.GAY, qui, dans une correspondance à Mme DUGAST en France et datée du 29 Mars 1947 de Dschang,  « pense avoir déterminé exactement l’origine du mot Bamiléké. En dialecte Dschang, écrit-il, MBULEKE indique la position géographique du     pays compris entre les monts Bamboutos au Nord, Fongdonnera  à l’Ouest, Fontso-Fomepea au Sud, Bafoussam à l’Est. Cette cuvette(leke) se montre aux yeux du premier Allemand qui, venant de Bali par la montagne, la découvrit à ses pieds. L’interprète qui l’accompagnait la désigna sous l’appellation de Bamiléké (BA=les gens de) et (Leke=trou, bord de la falaise) »(cité par E.GHOMSI ,1972 :10)

    Si à l’origine, Bamiléké désigne les populations de la cuvette de Dschang, il va s’appliquer par la suite au groupe social installé « sur l’actuel plateau Bamiléké et dans les régions de Bamenda, Nkambé, Manfé, et Wum »(E.GHOMSI , 1972 :11)

    Le terme ˝GRASSFIELD˝ utilisé par les Anglais, recouvre d’ailleurs la même entité culturelle . Mais d’où vient-il ?

    L’origine des Bamiléké est assez mal connue. Parmi les hypothèses avancées par les historiens, E. GHOMSI (1972) note celle soutenue par les intellectuels Bamiléké . Ceux-ci , faisant une analyse comparative entre certains aspects des civilisations Bamiléké et Egyptienne, postulent que les Bamiléké seraient des descendants d’Egyptiens . « Leurs ancêtres auraient été chassés d’Egypte par les invasions indo-européennes qu’à connues l’Egypte pharaonique en même temps que les populations qui, à travers l’Afrique   Orientale, allaient donner naissance plus tard à la civilisation Pharaonique. » Les  populations Bamiléké auraient transité par le Soudan, le Tchad et l’Adamaoua.

    C’est sous la pression des Foulbé venus du nord qu’ils seraient descendus vers le Sud, au XVIIème siècle, sous l’appellation de NDOBO-TIKAR. Ils auraient occupé dans un premier temps , l’actuel pays Bamoun, ou ils fondèrent des villages comme NKOUPIT, FOLEPON, et KOUDEN. Après un long séjour dans cette région, les Bamiléké auraient été contraints      par les Bamoun venus eux aussi du pays TIKAR, à continuer l’émigration. Ils auraient alors franchi le Noun pour s’installer dans les Hauts plateaux, qu’ils occupent encore   aujourd’hui. L’installation se serait faite, d’après R.P. E. MVENG et D.BELING NKOUMBA (1983 :111-112) en cinq vagues successives :

    1.      Baleng, Badeng, Bapi, Bafoussam. Les Baleng auraient par la suite fondé Bandjoun, Bankassa et Balengou.

    2.      Bagam, Bamendou, Bansoa.

    3.      Les Bati, après leur traversée, sont repoussés    par les Bandjoun et errent longtemps chez les Bafoussam, les Baleng, les Bamenkombo, les Bafounda et les Batcham.

    4.      Les Bafamgwa, donc l’itinéraire n’est pas très clair, ont fondé Bangoua et Batoufam.

    5.      La dernière vague est constitué des Bamougoum, Bangam et Bandekop.

    Sous l’effet conjugué de la pression démographique, de la recherche de l’espace vital et de la révolte des descendants n’ayant pas succéder à leur père, ces chefferies originelles vont éclater en plusieurs autres. Le groupement Foto fait partie de ces chefferies de seconde génération.

     

      POUR EN SAVOIR PLUS VISITER CE TRES BEAU SITE:

    http://www.souvenirducameroun.com/productssimple13.html

    A une quinzaine de kilomètres de Bafoussam se trouve la chefferie de Bandjoun. On se trouve en pays Bamiléké. La chefferie est un domaine dans lequel se trouvent les cases des femmes, celle du chef, une forêt sacrée et la case principale (photo) où se tiennent les conseils des notables, où se rend la justice traditionnelle toujours d'application à l'heure actuelle

    Chefferie de Bandjoundétail d'un pilier.
     


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  • LE CAMEROUN

    Toute l'Afrique dans un Pays

    Le Cameroun, en raison de sa position géographique médiane dans le continent africain, regorge de ressources touristiques considérables lui valant l'appelation non négligeable "d'Afrique en miniature".

    Le Cameroun est une conjonction harmonieuse de la forêt dense, de la savane arborée giboyeuse et de vastes plaines qui échouent sur les vagues de l'Océan Atlantique en furie, le tout dominé par une chaîne montagneuse dont le pic pointe à 4095 mètres d'altitude.

    Dans le pays, vivent pacifiquement plus de 200 ethnies à la culture et au folklore saissisants. Le Cameroun réunit sur son sol la quasi totalité de ce que la nature a donné de manière éparse et inégale aux autres pays d'Afrique !



    Cette visite virtuelle du Cameroun vous présente la géographie physique et humaine du Cameroun, ses hôtels, toutes les informations pratiques pour vous y rendre. Et enfin les différentes attractions touristiques qui vous y attendent.

    Bonne visite, le Cameroun vous attend.

    - Carte plus détaillé -
     

    C ’est un pays qui compte plusieurs grandes villes parmi lesquelles YAOUNDE, la capitale politique du pays qui compte plus d’un million d’habitants. DOUALA, la capitale économique compte plus de deux millions d’habitants. Ensuite viennent des villes comme BAFOUSSAM, MAROUA, BAMENDA, GAROUA,… qui sont d’importants centres urbains.
    POPULATION : Le Cameroun compte 240 ethnies, réparties en trois grands groupes (Bantous, Semi-Bantous, Soudanais) et correspond à 240 langues nationales. Les ethnies les plus représentatives sont :
    -Bantous : Béti, Bassa, Bakundu, Maka, Douala, Pygmées …
    -Semi-Bantous : Bamiléké, Gbaya, Bamoun, Tikar,…
    -Soufdanais : Foulbé, Mafa, Toupouri, Arabes-Choas, Moundang, Massa, Mousgoum,…
    LANGUES : Le français et l’anglais sont les langues officielles, elles sont parlées respectivement par 70 % et 30 % de la population. L’Espagnol et l’Allemand sont également connues par de nombreux citadins.
    RELIGON : Le Cameroun est un état laïc. Deux principales religions y sont pratiquées : le Christianisme et l’Islam. On note aussi la pratique de l’Animisme par de nombreuses populations.
    FETES : Fêtes religieuses : Vendredi Saint, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Noël, fin de Ramadan, fête du mouton. Fêtes légales : Jour de l’An, fête de la Jeunesse (11 Février), fête du Travail le 1er Mai, Fête nationale le 20 Mai
    SAISON TOURISTIQUE En dehors de la chasse sportive qui se pratique dans la partie septentrionale du pays de novembre à mai, la saison touristique couvre toute l'année et les touristes peuvent visiter le Cameroun tout le long de l'année.
    ..

     

    Le Cameroun est un pays de l’Afrique Centrale au fonds du Golfe de Guinée, un peu au dessus de l’équateur. Il s’étend en latitude entre 1°40 et 13° (nord) puis en longitude entre 8°80 et 16°10 (ouest). Les coordonnées géographiques indiquent clairement que le Cameroun est un pays de l’hémisphère nord. Il partage ses frontières avec 6 pays africains :<?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><O:P> </O:P>

    - Le Tchad au nord<O:P> </O:P>

    - La République Centrafricaine à l’est <O:P></O:P>

    - Le Nigeria à l’ouest <O:P></O:P>

    - Le Gabon, le Congo, la Guinée équatoriale au sud<O:P> </O:P>

    Le pays dispose aussi d’une frontière maritime qui lui donne une ouverture sur l’océan atlantique.


    Cliquez sur la carte pour agrandir
    Le climat

    <O:P></O:P>

    Le climat Camerounais est influencé par : les masses d’air, l’éloignement de la mer, le relief et le vent. Ces facteurs permettent de distinguer 2 grands domaines climatiques :<O:P> </O:P>

    1 - Le domaine équatorial<O:P>

    Il est caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et constantes entraînant une amplitude thermique faible et une végétation se dégradant au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’équateur. Il a 2 nuances :<O:P> </O:P>

    - le type Guinéen : il règne sur une partie de la côte et sur le plateau Sud-camerounais et il compte 4 saisons bien tranchées.<O:P> </O:P>

    - le type Camerounien : il règne au voisinage du Mt Cameroun et s’étend jusqu’à  l’embouchure de la Sanaga englobant les hauts plateaux de l’ouest. Sa particularité est la surabondance des pluies qui tombent en une seule saison annuelle de 9 mois.<O:P> </O:P>

    2 - Le domaine tropical

    Il comporte 2 nuances :<O:P> </O:P>

    - le tropical soudanien : les températures sont élevées, les pluies sont peu abondantes; il compte 2 saisons : une pluvieuse de 7 mois environ (très torride de mai à juin et entre juillet à octobre, très fraîche et humide) et une sèche de 5 mois (fraîche de novembre à janvier )<O:P></O:P>.

    - le tropical sahélien : les températures sont élevées mais avec une irrégularité des pluies; il compte aussi 2 saisons : une sèche de décembre à janvier et une pluvieuse.
    .
    CAMEROUN
     
    Statut : République
    Superficie : 475 439 km²
    Population : 15 500 000 hab. (est.1999)
    Densité : 32,60 hab./km²

    Langues officielles :
    Français, Anglais
    Langues parlées :
    Beti, Peul, Bamileke, Yemba-nwe, Ghomala, Basaa, Bamun
    Religions : Animisme (45 %), Christianisme (35 %), Islam (20 %)
    Monnaie : Franc CFA

    P.N.B. :
    620 $US / hab. (1997)
    Capitale : Yaoundé
    Principales villes : Douala, N'kongsamba, Maroua, Garoua, Bafoussam, Kumba, Bamenda, Foumban

    Pays limitrophes :
    Nigeria, Tchad, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale, Gabon
    Point culminant :
    Fako 4 095 m.
     
     
    </O:P>

    LES PRINCIPALES VILLES

    YAOUNDE

    ORIGINE DES NOMS DES QUARTIERS DE YAOUNDE

      La dation des noms de quartiers de Yaoundé s’est fondée principalement sur l’histoire et l’étymologie des termes. Parfois , il s’est agi de donner une signification aux phénomènes observés afin d’en faire une interprétation pouvant les justifier. Par ailleurs, certaines localités ont reçu les noms de certains évènements mémorables aussi bien glorieux que déplorables qui de ce fait, ont été immortalisés. Il en est de même pour les localités qui ont reçu les noms des illustres personnalités qui se sont distinguées par leurs actions ou par comportement remarquables et mémorables.

    Il est important de signaler qu’en raison du nombre croissant des quartiers de la ville, une étude très détaillée apparaît vaste et peut donner lieu à des répétitions de définitions. Un regroupement de quartiers ayant à la base, un motif commun d’attribution du nom s’avère profitable. C’est ainsi que nous les avons classés en deux grandes catégories : d’abord les noms dits «anciens» qui sont nés avant la colonisation, ensuite, les noms de la période coloniale qui sont plus ou moins liés à la colonisation de la région de Yaoundé.

    Partie I : LES NOMS ANCIENS

    Par noms anciens nous entendons les toponymes antérieurs à la période coloniale ou alors ceux qui sont nés pendant la colonisation  mais qui ne dépendent pas du phénomène colonial. Il s’agit pour la plupart , des noms de villages qui existaient dans la région avant 1888 date de l’arrivée des européens à Yaoundé.

    Ces noms peuvent être géographiques, liés aux lignages, ou alors historiques. Notons que l’étymologie de tous les noms que nous donnerons est la traduction des mots de la langue Ewondo. 

     Les noms géographiques

    Dans le groupe de noms géographiques, nous retenons tous les noms dont les termes renvoient aux éléments du cadre naturel de Yaoundé. On y trouve une gamme de toponymes qui font référence au relief, à la végétation, à l’hydrographie et à la faune.

      Les noms liés au relief

     Ils sont surtout précédés du vocable « NKOL » (colline en langue Ewondo) qu’on rattache au nom de personne, d’animal ou de chose. Ces noms témoignent de l’existence des différentes collines qui perturbent ça et là, la monotonie du relief de la capitale. Ainsi, nous avons les toponymes suivants :

     Nkolndongo :

    Littéralement Nkolndongo signifie « colline de Ndongo ». Ce toponyme vient de deux termes : «NKOL» qui veut dire «colline » ou  « montée » et «NDONG» qui signifie «ravin» en Ewondo. Ce nom a été mal écrit par les blancs qui, au lieu d’écrire

    « Nkol-Ndong » comme prononçaient les autochtones, ont plutôt écrit «Nkoldongo» d’où l’appellation actuelle de ce quartier. Ce toponyme a pour origine, la colline d’accès difficile qui actuellement, est située derrière le lycée de Nkolndongo.

    Selon nos informateurs, cette colline entaillée par un ravin dangereux, faisait peur aux populations qui n’osaient pas la grimper au risque de se retrouver au fond de son ravin.

    « Nkol Ndong » symbole d’un lieu  dangereux est finalement devenu le nom de tout un village abritant les populations autochtones suivantes : les Emombo majoritaires, et les minorités Mvog Mbi et Mvog Ada. 

     

    NKOL EWOUE  

     Quartier limitrophe de Nkolndongo, Nkol Ewoué tire son nom de la rivière appelée « Ewoué » qui circule sur les lieux et d’où s’élève une colline assez remarquable. La signification du nom « Ewoué » ne nous a cependant pas été révélée et ce mot ne figure pas d’ailleurs sur le dictionnaire Ewondo. Toutes les personnes interrogées se sont limitées à nous dire que « Ewoué » est le nom de la rivière qui prend sa source sur les lieux et se jette dans le Mfoundi. Nous pouvons supposer que ce nom existait avant l’arrivée des Béti à Yaoundé et qu’il aurait été donné par les populations qui les ont précédés dans la localité. Parmi ces populations anciennes, l’on cite les Maka et les Pygmées.

     NKOL OLIGA

     Situé au nord de la ville, ce quartier tire son nom du mot « OLIGA »  qui désigne la pierre. Dans cette localité, il y a une colline qui domine et au sommet de laquelle on peut apercevoir toute la ville de Yaoundé en vue de dessus.

     NGOK EKELE ou NGOA EKELE

    “Ngoa Ekélé ” en langue Ewondo signifie en langue littéralement « pierre suspendue ». Il vient des mots – NGOK – ou - NGOA -   qui signifie pierre ou rocher et – EKELE – adjectif qui signifie suspendu. Ngoa Ekélé  localité où est située l’université de Yaoundé I, dominée par le plateau Atemengue, était très accidentée avec des rochers (« Ngok »)dangereusement accrochés sur les pentes des collines et des vallées comme s’ils allaient tomber et écraser les gens. De nos jours, l’on peut encore apercevoir certains rochers dans certains endroits de la localité malgré l’aménagement urbain qui a modifié les pentes des vallées qui dominent  encore le relief du plateau Atemengue.

     Les noms liés aux cours d’eau

    Les quartiers qui ont les noms d’anciens villages et qui tirent leurs noms des cours d’eau ou rivières sont considérables. Nous avons entre autres :

     DJOUNGOLO :    

    Nom de la rivière qui prend sa source au nord de Yaoundé et qui se jette dans le Mfoundi, Djongolo a donner son nom à l’ancien village dans lequel sont situés les quartiers Elig Essono, Mvog ada, Etoa Meki, le Centre Commercial et le quartier Djongolo actuel.

     NTOUGOU :

    Nom de l’ancien village des Mvog Ekoussou, Ntougou tire son nom de la rivière qui prend sa source aux environs du lycée de Tsinga, passe par le marché Mokolo, s’écoule vers Elig Effa, circule à travers le camp Yeyap et se jette au lac Central. Notons que les quartiers Tsinga, Bastos et Briqueterie sont situés à Ntougou qui actuellement n’est connu que par les autochtones ou par les populations qui connaissent la ville depuis longtemps.

     BIYEM-ASSI :

    Nom d’ancien village, le quartier Biyem-assi, situé au Sud-ouest de Yaoundé tire son toponyme de la rivière Biyeme qui prend sa source dans cette localité et se jette dans le Mfoundi au Sud de la ville. « Biyem-Assi » ou « vallée de Biyeme » est le village qui a abrité les populations Ba’aba, lors des migrations Beti et leur installation à Yaoundé.

    Les noms liés à la végétation

     La végétation a servi de source à certains noms d’anciens villages de Yaoundé qui sont devenus des quartiers en gardant leur appellation d’origine. ainsi nous avons:

      MESSA :

    En langue Ewondo « Messa » est le pluriel de « Assa » qui désigne le prunier (nom scientifique : prunus). Ce toponyme ancien, symbolise pour ainsi dire, la culture d’une plante fruitière domestiquée selon nos informateurs(31) par les Bassa, anciens habitants de la région de Yaoundé peu après les pygmées.

    Notons que les quartiers Messa, Mokolo, Madagascar, Elig Effa sont situés dans le site de l’ancien village dit Messa et d’où cette plante fruitière existait en abondance à naissance de la ville. De nos jours, l’on ne retrouve à cet endroit, aucune espèce de ce genre, elle a été victime de l’urbanisation irréfléchie qui a consisté à faire disparaître la végétation au profit de l’habitat. Et pourtant, le prunier produit des prunes, fruits ayant une saveur plus ou moins douce et très appréciés par les populations d’où l’indignation du notable Ebogo Germain qui nous a déclaré :

     « Les engins de FOUDA André( ancien maire de Yaoundé) ont ravagés mes plantes fruitières, pruniers avocatiers, palmier à huile(...).Ils ont prétexté qu’ils aménageaient tout le village pour construire la ville qui disaient-ils, était une bonne chose pour nous(...). Et maintenant, je suis obligé d’acheter au marché des « mauvaises prunes », des noix de palme(...) je n’oublierai jamais le mal que FOUDA André nous a fait »

     MELEN

    « Melen » est le pluriel de « Allen » qui en Ewondo, désigne le palmier à huile (Elæis guinensis). A l’arrivée des allemands, ils ont trouvés les palmiers à huile en abondance dans la région et ont encouragé la culture de cette espèce végétale en bordure de route d’où le nom de « Ndzong Melen » qui signifie « Rue des palmiers » en Ewondo. Aujourd’hui ces plantes ont été détruites totalement dit-on pour agrandir les routes. Mais on peut se demander pourquoi n’a-t-on pas planté ces arbres à nouveau ; ceci devait avoir au moins deux avantages : d’une part le quartier Ndzong Melen aurait dû gardé son sens, de même que le quartier Messa ; d’autre part, la ville aurait gardé son environnement sain et toute la splendeur que les colonisateurs lui ont présagée. 

     Les noms liés à la faune

    La faune a également servi de source à certains noms de la capitale. Ainsi nous avons les noms suivants :

     OLEZOA

    En Ewondo Olézoa signifie « arbrisseaux des éléphants ». Son étymologie est particulièrement intéressante, il vient de deux terme : « Olé » ou Olé-lé » qui désigne un petit arbre ; et « Zoa » qui veut dire « éléphant ». Olézoa est d’abord le nom d’une rivière avant d’être celui du village abritant les Eveng, population Béti installée dans cette localité avant la colonisation. Il semblerait que tout au long de cette rivière existaient des petits arbres attirants les éléphants qui venaient y jouer d’où le nom «Olézoa » qui désigne bel et bien les « arbrisseaux des éléphants »

     KONDENGUI

    L’étymologie de ce nom est lié de même que celle d’Olézoa, à la végétation et à la faune. « Kondengui » se traduit en français par « arène des gorilles » car, il y a lieu de distinguer deux mots : « Konde » qui signifie « cour de... », « étendue de... », « brousse de...) et « Ngui » qui signifie «gorille». C’est donc la «brousse des gorilles». Voilà pourquoi les peuples autochtones de Yaoundé affirment que :

    « Les Béti durent faire face aux troupes d’animaux de la forêt... C’est en menant de luttes rusées contre les éléphants que les Mvog Ebanda réussiront à s’installer à Nkol Atom (trésorerie de Yaoundé) et à Kondengui où ils trouvèrent beaucoup de gorilles»

     Les noms liés à la faune nous permettent de comprendre que la région de Yaoundé était très riche en espèces animales. Celles-ci se seraient dispersées et éloignées fuyant des bruits et la déforestation dus à la naissance et aux activités de la ville.

    En somme, le comportement du Négro-africain vis-à-vis de son entourage demeure fonction des actes, des signes, et surtout des symboles. Ainsi « dans l’univers négro-africain foisonnent les symboles » pour reprendre les termes de Bilongo Bernabé. Cependant, l’interprétation de cet univers à symboles, loin de se contenter du donné immédiat de l’objet, symbole, se dynamise plutôt sur la représentation cosmique qui constitue la toile de fond sur laquelle s’enracine l’élan de la dation des noms.

      Les noms de lignages

    Par noms de lignages, nous entendons les toponymes qui expriment le rassemblement d’individus de même famille, de même clan, de même communauté, au sein d’une résidence. A Yaoundé, ils se subdivisent en trois principaux groupes : le groupe des noms précédés de « Mvog », le groupe des noms précédés de « Elig » et les noms de tribus.

     Le groupe des noms précédés de « Mvog »

     Sociologiquement, le terme « Mvog » signifie « descendance de » ; mais sa signification varie selon les degrés de descendance. Ainsi, à l’échelle supérieure du regroupement des descendants d’un même ancêtre, on cite le clan. Certains auteurs assimilent le « Mvog » au clan et le traduisent par « Ayon » en terme local. Ils entrevoient ici, l’ensemble des descendants patrilinéaires d’un ancêtre commun, les enfants naturelles, les enfants adoptés et les filles venues en mariage dans ladite famille.

    A ce niveau, l’étiquette « Mvog » ou « Ayon » considérant à la base, le lien de sang, impose naturellement l’exogamie à tous les membres du clan comme règle de mariage. A cela s’ajoute une unicité politique manifestée par l’existence d’un conseil de sages appelé « ESIE ».

    Les autres degrés de « Mvog » s’apparentent au lignage avec ses multiples variantes. On parle ainsi de « Mvog Ayon Bod » ou lignage maximal, de « Mvog Nda Bod » ou lignage minimal. Ce sont respectivement les ensembles familiaux des descendants en règle de filiation unilinéaire d’un ancêtre historiquement bien connu   ou généalogiquement situable

    Et des descendants constituant une famille restreinte ou étendue. Notons que le terme  « Mvog » peut se rattacher au nom du fondateur de la localité ou à celui de l’une de ses épouses. Et dans ce dernier cas, le nom de la femme marque un accent sur le rôle qu’a joué celle-ci dans la procréation et sa contribution efficace dans l’éclosion économique du domicile de son époux. Ainsi une femme qui n’a pas procréé ne saurait donner son nom précédé de « Mvog » à sa localité.

    De l’explication ci-dessus, l’on comprend mieux l’origine des toponymes suivants à Yaoundé :

    MVOG MBI

    Le quartier Mvog Mbi, situé à Awaé , est limité à l’Est par Kondengui, au Nord par Mvog Ada et par le centre-ville, au Sud par Mvog  Atangana Mballa. Selon Henri Ngoa(35) les Mvog Mbi sont les descendants de Mbi Mengue qui a pour ancêtre Tsungui Mballa.

    MVOG ATANGANA MBALLA

    Quartier situé à Awaé et limité par Mvog Mbi au Nord, Mvolyé vers le sud, Olézoa vers l’Ouest, symbolise le regroupement des domiciles des descendants consanguins de Atangana Mballa, aîné de l’ancêtre Essomba-Nag-Bana et frère de Fuda Mballa et Tsungui Mballa. Ils se seraient installés dans cette localité lors des migrations Béti et bien avant l’arrivée des Européens.

     MVOG ADA

    Les Mvog Ada sont les descendants de l’ancêtre Tsungui Mballa. Son fils Otu Tamba aurait épousé plusieurs femmes parmi lesquelles : Ada, Betsi, Amvuna, Ntigui et Bela. Chaque femme donna naissance à une descendance d’où les clans Mvog Ada ,Mvog Amvuna, Mvog Bela, Mvog Betsi, Mvog Ntigui qui se disent frères à Yaoundé à l’heure actuelle.

    Les Mvog Ada se sont installés au village dit Messa au niveau de l’hôpital central actuel. Lors de la colonisation, ils ont été déplacés et installés à Djoungolo, où ils se trouvent à l’heure actuelle, à Elig Essono , à Essos , à Kondengui et Nkoldongo.

    Le groupe de noms précédés de « Elig »

     Dans l’usage courant, le « Mvog » se confond à l’ « Elig ». Mais cette confusion éclaircit dans une analyse profonde du terme « Elig ». Certain de nos informateurs, s’appuyant sur les données linguistiques, laissent entendre que « Elig » vient des mots « Lig » et « Tiga » en langue Ewondo. Le premier signifie rester, abandonner ou laisser quelque chose à ---- ; le second renvoie à ce qu’on garde en souvenir de quelqu’un . De telle sorte que la notion d’ « Elig » correspond à ce qui reste, ce que laisse une personne morte ou en déplacement. L’Abbé Tsala définit ce terme comme étant :

     « L’emplacement, L’ancienne place d’une case, place d’un  édifice , d’un village ou d’un domicile disparus »

     Par conséquent, entre le « Mvog » et l’ « Elig » il y a certes lieu d’entrevoir une seule et même vision : celle de l’agglomération sociale. Cependant, la différence est d’ordre qualitatif à tel point que le « Mvog » met à l’avant garde, la procréation, la progéniture d’un individu et l’ « Elig » privilégie beaucoup plus , les biens matériels laissés par une personne à ses descendants pour qu’il survive en eux. Ce contenu objet de souvenir comprend notamment des maisons d’habitation, des plantations, des ateliers de travail, des femmes en âges de procréer, des enfants, sans oublier des animaux totems. De cette analyse, il en ressort que l’ « Elig » est géographique tandis que le « Mvog » est généalogique.

     A partir de la précédente distinction on saisit la signification des toponymes tels que :

     ELIG ESSONO

    Le quartier Elig Essono est situé à Djoungolo1 entre Etoa Meki au nord, Essos à l’Est, Mvog Ada au Sud et le centre commercial à l’Ouest.

    Ce quartier a pour fondateur Essono Balla Joseph né en 1881 et décédé le 21 Juin 1951 .Il est un militaire, c’est un ancien combattant qui a fait la première guerre mondiale. Ce Mvog Ada  fondateur de la dynastie Essono  a été nommé chef traditionnel de Djoungolo lorsqu’il est parti à la retraite. Ils était à la tête des Mvog Ada et des Ebounboun de 1930 jusqu’à sa mort en 1951. Son héritage(Elig) comprenait : beaucoup de femmes dont une seule avait accouché un enfant héritier nommé Balla Essono ; trois petits fils, une grande cacaoyère à Djoungolo(aujourd’hui détruite) , des maisons et beaucoup de bêtes. Sa tombe que nous avons visitée est à Djoungolo1(Elig Essono).

     ELIG EDZOA

    La dynastie d’Elig Edzoa a pour fondateur, Edzoa Mbede, un Emombo né vers 1850 et décédé en 1921. Il était le chef de toute la tribu Emombo domicilié à Nfandena . Notons que le quartier Elig Edzoa est traditionnellement appelé Nfandena1.Edzoa Mbede, fondateur de la dynastie Edzoa a eu pour successeurs : Edzoa Bitounou, Edzoa bessala, Edzoa Ahanda, Edzoa Ottou Jean Louis et enfin Ndongo Barthélemy notre informateur. L’héritage(Elig) d’Edzoa Mbede est particulièrement intéressant et est composé de :

      - Plusieurs femmes, c’était le « César des Emombo ». Les plus jeunes ont été partagées par ses fils aînés Edzoa André, Edzoa Bitounou et autres.

             -un palais, les anciennes constructions à étages détruit en 1964 lors de la construction de la gare marchandise de Yaoundé(situé à Elig Edzoa).

            -un gros serpent totem(le boa) qui vit encore aujourd’hui , dans la rivière Mimloo, qui circule à Nfandena et qui se jette dans le Mfoundi. Ce serpent aux dires de nos informateurs, apparaît de temps en temps dans cette localité. 

            -Edzoa Mbédé a aussi laissé beaucoup d’enfants dont le nombre n’est pas déterminé y compris les petits fils.

            -En fin, Edzoa Mbédé a laissé un cheval blanc qui était une propriété à usage personnel et qui faisait sa popularité. A l’heure actuelle, selon nos informateurs, l’apparition de ce cheval blanc est dangereux pour les Emombo de Nfandena dans la mesure où cette apparition présage la mort proche d’un notable Emombo.

    Ces informations que nous tenons de plusieurs personnes, nous font supposer que Edzoa Mbédé était un sorcier très puissant qui faisait peur aux populations, c’est pourquoi le spectre de son apparition demeure un épouvantail pour les Emombo de Nfandena, localité dans laquelle sont inclus les quartiers suivants : Omnisport, Elig Edzoa, Essos , Nlongkak, et une partie de Djoungolo.

     ELIG EFFA

    La dynastie d’Elig Effa a pour fondateur Effa Omgba Amougou Alphonse, un Mvog Betsi né vers 1900. C’était un chef catéchiste à Mvolyé. Il doit sa popularité à son enseignement catéchistique qui s’étendait de Messa à Mefou Assi( très vaste territoire). C’est lui qui faisait baptiser les Ewondo, les éton, les Yambassa, les Bamiléké de la région de Yaoundé et tous ceux qui voulaient se marier à l’église catholique devraient passer par lui. Mr Effa Omgba Amougou, selon nos informateurs(41) était un homme honnête, un homme de confiance, un homme dynamique et très intelligent.

    A sa mort en 1939, il a laissé entre autres choses :

         -huit enfants une veuve et plusieurs petits fils,

         -des maisons d’habitation à Messa2 aujourd’hui détruites, 

         -des plantations de banane et une cacaoyère,

         -un registre dans lequel, il écrivait des sommes d’argent que les gens versaient chez lui. Il était selon son fils Onana Omgba « la banque des indigènes de Messa2 ». Il a laissé de l’argent pourqu’on rembourse à tous ceux qui en réclamaient et dont les noms se trouvaient dans son registre.

    A sa mort l’on décida à l’unanimité de donner son nom à son village d’où le toponyme Elig Effa qui existe depuis 1939.

     Les noms des tribus

    Certains quartiers, anciens villages de Yaoundé, ont reçu les noms des tribus qu’ils abritaient. Cela s’explique par le fait des migrations Beti. En effet, il est reconnu que la progression des Fang-Beti vers le Sud du Cameroun et leur installation à Yaoundé, se sont opérées en compagnie d’autres tribus. L’importance du groupe Ewondo aboutit à leur occupation magistrale du centre de la ville ; tandis que les tribus alliées telles que les Tsinga, les Etoudi, les Emombo, S’alignent sur la couche périphérique de la région. Voilà pourquoi LABURTHE TOLRA, constate avec curiosité que :     

        « les Ewondo sont encadrés par d’autres tribus égales en importance souvent alliées, souvent ennemies ; les « Ntoni »(Eton) et les « Yetudi »  (Etudi) au Nord ; les « Eteng »( Etenga) vers le Nord-Est ; les « Bane »  (Bene) et « Vogbe Belinghe »(Mvog Belinga) au Sud-Est, les « Bawa »   (Baaba) au Sud-Ouest ».

     Il apparaît assez clairement que les tribus Beti prêtaient à leurs localités ,leurs noms  propres,à tel point que de nos jours, ces noms favorisent leurs identification à la fois démographiquement et géographiquement. Ainsi s’expliquent les noms des quartiers suivants :

      ETUDI ou ETOUDI

    Situé au Nord de Yaoundé, le quartier Etudi où siège le palais présidentiel, tire son nom de l’installation des populations de la tribu Etudi dans cette localité lors des migrations Beti, bien longtemps avant l’arrivée des européens. Tous les quartiers du Nord de la ville : Mballa, Oliga, Etudi, Mfoudasi, Ekoudou, Nlongkak sont peuplés des Etudi depuis l’origine de la ville, mais c’est dans la localité dite Etudi qu’ils sont majoritaires.

      TSINGA :

    Le véritable nom du quartier dit Tsinga aujourd’hui est Ntoungou , nom d’une rivière qui prend sa source sur les lieux. C’est le siège des Mvog Ekoussou qui se disent autochtones. Les populations de la tribu Tsinga étaient implantées à la naissance de la ville, vers l’actuel Bastos et ont été délogées vers 1936 pour l’aménagement urbain et surtout la création de l’usine Bastos. Les Mvog Ekoussou, expropriés de leurs terres pour l’implantation forcée des Tsinga, ont vu leur village changer de nom d’où le toponyme Tsinga, plus connu aujourd’hui au détriment de Ntougou. Nous tenons ces informations des patriarches Emanda  Luc et Mballa François qui nous ont exprimé simultanément leur indignation avec le récit suivant :

    « FOUDA André », un Mvog Ada, Maire de Yaoundé alors que sa maman (notre sœur) était Mvog Ekoussou, nous a malgré sa parenté avec nous, arraché par force le terrain afin d’implanter les Tsinga avec lesquels il avait les affinités dont nous ignorons l’origine, il semblerait qu’il avait une fiancée Tsinga qui aurait influencé sa décision, car c’est ainsi que sont les femmes.

    Ce collaborateur de la colonisation et complice des blancs nous a trahis et nous a « tués » en changeant le nom de notre village Ntougou pour écrire le nom  Tsinga sur les documents et pourtant ceux-ci sont des allogènes « Mintöbö » ici. Malgré la rébellion que nous avions menée le nom Tsinga s’est finalement imposé au détriment de Ntougou qui est aujourd’hui peu connu des habitants de la capitale. Nous n’oublierons jamais le mal que FOUDA André nous a fait ».

     Les noms historiques

     Sous le terme « historique » nous regroupons tous les toponymes dont la vocation serait de fixer un évènement ou une situation sociale donnés. Cette qualification n’exclut pas que certains de ces noms renvoient également à la géographie dont nous avons fait état. En effet, le toponyme « historique » renvoie à un aspect très significatif, à savoir que les habitants de Yaoundé, après avoir vécu une situation déplorable ou louable à un endroit donné, la fixent dans leur mémoire en donnant à ce milieu, un nom symbolisant ladite situation. Dans le cadre de l’histoire ancienne de Yaoundé, certains toponymes tels que : Mimboman, Awae, Mvolyé, Obobogo entre autres sont révélateurs ; certains sont liés aux phénomènes migratoires des Beti, d’autres sont liés aux évènements mémorables réels ou fictifs qui reposent dans les récits fantastiques.

     Les noms liés aux migrations

     Ces noms prouvent que l’installation des peuples à Yaoundé s’est faite par des vagues migratoires. Les peuples originels de la localité ont été repoussés. Il semble que la région ait d’abord été habitée par les Bassa, chassés à leur tour par les Beti qui ont accueilli les blancs vers la fin du dix neuvième siècle.

     AWAE :

    En langue Ewondo, « Awae » signifie « repos ». Selon nos informateurs, le quartier Awae (NB : Mvog Mbi est situé à Awae) est situé à un endroit qui servait de repos aux populations anciennes après une longue marche. C’était donc un lieu de rassemblement, un carrefour, une étape transitoire en période de migrations. Ce nom révèle que les Beti , avant de se fixer ont connu de longues migrations, cette hypothèse avancée par la tradition orale a été confirmée par les données archéologiques qui, attestent que certaines populations de Yaoundé sont originelles, mais ont été progressivement rejointes par d’autres en provenance du Nord. Tous nos informateurs s’accordent pour reconnaître que, Awae était un lieu repos très célèbre. Cependant, ce qui échappe à la tradition orale est l’élément fondamental, le facteur, le facteur favorable qui a suscité ce lieu repos. Pourquoi les populations ont elles choisi Awae comme site repos plutôt qu’un autre ? Y avait-il des objets attrayants ? Y avait-il un point d’eau extraordinaire ?A partir de quelle période de l’histoire ce lieu a-t-il servi d’étape transitoire?  A toutes ces questions, la tradition orale est restée muette. La seule précision que nous avons pu obtenir dans nos investigations en ce qui concerne la période est que :

      « Cela se passait après la traversée de la Sanaga jusqu’à l’arrivée des blancs »  

    De toutes les manières, nous pouvons supposer qu’Awae qui était un site repos pour les populations en mouvement, rassemblerait des facteurs favorables pour jouer un tel rôle. Nous supposons qu’on y avait construit des hangars ou des tentes ordinaires pour l’accueil des populations en déplacement.      

     MIMBOMAN

    Nom très ancien, Mimboman semble avoir la même explication qu’Awae, à la différence que, ce lieu aurait servi d’accueil pour une installation non pas provisoire, mais plutôt définitive des populations. Alors qu’Awae serait une étape transitoire, le lieu dit Mimboman quant à lui, serait une étape finale aux dires de la tradition orale. Le nom « Mimboman » viendrait  de deux termes « Min » préfixe qui signifie « les » ou « des », c’est la marque du pluriel, et « Boman » qui veut dire « arrivée »,ou « point final » ou  « aboutissement ». Etymologiquement « Min-Boman » pourrait donc signifier « les arrivées», les rencontres définitives, ou « les installations des populations ». A en croire à la tradition orale, plusieurs peuples Beti d’origine diverses se seraient rencontrés dans cette localité et s’y sont installés de façon définitive.

    Parmi ces peuples, ceux qui s’y trouvent encore à l’heure actuelle sont : les Mvog Belinga, les Ehang, les Ba’aba, les Emombo, les Embouboun et d’autres groupes plus minuscules. Il y avait des peuples trouvés sur place et qui dit-on, ont disparu à cause des guerres. Ce que la tradition une fois de plus ne dit pas, c’est la date ou tout au moins la période approximative à laquelle ces peuples s’y sont rencontrés. Nous savons que cela se serait passé vers la deuxième moitié du dix neuvième  siècle puisque Dugast affirme que : « Ils étaient encore en pleine migration lorsque l’occupation allemande les obligea à se fixer ».

    Il est donc évident que la fin de la migration marquant l’occupation ou la fixation définitive des peuples Beti au lieu dit Mimboman, a été provoquée par la colonisation de Yaoundé à la fin du dix neuvième siècle.                   

     MVOLYE

    Ce nom viendrait de l’expression Ewondo « Mvol ayé ». « Mvol » signifie « promesse » dans le sens de donner sa parole à quelqu’un ; « ayé » signifie « difficile »,  « dur », « compliqué ». « Mvol ayé » veut donc dire, tenir difficilement à sa parole, à ses promesses ; c’est aussi le fait de rembourser difficilement ses dettes.

    L’origine de ce toponyme est contenue dans les récits que nous avons recueillis sur le terrain. Voici les grands traits qui se dégagent de la tradition orale :

     « Dans le lieu dit Mvolyé aujourd’hui, il y aurait un chef qui aimait contracter des dettes en biens matériels et humains : chèvres, moutons, produits agricoles, produits de chasse, filles en guise de mariage(...) auprès des habitants voisins de son village et soumis à son autorité. Mais malgré ses promesses de rembourser, il y tenait difficilement. Il fallait toujours presser pour obtenir un remboursement.

    Il hébergerait parfois les gens venus demander le remboursement de leurs dettes, pendant des jours entiers et ne manquait jamais de raisons pour convaincre ses bailleurs car dit-on, il était un très bon parleur d’autant plus qu’il était « Zomeloa »(chef)

    Alors on a fini par le surnommer « Mvol ayé »  et chaque fois que quelqu’un se rendait chez lui, il disait « Make a Mvol ayé » ce qui signifie « je vais batailler pour avoir le remboursement de ma dette ». C’est finalement cette anecdote qui est devenue le nom de tout son village désormais appelé « Mvolyé ». Ceci se passait bien longtemps avant l’arrivée des missionnaires »

    A partir de ce récit intéressant et vraisemblable, nous pouvons supposer que les Beti de Yaoundé entretenaient entre eux, des échanges de biens et personnes avec possibilité d’échanger directement deux filles pour mariage entre deux familles après un consensus. Nous y reviendrons dans notre dernière partie.

    OBOBOGO

    L’origine du toponyme est lié à un homme appelé Etoundi Mbenty. Selon la tradition orale, cet homme, avait donné naissance à trois fils héritiers(l’on exclut les filles) : Essomba Mbia, Assiga Mbia et Bibougou Mbia. Ces trois fils et leur descendance, vont vivre de manière très renfermée dans leur village dans la brousse de Mvolyé. Certains informateurs disent qu’ils fuyaient les guerres fréquentes entre les peuples de leur village, d’autres disent que cette famille (Mvog Etoundi Mbenty) était constituée des avares, des gens qui ne voulaient pas partager leurs biens avec les autres populations ; bref la tradition orale ne se prononce pas assez clairement sur les raisons de ce retrait.

    Très rarement, ils effectuent des sorties hors de leur domicile refuge. Ainsi, ils vont rester cloîtrés dans leur petit coin. En Ewondo, cela se dit « Obogbo » c’est-à-dire, « se nicher », « vivre dans un nichoir ». Lorsque les visiteurs voulaient se rendre dans ce village nichoir, ils disaient qu’ils vont là où les gens vivent cloîtrés.

    En Ewondo, cela se dit « bod bebogo ». C’est de cette anecdote que serait issu le toponyme Obobogo qui existe bien longtemps avant l’arrivée des européens.

    A partir de ces phénomènes anecdotiques, nous pouvons supposer que les Beti de Yaoundé, au moment où arrivent les blancs, savent vivre en communauté et que ceux qui s’y retirent ou se distinguent négativement, sont bien identifiés et l’on leur attribue des noms symbolisant leur attitude asociale. La colonisation va respecter certains de ces noms en évitant de les changer. C’est ainsi qu’Obobogo , de même que Mvolyé sont des villages pré coloniaux qui ont conservé leur noms jusqu’à nos jours, contrairement à d’autres villages qui vont changer d’appellation pour prendre des noms liés au phénomène colonial.  

     Partie II : LES NOMS DE LA PERIODE COLONIALE

    Dans ce chapitre, nous analyserons les toponymes récent, ceux-là qui n’existaient pas à la naissance de la ville. C’est-à-dire, au début de la colonisation de la région de Yaoundé en 1888. Ces toponymes ont l’avantage d’avoir plus de précisions par rapport aux noms pré coloniaux et leur signification est évidente du fait de leur dation récente. Ainsi, nous aurons des noms liés aux activités sociopolitiques, aux activités économiques et au peuplement de la ville. D’autres par contre symbolisent les évènements glorieux ou malheureux qui ont ému les populations pendant la période colonial. Le dernier groupe de noms que nous présenterons est en provenance de l’extérieur. Ce sont des toponymes qui ont été importés et adoptés par assimilation.

     Les noms lés aux activités sociopolitiques

    Dans cette catégorie de toponymes, nous rangeons les quartiers tels que Nsi-Meyong, Nsam-Efoulan qui rappellent des situations sociales et politiques bien connues des populations autochtones de Yaoundé ; situations intervenues pendant la période coloniale.

     NSAM 

    En langue Ewondo « Nsam » signifie « étendue de... » ; autrefois située dans la forêt de Mvolyé, cette localité a été aménagée à la naissance de la ville pour la construction des maisons qui apparaissaient alignées les unes après les autres. Tout ceci formait un village étendu, où les maisons se suivaient sans interruption jusqu’à Efoulan, d’où le nom de Nsam-Efoulan utilisé de façon vulgaire à Yaoundé.

      EFOULAN

    Ce nom vient de l’expression Ewondo « Efoulan Meyong » qui signifie « brassage ou mélange des populations d’origines diverses ». Le quartier Efoulan, situé dans l’ancien village de Mvolyé, a abrité le domicile du chef supérieur des Ewondo et des Bene appelé Charles Atangana(1883-1943). Son domicile construit à étage selon le modèle allemand, unique en son genre à Yaoundé, aujourd’hui abandonné pour de raisons moins évidentes, est situé au carrefour Efoulan entre la mairie et la sous-préfecture de Yaoundé troisième.

    C’était la chefferie où les populations venaient se rassembler pour des raisons diverses. Certains venaient causer avec le chef Atangana Charles, d’autres venaient lui soumettre des litiges qu’il devait trancher, d’autant plus qu’il était président de « l’arbitrage indigène ». Un autre groupe de personnes formé de ceux qui ne pouvaient pas payer les impôts, venaient travailler à la chefferie en compensation de leur insolvabilité. Ce dernier groupe de visiteurs était formé de ceux qui venaient s’y installer définitivement pour rendre des services au chef et être sous sa protection. Ce groupe tout aussi considérable était composé de gens qui n’étaient  , ni plus ou moins des esclaves appelés « Belo’o ». Ces populations qui venaient gonfler les effectifs de la famille du chef Charles Atangana formaient une grande foule et était originaire de quatre coins de la circonscription du Nyong et Sanaga, région dans laquelle s’étendait son commandement. Ce qui faisait de ce chef, l’indigène le plus connu, le plus populaire de la province du Centre Cameroun. C’était le « Meyong Meyeme» (connu de tous les peuples) de tous les Beti.

    Son domicile prit donc à juste titre, le nom de « Efoulan Meyong »(rassemblement, brassage des peuples). Tous les témoignages recensés de part et d’autre de la capitale s’accordent pour expliquer l’origine de ce nom d’où sa certitude.

     NSI MEYONG

    Ce toponyme a une explication évidente. En Ewondo, « Nsi Meyong » signifie « ce qui effraie les peuples » ou « épouvantail des populations ». Il vient de deux mots : « Nsi », qui veut dire, « effrayer ou épouvanter »et « Meyong » qui signifie « peuples ou tribus ».Ce nom, de même que celui d’Efoulan, a pour origine, le chef supérieure Charles Atangana qui était connu sous le nom de « Meyong Meyeme » comme nous l’expliquions plus haut.

    Tous les peuples de la région du Nyong et Sanaga le connaissaient et tous devaient avoir peur de lui, car il était digne de respect. C’est pourquoi l’évocation du nom « Meyong Meyeme » effrayait («Nsi») et faisait trembler tout le monde.

    Nul ne pouvait s’opposer à sa décision, car, en sa qualité de président du tribunal indigène, il disait lui-même, qu’il était(en 1914) : « le premier notable indigène de toute la circonscription de Yaoundé(...) commissaire de l’administration allemande devant les indigènes ».

    Charles Atangana avait donc une influence inexorable sur ses subordonnés. C’était le «trait d’union entre l’autorité et les chefs indigènes »

    Pour les indigènes, il était le «  chef de terre » et l’on dit qu’il avait des pouvoirs maléfiques, puisque propriétaire d’une fée. Voici l’un des récits que nous avions recueillis au cour de nos investigations. Ce récit intéressant quoique mythique tente d’expliquer avec une probabilité étonnante, l’origine de la mort du chef supérieur :

     «Charles Atangana disposait d’une fée qui était la source de son prestige et de sa puissance. Cette fée (femme blanche) était assise dans une grosse bassine d’eau à l’intérieur de l’une de ses chambres dont il avait seul ,l’exclusivité d’y pénétrer. C’était une chambre sacrée dont il détenait lui-même les clés et quiconque osait toucher à ces clés risquait la mort disait-il. Ceci faisait de lui un homme mystique, d’où la curiosité de ses proches collaborateurs. Un jour, très pressé de rencontrer le blanc (commissaire de la république ?) avec qui il avait un rendez-vous très important, il ressortit de sa chambre sacrée et oublia la clé accrochée sue la porte. Mal lui en pris car, cette erreur monumentale lui en sera fatale, dans la tradition Beti, l’on dit que la magie ne tue pas, ce sont plutôt les interdictions qu’elle impose qui tuent. En effet, l’un de ses serviteurs, très curieux et très courageux, décida d’ouvrir la porte et entra dans la chambre énigmatique pour y découvrir le mystère qui y était caché. L’homme y vit une «  femme blanche » (fée), assise sur une grosse bassine d’eau et ressortit rapidement, effrayé par ce qu’il venait de découvrir. Charles Atangana à mi-chemin pour le rendez-vous, constata qu’il avait oublier la clé de sa chambre sacrée et rentra brusquement pour la récupérer. Il entra encore dans la chambre sacrée et trouva sa fée qui lui déclara : « tu as transgresser mon  interdiction et tu m’as fait honte ». Aussitôt, la fée disparut et quelque jours plus tard, Charles Atangana mourut subitement après une brève maladie» 

    Ce récit, bien qu’il soit mythique, mérite une analyse historique dans la mesure où il nous a été relaté par la vieille Beyala Dorothée âgée de plus de quatre vingt ans et repris à quelques nuances près par Nanga Elisabeth, née vers(1900). D’autre part, certains phénomènes irrationnels que l’on observe à l’heure actuelle au domicile de l’ancien chef supérieur suscitent des interrogations. En effet, 55 ans après sa mort, la : « fée de Charles Atangana fait encore des ravages dans son domicile ».

    L’on pourrait trouver ici, une explication acceptable des pouvoirs mystiques de « Meyong Meyeme », d’autant plus que plusieurs personnalités parmi lesquelles, l’ancien maire d’Efoulan, refusent de se prononcer au sujet de cet abandon. Il en est de même pour les membres de la famille de Charles Atangana qui, semble-t-il, sont eux-mêmes  effrayés mais qui refusent de dire pourquoi le palais qui est dans leur terroir est inhabité.

    De toutes les manières, au regard des phénomènes irrationnels ci-dessus évoqués, il en ressort que le toponyme « Nsi Meyong » nom du quartier situé au Sud de Yaoundé est né de l’hégémonie que Charles Atangana exerçait sur les populations, la peur et le respect qu’il suscitait. C’est ainsi que l’on a donné le nom de Nsi Meyong à son terroir qui l’a jusqu’à ce jour.

    Les noms liés aux activités économiques

    Dans cette catégorie de toponymes, nous donnerons la signification aux noms de quartiers suivants : Bastos, Briqueterie, et Nlongkak.

      QUARTIER BRIQUETERIE

    Ce quartier tire son nom de l’atelier de briqueterie implanté à ce lieu appelé primitivement «Ekoarazog»(les traces ou empreintes des éléphants). Cet atelier y a été implanté pendant la période allemande. Le rapport de Von Puttkamer du 29 Janvier 1897 souligne qu’à Yaoundé, « au pied de la colline, se trouve sur le marigot, une briqueterie qui fournit de briques pour la construction, 10.000 briques peuvent être cuites une seule fois ». Cette briqueterie dont les derniers vestiges ont disparu aujourd’hui, a participé pour beaucoup à la construction des infrastructures de la capitale et était l’une des bases de l’activité économique de Yaoundé pendant la période allemande. Dès l’origine, ce quartier a été le lieu d’installation des autochtones, principalement les originaires du Nord appelés ici « Haoussa ». En 1960, ce quartier renferme plus d’immigrés(65%) que d’autochtones d’où le nom de « Quartier Haoussa » qu’on lui a attribué.

     BASTOS

    Le quartier Bastos comme celui de la Briqueterie tire son nom de l’usine Bastos. Il s’agit de la manufacture de cigarettes qui s’installe au Nord-ouest de la ville en 1936. Cette entreprise recrutait essentiellement des jeunes ; lors de ses premières années, l’âge moyen des salariés était de 32 ans ; 10% de salariés avaient une formation secondaire en 1960, 7% une formation technique et plus de 40%, une simple instruction secondaire. En 1950, l’entreprise employait un personnel dont le nombre s’élevait à deux cent (200) L’usine Bastos dont les infrastructures d’installation existent encore est aujourd’hui occupée par la société de manufacture de cigarettes L&B.

     NLONGKAK

    Ce toponyme vient de deux expressions : « Nlong » qui veut dire « ligne de... » ou « rang de... » et «kak » qui désigne le bœuf en langue Beti. Dons étymologiquement, « Nlongkak » signifie « ligne de bœufs ». Ce toponyme est né vers la fin de l’époque allemande, avec l’arrivée massive des originaires du Nord appelés « Haoussa », qui trouvent dans cette de Djoungolo, un lieu propice au pâturage de leurs bœufs venus de l’Adamaoua et qu’ils vendent dans cet endroit. « Nlongkak » était donc un marché où l’on pouvait se procurer la viande de bœuf. Malheureusement pour nous, au cours de nos investigations, nous n’avons pas pu connaître les prix de cette viande, de même que les modalités de commerce. C’est là que se sont étalées les limites de la tradition orale.

     Les noms liés à l’installation des populations

     Ce sont des toponymes qu’on a donné aux quartiers dits d’immigration. Nous nous pencherons principalement sur l’origine des noms Mokolo, Nkol Eton, Quartier Haoussa, Quartier Bamiléké, Quartier Bamoun.

     NKOL ETON

     « Nkol Eton » ou « colline des Eton » en Ewondo est un toponyme né pendant la colonisation française. Le choix de ce nom se justifie par son caractère de quartier d’immigration. Sous-quartier de Nlongkak, Nkol Eton n’est inclus dans le périmètre urbain que depuis 1948, par un arrêté du haut commissaire de la république française au Cameroun, agrandissant le périmètre urbain de Yaoundé. Ce quartier tire son nom de l’envahissement de la colline de Nlongkak, par les Eton originaires  de la Lékié ». La déclaration de Delpech est significative :  « Ressentant le besoin de mieux se rassembler pour défendre des intérêts communs face à l’administration coloniale et ses intermédiaires, les immigrés de la Lékié  obtinrent de se regrouper à Nlongkak où fut ensuite installé le représentant de la  chefferie supérieure des Eton. C était en 1938 sous le gouverneur Boisson »

      MOKOLO

    Le quartier nommé Mokolo aujourd’hui est situé dans une localité incluse dans l’ancien village appelé Messa. Le nom « Mokolo » est né d’une situation particulièrement intéressante dont nous ont évoquée  les récits recueillis sur place.

    Dans les années 1930-1932, les populations allogènes (les « Mintobo ») originaires de l’arrière pays, cohabitaient avec les Mvog Ada, peuple autochtone à l’endroit où se trouve l’hôtel de ville actuel. Ne se sentant plus en sécurité à cause de ces «envahisseurs » ,les Mvog Ada entreprennent une lutte pour chasser ces immigrés qui occupaient leur terrain. Pour mettre fin à ce conflit, l’administration française a décidé de déloger ces allogènes et de les recaser ailleurs. Parmi ces populations délogées on compte les Bassa ,les Babouté, les Bamiléké, les Maka, les Yambassa, les Eton...

    Le lieu dit Mokolo, situé alors en pleine brousse de Messa, a été choisi pour abriter ces « délogés » qui, ne voulant pas se déplacer, ont estimé qu’on les envoyait très loin à Mokolo comme s’ils allaient à l’Extrême Nord à pied. Ce déplacement forcé était pour eux, un calvaire , une sorte de prison comme celle située au Nord-Camaroun, à Mokolo d’où ce nom qu’ils ont évoqué et qui était inconnu des autochtones. Ainsi donc, cette localité de Messa a pris le nom de Mokolo de l’Extrême Nord Cameroun par assimilation.

    Ce récit qui nous a été relaté par Mr Henri Effa  est d’une probabilité vérifiable. Il nous a été repris sans contradiction par Mr Anguissa Jean-Pierre  avec une seule nuance. Pour Mr Anguissa, ce n’est pas le conflit entre les Mvog Ada et les allogènes qui a provoqué le déplacement forcé des populations, puisqu’il déclare que « les populations ont été déplacées par l’administration coloniale pour une nécessité due à l’aménagement urbain ». Cette nuance ne met pas en contradiction les deux témoignages, puisque tous deux font état du déplacement forcé des populations et de l’origine septentrionale du toponyme « Mokolo ».

    Le quartier Mokolo devenu plus tard, quartier commercial a d’abord été le quartier d’immigration de la capitale et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’on y retrouve aujourd’hui plus d’immigrés que d’autochtones.

    Quant aux autres quartiers dits d’ « immigration », nous pouvons tout simplement dire qu’ils symbolisent le regroupement au sein d’une localité, des ressortissants  d’une même région. L’administration coloniale avait favorisé de tels regroupements  pour éviter des conflits pouvant nuire à l’action coloniale. Delpech fait cette remarque lorsqu’il déclare : « L’administration coloniale à incité les immigrations à se rassembler par régions et par ethnie pour éviter les conflits »

    Ainsi nous avons le quartier Bamoun(flanc méridional de la Briqueterie), le quartier Haoussa(Briqueterie Ouest), le quartier Bamiléké( Madagascar) .

    Les noms historiques

      Sous le terme « historique », nous regroupons tous les noms donnés en souvenir des Evènements historiques biens connus qui auraient particulièrement éprouvé les populations locales pendant la période coloniale. Notre attention portera sur les quartiers Etoa-Meki, Obili, Madagascar et Dakar qui ont chacun une explication digne d’intérêt.

     ETOA-MEKI

    Ce toponyme signifie étymologiquement « marre de sang » car « Etoa » désigne la « portion » ou la « mare » et « Meki » veut dire « sang » en langue Ewondo.

    De toutes les versions qui expliquent l’origine de ce nom, il en ressort l’identification d’un lieu où il y a eu effusion de sang pendant la période coloniale allemande. Voici trois récits que nous avons recueillis sur le terrain et de source différentes :

     « Etoa Meki rappelle la mort sanglante d’un Mvog Ada nommé Onambélé Nku. Il est trahi par son cousin Omgba Nsi auprès des colonisateurs allemands. Ce dernier indique la cachette où il s’était réfugié. Onambélé Nku était recherché pour subversion contre l’administration coloniale. Un jour, alors que la femme du recherché se rendait dans la cachette pour lui donner à manger, les soldats allemands lui emboîtèrent le pas, tombèrent sur le pauvre réfugié et le décapitèrent impitoyablement. Le sang qui coulait abondamment de son corps, s’étala par terre et resta plusieurs jours sans disparaître. Ceci constitua une mare de sang que la population curieuse venait contempler. A ce lieu, on donna le nom d’ « Etoa Meki »(mare de sang) qui devient l’appellation de tout un village devenu aujourd’hui quartier »

    Le deuxième récit qui fait aussi allusion à une effusion de sang nous a été relaté de la manière suivante :

    « Vers 1906-1907, les Mvog Ada ,expropriés de leurs terres sont expulsés de leurs territoire( la colline administrative actuelle jusqu’au dispensaire de Messa), sont obligés de s’installer dans l’actuelle localité qui porte leur nom, ainsi que dans celle qui porte le nom Etoa Meki. Les Mvog Ada indignés, se décidèrent de chasser les allemands par des moyens mystiques. Ils auraient enfoui une tête de chèvre qui devait anéantir les colonisateurs. Mal leur en a pris, car, ils furent trahis par l’un de leurs frères qui dévoila le secret aux allemands. Alors, la réaction allemande a été aveugle ; toutes les personnes impliquées dans cette « affaire noire » ont été pendues et égorgées publiquement dans un endroit où resta une mare de sang d’où, le nom « Etoa Meki »

     La troisième version nous a été  racontée en ces termes : « En 1907, les Mvog Ada étaient fâchés d’avoir perdu le prestige qui leur revenait, au profit d’un Mvog Atemengue(Charles Atangana). Les privilèges donnés à Charles Atangana devaient leur revenir dans la mesure où, c’est l’un des leurs nommé Essono Ela, qui  avait offert le terrain aux allemands. Ils complotèrent pour empoisonner Charles Atangana. Mal leur en pris puisque le complot a été révélé et pour ce fait, six notables Mvog Ada  furent égorgés publiquement. A cet endroit, il resta une mare de sang qui ne s’évaporait pas rapidement ».

    Faute de trancher au terme de ce récit, nous remarquons néanmoins que les trois versions pourraient bien être vraies sans s’exclure mutuellement, un évènement chevauchant un autre. En effet, le fait historique qui en ressort est que le nom Etoa Meki, est lié à une effusion de sang qui a eu lieu pendant la période coloniale allemande, bien que la tradition orale soit moins claire et moins précise sur l’origine et la manière dont se déroulés les évènements sanguinaires.

    OBILI

    L’explication du toponyme « Obili » est plus évident et ne fait l’ombre d’aucun doute dans la mesure où, tous les témoignages sont concordants. « Obili » vient de la déformation du terme français « Obligatoire ». C’est un nom né d’un évènement bien connu du temps colonial. Selon nos informateurs, c’est vers 1934 que les Mvog Atemengue, les Ndong et les Enveng ont été expropriés de leurs terres et déplacés « Obligatoirement » de leur village, basé sur la zone actuellement occupée par l’assemblée nationale et le camp militaire. Ceci pour satisfaire les intérêts coloniaux. Les populations précitées furent parquées au quartier actuel portant l’étiquette « Obili ». Pour s’y rendre, ils disaient qu’ils se déplacent « Obligatoirement » en Ewondo « Obili », d’où ce nom qu’ils ont gardé en souvenir .

     MADAGASCAR

    Madagascar  et Dakar sont des noms importés. Madagascar, aux dires de nos informateurs, fait allusion à l’île de Madagascar située dans l’Océan Indien. Certains pensent que ce nom est d’origine coloniale en ce sens que ses promoteurs sont des tirailleurs provenant de l’île de Madagascar qui accompagnaient les colons dans leur exploration. Les colonisateurs auraient exproprié le terrain aux autochtones au lieu dit Azegue pour la construction d’un camp de fonctionnaires qui a d’abord abrité les travailleurs malgaches. Ce camp par rapport aux cases traditionnelles situées à son voisinage était « très bien construit et modernisé. C’était un îlot  de bonheur dans un monde de misère » d’où le nom de l’île de Madagascar donné à cette construction « moderne ».

    Ce camp dit « lotissement des sources » dont la plupart des constructions étaient de type qualifié de « wagons de chemins de fer accolés » par Denis(J) a été la première réalisation de la S.I.C. en 1956. D’abord entaché d’erreurs psychologiques comme la constructions des cuisines communes, ce camp a été réaménagé avec des travaux d’infrastructures qui lui ont manqué au départ et ses appartements ont été vendus de nos jours aux particuliers.

     DAKAR

    Dakar est né dan les mêmes circonstances que Madagascar et a ipso facto, presque la même explication. C’est un nom qui aurait été importé d’Afrique Occidentale aux dires de nos informateurs. En effet, il semble que les français auraient gardé un bon souvenir d’Afrique Occidentale et particulièrement du Sénégal, si bien que les tirailleurs en provenance de cette région et accompagnant les colons auraient été installés dans un camp bien construit et « luxueux », à un endroit de la localité de Mvolyé. Mr Anguissa affirme que les français, pour avoir gardé de bons souvenirs du Sénégal, désignaient tous les noires  par le nom de « Sénégalais ». Ce camp de fonctionnaires construit vers 1954, aujourd’hui modifié et dont les logements ont été vendus aux particuliers, aurait reçu le nom de Dakar en souvenir de la  Capitale du Sénégal, cité moderne d’Afrique Occidentale.

    Notons que, pour l’origine « extérieure » des toponymes de Dakar et de Madagascar, si on peut faire foi aux sources orales en présumant certains faits, il serait néanmoins imprudent de les affirmer avec certitude. Car, le témoignage oral  a été étalé une fois de plus ses limites en laissant certaines questions sans réponses : quel était le nombre tout au moins approximatif des tirailleurs de Dakar, de Madagascar ? quel était leur statut ? quel est l’activité qu’ils exerçaient au Cameroun ? que sont-ils devenus après la colonisation ? A toutes ces questions, la tradition orale a affirmé son ignorance.

    Nous pouvons supposer que les colons français ont donné les noms de Dakar et Madagascar aux camps des fonctionnaires qu’ils avaient construits respectivement à Mvolyé et à Messa-Azegue parce que ces constructions « luxueuses » auraient des ressemblances à celles qu’ils avaient laissées à Dakar au Sénégal et à Madagascar dans l’Océan Indien. Les colons français ne seraient donc pas en compagnie des tirailleurs sénégalais et malgaches uniquement.

    Voilà en clair la typologie et l’explication des noms des principaux quartiers de Yaoundé. Une explication qui s’est fondée sur des données immédiates que pourrait suggérer, symboliser et même identifier un nom de localité, parfois sur la signification intrinsèque des toponymes ; une explication qui s’appuie en somme sur l’histoire et l’étymologie des termes.

     Ce travail est le fruit d’une collaboration avec Monsieur Dominique OBAMA, Professeur de Lycées et collèges d’enseignement secondaire  général en service au CES de Yaoundé III. Pour plus de renseignements, vous pouvez le contacter à l’adresse suivante :

     OBAMA Dominique - PLEG- BP 6168 Yaoundé

     

    monument de la réunification Cathédrale Lac Municipal et en arrière plan le quartier ministériel
    lac municipal vue du centre ville
    Gare des taxis - Poste centrale Monument Charles Atangana et jardin
    Aéroport de Nsimalen Place de la Poste Centrale rond point des Ministères Grotte mariale de Mvolyé

                               
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    Histoire de la ville de Douala

                               
     

    A la fin du 19e siècle,l'Allemagne étend son protectorat sur le Kamerun. Quatre villages sont installés au fond de l'estuaire du "Rio dos camaroes".

    • Sur la rive gauche, le village Bell (Bona doh), le village Akwa (Bona ku), et le village Deido (Bona ebelle).

    • Sur la rive droite le village Hickory (qui deviendra plus tard Bonaberi).

    Ces villages sont installés au bord du fleuve qui est leur source de vie et de richesse et sont dirigés par des King.

    Les 3 villages de la rive gauche sont séparés par la Mboppi (Deido et Akwa) et la Besseke (Akwa et Bell).

    Le long du fleuve, on apercevait d'imposantes et élégantes maisons le plus souvent en bois et couvertes de tôles et devant chacune, le drapeau hissé désignait le propriétaire et sa nationalité.

    Le fleuve Wouri (Rio dos Camaroes) a longtemps été au centre de l'activité de la ville naissante. on y pratiquait la pêche et surtout le commerce. C'est en effet la principale porte d'entrée du pays où les invités sont accueillis et où sont organisées les différentes manifestations lors des grandes occasions. Un pont sera construit et inauguré en 1954 par le Ministre de la France d'outre mer Monsieur Coste Floret.

    Suellaba

    Avant d'arriver à Douala, on pouvait s'arrêter au village Suellaba où l'administartion allemande avait installé une maison de repos. Ce village a aussi été exploité pour la culture du palmier à huile. C'est également  ce village qui a servi de base aux forces franco-britanniques en juillet 1914 qui se préparaient à chasser les allemands du territoire Kamerunais.

    Port de Douala

    Les premiers aménagements ont été entrepris en 1881 par la firme allemande WOERMAN LINIE suite à un accord avec les Rois Duala. Il faut signaler que jusque là les compagnies européennes commerçaient à partir des bateaux-pontons amarrés au milieu du fleuve. Ainsi les chefs se réservaient le monopole du commerce avec l'intérieur et devenaient les intermédiaires obligatoires.

    Au départ, le port est en fait un quai construit au niveau du village Akwa et il ne s'agit que d'un terre-plein obtenu après avoir frappé les palplanches au delà de la rive naturelle et colmaté l'espace ainsi dégagé. La construction d'un véritable quai en béton sera entrepris à la fin du 19e siècle par les allemands sous l'autorité du gouverneur J. Von Puttkamer. Ce dernier est considéré comme le constructeur de Douala car il a transformé le village  africain traditionnel en ville moderne (tracement de larges rues, assèchement des marécages de Bonaku et entre Akwa et Deido, amélioration et agrandissement du port, construction de la digue entre Joss et Akwa, début de la canalisation de l'eau courante).

    Les allemands entendaient faire ce port le plus moderne de la cote d'Afrique de l'ouest car, ils jugeaient que l'absence de barre lui donnait un atout déterminant. C'est dans la zone portuaire que vont naître les premières industries du pays.

    La gare du chemin de fer

    L'embouchure de la rivière Besseke qui sépare les villages Akwa et Bell a été un carrefour très important de la ville. C'est là qu'a été implanté le terminus du "chemin de fer du Centre" qui allait relier Douala à Yaoundé. En plus du premier construit à ce niveau, on y retrouve également le premier et plus grand marché de la ville. Les deux rives vont être occupées par les cheminots et les bâtiments administratifs des chemins de fer. La gare sera implantée dans la vallée. Le chemin de fer du Centre commencé sous le protectorat allemand sera achevé au début des années 1920. La voie ferrée suivait l'itinéraire qu'emprunte aujourd'hui le boulevard de la Besseke, au niveau de la Sonel Koumassi, elle remontait vers le Collège Dominique Savio et longeait l'usine des Brasseries en direction des gares de New-Bell et Bassa sur le chemin de Yaoundé.

    Le Marché

    Installé à l'endroit stratégique que représentait le confluent de la Besseke avec le Wouri, à proximité de la Gare,  le long de la voie Decauville qui reliait le port au plateau Joss (centre résidentiel administratif) et tout près d'Akwa. Les pirogues venaient ravitailler la ville en vivres et poissons frais sur place en pénétrant le coeur du marché. Afin de mieux prélever les taxes et impôts et centraliser les points commerciaux, l'administration coloniale construit une halle au bord de la Besseke vers les années 1920.

    Rue Japoma

    Premier nom de l'actuel boulevard Ahmadou AHIDJO (qui a été au passage avenue du 27 août 1940), ce fut le premier passage entre les plateaux Akwa et Joss passant par la vallée de la Besseke.

    Akwa

    Avant de devenir le quartier commercial dans les années 1930, Akwa était occupé par des missions. Les premiers missionnaires chrétiens étaient anglais. Le responsable, un certain Alfred Saker appartenant à la société missionnaire baptiste de Londres est arrivé au Cameroun le 11 juin 1845 et y a séjourné jusqu'en 1876.

    Les Missions protestantes

    Le premier temple  de Douala appelé "BETHEL" fut érigé à l'endroit où se trouve actuellement le temple du Centenaire construit et inauguré le 30 mars 1947 (terrain mis à la disposition de la mission baptiste de Londres par le King Akwa).

    Le Temple de Bonalembé (qui existe toujours à coté de la boulangerie Zépol), a été construit à la fin du 19e siècle (1899) par les missionnaires baptistes de Bâle. Ces missionnaires ont également construit un deuxième lieu de culte (temple  de Bonadouma). Ce temple n'existe plus mais il semblerait qu'il était situé sur la rue Paul Soppo Priso.

    Les Missions catholiques

    Les Pallotins sont arrivés à Douala le 25 octobre 1890. Ils sont installés sur l'autre extrémité du plateau Akwa sur l'axe le reliant au plateau Joss. La première église pallotine fut construite vers la fin du 19e siècle. La Cathédrale Saints Pierre et Paul a été construite à coté de la première église dans les années 1930 et inaugurée en 1936. C'est une oeuvre des spiritains français venus remplacer les missionnaires allemands en 1916.

    Akwa Palace

    Hotel inauguré en 1951, c'est le seul établissement de classe international de la ville situé sur l'avenue Poincarré.

    Plateau Joss

    Le plateau Joss a été le premier espace de Douala occupé par les allemands à cause de sa situation qui surplombe le Wouri.

    Palais de Manga Bell

    La Pagode dont le nom provient de son style architectural a été construite en 1905 par le Roi August Manga Ndoumbe (1897 - 1910) qui a fait ses études en Angleterre à l'Université de Bristol. Il est le fils du Roi Ndoumbe Lobe et le Père de Rudolf Douala Manga Bell.

    Vers les années 1920, la Pagode a abrité les bureaux de la compagnie forestière Sangha Oubangui. Elle a également abrité le siège de la société navale de l'ouest, le hangar  à l'arrière a servi pour le premier cinéma de Douala "le paradis", le dernier étage a abrité un restaurant "la croix du sud". 

    Bell

    L'opération de déguerpissement entreprise par les allemands en 1913 vers le quartier New Bell a connu une violente opposition et a entrainé la mort par pendaison de Rudolf Duala Manga Bell et son homme de confiance Ngosso Din le 08 août 1914. Les Bell n'occuperont jamais ce quartier puisque les allemands ont quitté le Cameroun deux ans plus tard et suite aux négociations avec les français, c'est plutôt à Bali qu'ils s'installeront.

     

                         

    Accueil

     

     Ville de Garoua

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    Chef lieu de la province du Nord Cameroun et principal centre économique de sa région, Garoua se trouve localisée à 295 km au Nord de Ngaoundéré, à 285 km au Sud-Ouest de Yagoua et à 210 km au Sud de Maroua. Elle est située entre 8°25 et 10° de latitude Nord et les 13°30 et 14°25 de longitude Est sur la rive droite de la Bénoué.

     Elle est limitée au Nord par l’arrondissement de Pitoa, à l’ouest par le Lamidat de Demsa  (district de Demsa), au Sud par l’arrondissement de Tchebowa et à l’Est par les arrondissements de Lagdo et Bibemi. Elle couvre à l’heure actuelle une superficie de 8500 ha.

    Le site naturel est une pénéplaine d’environ 300 m d’altitude : la cuvette technique de la Bénoué dans la partie Nord de la ville. Le climat est typiquement soudanien avec quelques caractéristiques sahéliennes. Deux saisons le composent : une longue saison sèche qui va d’octobre à avril et une saison de pluies qui dure de mai à septembre. Les températures sont généralement très variables en saison sèche avec des maxima allant jusqu’à 48°C en mars et des minima pouvant atteindre 20°C en décembre. Les pluies sont généralement inférieures à 1 m. Mais on observe de grandes irrégularités d’une année à l’autre et même d’un mois à l’autre. Au début et à la fin de la saison humide, les pluies tombent surtout en tornades courtes, violentes et localisées.

    Aujourd’hui chef lieu de la province du Nord et du département de la Bénoué, Garoua est la troisième ville du Cameroun avec plus de 295 000 habitants.

                

    Marché Central (situé après l'artisanat) - Marché du Comice - Marché de Ouro Tchede - Marché de la prison - Marché des bicyclettes - Marché de l'abattoir (Gadamawol) - Marché du bétail (derrière le Comice) - Marché du poulet (Doualaré) ...

     

     

                             

    Coopérative arisanale de DJINGLIYA

     

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    La coopérative artisanale de DJINGLIYA est située à 15 Km de Mokolo et à 3 Km de Koza sur la route de Mokolo-Mora. Elle a été créée en 1974 par Franz POLMAN un Hollandais en collaboration avec la Mission catholique de DJINGLIYA. Dès sa création, son objectif a été d'associer les artisans pour leur apprendre à travailler ensemble et les aider à avoir un peu d'argent en vendant des objets d'art faits sur place.

    Aujourd'hui, cette coopérative offre aux Touristes:

    •  un campement pour l'hébergement  (7 chambres) à 4000 FCFA la nuitée.  Voir Photos

     

    • un bar restaurant (plat à 1500 FCFA)

    • un mini circuit touristique pour visiter la vallée de GOLIBI GODOK, la vallée de NTOKOZOK, GUIDZA DOULON

     

    • un ensemble d'objets d'art faits sur place par des artisans. Voir Photos

     

    Contacts: Tel: 237 556 79 31

    • Monsieur Jean Marie BADGAM - Président

    • Monsieur GOUDAÏDAÏ Viché - Directeur

    • Monsieur NDJILE

    Ouvert toute l'année - Prévoir environ 3000 FCFA de frais de moto

     

    Présentation de la ville de KRIBI

    Kribi, ville balnéaire de 37 000 habitants située à 160 Km de Douala, capitale économique du Cameroun et à 270 Km de Yaoundé sa capitale politique.

    Facilement accessible par un réseau routier en excellent état, vous pouvez atteindre Kribi en voiture ou par les nombreuses compagnies de transports en bus qui desservent directement 4 à 5 fois par jour la ville au départ des deux capitales.

    Chef-lieu du département de l'Océan, la ville est bordée par des plages de sables fin.

    En journée, les magnifiques plages bordées de cocotiers vous comblerons. L'océan est à 25° toute l'année.

    Au large, vous pourrez voir les nombreux pêcheurs revenir de la mer avec leurs pirogues. Vous avez la possibilité de leur acheter directement vos poissons frais.

    Le soir, l'ambiance est animée grâce aux nombreux restaurants dispersés au travers la ville. Vous pourrez y déguster les fameuses crevettes de Kribi, des langoustes, des gambas, des poissons grillés,...

    Pour les plus fêtards, Kribi disposent de nombreuses discothèques. L'ambiance y est torride, surtout en week-end où beaucoup de Camerounais et d'expatriés viennent des deux capitales pour se divertir.

    La ville de Kribi est connectée au net par des cyber-cafés. Les communications téléphoniques, aussi bien par fixes que par mobiles, y sont aisées.

    Le moyen de locomotion le plus répandu en ville reste le taxi et la moto. Vous en trouverez à toutes heures de la journée et de la nuit. Il vous en coûtera 0,30 €uros (200 FCFA) la course.

    Pour ceux qui veulent s'aventurer hors de Kribi, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville, par la piste, se trouvent les magnifiques chutes de Lobé, une cascade tumultueuse de plus de 100 mètres de large qui tombe dans les eaux salées du golfe de Guinée.

    En continuant de parcourir cette piste en direction de la ville de Campo, vous atteindrez le Parc National de Campo-Ma'An qui s'étend sur une superficie d'environ 260 000 ha.

    Toujours dans la même direction, à 50 Kilomètres de Kribi, se trouve le village de pêcheurs d'Ebodjé. Vous pourrez y faire des excursions en pirogues et observer des tortues marines qui viennent pondrent sur les plages entre novembre et janvier.

    Niveau climatique, la saison la plus chaude où le ciel reste dégagé toute la journée se situe entre décembre et mars. Le reste du temps, des orages violents mais courts peuvent se provoquer.

    Quelques photos de la ville de Kribi...


    Plage - vue N°1

    Plage - vue N°2

    Plage - vue N°3

    Pêche - vue N°1

    Pêche - vue N°2
     

    Port - vue N°1

    Port - vue N°2
     

    La ville - vue N°1

    La ville - vue N°2

    La ville - vue N°3

    La ville - vue N°4

    La ville - vue N°5

    La ville - vue N°6

    Limbé

     

    Limbé se situe à environ 80 km de Douala, soit à moins d'une heure de route de la capitale économique du pays. A la différence de Kribi, Limbé est une cité balnéaire beaucoup moins exploitée. En effet, le nombre d'hôtels est largement inférieur à celui de Kribi et les touristes se font donc plus rares.

    La raison qui semble évidente à cette sous-exploitation est la couleur du sable de Limbé! En effet, celui-ci est noir, mais vraiment noir ce qui ne correspond pas à la plage de rêve des magasines! Et pourtant, c'est ce qui fait totalement le charme de Limbé et donne à cette région un côté sauvage très attrayant. De plus, sa région avoisinante est très jolie car on se trouve presque au pied du Mont Cameroun.

    Plage de sable noir de Limbé

    Plage de sable noir de Limbé

    Mais comme à Kribi, le plus agréable est tout de même la chaleur de cette eau dans laquelle on aime se plonger pendant des heures......

    Plage de sable noir de Limbé

    Plage de sable noir à Limbé

    A Limbé, on y passe donc un week-end très tranquille au bord de la mer. On peut aussi faire quelques ballades dans les alentours car les petits mont qui surplombent la région sont très jolis.

    On peut aussi visiter le jardin botanique situé au cœur de Limbé, jardin entretenu grâce à la participation des anglais (nous sommes dans la région anglophone du pays). Ce petit jardin vaut le coup d'œil et on peut s'y promener quelques temps.

    Jardin botanique de Limbé Jardin botanique de Limbé

    L'ouest du Cameroun

     

    La région ouest du Cameroun est la région la plus peuplée et la plus active du Cameroun. Les cultures y sont très diverses car le terrain s'y prête mieux que la forêt dense : ce sont des collines légèrement boisées. Dans cette région, vivent 2 ethnies très importantes : les Bamilékés qui forment par leur nombre la plus grande ethnie du Cameroun, une ethnie de commerçants et d'entrepreneurs ; et les Bamouns qui pratiquent la religion musulmane et qui possèdent surtout une culture très riche et un artisanat local très développé.  

    Je vous propose plusieurs visites touristiques dans cette magnifique région :

    • Le sultanat de Foumban et les chefferies Bamilékés
    • La région Bafoussam-Foumban

    • La piste Foumban-Bamenda

    • Le massif du Manengouba

    • Différentes chutes d'eau

      Le sultanat de Foumban et les chefferies Bamilékés

       

      Dans cette page, je vais vous présenter brièvement la composante fondamentale de chacune des 2 ethnies de l'ouest : les Bamouns et les Bamilékés.

       

      Le royaume Bamoun est dirigé par un sultan et son principe de fonctionnement ressemble à celui d'une monarchie européenne. Ce royaume existe depuis plusieurs siècles, ce qui explique la grande richesse culturelle de cette région. Foumban est la capitale de ce royaume. C'est une très jolie ville. On y trouve le palais du sultan, ancienne résidence des rois Bamouns devenu de nos jours un très joli musée (très rare au Cameroun).

      Foumban

      Palais du sultan

      Palais du sultan à Foumban

      Il faut savoir que même si le Cameroun possède un président, les anciennes autorités ont gardé leur pouvoir et influencent sur la politique du pays. Rien ne peut se décider localement sans leur consentement. C'est pourquoi, la plupart du temps, les personnalités tel que le sultan de Foumban, exerce une activité politique au sein de la république du Cameroun. Ceci explique aussi les difficultés à harmoniser la politique locale.

      Chaque ethnie Bamiléké de la région de l'ouest possède un chef de village. L'ethnie Bamiléké est donc composée de multitudes de chefferies locales aux traditions bien ancrées. Il est possible de visiter certaines chefferies. Par exemple, celles de Bandjoun et Bafoussam qui sont très réputées :

      Chefferie de Bandjoun

      Chefferie de Bandjoun

      Chefferie de Bafoussam

      Chefferie de Bafoussam

      Une chefferie est composée de la maison principale du chef, avec des toits caractéristiques en forme de triangle ou en chaume (dans cette région, seuls les chefs ont le droit de construire des maisons de ce style) et d'une assez grande propriété où travaillent les nombreuses femmes du chef. Dans les chefferies visitables, on peut aussi voir des musées contenant divers objets traditionnels :

      Musée de la chefferie de Bafoussam

      Le pouvoir des chefs locaux est de la même manière que pour le sultanat de Foumban très marqué et il est donc très intéressant de découvrir ces lieux.

       

    • Bafoussam est la plus grande ville de la région de l'ouest, et en particulier de l'ethnie Bamiléké. Foumban est la capitale du royaume Bamoun qui est une ethnie musulmane.

      Entre ces deux villes aux caractères importants dans le pays, la route traverse des collines très jolies au charme particulier... et à l'agriculture assez développé (la région ouest est une des régions les plus agricoles du Cameroun).

      Entre Bafoussam et Foumban

      Entre Bafoussam et Foumban

      Quelques chaînes de moyenne montagne se trouve dans cette région. En particulier, le massif du Mont Mbapit ou se trouve un joli lac de cratère et dans lequel on peut se taper de superbes ballades :

      Le Massif du Mbapit Le Massif du Mbapit
      Le Massif du Mbapit

    Au cœur de la région ouest, se trouve une chaîne de montagne, ou plutôt une chaîne volcanique, puisque la plupart des sommets sont des volcans. C'est une région que la plupart des expatriés français comparent à l'Auvergne et sa chaîne des Puys.

    Le massif du Manengouba est un des plus hauts massifs de cette chaîne de montagne. On peut le parcourir en 4*4 sans problème et même monter au sommet! Les vues de la piste sont vraiment magnifiques!

    Massif du Manengouba

    Le Massif du Manengouba

    Massif du Manengouba

    Le Massif du Manengouba

    Au début, on ne comprend pas trop la comparaison avec l'Auvergne, car la végétation est tout de même largement plus dense! Mais, au sommet, la végétation luxuriante disparaît pour laisser place à des collines verdoyantes :

    Massif du Manengouba

    Le Massif du Manengouba

    Au sommet, on trouve un grand plateau ou paîtrent de grands troupeaux de buffles ... On peut s'y promener sans problèmes et se taper de superbes ballades !

    Sommet du Massif du Manengouba

    Sommet du Massif du Manengouba

    On y trouve aussi 2 lacs de cratères, où on peut se baigner si l'envie nous prend ...

    Lac mâle du Manengouba

    Lac mâle du Manengouba

    Cette ballade dans ce massif est vraiment magnifique et permet de découvrir, encore, un des nombreux paysages du Cameroun qui est si diversifié !

     

    Foumban est la capitale du royaume Bamoun qui est une ethnie musulmane. Bamenda est la plus grande ville de la région du nord ouest qui est une des deux régions anglophones du Cameroun.

    Entre ces deux villes, on peut suivre une piste, nous faisant traverser de magnifiques régions montagneuses.

    La première partie rejoint par une piste bien praticable la petite ville de Jakiri en logeant le flanc d'assez jolis collines.

    Entre  Foumban et Bamenda

    Entre  Foumban et Bamenda

    Entre  Foumban et Bamenda

    Entre  Foumban et Bamenda

    A partir de Jakiri, on rejoint la célèbre piste, la "Ring Road" qui fait une boucle dans cette région. C'est une piste magnifique qui circulent entre les montagnes...

    Entre  Foumban et Bamenda

    Entre  Foumban et Bamenda

    Personnellement, nous n'avons parcouru qu'une partie de cette piste, celle qui rejoint Jakiri à Bamenda. Le reste de la "Ring Road" est, parait-il, aussi très joli mais nécessite pas mal de temps car certains passages sont assez difficiles à passer....

     

    Différente chutes d'eau

     

    La région de l'ouest, en plus de ses collines, est très célèbre pour ses différentes chutes d'eau qu'elle possède. 

    Cette page est juste la présentation de trois de ces chutes ....

    Les premières chutes sont celles de Mami Wata se trouvant dans la région de Dschang. Son débit n'est pas très intense mais sa hauteur assez importante :

    Chutes de Mami Wata

    Les chutes de Mami Wata

    Les secondes chutes sont les chutes de la Moakeu situées juste à côté de la petite ville de Bafang. Elles font une hauteur d'une quarantaine de mètres et cela commence déjà à être assez impressionnant :

    Les chutes de la Moakeu

    Les chutes de la Moakeu

    Enfin, les troisièmes et dernières présentés ici sont les plus connues, à savoir les chutes d'Ekom. D'une hauteur de 80 mètres de haut, elles sont célèbres pour avoir servies de lieu de tournage du film "Greystoke" avec Christophe Lambert. Ce sont des chutes magnifiques dans un cadre remarquable :

    Les chutes d'Ekom

    Les chutes d'Ekom

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    LES  PYGMEES : UN PEUPLE EN DANGER !!!

    Le Foyer Notre-Dame de la Forêt
    et les Pygmées Bagyeli

    Région de Bipindi, Cameroun
        

    Foyer Notre-Dame de la Forêt
    pour la survie de la population Pygmée Bagieli

    Région de Bipindi, Cameroun
        

        

    Le personnel travaillant au Fondaf « En 1998, à la demande des Petites Sœurs de Jésus et d'Antoine HUYSMANS, promoteur de la Méthode ORA adaptée tout spécialement à la scolarisation des enfants de la forêt, nous avons été appelés pour remettre sur pied et réorienter le projet Pygmées de Bipindi, interrompu suite au départ des Sœurs de l’Assomption qui ont passé près de 20 ans à scolariser les enfants Pygmées.

    Jusqu’à leur départ, la situation sociale et économique de la population concernée ne s’est guère améliorée. Aujourd’hui encore, cette situation reste déplorable, particulièrement dans le domaine de la santé et de l’éducation. Si rien n’est fait rapidement, nous ne serons pas surpris que cette population s'éteigne et disparaisse dans les années à venir. Les Pygmées de la région de Bipindi sont vulnérables au point que, n’ayant pas de moyens financiers pour aller au centre de santé, certaines maladies (tuberculose, hernies, infections) pourtant curables entraînent malheureusement leur mort. L’éducation des enfants est également compromise, pour les mêmes motifs. Face à cette triste et malheureuse situation, ne somme-nous pas interpellés ?

    Les Pygmées du Cameroun, et particulièrement ceux de Bipindi, sont totalement abandonnés à leur inacceptable sort. Peuple marginalisé et exclu, il nous intéresse au plus haut niveau, il a droit à tous les droits reconnus à toute personne humaine.

    Il est temps de laisser d’abord de côté toutes nos grandes théories et philosophies pour voler urgemment au secours d’un peuple en voie de disparition.

    Sensibles à leurs pathétiques conditions de vie, nous, responsables du FONDAF, nous avons inscrit et engagé auprès de la population cible des actions en éducation globale, en agriculture, en élevage, en droit de la personne humaine et en soins de santé primaire. Nous souhaiterions vivement bénéficier d'un appui extérieur pour ce dernier volet.

    Notons cependant que, tout seuls, nous n’y parviendrons pas. C’est pourquoi nous lançons à travers le monde entier un cri de détresse auprès des partenaires locaux et internationaux ainsi qu’auprès des organisations et personnes de bonne volonté soucieux du développement et de la liberté de toutes les minorités, et particulièrement des Pygmées, dans le respect de leur différence. »

    Luz Elena GUEVARA et Kassaïmon DAIMON

      
        
    Le projet FONDAF, Foyer Notre-Dame de la Forêt, est né en réponse à un double impératif :
    • former les jeunes Pygmées Bagyeli pour leur permettre d'aider la communauté Pygmée à prendre conscience de son état de marginalisation et à dépasser le complexe d’infériorité qu’elle manifeste dans ses relations avec ses voisins Bantous
    • développer en eux la conscience de leurs valeurs humaines, les aider à les mettre en évidence et leur permettre de revendiquer leurs droits élémentaires.

    Pour satisfaire cette nécessité, les objectifs du FONDAF portent sur un certain nombre d’activités répondant aux exigences et aux demandes des bénéficiaires et du milieu, à savoir :
    • scolarisation et éducation,
    • hygiène et assainissement de l’environnement,
    • réduction de la dépendance extérieure et insertion socio-économique,
    • reconnaissance et respect des droits fondamentaux des Bagyeli,
    • sensibilisation de la population cible sur les IST-VIH/SIDA, etc.

    Le FONDAF, Foyer Notre-Dame de la Forêt Toutes ces activités et efforts conjugués contribuent à briser les barrières qui existent entre les Bagyeli et leurs voisins Bantous pour aboutir à la formation d’une seule et unique communauté humaine, mettant ainsi en évidence les valeurs de la personne humaine.

    Globalement, l’intervention du FONDAF s’insère dans le plan d’action gouvernemental, le tout dans un environnement politique, socio-économique et écologique stable.







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    Vie traditionnelle des Pygmées

    Activités économiques
    L'activité économique des populations Pygmées se limite généralement à la résolution du problème de leur alimentation. Les Pygmées tirent toutes leurs ressources de la forêt, ils sont traditionnellement chasseurs, pêcheurs et cueilleurs.
    Une répartition en fonction du sexe intervient dans l'exécution de ces différentes tâches, mais celle-ci n'est pas rigoureuse. La chasse est réputée virile alors que la pêche et la cueillette sont plutôt le domaine des femmes. Mais il est fréquent que, au sein d'une famille, chacun participe à toutes les activités pour obtenir une meilleure récolte ou un gibier plus abondant.
    Le troc

    Mode de vie traditionnelle des Pygmées Les Pygmées vivent au jour le jour, sans penser au lendemain. Ils ne font pas ou peu de provisions, la nature leur fournissant ce dont ils ont besoin de manière régulière. De la même manière, ils n'ont pas tendance à thésauriser ou à accumuler des ressources qu'ils savent pouvoir reconstituer au moment où cela s'avère nécessaire. (bois, feuilles, pierres, végétaux, fourrures...)

    De manière traditionnelle, ils obtiennent par le troc ce que la nature ne peut leur fournir. Ils entretiennent avec leur voisins Bantous des relations d'échange et de complémentarité, troquant les produits de leur chasse ou de leur cueillette contre des denrées qu'ils ne pourraient se procurer autrement.

    Ceci en fait les victimes et les proies du système économique de leurs voisins Bantous, basé sur l'appropriation des richesses.
    En effet, les Bantous ne limitent pas ces échanges aux seules ressources de la forêt. Bien souvent, ils emploient les Pygmées pour des travaux agricoles comme le défrichement ou le portage, pour la construction ou le crépissage des cases, et les rémunèrent ensuite très chichement en sacs de farine ou de manioc.
    Bien que cela ne provoque guère de réactions au plan international, il est couramment admis que les Bantous traitent les Pygmées comme leurs esclaves.

    Organisation sociale et politique au sein des campements Pygmées

    Les Pygmées, un peuple en danger

    Aspect éducatif et culturel

    Fillette Pygmée Bagyeli de Bipindi

    L'intégration à part entière des populations Pygmées dans la société camerounaise est rendue très difficile par ce qui fait l'essence même de leur peuple, leurs valeurs et leurs traditions culturelles.

    Fortement démarqué des usages habituels dits "modernes", leur mode de vie en fait les proies faciles et désignées de leurs voisins qui, de fait, les exploitent et les maintiennent dans un réel asservissement.

    Valeurs culturelles propres aux populations Pygmées
    • Société égalitaire fondée sur la notion de partage ;
    • Prévalence du libre arbitre ;
    • Conservation des valeurs communautaires axées sur le principe de nomadisme et de mobilité ;
    • Reconnaissance et prédominance du pouvoir de décisions de la femme Pygmée dans la communauté ;
    • Peu de possibilités de loisirs ;
    • Prédominance de la culture orale.
    Caractéristiques et attitudes traditionnelles des Pygmées
    • Peur et la méfiance vis-à-vis des pratiques dites modernes ;
    • Complémentarité de l’homme et de la femme Pygmées dans tous les domaines ;
    • Premier recours aux thérapies traditionnelles en cas de maladie ;
    • Forte croyance aux valeurs traditionnelles et à la sorcellerie (la maladie étant considérée dans l’imaginaire Pygmée comme un mauvais sort).

    Pourtant, les Pygmées se savent Camerounais, ils ont conscience de faire partie d’une nation et désirent désormais être reconnus comme citoyens à part entière, bénéficier des droits dûs à toute personne humaine et recevoir un enseignement sur le monde extérieur, puisque ce dernier viole les limites de leur territoire.

    Ils ont besoin d’instruction et d’apprentissage de la langue française pour connaître leurs droits et les défendre (notamment les droits de propriété des terres sur lesquelles ils vivent ou celui de chasser dans le parc national que, contrairement aux braconniers, ils ne menacent pas).

    L’éducation leur permettra également d’apprendre les méthodes pour sauvegarder et développer les ressources déclinantes de leur forêt.

    De plus, elle leur donnera les connaissances indispensables pour se prémunir contre les maladies infectieuses ou virales que le monde extérieur leur a apporté et dont la forêt ne peut les guérir.



    Les Pygmées, un peuple en danger

    Aspect socio-économique

    En butte au dénigrement systématique, au mépris, aux appellations péjoratives ainsi qu'à un humiliant processus d’animalisation (ils sont qualifiés de descendants des chimpanzés), les Pygmées sont victimes d'une réelle mise à l’écart de la société.

    Enfant Pygmée Bagyeli au retour de chasse Une importante réduction de leurs territoires du fait de la déforestation et de la construction du pipeline Tchad-Kribi est également à déplorer. Elle a entraîné une forte dégradation de leur habitat et de leurs conditions de vie.

    Le manque de terres rend presque impossible la mise en place d’activités agro-pastorales ou économiques et provoque un affaiblissement du lien rituel. A titre d’exemple, il est fréquent que les Pygmées soient dans l'incapacité de donner une sépulture à leurs morts.

    Ajouté à tout cela, l’absence de statistiques socio-économiques sur la population Pygmée ne facilite pas les actions menées en sa faveur.
    Caractéristiques socio-économiques des peuples Pygmées
    • Misère extrême dans les campements ;
    • Absence totale d’activités permanentes génératrices de revenus dans les campements ;
    • Pratique progressive et mal maîtrisée des rouages du système d’accumulation des biens ;
    • Non valorisation de leur économie de subsistance ;
    • Persistance du troc comme mode d’imposition des prix ;
    • Déplacements saisonniers systématiques pour la chasse, la cueillette et le ramassage des produits de la forêt ;
    • Dépendance économique très forte vis à vis des peuples Bantous voisins ;
    • Relations conflictuelles Pygmées-Bantous régulièrement perceptibles.

    Les Pygmées pratiquent essentiellement la chasse pour se nourrir, bien qu’ils vivent également de la pêche et de la cueillette.

    Les filets et les pièges posés par les chasseurs sont aujourd’hui régulièrement écrasés ou entraînés par les bulldozers. Le gibier disparaît sous l’action de la déforestation et le strophantus, arbre indissociable de la culture Pygmée, se fait de plus en plus rare et devient difficile à trouver.

    Toutes ces causes additionnées ont progressivement contraint les Pygmées à modifier leurs habitudes alimentaires pour adopter celles de la société camerounaise, les rendant en cela encore plus dépendants des Bantous.

    Une certaine part de leur alimentation – et aujourd’hui, la plus importante - est assurée par les relations d’échange que les Pygmées entretiennent avec leurs voisins Bantous depuis des temps immémoriaux.

    Contre du gibier, des produits forestiers et divers services, ils reçoivent les féculents qui leur sont indispensables, essentiellement des ignames. Ces échanges diminuent du simple fait que les Pygmées ont de moins en moins les capacités d’offrir les biens de la forêt.

    Par ailleurs, les chantiers du pipeline et la diminution des ressources agricoles du Cameroun en général ont introduit des déviances néfastes dans les tractations entre les deux communautés. Les Pygmées sont de plus en plus nombreux à recevoir – et à désirer – de l’alcool, qu’ils nomment arki, dans leur commerce avec les habitants des plaines.

    Les Pygmées, un peuple en danger

    Aspect politique

    En théorie, les pygmées sont des citoyens camerounais à part entière, ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres populations. Mais la réalité quotidienne est tout autre.

    Campement Pygmée Bagyeli
    Dans la pratique, les Pygmées n'ont pas accès à l'état civil. Sans pièces d'identification, sans actes civils de naissance, mariage ou décès, sans inscription sur aucune liste ni recensement, ils sont en fait sans identité aux yeux de la loi et ne peuvent prétendre participer de manière active à la vie sociale ou politique.
    Réalité politique en milieu Pygmée
    • Non participation à la vie politique de la cité et de la nation ;
    • Non représentation dans les institutions ;
    • Instrumentalisation des Pygmées par les Bantous pour parvenir à leurs objectifs politiques ;
    • Absence de chefferies traditionnelles autochtones ;
    • Absence de vie associative ;
    • Domination politique et économique des Bantous sur les Pygmées.

    Les Pygmées, un peuple en danger

    Aspect juridique

    En théorie, les pygmées sont des citoyens camerounais à part entière, ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres populations. Mais la réalité quotidienne est tout autre.

    Campement Pygmée Bagyeli Dans la pratique, les Pygmées n'ont pas accès à l'état civil. Sans pièces d'identification, sans actes civils de naissance, mariage ou décès, sans inscription sur aucune liste de recensement, ils sont en fait sans identité aux yeux de la loi.

    Pour cette raison, ils ne peuvent ni participer de manière active à la vie sociale ou politique, ni porter plainte ou demander justice pour des dommages subis, ni bénéficier d'accès aux soins médicaux ou à la scolarisation.
    Situation des Pygmées sur le plan juridique
    • Absence totale de protection ;
    • Pygmées fréquemment victimes d’escroquerie, de vol, de viol voire de meurtre ;
    • Impunité de ceux qui pratiquent des sévices sur les Pygmées ;
    • Non accès à la citoyenneté ;
    • Exclusion de la loi foncière ;
    • Exclusion des bénéfices des redevances forestières ;
    • Manque de suivi de l’application des dispositions juridiques en faveur des Pygmées.

    L'urgence : un véhicule

    Un véhicule 4x4 pour les Pygmées

    Vous pouvez nous aider !

    L’approvisionnement du Foyer en produits de première nécessité se fait à un rythme régulier et soutenu pour nourrir les pensionnaires et répondre aux besoins en matière de soins, d’hygiène et de salubrité. De même, l’entretien des bâtiments et le renouvellement des équipements exigent de fréquents transports de matériel depuis la ville de Kribi. Ces déplacements nombreux imposent de disposer d’un véhicule solide et tout terrain.

        

        

    Problème prioritaire :

    Le FONDAF-BIPINDI a bénéficié en janvier 2001 d’une subvention d’acquisition d’un véhicule pick-up immatriculé SU 6664 A avec le soutien de CORDAID, le principal bailleur de fonds. A ce jour, cette voiture de plus de 5 ans d’âge est totalement amortie et sujette à des pannes régulières. Dès lors, l’acquisition d’un nouveau véhicule s’impose. Il convient de relever, en guise de préambule, que :
    • Bipindi est un coin enclavé, sans réseau téléphonique ni eau potable ou électricité. Les routes sont impraticables en saison de pluie et l’accès aux campements Pygmées constitue un véritable parcours du combattant, faute d’entretien des pistes forestières laissées à l’abandon par l’Etat et les collectivités locales depuis fort longtemps.

    • La demande d’éducation d’année en année croissante et les sollicitations de plus en plus pressantes émanant de la communauté Pygmée font cruellement ressentir au FONDAF ses limites en matière d’infrastructures d’accueil et de moyens de communication. Le véhicule est la seule manière de maintenir le contact, il rend d’immenses services à toute la communauté et permet d’assurer le ravitaillement de l’internat, d’évacuer les malades vers les centres hospitaliers équipés, Bipindi étant dépourvu de personnel médical spécialisé et de matériel d’intervention approprié.

    • Le rythme d’approvisionnement de l’internat du Foyer est très soutenu. Une indisponibilité du véhicule actuel mettrait le Foyer en grande difficulté.
    D’où le besoin exprimé par le FONDAF-BIPINDI de l’acquisition d’un pick-up 4X4 en remplacement du véhicule actuel encore en service mais totalement amorti.
        

        

    Avantages escomptés du nouveau véhicule :

    • Levée du risque de panne grave pouvant mettre le véhicule actuel amorti dans un état hors service prolongé voire définitif.
    • Diminution du risque élevé d’accident lié aux nombreuses défaillances mécaniques présentées par le véhicule.
    • Levée du risque de rupture d'approvisionnement du Foyer en raison d'une indisponibilité du véhicule.
    • Meilleure planification des activités nécessitant des déplacements par véhicule.

    Stratégie de financement :

    • Parrainage par un réseau de partenaires et ou de donateurs.
    • Subventions de donateurs.

    http://fondaf-bipindi.solidarites.info/pygmees.php


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