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Un panorama sur les BERBERES Marocains
L'huile d'argane
L'huile d'argane est la spécialité du sud marocain par excellence. Produite à partir des fruits de l'arganier, arbre mythique présent seulement dans cette partie du monde, l'huile d'argane symbolise l'accueil berbère.
Du pain, de l'huile d'argane et un peu de miel, en attendant que le thé chauffe... un festival de saveurs et d'odeurs, tout un programme.
La préparation de cette huile demande un travail considérable : il faut d'abord ramasser les fruits, dans les zones arides voire désertiques où poussent les arganiers, concasser ces fruits pour récupérer l'amande, puis presser les amandes et filtrer le jus ainsi obtenu. La dureté de la tâche explique le coût souvent élevé de l'huile d'argane.
Attention : cette huile est périssable ; il est préférable de la consommer dans l'année.
Chèvres sur un arganier
L'accueil berbère : du pain, de l'huile d'argane et du miel
Mariage des filles chez les ait Hdidou au MarocFortes ressemblances et infimes différences marquent ainsi la symbolique sociale chez ces deux fractions soeurs, qui forment la tribu des Aït Hdiddou. Cette opposition entre ouverture et conservatisme se manifeste surtout et en particulier dans le mariage. Ce qui nous amènera à parler du célèbre Moussem des fiançailles. Si les Aït Brahim, sous l'influence du protectorat ont modifié les formes de leur mariage, de collectif en individuel, les Aït Yaazza sont par contre restés fidèles à la forme antérieure (mariage collectif). On pourrait s'étonner de cette persistance chez la fraction que nous avons vue comme la moins conservatrice. Ce paradoxe pourrait être imputé au besoin "historique" d'identification des Aït Yaazza au sein de la grande famille des Aït Hdiddou. Le mariage collectif apparaît donc comme un "vestige" des temps anciens du mode de vie agro-pastorale.Après une année de labour et après les moissons et les cueillettes, la commémoration du Moussem du Saint Marabout Sidi Ahmed Oulmaghni couronne une période dont elle annonce l'achèvement et ouvre l'horizon d'un nouveau cycle que chacun se souhaite meilleur que les précédents.Pour la tribu des Aït Hdiddou le Moussem d'Imilchil n'est pas un simple événement c'est un rassemblement à triple vocation : commerciale, sociale et religieuse.
Sans nous attarder sur les détails, tout vivant, le moussem avec ses divers quartiers est là. Au cours de cette même journée on a eu l'occasion d'assister à la cérémonie des Fiançailles avec toutes sortes de formalités que cela suppose. Cinq jours durant l'ahidous et des traditions ancestrales formeront la trame de cette union.
En effet, lors du premier jour, les envoyés du mari dits "ISNAYEN" au nombre de 10 (5 hommes et 5 femmes) se tendant à la maison de la mariée munies d'un trousseau modeste et de cadeaux de mariage entre autre un mouton et une grande galette dite ABADIR que les ISNAYEN découpent sur les lieux de la cérémonie en petits morceaux et distribuent aux assistants au mariage. Ils sont accueillis chaleureusement par les invités de la mariée. Bientôt la grande cérémonie du henné prend lieu. Un groupe de femmes entoure la mariée et entame le fameux rituel du henné.
Une femme âgée usant d'un flocon de laine imbibé de henné, marque la mariée au niveau de quelques articulations en commençant par le côté droit se servant d'un fil de laine en entrelacs, elle relie à la base des doigts des deux mains de la mariée (IZELOUMEN) celle-ci est ensuite vêtue d'un habit blanc du mari (AQUIDOUR).
Pour la coiffure, les cheveux de la mariée sont peignés et enroulés en forme saillante appelée communément (ABOUY).
Son visage est alors voilé d'un foulard en soie dit TASBNIYETE et un collier en ambre dit LOUBAN est mis autour de son cou. Une couverture simple dit IZAR est agrafé avec des fibules dit "TISOUGHNASSE".
Une fois la mariée chaussée de Babouches TIKOURBIYINE et embellie par quelques retouches esthétiques le rituel du henné prend fin, vient ensuite l'étape de départ; le père de la mariée invite sa fille à marcher sur la pan de sa cape (BURNOUS dit AZENAR) jusqu'à sa monture : la mule qui la transportera à sa nouvelle demeure portera derrière la mariée un petit garçon pendant qu'une vielle femme suit en tenant la mule par sa queue.
Le cortège accompagnateur protégé par les envoyés du mari doit vaincre la résistance livrée par les habitants du Ksar d'origine de la mariée qui s'opposent énergiquement à son départ.
Arrivée à destination, le cortège fait le tour du Ksar 3 fois en exhortant les saints locaux d'accorder leur bénédiction à la nouvelle mariée, celle-ci accède enfin au domicile conjugal.
En dernier lieu et avant de devenir définitivement membre du foyer accueillant la mariée un petit enfant au dos, un seau plein de dattes à la main se rend au point d'eau le plus reconnaissance distribue le contenu de son seau qu'elle rempli d'eau avant de rentrer chez elle. La mariée tient un agneau aux bras et toujours le petit garçon au dos tous sur la mule jusqu'à sa nouvelle demeure.
Après le consentement des futurs époux, les familles procédant aux formalités du mariage, c'est ainsi que les parents du jeune homme demandent la main de la jeune fille désirée par leur fils. L'établissement de l'acte du mariage peut se faire immédiatement, comme il peut être reporté jusqu'à la tenue du moussem.
Le jeune époux ou son tuteur offre une dote symbolique à sa future femme, alors que le père de la fille se charge de l'achat de ses habits durant la 1ère année.
Toute la tribu manifeste sa joie en participant à la cérémonie du mariage, caractérisée par les chants et danses pendant cinq jours de fête. Les invités peuvent se réjouirent de toute sorte de plats de la cuisine des Aït Hdiddou, et particulièrement les différentes sortes de pain que nous décrivions ultérieurement.
FETES ET FESTIVALS BERBERES
Les fêtes égrènent les saisons, célèbrant les ressources locales. Les festivals sont consacrés aux arts et aux traditions populaires. Les moussems sont de grands rassemblements rendant hommage à un saint homme. Ne manquez aucune occasion de faire la fête. Vous admirerez des fantasias, des danses, des chants, des costumes traditionnels, vous participerez aux processions et aux dégustations. Ces manifestations dépendent souvent des conditions locales (récoltes) ou du calendrier lunaire. Il est donc impossible d'en donner les dates longtemps à l'avance.
Les Moussems
Moussem Moulay Idriss : (Fès / Septembre)
Cet événement est l'hommage de la ville entière à son Saint patron et représente l'un des plus importants du pays. les Syndics des corporations, soutenus des notables de leurs corps de métiers, font une collecte. Ces contributions serviront à couvrir les frais des festivités et le montant des offrandes. la hausse du Mausolée du Saint, en soie bordée d'or, constitue le tribut annuel des Tisserands. Marchands, tanneurs, dinandiers, forgerons, cordonniers, offrent des taureaux prétendus aux sacrifices et d'énormes bougies colorées et décorées pour l'illumination du sanctuaire. le grand jour arrive. L'exhibition des offrandes que conduit une longue et fracassante parade commence dès le matin et se poursuit jusqu'au coucher du soleil.Moussem Moulay Abdellah Amghar : (El Jadida / Août)
La cité de Moulay Abdellah se situe à environ 10km à l'ouest d'El Jadida. Là où se déroule chaque année ce Moussem grandiose groupant des milliers de personnes venant de toutes parts du royaume et autres. Son immense célébrité est due à ses splendides fantasias.Moussem des Fiançailles : (Imilchil /fin Août début Septembre)
Le moussem d'Imilchil a acquis une renommée internationale qui en fait aujourd'hui un lieu de pèlerinage touristique Imilchil est un petit village du Haut Atlas qui se trouve à 2600 mètres d'altitude. Il est de coutume que les jeunes filles de la région se marient le jour du Moussem. Autrefois, un Saint homme bénissait les unions à Agdoul et la légende dit qu'elles vivaient toujours dans la joie et le bonheur. C'est sur l'emplacement où est enterré cet homme vénéré du Haut Atlas que se tient cette cérémonie de fiançailles. C'est l'occasion pour quelques 30.000 personnes des Hauts plateaux de se rassembler sous les tentes pendant une durée de trois jours avec leurs troupeaux, leurs chevaux et leurs dromadaires. Alors, aux jeunes filles d'évaluer leur beauté, et de se parer de leurs magnifiques bijoux et de danser pendant de longues heures, avant que leurs destinée les emmène là où leur nouveau refuge les attend.Moussem de Tan Tan : ( fin mai / début juin)
Moussem de tan Tan ou le grand rassemblement des Hommes Bleus : Dans cette petite cité en plein Sahara, se déploie chaque année un immense rassemblement de toutes les tribus mitoyennes à l'occasion du Moussem Sidi Mohamed Maa El Aynine qui couvre à la fois un caractère religieux et commercial.Moussem des Roses : (mi-mai)
Moussem des Roses (Kelaa des M'Gouna) : Au cours de cette journée, et dans un des plus féeriques, se déroulent des manifestations diverses parmi lesquelles on trouve : folklore, expositions artisanales, une pléiade de chars fleuris formant ainsi un petit paradis roulant, élection de "Miss Roses" suivi d'une agréable randonnée à dos de chameaux, et pour clore en beauté : une extraordinaire excursion dans la vallée des roses.Moussem des cerises : (Sefrou / juin)
moussem des Cerises : Trois journées de fête, de koie et d'allegresse, où de nombreuses compétitions sportives, une fantasia, une retraite aux flambeaux et des attractions foraines ont lieu, le tout suivi de l'élection de "Miss Cerisette" bien sûr après avoir assisté au défilé de son cortège.Moussem des Dattes : (Erfoud / début octobre)
Moussem des Dattes : Erfoud, ville de fondation coloniale, a gardé les arcades crépies de roses et des alignements de tamaris; son attrait réside dans sa situation au bord de l'oued Ziz, en plein cur de Tafilalet. dans sa région, où poussent près d'un million de palmiers, se déroule annuellement cette magnifique fête. Cependant, tous les habitants de la région procèdent en familles ou entre amis à la récolte des dattes, par laquelle on acquière une gamme de production très étendue, notamment : Bouzekri, Boufegous, Majhoul, Bouslikhan et autres.
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Photographies LivresLe Maroc un pays à visiter Terre de légendes, véritable creuset de civilisations, le royaume du Maroc n'en finit pas de cultiver son mystère. Foyer vivant d'une culture métissée où les multiples traditions surmontent aussi bien les apports positifs que les méfaits de la modernité, le monde marocain dévoile des richesses étonnantes à qui veut s'initier à ses beautés. Peut-être plus qu'ailleurs dans ce pays aux situations géographiques et géologiques majestueuses, fort de tous les paysages possibles, l'énigme de la vie a façonné les esprits.
Des plages blondes de l'Atlantique et des côtes escarpées de la Méditerranée aux montagnes arides et enneigées où trônent des sommets à plus de 4000 m, des forêts de cèdres aux vastes horizons sableux, le Maroc ravit le voyageur par la beauté de ses sites et de ses paysages. Mais aussi et peut-être plus encore, les qualités que ce pays préserve avec fierté sont de cur et d'esprit : associé à ce monde qui manifeste un énigmatique prodige, le peuple marocain, qu'il soit indifféremment arabe, berbère ou saharien, semble en osmose avec la nature, et comme elle, manifeste sans compter sa générosité. D'ailleurs, la religion musulmane, qui encadre et oriente dans les moindres nuances depuis près de douze siècles l'histoire de ce royaume chérifien, s'est développée et perpétuée tout naturellement sur cette terre bénie : le mystère de ce monde prodigieux n'est-il pas l'empreinte de la perfection divine ?
Que de trésors sont en effet à découvrir dans cette mosaïque de paysages ! Depuis la fondation du premier royaume islamique fondé au VIIIème siècle par Idriss 1er en provenance d'Orient, que de traces y a t-il également à poursuivre pour comprendre l'ampleur et l'importance d'une histoire mouvementée, pleine de vitalité et de créativité, écrite par tout juste six dynasties! Enfin, que de rencontres et de moments chaleureux y a t-il à vivre pour saisir l'âme de ce peuple humble et passionné !
Le Maghreb El Aqsa - le pays de l'extrême occident - tel que le surnommèrent les géographes musulmans venus d'Orient, frappe l'esprit par le contraste de ses paysages tantôt accidentés, tantôt tendus à l'horizon. Au centre du Maroc règnent les hautes montagnes du Haut et du Moyen Atlas, qui lancent vers le ciel des massifs imposants et élevés. Le djebel Toubkal trône à 4167 m et permet aux skieurs de pratiquer leur passion sur les pistes de Oukaïmeden. Plus au Nord-est, le djebel Ayachi près du cirque de laffar maintient ses cimes à 3737 m. Au Nord, surplombant la Méditerranée, la chaîne rifaine forme un croissant montagneux légendaire, où le djebel Tidirhine culmine à 2456 m, tandis qu'au Sud, l'austère plateau de l'Anti-Atlas fait face au Sahara. Ces montagnes magiques, de par leurs neiges et leurs eaux, permettent d'irriguer grâce à de nombreux « oueds » le versant atlantique qui s'étire sur près de 2500 kilomètres, le versant méditerranéen long de plus de 500 kilomètres, et dans une moindre mesure un immense versant saharien. La terre marocaine n'en est que plus généreuse avec ses habitants. Bois et forêts de cèdres et de chênes, arganiers, oliviers, palmiers, orangers, amandiers, vignes, maïs, orge, blé, henné, ou encore un grand nombre de légumes, rythment selon les saisons la vocation agricole du Maroc. Par sa présence et sa situation géographique, par ses ressources hydrologiques et les bienfaits qu'il dispense, l'Atlas impose donc cohérence et unité au Maroc.
Unité géographique sur laquelle se fond une histoire ancestrale marquée par la présence berbère, puis successivement par la venue Phéniciens, des Romains, des Vandales et des Byzantins. Paysages éblouissants que rencontre en 682, de façon déterminante pour la formation de la nation marocaine, l'armée d'Arabes musulmans de Oqba Ben Nafi qui porte à l'extrême Occident avec la parole du prophète Mahomet, le message de l'Islam. Un siècle plus tard, Idriss Ben Abdallah - descendant de Ali, le gendre du prophète - trouve asile sur cette terre bénie, devient le premier sultan du royaume islamique du Maghreb El Aqsa et favorise l'essor de la religion musulmane qui va vite devenir le socle et la voûte de l'unité marocaine.
Dès lors, les nobles descendants du prophète, qui fondèrent les dynasties Idrissides, Saadiennes, et Alaouites, ainsi que les puissantes aristocraties berbères, représentées par les dynasties Almoravides, Almohades et Mérinides, vont donner naissance et développer, « à la gloire de Dieu », une culture, une architecture, un artisanat, un art de vivre tout à la fois authentique et spécifique. L'lslam, qui a soudé si intensément durant toute son histoire les différentes composantes du peuple marocain, est profondément tolérant, ouvert et bienveillant. il suffit, pour s'en rendre compte, de se frotter à la chaleur, à l'hospitalité et la simplicité, dont témoignent à longueur de journée l'architecte de Casablanca, l'orfèvre de Chefchaouen, le pêcheur d'Essaouira, le berger berbère du Haut-atlas, la responsable d'hôtel de Marrakech, la femme Touareg du Sahara...
Comme le rappelle le roi Hassan II dans son livre le Défi: « Le Maroc ressemble à un arbre dont les racines nourricières plongent profondément dans la terre d'Afrique et qui respire grâce à son feuillage bruissant aux vents d'Europe ».Liens conseillés <script type=text/javascript></script> <script src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/show_ads.js" type=text/javascript> </script> La Cuisine marocaine... de mère en fille : 310 recettes Au Maroc, une femme qui ne livre pas ses recettes de cuisine c'est une bibliothèque de saveurs et de secrets qui disparaît. La cuisine marocaine est un art, resté longtemps simple tradition orale, un héritage transmis de père en fille depuis des générations, un art traditionnel bien ancré qui représente "le génie créateur et l'habileté artistique des femmes marocaines", s'enthousiasme Touria Agourram. Elle révèle 210 recettes nées d'une pratique qui remonte à ses 6 ans, fruit de l'héritage de sa mère et de sa nounou à qui elle dédie ce livre savoureux, véritable voyage à travers les provinces et les terroirs marocains. Le Sud : l'empreinte berbère à l'ombre de l'Atlas, ensoleillé, les luxuriantes oasis et la semoule au miel, la purée de fèves sèches, les tajines d'agneau et de mouton. La cuisine des villes de Marrakech à Fez avec la recette du café parfumé aux épices, l'harira au pigeon, les couscous, la soupe à l'ail, le mouton confit... Et enfin, la cuisine des côtes, ses poissons, la tajine d'anchois... Le tout voluptueusement clos sur des biscuits à l'anis, un couscous aux fruits, des roses des sables au miel, des cornes de gazelle. Chaque recette est assortie de conseils et de tours de main précieux. L'ouvrage est conçu avec une reliure spéciale et judicieuse, permettant de l'ouvrir à plat pendant que vous cuisinez. Mais la grande recette et la grande leçon de ce livre, selon Tournia Aggouram, c'est prendre un zeste de rêve, beaucoup d'amour et vous aurez là une bonne partie de la réussite de votre plat.
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ROYAUME DU MAROC
L
Situé à l'extrême nord-ouest du continent africain, entre le 36e et le 21e parallèle, sur une supérficie de 710 850 Km2 cet État du Maghreb est limité à l'est et au sud-est par l'Algérie, au sud par la Mauritanie, à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par la mer Méditerranée.
Frontières
Le Maroc a le privilège de s'ouvrir d'une part sur l'Atlantique à l'ouest avec 2934 km de côte, et d'autre part sur la Méditerranée au nord, avec 512 km de côte. Ce vaste territoire partage ses frontières à l'est avec l'Algérie, et au sud avec la Mauritanie.
Superficie : 710 850 km²
Population : 27,7 millions dhabitants
Régime et Institutions : Monarchie constitutionnelle
Pouvoir exécutif : SM le Roi
Pouvoir législatif : Chambre des Députés et Chambre des Conseillers
Monnaie : Dirham (0,60 français)
Langue officielle : Arabe
Religion : Islam
Capitale : Rabat
Villes principales : Casablanca, centre économique et port très actif
Marrakech , important centre commercial et touristique
Fès, centre religieux et culturel
Tanger, port franc et centre touristique
Laâyoun, principale ville du Sahara marocain
Relief
- Le Moyen Atlas, avec un sommet de 3354 m (BOU NACEUR) - Le Haut Atlas, qui s'étend sur 750 km, de l'Atlantique aux sources de la Moulouya. C'est là que culmine le plus haut sommet d'Afrique de Nord : le Mont DJEBEL TOUKBAL (4165m).
- L'Anti Atlas, au sud, constitue une barrière montagneuse moins élevée.
- En bordure de l'Atlas, le Maroc occidental constitué de vastes plateaux.
- A l'est un plateau de 1300m d'altitude sépare le Maroc de l'Algérie.
- Le désert du Sahara commence au sud du pays.
- Au nord, les montagnes du RIF, séparées de l'Atlas par le couloir de Taza, s'étendent jusqu'à la Méditerranée.Ressources naturelles
Le Maroc dispose d'importantes ressources minières: il est le 3e producteur et le 1er exportateur mondial de phosphates (environ 20 millions de t). Le territoire recèle aussi des gisements de fer et de minerais non ferreux dans les montagnes: baryte (370 600 t), plomb, manganèse, cobalt, cuivre, fer, zinc, antimoine, molybdène, fluor.
D'important gisements petoliers sont actuellement en phase de prospection dans la zone OFF-SHORE entre Casablanca et Safi.
La découverte de gaz naturel près d'Essaouira donne des espoirs.Répartition et utilisations des terres
Surfaces Cultivées 9 976 000 HA
Surfaces Irriguées 1 291 000 HA
Pâturages Permanents 21 000 000 HA
Surfaces Boisées 8 970 000 HA
La monarchie est le pilier institutionnel du Maroc. Le premier article de la Constitution codifie une légitimité établie depuis des siècles : « Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale », et la devise du pays est : « Dieu, la Patrie, le Roi ».
Le Roi est « Amir Al Mouminine », Commandeur des croyants, et exerce sur la communauté islamique une autorité morale.
La justification de ces pouvoirs repose sur treize siècles dhistoire et de religion et sur une dynastie au trône depuis plus de trois siècles.
DES PAYSAGES ET DES HOMMES
Paysages du Maroc
Maroc les dunes de Merzouga les gorges du Todra en moto BMW r 1150 GS au Maroc Maroc en Moto gorges du Dadès en BMW r 1150 GS
Maroc village de Chefchaouen Vous pouvez librement utiliser ou distribuer les cartes et images de ce site pour autant que le logo euratlas demeure visible piste de la vallée des roses au Maroc en direction Boulmalne du Dadès
Une expo cet été en Lorraine:
- www.diwan-en-lorraine.net
Les Goums Marocains 1939-1945
une autre histoire de la libération de la FranceUne histoire singulière et méconnue.
Larmée française qui contribua à la libération de la France en 1944 rassemblait des hommes et des femmes qui venaient de cinq continents ; Elle comprenait des citoyens français et des sujets de lempire colonial dalors qui pour limmense majorité dentre eux navait jamais vu auparavant la France.Fin décembre 1944, des goumiers sur le front dAlsace.
La mémoire de cette histoire
Beaucoup de personnes autour de nous, aujourdhui encore, ont été témoins ou acteurs de cette histoire. Cette mémoire de la libération de lAlsace et de la Lorraine reste encore vive et nous sommes aller la recueillir pour la donner à voir et à entendre aux jeunes générations.Octobre 1944, un tirailleur marocain blotti dans un trou et luttant contre le froid, au Haut du Faing, dans les Vosges
Le choix dun territoire
Lexposition est centrée sur la Lorraine et lAlsace tout en réinscrivant cet événement la libération de la région- dans le déroulement du conflit mondial. Cette « proximité » rend lhistoire sensible pour les jeunes en leur faisant redécouvrir des lieux quils connaissent sous un autre jour. Ils prennent alors conscience quil y a un demi-siècle lEurope était un continent en ruines. Laccent est mis sur mimplication des goums marocains dans les combats qui ont lieu dans lEst de la France. Lexposition sappuie sur des archives de larmée, des photos privées, des articles de presse de lépoque, etc.- Animations autour du projet
1 Exposition photos :
Portraits de goumiers inédits pris en 1944 à le Val dAjol par le photographe Léo DURUPT.
Le Val dAjol petite ville des Vosges servait de base arrière aux goums marocains du début du mois doctobre 1944 jusquau printemps 1945.Cest là que les goumiers étaient rassemblés avant de monter au front et quils venaient se reposer après les combats : ils ont été des milliers à passer par cette ville.
Les populations chez qui ces soldats ont le plus longuement séjourné, en particulier alsaciennes et vosgiennes, ont pu rapidement apprécier leurs qualités humaines. Ces dernières ont été touchées par la gentillesse et le dévouement des ces hommes qui, le temps dun instant, oubliaient la guerre en jouant avec les enfants ou en participant aux travaux de la ferme leur rappelant le Maroc
2 Film documentaire :
26 mn sur les goums engagés dans les Vosges, réalisés pour ALISCIA par Julie TAILLER ( témoignages émouvants de goumiers français ayant vécu et combattu avec les goumiers marocains pendant la deuxième guerre mondiale).3 « Zidou lgouddam » (Allez de lavant) :
Collection EL Yazid KHERBOUCHE diplômé de lécole des beaux arts et arts décoratifs de Limoges. Les uvres inédits sur les goums conjuguent art et histoire. Novembre 1944, dans les Vosges : un goumier et sa monture semblent figés par un froid très vif.
LES MAROCAINS LL LES MAROCAINS :l'hospitalité incarnée!!!
Ce qui frappe le visiteur dès son arrivée sur cette terre bénie des Dieux: ce sont les visages souriants, les paroles de bienvenue, la fierté qui se lit dans les yeux de ceux qui vous recoivent. Le peuple marocain est à juste titre, amoureux de son pays.
Et cet amour je l'ai éprouvé aux premières heures de mon séjour et il dure encore. Je ne parlerais pas plus de ce pays où vit encore un peu de mon coeur. Découvrez le:
Voici un tres bon résumé de son histoire:
Maroc<?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><o:p></o:p>
1<o:p></o:p>
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INTRODUCTION<o:p></o:p>
Maroc (en arabe, al-Maghrib), officiellement royaume du Maroc, pays du Maghreb, bordé au nord par la mer Méditerranée, à louest par locéan Atlantique, au sud par la Mauritanie au-delà du Sahara Marocaine et à lest par lAlgérie.<o:p></o:p>
Les frontières marocaines dans le désert du Sahara ne sont pas clairement définies : depuis 1979, le Maroc occupe la région méridionale du Sahara Marocaine (ancien Sahara Espagnol), un territoire quil revendique et quil ... La question du Sahara Marocaine envenime les rapports entre la monarchie marocaine et la République algérienne voisine ; elle contribue, en revanche, à maintenir une forte cohésion nationale. Le référendum dautodétermination prévu en décembre 1998 a été reporté au printemps 2 000. Héritées de la colonisation espagnole dune partie du pays, les enclaves de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:State><st1:place>Ceuta</st1:place></st1:State> et de <st1:State><st1:place>Melilla</st1:place></st1:State> se découpent sur le littoral méditerranéen du Maroc. Le pays couvre une superficie totale de 706 550 km2, parmi lesquels le Sahara représente 266 779 km2. La capitale marocaine est <st1:City><st1:place>Rabat</st1:place></st1:City>.<o:p></o:p>
2<o:p></o:p>
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MILIEU NATUREL<o:p></o:p>
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Relief<o:p></o:p>
Cest au Maroc que lon trouve les plaines les plus vastes et les montagnes les plus hautes de lAfrique du Nord. Le relief du pays est marqué par quatre grands systèmes : le Rif, le Moyen Atlas, le Haut Atlas et lAnti-Atlas.<o:p></o:p>
Les rivages méditerranéens sont dominés par le Rif, une chaîne montagneuse peu élevée, 1 000 m en moyenne, mais 2 450 m au djebel Tidirhine, qui se relève dest en ouest. Au sud, une dépression, la trouée de Taza, sépare le Rif dune chaîne plissée, le Moyen Atlas, qui dépasse 3 000 m, tandis quun plateau central réalise la transition avec de riches plaines côtières qui sont autant de foyers de peuplement. On y rencontre à louest des reliefs karstiques avec des dolines qui forment parfois des lacs. Lancienne activité volcanique a donné naissance à des lacs de cratères comme le Sidi Ali.<o:p></o:p>
Le Haut Atlas, qui sétend également en Algérie, culmine à 4 165 m dans le djebel Toubkal, au sud de Marrakech ; il succède au Moyen Atlas selon un alignement nord-est sud-ouest et se prolonge jusquà lAtlantique, où il se raccorde à lAnti-Atlas, la plus méridionale des chaînes de montagnes marocaines, par le massif dorigine volcanique du djebel Siroua (3 300 m). Cette dorsale accidentée, constituée par des montagnes jeunes, sépare les plateaux et les plaines vertes et fertiles du Sahara aux oueds asséchés et aux terres arides.<o:p></o:p>
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Hydrographie<o:p></o:p>
Bien arrosé, avec des neiges persistantes sur les plus hauts sommets, lAtlas donne naissance à de nombreuses rivières dont leau est utilisée pour lirrigation et lalimentation de plusieurs petites centrales hydroélectriques. Ces cours deau deviennent des fleuves comme la Moulouya (450 km), qui se jette dans la Méditerranée, ou le Sebou (500 km), qui se déverse dans lAtlantique.<o:p></o:p>
La nature accidentée du terrain et le régime des pluies rendent les fleuves du Maroc peu navigables. Ainsi, le Sebou constitue lunique voie navigable du pays, mais uniquement dans la dernière partie de son cours, jusquà Kenitra (17 km), tandis que lOum er-Rebia (600 km), principal fleuve du Maroc, qui court dest en ouest tout le long du versant saharien et arrose une ligne doasis, est impropre à la navigation.<o:p></o:p>
Les crues soudaines et incontrôlées du printemps ou de lautomne alimentent des nappes souterraines qui font vivre, le reste de lannée, les populations établies sur des éminences. À lextrême sud-est, les oueds Ziz et Rhéris, descendus de lAtlas, se perdent dans les sables du désert.<o:p></o:p>
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Climat<o:p></o:p>
Le Maroc est soumis aux influences contrastées de la Méditerranée, de locéan Atlantique et du Sahara sur les reliefs dont la partie occidentale reçoit les pluies océaniques, tandis que les sommets jouent le rôle de barrières. Les plaines côtières sont à la même latitude que les oasis du Sahara algérien ; riches et fertiles dans le nord, elles subissent linfluence du désert dans leur partie méridionale à partir dEssaouira (Mogador) et surtout dAgadir.<o:p></o:p>
Dans le nord, le climat est de type méditerranéen, tempéré par linfluence de la mer avec des hivers plus froids en altitude et des précipitations voisines de 800 mm annuels sur le versant atlantique septentrional. À Essaouira, les températures annuelles moyennes varient entre 16,4 °C en janvier et 22,5 °C en août. À lintérieur des terres, les hivers sont plus frais et les étés plus chauds. Ainsi, à Fès, les températures varient de 10 °C en janvier à 26,9 °C en août. Dans lAtlas, il nest pas rare de trouver des températures hivernales inférieures à - 17,8 °C, et les sommets sont enneigés presque toute lannée.<o:p></o:p>
La saison des pluies correspond aux mois dhiver. Les précipitations sont importantes dans le nord-ouest et plus faibles dans lest et le sud, en particulier sur les contreforts orientaux de lAtlas. Les précipitations annuelles moyennes varient de 955 mm à Tanger et 430 mm à Casablanca, à 280 mm à Essaouira et à 130 mm dans le Sahara.<o:p></o:p>
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Végétation et faune<o:p></o:p>
Le Maroc est le pays le plus boisé du Maghreb. Les régions montagneuses tournées vers lAtlantique sont couvertes de forêts (6,8 p. 100 du territoire), comprenant de larges étendues de chênes-lièges, des chênes verts, des genévriers, des cèdres, des sapins et des pins qui bénéficient des pluies de lautomne et de lhiver, mais les sécheresses, de plus en plus longues dans le Sud, fragilisent cette végétation soumise aux incendies, aux coupes et à lérosion des sols. Les terres cultivées occupent presque toutes les plaines ; ailleurs, le maquis prédomine. Dans la plaine du Sous, près de la frontière méridionale, on trouve une vaste forêt darganiers, des épineux endémiques de lAfrique du Nord. La végétation dans les vallées des oueds présahariens est identique à celle des zones arides de la région ; dans les oasis, cultures maraîchères et arbres fruitiers prospèrent à lombre des palmiers-dattiers.<o:p></o:p>
Le Maroc, au carrefour de lEurope et de lAfrique, possède une faune diversifiée. Les mosaïques romaines de Volubilis témoignent de la présence déléphants, aujourdhui disparus, et de lions, dont les derniers spécimens vivaient encore dans lAtlas au XIXe siècle. On rencontre encore des espèces comme le renard, le lapin, la loutre et lécureuil, mais aussi la gazelle, le phacochère, la panthère, le babouin et la vipère cornue.<o:p></o:p>
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POPULATION<o:p></o:p>
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Démographie<o:p></o:p>
En 2001, la population marocaine était estimée à 30,6 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 67 habitants au km² ; mais les Marocains sont inégalement répartis sur le territoire : les régions côtières et les plaines du nord enregistrent les plus fortes densités.<o:p></o:p>
La population connaît un fort taux daccroissement : en 2001, le taux de natalité a été évalué à 24,16 p. 1 000, le taux de mortalité à 5,94 p. 1 000, lindice de fécondité à 3,05 enfants par femme ; lespérance de vie est de 69,4 années. Selon ces différentes prévisions, le Maroc devrait compter 32 millions d'habitants en 2000, et 42 millions d'habitants en 2025. La structure de la pyramide des âges contribue à alimenter le malaise social dans un pays où le chômage est élevé : pour la période 1995-2000, la part des moins de 15 ans dans la population totale est estimée à 36 p. 100, celle des individus âgés de 65 ans et plus, à 4,7 p. 100.<o:p></o:p>
Le Maroc est une terre démigration : environ 1,8 million de ressortissants marocains vivent à létranger, notamment en France (575 000), en Italie (200 000) et en Belgique (120 000).<o:p></o:p>
La population, dorigine berbère, fut islamisée par les conquérants arabes à partir du VIIIe siècle. Avec lessor des villes, certains des autochtones abandonnèrent leur mode de vie traditionnel et adoptèrent la langue et les coutumes des nouveaux arrivants. Aujourdhui, les Berbères, ou Imazighen (« hommes libres »), vivent plutôt dans les zones rurales et, depuis la fin des années quatre-vingt, revendiquent leur spécificité culturelle ; les populations arabes sont plutôt citadines. Toutefois, le clivage entre les communautés est loin dêtre aussi évident, car de nombreux mariages entre Arabes, Berbères et Noirs africains, depuis un millénaire, ont largement métissé la population et le fait de parler berbère ne soppose pas fondamentalement au fait dappartenir également à la civilisation arabe.<o:p></o:p>
Le nombre de Sahraouis, des Berbères pour la plupart, appartenant pour beaucoup à la confédération des Regueibat, est contesté par les différentes parties en conflit au Sahara. Il varie de 170 000 à 1 million, ce dernier chiffre étant avancé par le Front Polisario, qui prend en compte les Sahraouis réfugiés à lextérieur du territoire marocain.<o:p></o:p>
Environ 100 000 Européens (dont 25 p. 100 de Français) vivent au Maroc, ainsi quune minorité juive descendant de limportante communauté qui émigra en France ou en Israël dans les années soixante et soixante-dix.<o:p></o:p>
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Divisions administratives et villes principales<o:p></o:p>
Le pays est divisé en 16 régions économiques subdivisées en provinces et en préfectures urbaines.<o:p></o:p>
Les provinces marocaines sont administrées par des préfets nommés par le roi et soumis au gouvernement central. Chaque province est divisée en « cercles », eux-mêmes subdivisés en « circonscriptions ».<o:p></o:p>
La répartition de la population entre zones rurales et zones urbaines est relativement équilibrée : en 1999, 55 p. 100 des Marocains étaient citadins. Rabat, la capitale et lune des plus grandes villes du Maroc, est située sur la côte atlantique (717 000 habitants, estimation 1992). Casablanca (2,1 millions) est la ville la plus importante du pays et son premier port ; Marrakech (618 000 habitants) et Fès (573 000 habitants) sont les grands pôles du commerce marocain. Tanger (592 000 habitants) contrôle le détroit de Gibraltar. Le gouvernement incite la population marocaine à... dont la ville principale est El-Aïun (Laayoune).<o:p></o:p>
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Institutions et vie politique<o:p></o:p>
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Organisation des pouvoirs<o:p></o:p>
Le Maroc est une monarchie héréditaire, régie par la Constitution de 1972, révisée en 1980, en 1992, puis en septembre 1996.<o:p></o:p>
Le monarque, qui doit être de sexe masculin, est le chef spirituel et temporel ; chef de lÉtat, il nomme le Premier ministre et les membres du gouvernement. Le roi a le pouvoir dordonner la révision de mesures législatives et de dissoudre lAssemblée. Il commande également les forces armées.<o:p></o:p>
Une révision de la Constitution a introduit le bicamérisme du Parlement, composé depuis septembre 1996 de la Chambre des représentants, dont les membres sont élus pour six ans au suffrage direct, et de la Chambre des conseillers, nouvel organe, élu par les représentants des collectivités locales, des organisations professionnelles, et des salariés. La nouvelle Constitution a élargi les compétences du corps législatif, en même temps quétait créée une Cour constitutionnelle.<o:p></o:p>
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Partis politiques<o:p></o:p>
Le système politique marocain repose sur un multipartisme qui connaît toutefois des limites, liées à la prééminence du roi. Le Mouvement populaire constitutionnel démocratique (MPCD), parti conservateur fondé en 1959, le Rassemblement national des indépendants (1978), lUnion constitutionnelle (1983) et le Parti national démocratique (1981) sont les principaux partis pro-gouvernementaux. Parmi les forces dopposition se trouvent lIstiqlal (« indépendance »), parti nationaliste fondé en 1943, lOrganisation de laction démocratique et populaire (OADP), le parti du Progrès et du Socialisme (PPS). En 1998, lUnion socialiste des forces populaires (USFP), grand parti de gauche généralement dans l'opposition, accepte la nomination de leader, Abderrahmane Youssoufi, au poste de Premier ministre.<o:p></o:p>
En juin 1996, le roi Hassan II autorise lentrée dislamistes modérés au sein du MPCD. Les mouvements islamistes demeurent étroitement contrôlés, voire réprimés. Le souverain, désireux dintroduire un système en alternance, multiplie, à partir de 1990, les tentatives douverture politique en direction de lopposition. Les principaux partis ne veulent cependant pas participer au gouvernement formé en février 1995, le roi ayant refusé les conditions posées en préalable : révision constitutionnelle, nouvelles élections et départ du ministre de lIntérieur, Driss Bari, dont le nom fut souvent associé aux violations des droits de lHomme par les autorités marocaines.<o:p></o:p>
Cette situation a connu récemment de profonds bouleversements. En 1996, un référendum ratifie la Constitution marocaine. Au début de 1997, une charte est signée entre le pouvoir et lensemble des formations politiques en vue de la tenue délections libres et régulières. Les élections locales se tiennent en juin 1997, les élections législatives le 14 novembre 1997. LUSFP devient la première force politique du pays, le RNI maintenant ses positions, alors que lIstiqlal est le grand perdant. Abderrahmane Youssoufi est désigné par le roi Hassan II, en février 1998, au poste de Premier ministre. En mars, il fait connaître la composition de son cabinet, qui comprend 48 membres. Au plan de la répartition partisane, lUSFP sest réservé 14 sièges, contre 6 au RNI et à lIstiqlal. Le PPS (parti du Progrès et du Socialisme) et trois autres partis dopposition sont aussi associés au pouvoir. Le Maroc vit ainsi une expérience inédite de transition et dalternance politique.<o:p></o:p>
Après le décès d'Hassan II, le 23 juillet 1999, son fils aîné Sidi Mohammed, âgé de trente six ans, monte sur le trône sous le nom de Mohammed VI. L'acte le plus significatif de la politique d'ouverture menée par Mohammed VI est le limogeage, en novembre 1999 de Driss Basri, ministre de l'intérieur, symbole des aspects les plus dictatoriaux du roi défunt. Mohammed VI conserve le premier ministre socialiste Abderrahmane Youssoufi et garde la haute main sur la direction de l'armée.<o:p></o:p>
33<o:p></o:p>
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Défense nationale<o:p></o:p>
En 1999, larmée de terre comptait environ 175 000 hommes, larmée de lair 13 500 et la marine 10 000 ; un service militaire de dix-huit mois est obligatoire pour tous les hommes. La même année, lÉtat a consacré 5 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de la défense nationale.<o:p></o:p>
Le Maroc est engagé depuis 1974 dans des opérations au Sahara contre les "nationalistes sahraouis du Front Polisario qui revendiquent lindépendance"("Le Sahara restera marocaine pour toujours"Abdelkarim.<o:p></o:p>
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Langues et religions<o:p></o:p>
Larabe, la langue officielle du pays, est parlé par 75 p. 100 de la population, mais le berbère, ou tamazigh, est également parlé par la moitié des Marocains ; (cest la langue maternelle dau moins 25 p. 100 de la population). De nombreux Marocains parlent aussi le français et lespagnol.<o:p></o:p>
Lislam est la religion dÉtat. La totalité de la population musulmane est sunnite. Le roi du Maroc, descendant du prophète Mahomet, est Commandeur des croyants ; les chrétiens représentent 1 p. 100 de la population et les juifs moins de 0,1 p. 100.<o:p></o:p>
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Éducation<o:p></o:p>
En 1963, lécole est devenue obligatoire pour tous les enfants âgés de sept à treize ans. La scolarisation des garçons est cependant beaucoup plus importante que celle des filles. En 1991, 38,2 p. 100 des enfants dans la tranche dâge concernée étaient scolarisés dans le secondaire ; en 1993, 10,3 p. 100 létaient dans le supérieur. Lenseignement est dispensé en arabe. En 1994, le roi Hassan II décida que le berbère serait désormais enseigné dans le primaire, une décision importante qui mettra un certain temps à être suivie deffets. En 1995, 56,3 p. 100 des Marocains ne savaient ni lire ni écrire.<o:p></o:p>
Lenseignement supérieur traditionnel en arabe est assuré à luniversité al-Qarawiyin, à Fès, et lenseignement supérieur moderne, en français et en arabe, dans les universités Mohammed V (1957) à Rabat, Mohammed Ben Abdallah (1974) à Fès, Cadi Ayyad (1978) à Marrakech, Hassan II (1976) à Casablanca et Mohammed Ier (1978) à Oujda. Rabat est également dotée dune école des beaux-arts et de plusieurs instituts spécialisés dans ladministration, lagriculture et les sciences économiques. LÉcole des arts et traditions populaires (fondée 1921) est située à Tétouan.<o:p></o:p>
En 1992, lÉtat a consacré 5,8 p. 100 du PIB aux dépenses déducation.<o:p></o:p>
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Culture<o:p></o:p>
Le Maroc sest enrichi des influences de plusieurs cultures, comme en témoignent les vestiges des civilisations phénicienne, hellénique, carthaginoise, romaine et arabe.<o:p></o:p>
Le christianisme sétendit dans la région avec loccupation romaine et résista un temps à lexpansion arabe. Linfluence arabo-musulmane lemporta rapidement sur les côtes et dans les cités qui devinrent de grands centres déchanges entre lEspagne, le sud du Sahara et le reste du monde arabe. Larabe, langue sacrée, devint aussi la langue écrite des échanges commerciaux et culturels. Le Maroc accueillit les musulmans et les juifs chassés par lInquisition, qui sévit dans la péninsule Ibérique au XVIe siècle : larchitecture et la musique arabo-andalouses vinrent alors influencer les arts de lislam. Le Maroc demeura, en revanche, en dehors de laire dinfluence ottomane. Lempreinte ouest-africaine date de létablissement des routes transsahariennes, au Xe siècle, et de la dynastie mauritanienne des Almoravides, fondateurs de la ville de Marrakech. La colonisation française, durant plus dun demi-siècle, marqua le passage du pays au monde contemporain, avec les bouleversements que cela impliquait au sein de la société marocaine.<o:p></o:p>
La Bibliothèque nationale du Maroc, fondée en 1920, est située à Rabat. La ville de Casablanca et luniversité de Fès abritent également des bibliothèques. Le principal musée est le Musée archéologique de Tétouan, dont la collection est composée de vestiges carthaginois, romains et musulmans.<o:p></o:p>
Voir aussi Africain, cinéma ; Arabe, littérature ; Arabe, musique ; Islamique, musique ; Maghreb, littérature du.<o:p></o:p>
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ÉCONOMIE<o:p></o:p>
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Généralités<o:p></o:p>
Le Maroc est essentiellement un pays agricole bien que seuls 22,4 p. 100 de la superficie totale soient cultivés. En 1996, le produit intérieur brut (PIB) sélevait à 36,28 milliards de dollars, chiffre qui plaçait le pays au 87e rang mondial. Depuis 1985, léconomie marocaine a été soumise à un ajustement structurel sévère qui produit des résultats inégalés sur le continent africain. Cependant, la croissance économique 3,1 p. 100 en moyenne de 1980 à 1994 demeure insuffisante pour résorber le chômage : chaque année, 250 000 demandeurs demploi arrivent sur le marché du travail. En 1997, le taux de chômage sélevait à 17,8 p. 100 ; linflation atteignait 6,6 p. 100.<o:p></o:p>
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Agriculture, forêts, pêche<o:p></o:p>
En 1995, le secteur primaire occupait 35 p. 100 de la population active et contribuait pour 18 p. 100 à la formation du PIB.<o:p></o:p>
La production est très dépendante des aléas climatiques. Ainsi, lannée 1994 sétait révélée exceptionnelle après trois années de sécheresse, mais la sécheresse prolongée de 1995 a de nouveau sérieusement menacé lagriculture du pays.<o:p></o:p>
Les principales productions sont les céréales, blé (31 p. 100 des terres cultivées en 1994 ; 19e rang mondial) et orge (26 p. 100 des terres ; 11e rang mondial) dont la production totalise 3 millions de tonnes. La pomme de terre, les melons, les oliviers, la vigne, les légumineuses, les dattiers, la canne à sucre et la betterave à sucre sont également cultivés. Le Maroc est un gros producteur dagrumes (1 275 000 t, dont 940 000 t doranges, 11e rang mondial) principalement destinés à lexportation avec les légumes dhiver.<o:p></o:p>
Le cheptel compte environ 15,6 millions dovins (19e rang mondial), 5,5 millions de caprins et 3,3 millions de bovins.<o:p></o:p>
Le liège est lune des principales ressources de la forêt marocaine, mais la plupart du bois coupé est utilisé comme combustible ; en 1999, la production de bois sélevait à 1,75 millions de m³, quantité très minime.<o:p></o:p>
Les principaux centres de pêche sont Agadir, Safi, Essaouira, Casablanca, auxquels sajoutent les centres côtiers du Sahara. En 1997, les prises annuelles sélevaient à 785 843 tonnes et comprenaient notamment sardines, thon, maquereaux, anchois et crustacés.<o:p></o:p>
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Mines et industries<o:p></o:p>
En 1995, le secteur secondaire occupait 24 p. 100 de la population active et contribuait pour 33 p. 100 à la formation du PIB.<o:p></o:p>
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Exploitation minière et énergie<o:p></o:p>
Le pays possède des ressources minières considérables : cest le 3e producteur mondial de phosphate (gisements de Youssoufia, de Khourigba, de Benguerir, ainsi que Bou Craa, au Sahara, 20 millions de tonnes en 1995) ; le 10e producteur de plomb (70 000 t) et dargent (333 000 t). On y extrait aussi du charbon, du cobalt, du fer, du cuivre, du manganèse, du pétrole, de létain et du zinc.<o:p></o:p>
En 1998, 83,59 p. 100 de la production électrique est dorigine thermique, le reste étant produit dans des centrales hydroélectriques locales. En 1999, la production annuelle était denviron 13,7 milliards de kilowattheures.<o:p></o:p>
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Industries<o:p></o:p>
Des petites et moyennes entreprises assurent lessentiel de la production industrielle du pays : matériaux de construction, produits chimiques, textiles, chaussures, pétrole raffiné, produits agroalimentaires (32 p. 100 de la production industrielle totale), vins, sucre, etc. Lartisanat est également un secteur traditionnel important : tissus, sellerie, céramiques, tapis et couvertures et ébénisterie de haute qualité.<o:p></o:p>
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Secteur tertiaire<o:p></o:p>
En 1995, le secteur tertiaire occupait 41 p. 100 de la population active et contribuait pour 49 p. 100 à la formation du PIB.<o:p></o:p>
La monnaie est le dirham, divisible en 100 centimes ; elle est émise par la banque Al-Maghrib (1959), banque centrale du Maroc. De nombreuses banques privées sont également installées dans le pays.<o:p></o:p>
Lémigration marocaine et le tourisme permettent dimportantes rentrées en devises étrangères. Cependant, les menaces islamistes qui pèsent sur le Maghreb ont considérablement ralenti la venue des touristes au Maroc, et les recettes liées à ce secteur sont en régression (460 millions de dollars en 1999).<o:p></o:p>
Le pays dispose dimportants équipements portuaires à Casablanca, Agadir, Kenitra, Safi et Tanger. Au début des années quatre-vingt-dix, le pays était équipé dun réseau ferroviaire de 1 890 km et de 59 198 km de routes, dont 47 p. 100 étaient bitumées. Royal Air Maroc, la compagnie aérienne nationale, assure les liaisons intérieures et internationale s. On compte 19 aéroports au Maroc.<o:p></o:p>
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Commerce extérieur<o:p></o:p>
Avec 10,8 milliards de dollars dexportations et 7,37 milliards de dollars dimportations, la balance commerciale du Maroc était déficitaire en 1999.<o:p></o:p>
Le Maroc exporte essentiellement des phosphates et des produits dérivés, des agrumes, du blé, du poisson. Ses principaux partenaires commerciaux sont les pays de lUnion européenne (67,9 p. 100 des importations, 70,9 p. 100 des exportations, dont 30,4 p. 100 vers la France), les États-Unis (5,4 p. 100), les pays en voie de développement (22,8 p. 100 des importations, 18,9 p. 100 des exportations).<o:p></o:p>
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HISTOIRE<o:p></o:p>
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Les origines<o:p></o:p>
Le Maroc est riche en vestiges paléolithiques (galets aménagés, bifaces acheuléens, faciès moustériens), dont des pointes atériennes spécifiques de lAfrique du Nord (jusquà moins 10 000 ans environ) et du Sahara.<o:p></o:p>
Les populations qui sinstallèrent peu après dans la région étaient probablement originaires dEurope et dAsie, et donnèrent naissance aux ancêtres des Berbères. On sait peu de choses de ces peuples, dont la langue dite libyque est quasi indéchiffrable et présente des similitudes avec le Tifinagh des Touareg.<o:p></o:p>
Lhistoire du Maroc est dabord celle détablissements étrangers dans les zones littorales ; les Phéniciens fondèrent des comptoirs de commerce sur la côte méditerranéenne dAfrique du Nord au VIIe siècle av. J.-C. sur des sites portant des noms dorigine berbère et devenus de grands ports, tels Tingi (Tanger), Casablanca ou Russadir (Melilla). Bien que lon attribue aux Carthaginois lintroduction du fer et la culture de la vigne, la civilisation phénicienne resta marginale, et son influence semble ne pas avoir beaucoup pénétré à lintérieur des terres où des royaumes berbères furent fondés : celui de Maurétanie, apparu au IVe siècle av. J.-C. dans le nord du Maroc, et celui des Masaesyles, à lest.<o:p></o:p>
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Rome et Byzance<o:p></o:p>
La conquête de Carthage par lEmpire romain au IIe siècle av. J.-C. assura aux Romains la domination de tout le littoral africain baigné par la Méditerranée jusquau détroit de Gibraltar.<o:p></o:p>
De cette époque date pratiquement le partage territorial du Maghreb entre ce qui, plus tard, allait devenir le Maroc et lAlgérie. Les Romains sallièrent avec Bocchus, le roi berbère qui régnait sur toute la région à louest de la Moulouya, pour briser la résistance de son gendre Jugurtha, qui dominait lAlgérie. Jugurtha fut vaincu définitivement en 105 av. J.-C. Durant la période romaine, la région fut mise en valeur : des routes furent construites, des villes, telle Volubilis, furent fondées. Lagriculture se développa, tandis que le commerce prospérait.<o:p></o:p>
De 25 à 23 av. J.-C., Juba II, un souverain berbère, administra la Maurétanie (Algérie, Maroc). Vers 42 apr. J.-C., lempereur Claude Ier annexa lensemble de la Maurétanie à lEmpire romain ; elle fut divisée en deux provinces, séparées par la Moulouya : la Maurétanie Tingitane (de Tanger), correspondant au Maroc actuel, et que dirigea le fils de Juba, Ptolémée, et la Maurétanie Césarienne (lAlgérie). Les Romains, qui ne contrôlaient véritablement que la partie septentrionale du pays (Volubilis) en raison de lhostilité des montagnards berbères, se replièrent sur la région de Tanger, qui fut rattachée, sous le règne de Dioclétien, à lEspagne méridionale (285).<o:p></o:p>
En 429, le Maroc subit linvasion des Vandales, qui se fondirent dans les populations locales. Le général byzantin Bélisaire reprit la région en 533 et y imposa les lois de lEmpire byzantin. Néanmoins, cette reconquête fut limitée dans lespace, seul le Nord fut solidement tenu.<o:p></o:p>
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La conquête arabe<o:p></o:p>
Après la conversion de lempereur Constantin Ier le Grand, au IVe siècle, le christianisme sétait développé dans les régions romanisées, cest-à-dire essentiellement les villes et les plaines côtières. Cependant, ces régions qui supportaient mal lomnipotence des fonctionnaires de lEmpire et lextrême centralisation du système, allaient faire bon accueil aux idées dindépendance financière et commerciale apportées par lislam.<o:p></o:p>
Il semble que, dans leur offensive contre les Byzantins, les troupes arabo-musulmanes conduites par Oqba ibn Nafi atteignirent lAtlantique dès 681. Mais les tribus berbères montagnardes (confédération des Masmouda, établis dans le Haut-Atlas occidental, lAnti-Atlas, le Rif et les plaines atlantiques, des Sanhadja, du Moyen-Atlas, et des Zenata, du Maroc oriental), qui navaient pas plus accepté la domination de Byzance que celle de Rome, les obligèrent à se replier.<o:p></o:p>
La véritable conquête débuta une vingtaine dannées plus tard, entre 705 et 707, sous la direction de Musa ibn Nuşayr qui sut habilement jouer des clivages entre tribus berbères. Prônant légalité entre tous les croyants, les tenants de la nouvelle religion manquaient de cadres administratifs ; ils les trouvèrent souvent chez les « mawalis » (affranchis, clients), lettrés chrétiens et juifs autochtones, des Berbères pratiquant le judaïsme, dont beaucoup finirent par se convertir, échappant ainsi à limposition qui touchait les « dhimmis » les gens du Livre, chrétiens et juifs, protégés par lislam, mais soumis à des taxes pour compenser linterdiction qui leur était faite de porter les armes. Limplantation arabe fut cependant longue et difficile.<o:p></o:p>
Plusieurs dynasties musulmanes, se référant pour des raisons religieuses et de prestige à une origine arabe, régnèrent alors sur le pays. Pourtant, la résistance à lislamisation et à la domination arabe fut vive dans certaines régions berbères. Elle prit notamment la forme du kharijisme, un mouvement musulman contestataire et égalitaire sappuyant sur une stricte lecture du Coran et récusant le mode de succession du califat, qui privilégiait lappartenance à la lignée du Prophète ou à celle des premiers compagnons (Ansars). En 742, une révolte ébranla les montagnes marocaines. Dans le Tafilalet (région actuelle dErfoud, dans le Sud-Est), un royaume kharijite subsista longtemps avec pour capitale Sijilmassa, comptoir commercial au croisement des routes déchanges entre les empires de lAfrique noire Ghana puis Mali et le monde musulman.<o:p></o:p>
En 788, Idris Ier, descendant dAli, gendre du Prophète, qui avait fui lArabie, fonda la dynastie des Idrissides. Cest de cette époque que date la fondation de la ville de Fès, qui devint un important centre religieux et intellectuel sous le règne dIdris II. À sa mort en 828, le royaume idrisside entra dans une période de déclin. Alors que lEst subissait les raids des nomades, les Fatimides chiites dÉgypte et les Omeyades de Cordoue, profitant des divisions internes qui affaiblissaient la dynastie, rivalisaient pour étendre leur domination sur le Maroc. Les Fatimides portèrent le coup fatal à la dynastie idrisside en 917 ; le redressement se produisit depuis le Sahara.<o:p></o:p>
4<o:p></o:p>
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Les premières dynasties berbères<o:p></o:p>
Les Almoravides (de larabe al-Murabitun ; le murabit était celui qui pratiquait la défense de lislam par les armes et menait une vie pieuse, les ribat étaient des couvents fortifiés installés sur la ligne de front entre lislam et les non-musulmans), guerriers rigoristes de lislam, dont le mouvement était né dans le sud de la Mauritanie actuelle parmi les nomades Sanhadja, allaient dominer la région à partir de 1062, date à laquelle ils fondèrent Marrakech, au carrefour des routes commerciales entre le monde arabe et le Sahara. Leur expansion se fit à la fois en direction de lEspagne musulmane, où ils avaient été appellés par une des factions musulmanes au pouvoir, et de lAfrique noire. En 1086, ils battaient, à Zellaca, le roi Alphonse IV. Au sud, ils emportaient, en 1077, une victoire décisive sur lempire du Ghana, prenant ainsi le contrôle du commerce de lor.<o:p></o:p>
Au début du XIIe siècle, lempire almoravide comprenait lEspagne musulmane, le Maghreb occidental et central ainsi que le Sahara. Mais un nouveau mouvement réformateur, lancé par Ibn Tumart dans la première moitié du XIIe siècle, se dressa contre eux. Ce dernier luttait contre toute déviation et prêchait lunicité de Dieu. La venue au pouvoir de ses disciples, les Almohades (de larabe al-muwahhidun, les Unitaires) en 1147, marqua le triomphe des Berbères sédentaires de lAnti-Atlas sous légide dAbd al-Moumin (1130-1163). À lapogée de leur puissance, les Almohades exercèrent leur autorité sur lactuelle Algérie, la Tunisie, la Libye, ainsi que sur une partie du Portugal et de lEspagne. Le Maghreb musulman en profita pour se libérer également de la tutelle de lOrient.<o:p></o:p>
En 1212, la bataille de Las Navas de Tolosa, sur le sol espagnol, au cours de laquelle les armées chrétiennes vainquirent les troupes musulmanes, marqua le début du déclin des Almohades et de lEspagne musulmane. Les Beni Merin, des Berbères arabisés qui avaient été poussés vers le sud du Maroc par les invasions arabes, en profitèrent pour se soulever. En 1269, les Mérinides parvinrent à simposer sur le trône ; ils fixèrent leur capitale à Fès, quils firent doubler par une nouvelle cité, Fès el-Djedid (Fès-la-Neuve). Les Mérinides ne purent cependant maintenir lempire maghrébin des Almohades. Ils perdirent le contrôle des routes sahariennes et sengagèrent dans de coûteuses opérations militaires dans la péninsule Ibérique, luttant contre lavancée des princes chrétiens ou prenant parti dans les conflits entre princes musulmans. La Reconquista (« reconquête ») gagna bientôt le territoire marocain lui-même. Espagnols et Portugais se partagèrent les côtes en zones dinfluence : les rivages méditerranéens revinrent à lEspagne, et le littoral atlantique échut au Portugal. En 1415, le port de Ceuta fut pris aux musulmans andalous par les Portugais ; Melilla tomba aux mains des Espagnols en 1497.<o:p></o:p>
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Les dynasties chérifiennes<o:p></o:p>
La progression des Européens provoqua le sursaut des Beni Saad (ou Saadiens). Se réclamant de la lignée du Prophète, ces chérifs, ou chorfas (titre donné par les musulmans aux descendants de Mahomet par Ali et Fatima), étaient établis au sud, dans la vallée du Sous, autour de Taroudant. Ils menèrent la guerre sainte (voir Djihad) contre les Portugais, quils chassèrent dAgadir en 1541, puis de Safi. Ils sattaquèrent ensuite aux successeurs des Mérinides, les Wattassides. En 1549, ils semparèrent de Fès. Les Wattassides demandèrent laide des Turcs présents en Algérie, mais les Saadiens se rendirent maîtres du pays en 1554.<o:p></o:p>
Prudents, les sultans saadiens adoptèrent une politique déquilibre entre les Turcs ottomans et les Occidentaux. En 1591, les Saadiens, souhaitant obtenir les mines de sel du Sahara et lor du Soudan, lancèrent une expédition à travers le désert contre lEmpire songhaï, établi dans la vallée du Niger. Le sultan Ahmad al-Mansur nen retira pas largent espéré, mais, par la suite, les nationalistes marocains allaient sappuyer sur cette conquête pour revendiquer toute la région comprise entre le Maroc et les rives septentrionales du Niger (Nord-Mali) et du Sénégal (Mauritanie). Le pays bénéficia de limmigration de près dun million de morisques (voir Maures) et de juifs expulsés dEspagne après 1492. Le Maroc saadien était unifié et relativement prospère ; larchitecture et les arts marocains connurent un essor notable à cette époque.<o:p></o:p>
Peu après larrivée des premiers Saadiens dArabie, des immigrants se réclamant de la descendance dHassan, lun des deux fils dAli, sétaient installés dans le Tafilalet, aux portes du désert. Utilisant le prestige que leur accordait cette ascendance alaouite, ils sappuyèrent sur le désir dindépendance des habitants de la région pour se poser en prétendants au trône. En 1664, Moulay Rachid fonda la dynastie alaouite, qui règne encore de nos jours sur le Maroc.<o:p></o:p>
La dynastie connut son apogée sous Moulay Ismaïl (1672-1727), le bâtisseur de Meknès. Il sengagea dans la reconquête du pays sur les chrétiens (Espagnols et Portugais occupant des ports) et mena la lutte contre les Ottomans. Son règne fut suivi dune longue période de rivalités familiales, ponctuées de brefs interludes de paix et de prospérité relatives.<o:p></o:p>
À la fin du XVIIIe siècle, seul le tiers septentrional du Maroc restait sous ladministration du sultan : cétait le Bled el-Maghzen, pays soumis à limpôt, donc à lautorité chérifienne, tandis que le reste du pays se trouvait en situation de quasi-insoumission (Bled el-Siba, « pays de la dissidence »).<o:p></o:p>
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Lintrusion européenne<o:p></o:p>
Les puissances européennes, qui luttaient en Méditerranée contre les Ottomans et les pirates des États barbaresques, profitèrent de laffaiblissement du royaume chérifien pour signer des traités commerciaux à leur avantage : la France, en 1767, et le Royaume-Uni, en 1792, obtinrent le libre passage du détroit de Gibraltar et la liberté de commerce. Loccupation française dAlger, en 1830, provoqua une réaction nationaliste au Maroc voisin. Le sultan Abd al-Rahman apporta son soutien à lémir Abd el-Kader, qui dirigeait la résistance depuis lOranie. En tentant de reprendre Ceuta et Melilla, les Marocains déclenchèrent en retour une expédition espagnole qui sempara de Tétouan, en 1860. Laffaiblissement du Maroc, contraint par ailleurs de payer dimportants dommages de guerre, attisa les rivalités européennes.<o:p></o:p>
Entre 1900 et 1903, la France occupa les confins marocains. En 1904, la France, la Grande-Bretagne et lEspagne conclurent des accords qui préparaient un partage du Maroc. LEspagne étendait son influence sur le Rif, dans larrière-pays de Ceuta et de Melilla ; lAngleterre renonçait à ses visées sur le reste du pays au bénéfice de la France, en contrepartie de labandon de celles de la France sur lÉgypte. Mais lAllemagne, se sentant lésée dans ce partage colonial, décida dintervenir. Le 31 mars 1905, le kaiser Guillaume II rendit visite au sultan à Tanger, lui affirmant sa volonté de soutenir lindépendance marocaine. La tension entre la France et lAllemagne fut portée à son comble. Lannée suivante, la conférence dAlgésiras plaça le pays sous contrôle international, et en 1909, Français et Allemands sentendirent pour signer une convention de partage économique du Maroc. Pourtant, en 1911, éclata une nouvelle crise, lincident dAgadir. Le sultan Moulay Hafiz, assiégé dans Fès par des tribus berbères révoltées, avait fait appel à la France. LAllemagne, opposée à une intervention française, dépêcha immédiatement une canonnière dans le port dAgadir. La crise trouva rapidement une solution politique : en échange dune partie du territoire du Congo français frontalière du Cameroun, alors possession allemande, lAllemagne abandonnait ses prétentions au Maroc, laissant désormais le champ libre à la France.<o:p></o:p>
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Le protectorat français<o:p></o:p>
Le 30 mars 1912, le sultan reconnut le protectorat français. LEspagne obtenait pour sa part le contrôle de la région du Rif et de lenclave dIfni. Contre ce nouvel état de fait, des émeutes éclatèrent en différents points du pays. Moulay Hafiz abdiqua en faveur de son frère Moulay Youssef, et la pacification du pays débuta sous la conduite du général Lyautey. Marrakech fut occupée en septembre 1912, et Agadir lannée suivante. Jusquen 1925, Lyautey, nommé résident général, sefforça de mener une politique respectueuse envers les habitants du Maroc, pays quil sattacha à valoriser en développant ses infrastructures (routes, voies ferrées, ports).<o:p></o:p>
Mais le Rif fut ébranlé, de 1921 à 1926, par la révolte dAbd el-Krim. La longue guerre du Rif ne put être matée que par une alliance militaire franco-espagnole dirigée par le maréchal Pétain, à la tête dune force de près de 100 000 hommes ; le Haut-Atlas ne fut soumis officiellement quen 1934. La vallée du Draa et les oasis du sud restèrent encore longtemps en état de dissidence larvée : on estime quentre 1921 et 1934 la conquête du Maroc coûta la vie de 27 000 hommes à la France (métropolitains et troupes africaines).<o:p></o:p>
En 1930, la France, qui souhaitait mettre en place une administration plus directe, à limage de celle qui existait en Algérie, tenta de désarmer les Berbères en publiant le « dahir berbère », manifeste qui reconnaissait leur spécificité (langue, lois coutumières) par rapport à ladministration arabe. Ce texte entraîna la première réaction nationaliste des milieux arabisés, qui accusèrent la France de vouloir diviser le pays pour mieux asseoir son autorité. Cest dailleurs à la même époque que se constitua le Comité daction marocaine, le premier parti politique réclamant la fin de ladministration directe.<o:p></o:p>
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La lutte pour l'indépendance<o:p></o:p>
La défaite française de 1940 renforça les espoirs des nationalistes. La figure principale du nationalisme marocain, Allal al-Fasi, allait donner ses fondements idéologiques au parti de lIndépendance, lIstiqlal, branche dissidente du Comité daction marocaine, fondé en 1943 avec Ahmed Balafrej.<o:p></o:p>
Un an auparavant, en novembre 1942, les troupes américaines avaient débarqué au Maroc ; le pays devint alors une base stratégique pour les Alliés jusquà la fin de la Seconde Guerre mondiale, et les troupes marocaines, intégrées à larmée française, participèrent aux opérations de la fin du conflit (campagnes dItalie, de France, dAllemagne).<o:p></o:p>
À lissue de la Seconde Guerre mondiale, la poussée nationaliste se fit plus pressante. Le sultan Mohammed Ben Youssef profita de la célébration du vingt-cinquième anniversaire de son accession au trône pour revendiquer lindépendance du Maroc. Il manifesta sa volonté de résistance en refusant de signer un certain nombre de dahirs (textes de loi) alors que le poids de ladministration, placée sous lautorité du général Juin, se faisait de plus en plus sentir. Les autorités françaises, en accord avec Hadj Thami el Glaoui, beau-frère du sultan et pacha de Marrakech, considéré comme lun des plus puissants « féodaux » de lépoque, organisèrent, à lissue dun complot fomenté à Marrakech, un semblant de rébellion qui conduisit à la destitution du sultan en août 1953. Celui-ci, exilé, fut remplacé à ce poste par une personnalité sans relief et âgée, Ibn Arafa. Lactivisme nationaliste des « autorités » en place se doublait alors de celui de nouvelles formations, au premier rang desquelles lIstiqlal. Cependant, la France, qui était engagée dans la guerre dAlgérie, devait également faire face à la révolte nationaliste en Tunisie et sortait à peine de la guerre en Indochine. Elle décida alors de sorienter vers une solution politique : le sultan, dont lexil navait fait que conforter la légitimité et grandir le prestige international, fut rappelé au Maroc. Revenu dans son pays, il fut reçu et acclamé par une foule de plus dun million et demi de personnes. Le gouvernement dEdgar Faure négocia les modalités de la déclaration de La-Celle-Saint-Cloud (novembre 1955), qui déboucha sur lindépendance du pays le 3 mars 1956 ; Madrid reconnut celle du Maroc espagnol le 7 avril ; Ceuta, Melilla et Ifni demeuraient cependant des enclaves espagnoles. Le statut international de Tanger, institué en 1923, fut aboli le 21 octobre. En août 1957, le sultan, jouissant dune immense popularité, fut proclamé roi du Maroc, sous le nom de Mohammed V.<o:p></o:p>
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Vers lunification<o:p></o:p>
Malgré la pression des nationalistes, Mohammed V accepta lindépendance dun pays amputé des enclaves espagnoles et ne comprenant pas les territoires que les nationalistes, au nom de lhistoire, estimaient marocains : tout le Sahara jusquau Niger et au Sénégal, autrement dit, la région de Tindouf, qui faisait partie de lAlgérie française, le nord de lactuel Mali jusquà Tombouctou, la Mauritanie et le Sahara-Espagnol. Le roi ny renonçait pas définitivement mais considérait que lindépendance immédiate était préférable.<o:p></o:p>
LIstiqlal créa, dans le Sud, une armée de libération marocaine comprenant des Mauritaniens et des Sahraouis, membres de tribus nomadisant à travers ces territoires et partisans dun « Grand Maroc ». Cette armée irrégulière envahit le nord de la Mauritanie en 1960, au moment de son indépendance, puis, en janvier 1969, contraignit les Espagnols à évacuer lenclave dIfni. Mais cette armée devenait incontrôlable et fut dissoute par le roi, ce qui suscita un vif mécontentement parmi ses membres sahraouis, dont le territoire était toujours occupé par lEspagne : ils devinrent les premiers cadres du Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), qui mena la lutte pour lindépendance du Sahara espagnol, mais hors de lÉtat marocain.<o:p></o:p>
Le contentieux sur la frontière entre lAlgérie et le Maroc, à partir de 100 km au sud dOujda, avait été mis en sommeil, dun commun accord entre les deux parties jusquà lindépendance algérienne. En 1962, dès que celle-ci fut acquise, les relations senvenimèrent entre les voisins maghrébins. La « guerre des sables », en 1963 et 1964, opposa en fait deux régimes, lun monarchique et intégré au camp occidental, lautre révolutionnaire et non-aligné. LAlgérie appuyait les revendications sahraouies pour saménager une éventuelle fenêtre sur lAtlantique et empêcher la constitution dun grand ensemble territorial concurrent en Afrique du Nord.<o:p></o:p>
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La guerre du Sahara<o:p></o:p>
En 1974-1975, le Maroc exerça de fortes pressions sur lEspagne afin quelle renonce à son territoire saharien. Les Espagnols quittèrent la région en 1976 et cédèrent les deux tiers nord de leur colonie au Maroc et le tiers sud à la Mauritanie. Celle-ci se retira du conflit en 1979, et le Maroc occupa le territoire abandonné. Le roi Hassan II, monté sur le trône en 1961, engagea encore davantage son pays dans la lutte contre le Polisario au Sahara, afin de protéger les mines de phosphate et les centres urbains menacés. En 1984, le Maroc quitta lOrganisation de lunité africaine (OUA), qui venait daccorder un siège au Polisario. LOrganisation des Nations unies (ONU) fut alors sollicitée pour mettre fin au conflit. Elle recommanda la tenue dun référendum dautodétermination sous contrôle international. Mais celui-ci ne cessa dêtre différé, les parties ne sentendant pas sur lidentification des votants. Cependant, un accord conclu en septembre 1996 entre le Maroc et le Polisario, outre un échange de prisonniers et la libération de détenus politiques, a prévu la tenue dun référendum, constamment repoussé, sur le statut (indépendance ou intégration au Maroc) de ce territoire disputé. L'Algérie, qui avait mis en sommeil sa diplomatie en faveur du Polisario, a, de nouveau montré sa préférence pour ce mouvement depuis la venue au pouvoir dans ce pays d'Abdelaziz Bouteflika ancien ministre des Affaires étrangères sous Boumédiène.<o:p></o:p>
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Le royaume du Maroc aujourdhui : dHassan II à Mohammed VI<o:p></o:p>
En 1959, lIstiqlal avait éclaté, et son aile gauche, conduite par Mehdi Ben Barka, avait fondé lUnion nationale des forces populaires (UNFP), revendiquant auprès du roi une plus grande démocratisation. Hassan II signa une charte royale, instituant une monarchie constitutionnelle approuvée, en décembre 1962, par un référendum boycotté par lUNFP. De violentes manifestations obligèrent le pouvoir à se séparer du gouvernement, trop conservateur. Cependant, en juin 1965, après des émeutes populaires sévèrement réprimées, le roi suspendit le Parlement et assuma les pleins pouvoirs, occupant également la fonction de Premier ministre. À la fin de lannée éclata l« affaire Ben Barka », et la disparition, après son enlèvement à Paris, du dirigeant de lUNFP, vraisemblablement assassiné, opposa durablement la gauche au souverain.<o:p></o:p>
Le roi soutint la cause arabe en 1967 lors de la guerre contre Israël et semploya à consolider lunité arabe, en fondant le comité Al-Quds (nom arabe de Jérusalem) en faveur du retour de la Ville sainte à lislam, tout en nouant des relations discrètes avec les Israéliens. En 1970, un nouveau référendum constitutionnel renforça les pouvoirs de lexécutif. Pourtant, en 1971, à Skirat, et en 1972, au cours dun voyage aérien, Hassan II échappa à deux attentats, dont le dernier avait été fomenté par le général Oufkir, qui fut exécuté. Le souverain sengagea dans le processus de récupération du Sahara, une cause qui réunissait toutes les forces populaires et politiques du pays, jusquau Parti communiste : une « Marche verte » fut organisée en 1975 lorsque l'Espagne décida de se retirer du territoire. Lunité nationale ainsi réaffirmée fut ébranlée en 1981 : lorsque laugmentation des prix des produits de base déclencha de nouvelles émeutes à Casablanca. Cette cité tentaculaire avait vu sa population augmenter de près dun million dhabitants en quatre ans, en raison de lexode rural et de lextension des cultures industrielles au détriment des cultures vivrières.<o:p></o:p>
Face au malaise social et confronté aux critiques nationales et internationales concernant les violations des droits de lHomme, Hassan II multiplia, en vain, les offres douverture vers lopposition. En 1988 samorça le rapprochement avec lAlgérie, qui représentait un important marché pour les céréales marocaines et qui se concrétisa lannée suivante par la création de lUnion du Maghreb arabe (UMA).<o:p></o:p>
Aux contestations républicaines sajouta, dans la même période, lessor dun mouvement islamiste. Commandeur des croyants, descendant du Prophète et fondateur du comité Al-Quds, Hassan II semploya à neutraliser les islamistes sur leur terrain en lançant la construction dune immense mosquée à Casablanca dotée dun minaret de 172 m (le « Phare de lislam »), inaugurée en 1988. Après de nouvelles émeutes populaires à Fès, en 1990, Hassan II gracia, en 1991, 2 000 détenus, dont des prisonniers sahraouis, et fit libérer les 32 derniers prisonniers du bagne de Tazmamart, qui fut rasé. En juillet 1994, une nouvelle grâce royale fut accordée et, en juin 1995, après vingt-neuf ans dexil, lopposant Mohamed Basri, lun des fondateurs de lUNFP, fut autorisé à rentrer dans son pays.<o:p></o:p>
Cette libéralisation, jugée encore insuffisante par lopposition, sest accompagnée de négociations avec lUnion européenne (UE). Rejetant le raidissement dictatorial qui marqua lAlgérie et limmobilisme politique de la Tunisie et de la Libye, le royaume chérifien a signé en novembre 1995 avec lUnion européenne un important accord de libre-échange qui concrétisait le souhait du Maroc de jouer le rôle dun pont entre lEurope et lAfrique. Lautre volet de cette politique était la volonté désormais affirmée du roi Hassan II de régler sa succession. En 1996, le roi a désigné son fils aîné, le prince héritier Sidi Mohammed, comme son successeur au trône. Parallèlement, il sest attaché à consolider la démocratisation du régime dans le cadre de la monarchie en élaborant une charte constitutionnelle (février 1997) entérinée par lopposition unie dans le Bloc démocratique. Les élections législatives de novembre 1997, entièrement issues du suffrage universel ont donné la victoire à lUSFP, et son leader Abderrahmane Youssoufi a été nommé Premier ministre (mars 1998) pour engager l'« alternance ». Miné par la maladie, le souverain s'est attaché à régler la question des « disparus », qui jetait une ombre sur son règne.<o:p></o:p>
Le décès d'Hassan II, le 23 juillet 1999, survient alors qu'une rencontre est annoncée entre le souverain chérifien et le nouveau président algérien Abdelaziz Bouteflika, destinée à aborder les questions en suspens entre les deux pays. Son fils aîné Sidi Mohammed, âgé de trente-six ans, monte sur le trône sous le nom de Mohammed VI. Les chantiers auxquels le nouveau souverain doit faire face portent surtout sur la lutte contre la pauvreté, la santé, l'alphabétisation (le taux danalphabétisme dépasse les 50 p. 100), la réforme de l'administration et de la justice, qui reste liée au problème de la corruption, la montée de l'islamisme, dont le leader, Cheik Yassine défie le pouvoir, et la question épineuse du Sahara. L'acte le plus significatif de la politique d'ouverture menée par Mohammed VI est le limogeage, en novembre 1999 de Driss Basri, ministre de l'intérieur d'Hassan II, et symbole de lautoritarisme de lancien pouvoir. Voulant effacer les pages les plus sombres du règne précédent, Mohammed VI met également en place une commission chargée d'indemniser les victimes de la répression, tandis que de nombreux opposant rentrent au Maroc (Abraham Serfaty, le famille de Ben Barka). Conservant le Premier ministre socialiste Abderrahmane Youssoufi, le souverain garde la haute main sur la direction de l'armée.<o:p></o:p>
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<o:p> Le MAROC ANTIQUE</o:p>
<o:p>Le Maroc antique
Les traditions rapportées par les auteurs antiques font remonter au XII e siècle avant notre ère la colonisation phénicienne, même si les témoignages archéologiques ne donnent des datations assurées qu'à partir du VIIe siècle av. J.-C. Les Phéniciens fondèrent des comptoirs sur les côtes de la mer Méditerranée et de l'océan Atlantique. Les principales cités phéniciennes étaient Lixus (Larache), Mogador (Essaouira) et Sala (près de Rabat).Les Carthaginois s'y installèrent à leur tour, au VI e siècle av. J.-C. Le célèbre récit connu sous le nom de Périple d'Hannon relate l'expédition maritime menée par Carthage entre 475 et 450 av. J.-C., entreprise qui aurait atteint le golfe de Guinée. La synthèse réussie de l'antique civilisation berbère et de la civilisation phénicienne donna naissance à la civilisation mauritanienne, ou néopunique. Un important royaume berbère se constitua dans l'ouest du Maghreb, qui vit un essor notable des villes. Sala, en particulier, connut des moments de splendeur sous les règnes de Juba II et de Ptolémée, son fils et successeur.
En contact avec Rome mais non sous sa domination, le royaume perdit son indépendance lorsque Caligula, en 40 apr. J.-C., pour s'emparer de ses richesses, fit assassiner Ptolémée à Rome. Après une guerre très dure, la région devint une province de l'Empire romain, la Maurétanie Tingitane, du nom de sa capitale, Tingis (qui deviendra Tanger), mais seul le Nord de l'actuel territoire marocain fut soumis. La prospérité de cette province reposait sur l'exploitation des ressources naturelles (produits de la mer, huile d'olive), le développement du commerce et la construction de villes, dont la plus célèbre, Volubilis, a livré des bronzes, des décors sculptés, des mosaïques et des peintures.En 285, pour des raisons encore mal définies, l'administration romaine abandonna la majeure partie du territoire annexé. L'influence de Rome ne modifia pas profondément le caractère de la population, bien qu'on en trouve un certain nombre de marques, comme l'usage dans les campagnes du calendrier julien pour les travaux agricoles. En revanche, la christianisation, assez nette dans les villes aux III e et IV e siècles, ne laissera aucune trace durable. La présence romaine se maintint seulement dans la région de Tanger jusqu'à l'arrivée des Vandales, en 429. Après la chute de Rome, l'Empire byzantin tenta en vain de contrôler durablement la Maurétanie.
</o:p>Les PHENICIENS Des vestiges d'«!archanthropiens!» (datant de 400 000 ans environ) ont été découverts près de Casablanca. Le Maroc est riche en vestiges paléolithiques (galets aménagés, bifaces acheuléens, faciès moustériens), dont des pointes atériennes spécifiques de l'Afrique du Nord (jusqu'à moins 10 000 ans environ) et du Sahara ont été utilisées jusqu'au Néolithique. Les populations qui s'installèrent peu après dans la région étaient probablement originaires d'Europe et d'Asie et donnèrent naissance aux ancêtres des Berbères actuels. L'histoire du Maroc commence véritablement avec l'arrivée des Phéniciens, qui fondèrent des comptoirs de commerce sur la côte méditerranéenne d'Afrique du Nord au XIIe siècle av. J.-C. sur des sites portant des noms d'origine berbère et devenus de grands ports, tels Tanger, Casablanca ou Melilla. La civilisation phénicienne rayonna sur la région durant un millénaire!; l'usage des métaux se répandit, des plantes nouvelles furent introduites, la langue et la religion des Phéniciens se diffusèrent également. À l'intérieur des terres, des royaumes berbères furent fondés : celui de Maurétanie, apparu au IVe siècle av. J.-C. dans le nord du Maroc et à l'est, celui des Masaesyles.
Les colonies phéniciennes tombèrent ensuite aux mains des Carthaginois qui étendirent leur présence dans l'arrière-pays où, engagés dans la lutte contre Rome.Ils passèrent des accords avec les chefs locaux pour s'assurer notamment du libre passage par le detroit de Gilbraltar.Les Romains La conquête de Carthage par l'Empire romain au IIe siècle av. J.-C. assura aux Romains la domination de tout le littoral africain baigné par la Méditerranée. De cette époque date pratiquement le partage territorial du Maghreb entre le Maroc et l'Algérie.
Les Romains s'allièrent avec Bocchus, le roi berbère qui régnait sur toute la région à l'ouest de la Moulouya, pour briser la résistance de son gendre Jugurtha qui dominait l'Algérie. Jugurtha fut vaincu définitivement en 105 av. J.-C. Durant la période romaine, la région fut mise en valeur : des routes furent construites, des villes, telle Volubilis, furent fondées. L'agriculture se développa tandis que le commerce était actif.
De 25 à 23 av. J.-C., Juba II, un souverain berbère, administra la Maurétanie (Algérie, Maroc, une partie de la Mauritanie). Vers 42 apr. J.-C., Claude Ier annexa l'ensemble de la Maurétanie à l'Empire romain : elle fut divisée en deux provinces, la Maurétanie Tingitane (de Tanger), correspondant au Maroc actuel, et que dirigea le fils de Juba, Ptolémée, et la Maurétanie césarienne (l'Algérie), la Moulouya marquant la frontière entre les deux régions. Les Romains, qui ne contrôlaient véritablement que la région septentrionale du pays (Volubilis) en raison de l'hostilité des montagnards berbères, se replièrent sur la région de Tanger qui fut rattachée, sous Dioclétien, à l'Espagne méridionale, en 285. En 429, le Maroc subit une nouvelle invasion, celle des Vandales germaniques qui furent assimilés par les populations locales. Le général byzantin Bélisaire reconquit le pays en 533 et imposa les lois de l'Empire byzantin.
Les Berbères Les Almoravides (en arabe al-Murabitun), guerriers rigoristes de l'islam, dont le mouvement était né dans le sud de la Mauritanie actuelle parmi les nomades Sanhadja, allaient dominer la région à partir de 1062, date à laquelle ils fondèrent Marrakech, au croisement des routes commerciales entre le monde arabe et le Sahara. Leur expansion se fit à la fois en direction de l'Espagne musulmane et de l'Afrique noire. En 1086, ils battaient, à Zellaca, le roi Alphonse XI.
Au sud, ils emportaient, en 1077, une victoire décisive sur l'empire du Ghana, prenant ainsi le contrôle du commerce de l'or. Au début du XIIe siècle, l'empire almoravide comprenait l'Espagne musulmane, le Maghreb occidental et central ainsi que le Sahara. Mais un nouveau mouvement réformateur se dressa contre eux. La venue au pouvoir des Almohades, en 1147, marqua le triomphe des Berbères sédentaires de l'Anti-Atlas. Dans sa plus large extension, les Almohades exerçaient leur autorité sur l'actuelle Algérie, la Tunisie, la Libye, ainsi que sur une partie du Portugal et de l'Espagne.
En 1212, la bataille de Las Navas de Tolosa, sur le sol espagnol, au cours de laquelle les armées chrétiennes vainquirent les troupes musulmanes, marqua le début du déclin des Almohades et de l'Espagne musulmane. Les Beni Merin, des Berbères qui avaient été poussés vers le sud du Maroc par les invasions arabes, en profitèrent pour se soulever. En 1269, les Mérinides parvinrent à s'imposer sur le trône!; ils fixèrent leur capitale à Fès qu'ils firent doubler par une nouvelle cité, Fes el-Djid (Fès-la-Neuve). Les Mérinides ne purent cependant maintenir l'empire maghrébin des Almohades. Ils perdirent le contrôle des routes sahariennes et s'engagèrent dans de coûteuses opérations militaires dans la péninsule Ibérique, luttant contre l'avancée des princes chrétiens ou prenant parti dans les conflits entre princes musulmans d'Andalousie. La Reconquista (reconquête) gagna bientôt le territoire marocain lui-même. Espagnols et Portugais se partagèrent les côtes en zones d'influence : les rivages méditerranéens revinrent à l'Espagne et le littoral Atlantique échut au Portugal. En 1415, le port de Ceuta fut pris aux musulmans andalous par les Portugais!; Melilla tomba aux mains des Espagnols en 1497.Après la conversion de l'empereur Constantin, au IVe siècle, le christianisme s'était développé dans les régions romanisées, c'est-à-dire essentiellement les villes et les plaines côtières. Ces régions, cependant, qui supportaient mal l'omnipotence des fonctionnaires de l'Empire et l'extrême centralisation de celui-ci, allaient faire bon accueil aux idées d'indépendance financière et commerciale apportées par l'islam. Cette religion de marchands prônait l'égalité entre tous les croyants et, manquant de cadres administratifs, les prenaient chez les « mawalis » (affranchis, clients), lettrés chrétiens et juifs locaux, dont beaucoup finirent par se convertir, échappant ainsi à l'imposition touchant les « dhimmis » les gens du Livre, chrétiens et juifs, protégés par l'islam, mais soumis à des taxes pour compenser l'interdiction qui leur était faite de porter les armes.
Il semble que, dans leur offensive contre les Byzantins, les troupes arabo-musulmanes conduites par Oqba ibn Nafi atteignirent l'Atlantique dès 682. Mais les tribus berbères montagnardes, qui n'avaient pas plus accepté la domination de Byzance que celle de Rome, les forcèrent à se replier. La véritable conquête débuta une vingtaine d'années plus tard, entre 705 et 707, sous la direction de Moussa ibn Noçaïr qui sut habilement jouer des clivages entre tribus berbères. Ce fut un Berbère converti, Tarik ibn Ziyad, qui franchit le détroit de Gibraltar et conquit l'Espagne. Ses troupes étaient composées principalement de Berbères islamisés, encadrés par des Arabes ou des convertis arabisés.
Plusieurs dynasties musulmanes, se référant pour des raisons religieuses et de prestige à une origine arabe, régnèrent alors sur le pays. La résistance à l'islamisation et à la domination arabe fut vive dans certaines régions berbères. Elle prit notamment la forme du kharijisme, un mouvement musulman contestataire s'appuyant sur une stricte lecture du Coran et récusant le mode de succession au califat, qui privilégiait l'appartenance à la lignée du Prophète ou à celle des premiers compagnons (Ansars). En 742, une révolte ébranla les montagnes marocaines. Dans le Tafilalet (région actuelle d'Erfoud, dans le Sud-Est), un royaume kharijite subsista longtemps avec pour capitale Sijilmassa, comptoir commercial au croisement des routes d'échanges entre les empires de l'Afrique noire Ghana et Mali et le monde musulman. En 788, Idris Ier, descendant d'Ali, gendre du Prophète, qui avait fui l'Arabie, fonda la dynastie des Idrissides. Elle régna jusqu'en 926 et fut à l'origine de la ville de Fès, qui devint un important centre religieux et intellectuel sous le régne d'Idris II. Après la mort de celui-ci, le royaume idrisside entra en déclin. Alors que l'Est subissait les raids des nomades Beni Hilal, les Fatimides chiites d'Égypte et les Omeyades de Cordoue rivalisaient pour étendre leur domination sur le Maroc. Si les Fatimides portèrent le coup fatal à la dynastie idrisside, ce fut du Sahara que vint le redressement.
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Lorsqu'on rentre dans ce roman, quelque peu auto- biographique,on est saisi par une atmosphére propre aux exilés:Trois amis africains chassés de leurs pays, heureux d'avoir sauvé leur peau et revenus de leurs illusions du monde "libre" aux Etats Unis. On suit l'auteur dans sa quête d'un avenir radieux, plombé par un passé révolu ou transparait le souvenir de son père assassiné par la dictature rouge de Mengistu.De leurs espoirs de réussite sociale, il ne reste pas grand chose;Leur unité se fait par le jeu: se souvenir des noms des dictateurs africains, leurs crimes...
A lire absolument!!! une écriture vibrante, une émotion qui prend aux tripes!!! un magnifique récit! pour un premier livre c'est une réussite complète.
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OMD: le nouveau Groupe de pilotage de haut niveau entend faire progresser l'Afrique
12 septembre 2007 Alors que l'Afrique ne paraît pas en mesure de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l'horizon 2015, le Groupe de pilotage des objectifs de développement du Millénaire en Afrique, réuni par le Secrétaire général, tiendra sa première réunion vendredi prochain.
« Il s'agit d'une réunion sans précédent », a déclaré Guido Schmidt-Traub, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ce matin lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York. « Tous les hauts représentants du système international pour le développement seront présents », a-t-il expliqué (webcast).
Lors du sommet du G8 à Heiligendamm le 6 juin dernier, Ban Ki-moon avait annoncé la création d'une initiative spéciale dirigée vers la mobilisation du système des Nations Unies et de ses partenaires afin d'aider les pays africains à atteindre les OMD.
Ce nouveau mécanisme ne vise pas à « dupliquer les efforts existants », a souligné Guido Schmidt-Traub, mais à apporter de la « valeur ajoutée » au plus haut niveau.
« A mi-chemin de la date-butoir de 2015, l 'Afrique dans son ensemble n'est pas en mesure d'atteindre les OMD », explique un communiqué à la presse.
« Mais l'amélioration de la stabilité économique et les politiques renforcées sur le continent ont créé des opportunités pour accélérer l'avance vers les OMD », ajoute-t-il, et « des progrès rapides sont possibles quand des politiques nationales solides sont renforcées par un soutien total -notamment une aide au développement accrue - du système international ».
Mais si lors du Sommet de Gleneagles en 2005, le G8 s'était engagé à élever l'aide publique à l'Afrique jusqu'à 50 milliards de dollars par an, les pays du continent ne savent pas comment cela va se traduire dans leur budget annuel.
Un des points importants de la réunion sera donc de souligner le manque de prévision relatif à l'aide reçue afin d'accorder les dépenses publiques dédiées aux OMD.
Le travail du groupe se centrera sur trois objectifs, a expliqué Guido Schmidt-Traub : le renforcement des mesures internationales dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, de l'infrastructure et des systèmes de statistiques. Il s'agit de revoir les mécanismes existants dans ces domaines et les évaluer ; l'amélioration de la prévision de l'aide, pour permettre aux pays de planifier et le renforcement de la coordination au niveau des pays.
Le Groupe de pilotage, présidé par le Secrétaire général, est composé par le directeur général du FMI et les présidents de la Banque mondiale, de la Banque islamique pour le développement, de la Banque africaine de développement, de la Commission de l'Union africaine, de la Commission européenne et du Groupe des Nations Unies pour le développement. Il se réunira deux fois par an.
Le suivi sera assuré par un Groupe de travail pour les OMD en Afrique composé de hauts responsables du système des Nations Unies et dirigé par la Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Asha-Rose Migiro.
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Communiqués de presse
CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA RÉUNION INAUGURALE DU GROUPE DE PILOTAGE POUR LA RÉALISATION DES OMD EN AFRIQUE: 12 SEPTEMBRE 2007 - 12 septembre
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