• UN LIVRE, UN AUTEUR

    Une nouvelle rubrique consacrée à la Lecture, car le web ne dispense pas de rester fidèle à ce moment heureux que constitue, un livre sous les yeux.

    Pour le premier numéro de cette rubrique, je me suis permis de laisser la plume à Christophe Mercier qui présente sur Figaro.fr, un nouveau roman pour la rentrée.

    Je viens de commencer sa lecture!!! accrocheur!

    Des Africains revenus de loin

    CHRISTOPHE MERCIER.
     Publié le 23 août 2007
    Actualisé le 23 août 2007 : 15h08
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    Trois amis, un Éthiopien, un Congolais et un Kényan, émigrent aux États-Unis à la suite de coups d'État dans leurs pays. Un roman d'espoir qui signe l'arrivée d'une nouvelle génération d'auteurs.
     
    UN VERS DE DANTE donne son titre américain - et français - au premier roman de Dinaw Mengestu. Mais le titre anglais, The Children of Revolution, lui convient aussi parfaitement, et cet écart souligne la richesse du livre, à la fois histoire des « enfants de la Révolution », émigrés aux États-Unis à la suite des fréquents coups d'État qui secouent l'Afrique, et méditation apaisée sur les promesses de l'avenir - quelque problématique qu'il puisse être - dans un pays qui représente toujours un rêve d'intégration, de « melting-pot ».
     
    Dinaw Mengestu, né en Éthiopie en 1978, a été élevé aux États-Unis, où sa famille est arrivée en 1980. On imagine qu'il y a des échos autobiographiques dans l'histoire de son héros, Sepha, venu en Amérique à la chute du Négus, après avoir vu son père, un riche avocat, battu par les forces révolutionnaires, et emmené pour ne plus jamais revenir.
     
    Sepha vit depuis dix-sept ans à Washington, dans un quartier habité par une population essentiellement noire, mais peu à peu réhabilité à l'intention de « yuppies » blancs. À son arrivée dans son nouveau pays, Sepha a commencé à entreprendre des études, tout en vivant chez son oncle émigré avant lui. Mais il y a renoncé depuis longtemps, et tient maintenant une modeste épicerie de quartier, qui paye difficilement le loyer de son appartement spartiate. Il ne voit pas grand monde : une visite de temps en temps à son oncle, dont l'immeuble est occupé en majeure partie par des Éthiopiens, et des soirées avec Ken le Congolais et Joe le Kényan. Ken croit encore au grand rêve de fortune et d'intégration, mais Joe y a renoncé, et se réfugie dans ses souvenirs d'Afrique. Les trois amis ne sont pas amers : mélancoliques, seulement, et ils passent leurs soirées à un jeu dérisoire : l'un d'eux cite le nom d'un dictateur africain, et les autres doivent trouver à l'histoire de quel pays il appartient, et combien de temps il l'a dirigé.
     
    Mais voilà que Judith, une universitaire blanche qui élève seule sa fille Naomi, s'installe dans la maison voisine de celle de Sepha, et que la fillette prend l'habitude de passer ses après-midi dans son épicerie, où elle se fait lire Les Frères Karamazov. Sepha commence à rêver à l'amour, et à un avenir avec cette belle femme blanche et cette petite fille pour qui il éprouve de la tendresse.
     
    Les belles choses que porte le ciel, salué outre-Atlantique par une presse enthousiaste, marque l'apparition d'une nouvelle génération d'auteurs américains issus de l'émigration : les Africains arrivés depuis vingt ans, à la suite de bouleversements politiques dans leur pays, et qui n'ont rien à voir avec les « Africains Américains » d'origine, lesquels ne voient pas toujours d'un bon oeil ces nouvelles communautés de couleur. Dinaw Mengestu ne propose pas de solution, ne fait pas de théorie. Il se contente de parler de solitude, d'exil, de raconter une histoire d'espoir, malgré tout, et de faire vivre quelques personnages empêtrés entre leurs rêves et leurs souvenirs. Aucun effet de manches, mais une discrétion, une modestie affichées, garantes de l'authenticité de ce récit grave, sobre, lancinant.
     
    Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu traduit de l'américain par Anne Wicke Albin Michel, 300 p., 21,50 euros.
     
     

    "Les belles choses que porte le ciel"
    Le livre de Dinaw Mengestu est en librairie à compter de ce jeudi en France

    Les belles choses que porte le ciel, édité par Albin Michel, sera certainement l’une des belles œuvres étrangères de la rentrée littéraire française de ce jeudi 23 août. Son auteur, Dinaw Mengestu, 29 ans, écrivain américain d’origine éthiopienne invite à la rencontre d’un immigré africain qui porte en lui les stigmates de l’exil et, qui néanmoins, contribue à en donner une autre image.
     
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