• Entre deux mondes

    INTERVIEW DE DINAW MENGESTU


    Premier roman, et débuts remarqués outre-Atlantique pour Dinaw Mengestu. Le jeune écrivain américain né en Ethiopie débarque en France avec ‘Les Belles Choses que porte le ciel’, un roman inspiré de son expérience d’exilé politique et de drames familiaux.


    C’est un jeune Américain branché, cool, qui nous reçoit dans un salon parisien pour nous raconter l’histoire de l’émigration de sa famille éthiopienne, des exactions qui l’ont précipitée et de l’appropriation de cette mémoire douloureuse. Lucide et impliqué, Dinaw Mengestu aborde sans complexe les inégalités sociales aux Etats-Unis autant que le totalitarisme politique en Afrique, qu’il met en scène dans un roman très prometteur.


    Avec ‘Les Belles Choses que porte le ciel’, vous signez l’une des premières fictions sur la diaspora africaine. Selon vous, pourquoi est-ce un sujet si rare dans la littérature américaine ?

    Je crois que l’idée d’une diaspora africaine est encore très nouvelle, surtout aux Etats-Unis. Mes parents ont été parmi les premiers Ethiopiens à devoir quitter leur pays. Ca n’était pas un phénomène courant, aussi il fallait qu’un peu de temps passe. La génération de mes parents, ou la génération précédente, est encore trop proche de ce qui lui est arrivé en Afrique pour en parler ou écrire sur sa vie en Amérique. Aujourd’hui, les jeunes écrivains peuvent aborder ce sujet dans la mesure où ils connaissent la culture américaine de l’intérieur. Je peux parler de ce qui est arrivé à mes parents parce que j’ai plus de recul, plus de perspective.

    Commandez ‘Les Belles Choses que porte le ciel’ sur FNAC.COM

    Vous étiez très jeune quand votre famille a émigré, comment vous êtes-vous approprié l’histoire de vos parents ?

    Cela m’a pris beaucoup de temps parce qu’il ne me racontaient pas ce qu’ils avaient vécu en Ethiopie, ce qui était arrivé à d’autres membres de ma famille. J’ai grandi en sachant simplement qu’un de mes oncles avait été tué, qu’un autre était en prison. Ce n’est qu’à l’âge de vingt ans que je leur ai demandé de me raconter. Cela a bien pris un an pour récolter tous leurs souvenirs à l’aide d’un magnétophone. Puis il m’a fallu deux ou trois ans avant de pouvoir écrire une fiction, avant de m’approprier leurs histoires et de les intégrer dans un roman.


    Au final, quelle est la part de fiction et la part de réalité dans le roman ?

    Pour l’essentiel, il s’agit de fiction. Le père du narrateur est arrêté par des soldats, enlevé, avant de mourir sans que l’on sache comment. Je savais qu’il était arrivé une histoire semblable à mon oncle, mais je n’en connaissais pas les détails. C’est là que commence la fiction. Je voulais essayer de montrer ce qui avait pu arriver dans ces circonstances. Alors j’ai commencé à dépeindre la scène de l’enlèvement, comme j’imaginais qu’elle s’était déroulée.


    La vie de Sepha, le personnage principal en Amérique, s’inspire-t-elle plus de votre expérience ou de celle de vos parents ?

    Je crois que les émotions qui le traversent quand il marche dans la ville sont plutôt les miennes. Bien sûr, je ne peux prétendre avoir le même genre de vie parce qu’il est plus vieux que moi, qu’il travaille dans une épicerie, qu’il est pauvre. Mais les sentiments de Sepha sur le monde sont proches des miens. Je peux également imaginer ce qu’il ressent parce qu’il fait partie de moi. Il est très difficile de séparer ce que je suis de ce qu’il est...

    Lire la critique du livre ‘Les Belles Choses que porte le ciel’ de Dinaw Mengestu

    Votre roman traite également des relations interraciales. Ce sujet est-il encore tabou aux Etats-Unis aujourd’hui ?

    Je crois que c’est compliqué, mais d’une manière très différente. Il y a trente ans il était quasiment impossible pour un Noir et un Blanc d’entretenir une relation. Vous deviez supporter l’incompréhension des gens. L’hostilité était beaucoup plus visible. Aujourd’hui l’intolérance est beaucoup plus subtile. On peut facilement imaginer que tout se passe parfaitement, mais c’est faux. Les difficultés reposent plus sur des questions de classe. Les nouvelles préoccupations sociales tournent autour de la séparation des gens en fonction de leur milieu et de leur race. La situation est dans l’ensemble meilleure mais les problèmes se déplacent.


    Sepha vit dans une banlieue où les maisons ont été restaurées, principalement pour une population blanche de classe moyenne. Cette question économique semble incarner les inégalités aux Etats-Unis...

    Je crois que cela va devenir le coeur du problème. C’est la prochaine grande question qui devra être débattue par les Américains. Tout le monde devrait avoir les mêmes opportunités financières, les mêmes droits à l’éducation, mais les inégalités économiques se creusent à mesure que le pays s’enrichit. Il faut rééquilibrer la société. Vous ne devenez pas riche par accident ou parce que vous êtes le plus doué. C’est la structure même de l’économie du pays qui favorise certains plus que d’autres. Si vous venez d’une classe favorisée vous y resterez, sinon, il est très difficile de s’élever.


    Selon vous, quelle est la différence entre l’immigration aux Etats-Unis aujourd’hui et celle du passé ?

    La grande différence, c’est qu’aujourd’hui, la plupart des immigrants viennent de pays en voie de développement ou du Tiers-monde, d’Afrique, d’Asie ou d’ailleurs. La visibilité de ces populations est plus importante, en terme d’accent, de couleur de peau, de religion. Leurs cultures sont plus difficilement assimilables dans la société américaine. Avant, passée une génération, vous deveniez américain. Maintenant vous pouvez être de troisième génération et ne pas vous sentir américain pour autant. Je suis né en Ethiopie mais j’ai été élevé aux Etats-Unis. Pourtant je n’ai pas le sentiment que c’est mon pays comme cela peut être le cas pour un immigrant originaire d’Angleterre, par exemple.


    Vous faites référence à Tocqueville. Croyez-vous que sa vision de l’Amérique soit encore réaliste aujourd’hui ?

    Oui, je trouve ses idées brillantes. Quand j’ai découvert ‘De la démocratie en Amérique’, j’avais 19 ans. Je n’ai pas lu le livre entièrement, mais en parcourant certains chapitres, j’ai trouvé surprenants sa lucidité et ses commentaires sur la pensée américaine. Tocqueville fait une très fine analyse de l’utilisation de la langue anglaise en Amérique, de l’argot, de la musique. On trouve dans son ouvrage les sources de l’Amérique d’aujourd’hui.


    On croise également dans le roman des auteurs comme James Joyce. Est-ce que la littérature de l’exil est une source d’inspiration pour vous ?

    Je crois que la littérature est toujours en conversation avec elle-même. En tant qu’écrivain, vous écrivez à d’autres auteurs, à d’autres livres, autant que vous écrivez pour des lecteurs. Il est très important d’écrire en pensant à d’autres romans car un dialogue s’installe entre les générations et les siècles, avec V.S. Naipaul, Joyce, Saul Bellow... Et bien sûr, le personnage de mon roman se tourne vers ces ouvrages de l’exil parce qu’ils lui apportent du réconfort. C’est également pour cela que je les lis, parce qu’ils m’aident à comprendre mon expérience et celle de mes personnages.


    Vous évoquez les dictatures et les régimes politiques corrompus en Afrique. Quel est votre sentiment sur la situation de ce continent, sur le Darfour notamment ?

    Je voulais montrer des gens qui jouent au jeu des dictateurs parce que ces hommes sont responsables de beaucoup de drames. Quand on parle de la politique en Afrique on a souvent l’impression que c’est un sujet incompréhensible, que règne le chaos et que des sauvages se tuent les uns les autres. Moi je crois que ces quelques petites personnes, ces dictateurs, sont les vrais coupables. Dans le cas du Darfour, ce sont Bashir et le gouvernement soudanais. Si on peut identifier les responsables, alors le problème semble moins difficile à résoudre. Au Darfour, la solution doit être politique. Il ne s’agit pas juste d’envoyer des dizaines de milliers de soldats. Les villages sont détruits et les gens n’ont nulle part où aller. Il faut donner à la population une alternative politique, s’assurer qu’un gouvernement qui tue son peuple ne puisse pas rester au pouvoir. Il y a vingt ans, Bashir était déjà responsable d’un génocide dans le sud du pays. Une intervention au Darfour ne doit pas avoir pour but de déculpabiliser les institutions internationales.


    A la fin du roman, vous écrivez : “Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul.” Comment expliquez-vous ce sentiment ?

    Le personnage du roman ne sait pas à quelle patrie il appartient. Il ne sait pas s’il doit aller en Ethiopie, parce qu’il ne pourra jamais retrouver ce qu’il a perdu. Son père est mort, et il ressent une forme de honte d’être parti en plus d’un sentiment d’isolement. D’un autre côté, il ne peut accepter sa vie aux Etats-Unis, il ne peut intégrer ce pays. A la fin du roman, il réalise qu’il vit suspendu entre deux mondes, toujours seul dans son incertitude, mais il ne peut se résoudre à faire le choix d’une vie plutôt qu’une autre.


    Propos recueillis par Thomas Flamerion et Monia Zergane pour Evene.fr - Août 2007

    www.evene.fr




    votre commentaire
  • Une nouvelle rubrique consacrée à la Lecture, car le web ne dispense pas de rester fidèle à ce moment heureux que constitue, un livre sous les yeux.

    Pour le premier numéro de cette rubrique, je me suis permis de laisser la plume à Christophe Mercier qui présente sur Figaro.fr, un nouveau roman pour la rentrée.

    Je viens de commencer sa lecture!!! accrocheur!

    Des Africains revenus de loin

    CHRISTOPHE MERCIER.
     Publié le 23 août 2007
    Actualisé le 23 août 2007 : 15h08
    <script language=javascript> function hidepopup(){ document.getElementById('grandeimage').style.display ="none"; document.getElementById('cache').style.display ="none"; } function showpopup(){ document.getElementById('grandeimage').style.display ="block"; document.getElementById('cache').style.display ="block"; } function hidepopup2(){ document.getElementById('grandeimage2').style.display ="none"; document.getElementById('cache').style.display ="none"; } function showpopup2(){ document.getElementById('grandeimage2').style.display ="block"; document.getElementById('cache').style.display ="block"; } function typoplus(){ document.getElementById('unecolonne').style.fontSize ="14px"; document.getElementById('unecolonne').style.lineHeight ="20px"; } function typomoins(){ document.getElementById('unecolonne').style.fontSize ="11px"; document.getElementById('unecolonne').style.lineHeight ="15px"; } </script>
    logo FIGARO Fermer le fenêtre

    Trois amis, un Éthiopien, un Congolais et un Kényan, émigrent aux États-Unis à la suite de coups d'État dans leurs pays. Un roman d'espoir qui signe l'arrivée d'une nouvelle génération d'auteurs.
     
    UN VERS DE DANTE donne son titre américain - et français - au premier roman de Dinaw Mengestu. Mais le titre anglais, The Children of Revolution, lui convient aussi parfaitement, et cet écart souligne la richesse du livre, à la fois histoire des « enfants de la Révolution », émigrés aux États-Unis à la suite des fréquents coups d'État qui secouent l'Afrique, et méditation apaisée sur les promesses de l'avenir - quelque problématique qu'il puisse être - dans un pays qui représente toujours un rêve d'intégration, de « melting-pot ».
     
    Dinaw Mengestu, né en Éthiopie en 1978, a été élevé aux États-Unis, où sa famille est arrivée en 1980. On imagine qu'il y a des échos autobiographiques dans l'histoire de son héros, Sepha, venu en Amérique à la chute du Négus, après avoir vu son père, un riche avocat, battu par les forces révolutionnaires, et emmené pour ne plus jamais revenir.
     
    Sepha vit depuis dix-sept ans à Washington, dans un quartier habité par une population essentiellement noire, mais peu à peu réhabilité à l'intention de « yuppies » blancs. À son arrivée dans son nouveau pays, Sepha a commencé à entreprendre des études, tout en vivant chez son oncle émigré avant lui. Mais il y a renoncé depuis longtemps, et tient maintenant une modeste épicerie de quartier, qui paye difficilement le loyer de son appartement spartiate. Il ne voit pas grand monde : une visite de temps en temps à son oncle, dont l'immeuble est occupé en majeure partie par des Éthiopiens, et des soirées avec Ken le Congolais et Joe le Kényan. Ken croit encore au grand rêve de fortune et d'intégration, mais Joe y a renoncé, et se réfugie dans ses souvenirs d'Afrique. Les trois amis ne sont pas amers : mélancoliques, seulement, et ils passent leurs soirées à un jeu dérisoire : l'un d'eux cite le nom d'un dictateur africain, et les autres doivent trouver à l'histoire de quel pays il appartient, et combien de temps il l'a dirigé.
     
    Mais voilà que Judith, une universitaire blanche qui élève seule sa fille Naomi, s'installe dans la maison voisine de celle de Sepha, et que la fillette prend l'habitude de passer ses après-midi dans son épicerie, où elle se fait lire Les Frères Karamazov. Sepha commence à rêver à l'amour, et à un avenir avec cette belle femme blanche et cette petite fille pour qui il éprouve de la tendresse.
     
    Les belles choses que porte le ciel, salué outre-Atlantique par une presse enthousiaste, marque l'apparition d'une nouvelle génération d'auteurs américains issus de l'émigration : les Africains arrivés depuis vingt ans, à la suite de bouleversements politiques dans leur pays, et qui n'ont rien à voir avec les « Africains Américains » d'origine, lesquels ne voient pas toujours d'un bon oeil ces nouvelles communautés de couleur. Dinaw Mengestu ne propose pas de solution, ne fait pas de théorie. Il se contente de parler de solitude, d'exil, de raconter une histoire d'espoir, malgré tout, et de faire vivre quelques personnages empêtrés entre leurs rêves et leurs souvenirs. Aucun effet de manches, mais une discrétion, une modestie affichées, garantes de l'authenticité de ce récit grave, sobre, lancinant.
     
    Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu traduit de l'américain par Anne Wicke Albin Michel, 300 p., 21,50 euros.
     
     

    "Les belles choses que porte le ciel"
    Le livre de Dinaw Mengestu est en librairie à compter de ce jeudi en France

    Les belles choses que porte le ciel, édité par Albin Michel, sera certainement l’une des belles œuvres étrangères de la rentrée littéraire française de ce jeudi 23 août. Son auteur, Dinaw Mengestu, 29 ans, écrivain américain d’origine éthiopienne invite à la rencontre d’un immigré africain qui porte en lui les stigmates de l’exil et, qui néanmoins, contribue à en donner une autre image.
     
    <imageref localid="0"></imageref>

    votre commentaire
  • LA CHINE PILLE LE CONTINENT AFRICAIN!

    Il est temps d'évoquer les ravages de l'empire du Millieu sur les terres africaines!

    Des mines surexploitées du Katanga à la déforestation des zones tropicales, de l'exportation massive de produits de consommation non contrôlés (poulets en pleine crise de grippe aviaire inondant les marchés africains),aux investissements financiers colossaux et la corruption généralisée auprés des potentats locaux : le dragon chinois est devenu depuis quelques années un prédateur dangereux pour les africains comme pour les européens. Tous les secteurs des économies africaines sont touchés.L'attitude des capitalistes communistes chinois préfigure une volonté impérialiste telle que nos histoires de colonisations seront considérées comme bien innocentes!

    En effet, les chinois n'ont aucune considération pour l'habitant et n'hésite pas à faire déplacer des populations si leur présence gêne de quelques manières que ce soit leur implantation. Le commerce local ne bénèficie nullement de leur présence! Bien au contraire les échoppes disparaissent car ils amènent avec eux leurs "fournisseurs" Des produits de consommation comme les appareils ménagers inondent les marchés! Un exemple; A Yaoundé de nombreuses personnes ont subi de graves blessures apres l'explosion de cocottes-minutes de marque chinoise. Il en est de même sur le marché paralléle des médicaments! C'est une tradition dangereuse en afrique! Les premiers coupables sont les laboratoires occidentaux qui au nom du sacro saint profit , refusent de baisser leur prix! tenant ainsi entre leurs mains la santé des africains et pouvant ainsi imposer leur volonté aux états. Avec la Chine c'est encore plus dramatique! car nombre de ses ressortissants fabriquent des pilules dont on ignorent le contenu!!! Déja il est courant de se procurer dans la rue des pilules et autres cachets mais depuis quelques temps, les hôpitaux recoivent les victimes qui ont consommé ces "nouvelles pilules".On est loin de la "Médecine Chinoise" si réputée et fort justement. Les modes d'emploi de ces "médicaments" sont rédigés en chinois!

    On est passé du soutien politique et militaire aux marxistes africains des décennies passées, à une véritable invasion économique et de peuplement. Les africains sur tout le continent, commencent à trouver cette présence trop importante et nous avons là, en germes les raisons d'une prochaine crise.

    Il est évident que toute l'activité économique chinoise se fait au détriment des hommes, de l'environnement, dans une optique d'une expansion mondiale où la dictature communiste consolide sa force de nuisance par l'utilisation du capitalisme sauvage! Etrange alliance qui menace la Paix en Afrique et dans le Monde.

    Les Jeux Olympiques de 2008 vont attirer notre attention: n'oublions pas que ce pays maintient en esclavage des millions de ses citoyens: que les camps de déportation (lao-gaï) apportent une part importante dans la fabrication des produits chinois qui fragilisent nos économies et sont une arme efficace dans leur conquête. N'oublions pas non plus que les dirigeants chinois sont avant tout des criminels!

    Occidentaux, Africains!!! ne jouons pas aux "idiots utiles": dénonçons, non pas le peuple chinois! mais l'idéologie et les  dictateurs qui les gouverne.

    Je vous engage à lire régulierement le magazine "NOUVELLE ECO" qui retrace avec talent l'actualité économique des pays d'Afrique. Découvrez le et abonnez vous !!! Ce N° que je reproduit in extenso évoque le sujet:

     

    Définir comme page de garde
    Ajouter à vos favoris
      Investissement
      Développement
      Interviews
      Finances
     Dossier: le Tourisme

    Espace publicitaire

     
    CHINE /AFRIQUE
    ... La grande offensive jaune
    L'Afrique est de plus en plus envahie par la Chine qui la considère non seulement comme un pourvoyeur de ressources stratégiques mais aussi comme un immense marché en pleine expansion.
    La récente tournée africaine du ministre chinois des Affaires étrangères, Li Zhaoxing, illustre cet intérêt, autant que la publication le 11 janvier à Pékin du Livre Blanc "La Politique de la Chine à l'égard de l'Afrique". Car comme le témoigne le ministre adjoint des Affaires étrangères, Lu Guozeng, "l'Afrique est riche en ressources naturelles dont le développement économique chinois a un besoin urgent ". De 817 millions de dollars en 1977, les relations commerciales entre la Chine et l'Afrique sont en 2003, de 18,5 milliards de dollars US. D'après des chiffres rendus publics par l'administration des Douanes de Chines, la part de l'Afrique dans les échanges entre la Chine et le reste du monde, de janvier à août 2005, est passée à 25 milliards de dollars US, soit 13 milliards pour les importations et 12 milliards pour les exportations. A titre d'exemple, la chine est fournisseur du Sénégal à hauteur de 3% de ses importations et vient loin devant la France (qui occupe la onzième place) en cinquième position dans les importations du Togo, avec une croissance déconcertante : La part de la Chine dans les importations togolaises est passée de 2,9% en 2002 à 4,1% en 2003. Elle fournit principalement des produits textiles au Togo.
     
     
    Quant au Bénin, l'on sait que ses meilleurs clients sont les fabricants de textile, grands exportateurs de coton égrené dont la chine a besoin.

    LES INTÉRÊTS D'UNE RELATION "CHINE-AFRIQUE".
    L'intérêt Chinois pour l'Afrique s'est concrétisé en 2000 par l'organisation d'un forum de dialogue et de coopération qui a connu la participation de 45 pays africains. Elle lorgne en particulier les matières premières dont le pétrole, le bois, le minerais et le gaz. En effet, selon des estimations américaines, la Chine a dépassé le Japon depuis 2003 pour devenir, derrière les Etats-Unis, le second consommateur de pétrole au monde. Qu'il s'agisse donc du Nigeria, de l'Angola, de la Guinée équatoriale, du Soudan, de l'Algérie ou encore de la Libye, le marché est ouvert et Pékin doit diversifier ses fournisseurs. Ainsi, en janvier 2004, le Président Hu Jintao en visite au Gabon a signé avec son homologue gabonais un accord de prospection et d'exploitation de pétrole et la société pétrolière Total-Gabon et le groupe chinois Sinopec (China Petroleum & Chemical Corporation) ont signé un contrat de vente de pétrole brut à la Chine d'un volume d'un million de tonnes, pour la même année, faisant de Pékin le troisième acheteur d'or noir gabonais, derrière les Etats-Unis et la France, selon le Centre d'étude français
     
     
     
    ACTUS PAR PAYS
    Afrique du Sud
    Libye
    Algérie
    Madagascar
    Angola
    Malawi
    Bénin
    Mali
    Botswana
    Maroc
    Burkina Faso
    Maurice (île)
    Burundi
    Mauritanie
    Cameroun
    Mozambique
    Cap-Vert
    Namibie
    Centrafrique
    Niger
    Comores
    Nigeria
    Congo (Brazza)
    Ouganda
    Congo (RDC)
    Rwanda
    Côte d'Ivoire
    São Tomé
    Djibouti
    Sénégal
    Egypte
    Seychelles
    Erythrée
    Sierra Léone
    Ethiopie
    Somalie
    Gabon
    Soudan
    Gambie
    Swaziland
    Ghana
    Tanzanie
    Guinée
    Tchad
    Guinée Equat.
    Togo
    Guinée-Bissau
    Tunisie
    Kenya
    Zambie
    Lésotho
    Zimbabwe
    Libéria    
     
     
     
    REVUE DE PRESSE DE L'ECONOMIE AFRICAINE
     
    Nigeria:Réunion gouvernement / syndicat sur la grève des pétroliers au Nigeria
    Lagos 13/09/2006
    Ghana:Le Ghana et la Thailande vont signer un accord commercial.
    Accra 07/09/2006
     
    [

    CHINE /AFRIQUE
    []
    ... La grande offensive jaune (suite et fin)
     
    sur la Chine contemporaine (CEFC). Au Nigeria, la première compagnie pétrolière chinoise, China National Offshore Oil Corp (CNOOC), bénéficie d'une prise de participation de 45% dans un champ offshore, pour 2,268 milliards de dollars sur fonds propres. Dans deux ans, le contrat devrait, "donner accès à un champ de gaz et de pétrole d'un potentiel énorme ", a laissé entendre Fu Chengyu, le directeur exécutif de CNOOC. La Chine est également présente dans le Delta du Niger, en concurrence féroce avec les compagnies indiennes et les géants pétroliers de la planète, et au Soudan, pour l'exploitation du bassin de Muglad, par le biais de la China National Petroleum Company (CNPC), qui détient elle-même 40% du consortium Greater Nile Petroleum Operating Company (GNPOC). L'oléoduc de 1500 kilomètres construit par la société et chargé d'acheminer l'or noir du sud du pays jusqu'au terminal portuaire de Marsa al-Bashair, au bord de la Mer rouge, constituerait le plus important investissement chinois à l'étranger.
     
    En octobre 2004, la Chine a obtenu, en échange d'aides financières, le droit d'acquérir une participation de 50 % dans un gisement détenu auparavant par le pétrolier Shell, indique le CEFC qui précise qu'un tiers du pétrole angolais part aujourd'hui en Chine. C'est fort de ses intérêts à plusieurs reprises d'utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU pour s'opposer à l'adoption de sanctions politiques et pétrolières contre le Soudan dans le cadre du conflit dans le Darfour. "Entre 1999 et 2004, le volume du commerce bilatéral a fortement augmenté passant de 578 millions de dollars à 1,5 milliards", note le poste d'expansion économique chinois à Abuja fixant le nombre de compagnies chinoises ayant investi au Nigeria à plus de 67. En 2004, La chine a été le premier acheteur au monde de ciment (elle en a importé 55 % de la production mondiale), de charbon (40 %), d'acier (25 %), de nickel (25 %) et d'aluminium (14 %).
     
    Ghislain NENEHIDINI
     
         
       
    ACTUS PAR PAYS
    Afrique du Sud
    Libye
    Algérie
    Madagascar
    Angola
    Malawi
    Bénin
    Mali
    Botswana
    Maroc
    Burkina Faso
    Maurice (île)
    Burundi
    Mauritanie
    Cameroun
    Mozambique
    Cap-Vert
    Namibie
    Centrafrique
    Niger
    Comores
    Nigeria
    Congo (Brazza)
    Ouganda
    Congo (RDC)
    Rwanda
    Côte d'Ivoire
    São Tomé
    Djibouti
    Sénégal
    Egypte
    Seychelles
    Erythrée
    Sierra Léone
    Ethiopie
    Somalie
    Gabon
    Soudan
    Gambie
    Swaziland
    Ghana
    Tanzanie
    Guinée
    Tchad
    Guinée Equat.
    Togo
    Guinée-Bissau
    Tunisie
    Kenya
    Zambie
    Lésotho
    Zimbabwe
    Libéria    
           
     
     
           
     
    REVUE DE PRESSE DE L'ECONOMIE AFRICAINE
     
      Afrique du Sud: La SAA signe un contrat avec Singapore Airlines
    Le Cap 05/09/2006.
    Guinée Bissau: L'UE va financer un pont entre la Guinée Bissau et le Sénégal
    Bissau 06/09/2006
     
     
     
    [
    Qui sommes-nous ? - Contacts - Magazine .........Copyright 2006© Nvleco.info All rights reserved.


    votre commentaire
  • LES BAMILEKES

    Un peuple courageux et fier!

    Les Bamilekes Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail

    Le mot Bamiléké est d’origine récente. S’il désigne aujourd’hui certaines populations      des plateaux de l’Ouest du Cameroun, ce mot est encore inconnu avant l’arrivée des Européens dans cette région. De nos jours, certaines populations du groupe ethnique Bamiléké ne se reconnaissent pas sous cette étiquette, et « se désignent par le nom  de leur chefferie d’origine : on a ainsi les Bandjoun, Bayagam, Baham…

    Toutes ces populations n’ont pas un nom traditionnel commun par lequel elles se désignent toutes. C’est comme si elles n’avaient pas conscience d’appartenir à un groupe ethnique » (E.GHOMSI ,1972 :8)

    Ce mot est d’ailleurs si peu connu des autochtones qu’il n’est pas facile de dire qu’elle    est son origine. C’est L.GAY, qui, dans une correspondance à Mme DUGAST en France et datée du 29 Mars 1947 de Dschang,  « pense avoir déterminé exactement l’origine du mot Bamiléké. En dialecte Dschang, écrit-il, MBULEKE indique la position géographique du     pays compris entre les monts Bamboutos au Nord, Fongdonnera  à l’Ouest, Fontso-Fomepea au Sud, Bafoussam à l’Est. Cette cuvette(leke) se montre aux yeux du premier Allemand qui, venant de Bali par la montagne, la découvrit à ses pieds. L’interprète qui l’accompagnait la désigna sous l’appellation de Bamiléké (BA=les gens de) et (Leke=trou, bord de la falaise) »(cité par E.GHOMSI ,1972 :10)

    Si à l’origine, Bamiléké désigne les populations de la cuvette de Dschang, il va s’appliquer par la suite au groupe social installé « sur l’actuel plateau Bamiléké et dans les régions de Bamenda, Nkambé, Manfé, et Wum »(E.GHOMSI , 1972 :11)

    Le terme ˝GRASSFIELD˝ utilisé par les Anglais, recouvre d’ailleurs la même entité culturelle . Mais d’où vient-il ?

    L’origine des Bamiléké est assez mal connue. Parmi les hypothèses avancées par les historiens, E. GHOMSI (1972) note celle soutenue par les intellectuels Bamiléké . Ceux-ci , faisant une analyse comparative entre certains aspects des civilisations Bamiléké et Egyptienne, postulent que les Bamiléké seraient des descendants d’Egyptiens . « Leurs ancêtres auraient été chassés d’Egypte par les invasions indo-européennes qu’à connues l’Egypte pharaonique en même temps que les populations qui, à travers l’Afrique   Orientale, allaient donner naissance plus tard à la civilisation Pharaonique. » Les  populations Bamiléké auraient transité par le Soudan, le Tchad et l’Adamaoua.

    C’est sous la pression des Foulbé venus du nord qu’ils seraient descendus vers le Sud, au XVIIème siècle, sous l’appellation de NDOBO-TIKAR. Ils auraient occupé dans un premier temps , l’actuel pays Bamoun, ou ils fondèrent des villages comme NKOUPIT, FOLEPON, et KOUDEN. Après un long séjour dans cette région, les Bamiléké auraient été contraints      par les Bamoun venus eux aussi du pays TIKAR, à continuer l’émigration. Ils auraient alors franchi le Noun pour s’installer dans les Hauts plateaux, qu’ils occupent encore   aujourd’hui. L’installation se serait faite, d’après R.P. E. MVENG et D.BELING NKOUMBA (1983 :111-112) en cinq vagues successives :

    1.      Baleng, Badeng, Bapi, Bafoussam. Les Baleng auraient par la suite fondé Bandjoun, Bankassa et Balengou.

    2.      Bagam, Bamendou, Bansoa.

    3.      Les Bati, après leur traversée, sont repoussés    par les Bandjoun et errent longtemps chez les Bafoussam, les Baleng, les Bamenkombo, les Bafounda et les Batcham.

    4.      Les Bafamgwa, donc l’itinéraire n’est pas très clair, ont fondé Bangoua et Batoufam.

    5.      La dernière vague est constitué des Bamougoum, Bangam et Bandekop.

    Sous l’effet conjugué de la pression démographique, de la recherche de l’espace vital et de la révolte des descendants n’ayant pas succéder à leur père, ces chefferies originelles vont éclater en plusieurs autres. Le groupement Foto fait partie de ces chefferies de seconde génération.

     

      POUR EN SAVOIR PLUS VISITER CE TRES BEAU SITE:

    http://www.souvenirducameroun.com/productssimple13.html

    A une quinzaine de kilomètres de Bafoussam se trouve la chefferie de Bandjoun. On se trouve en pays Bamiléké. La chefferie est un domaine dans lequel se trouvent les cases des femmes, celle du chef, une forêt sacrée et la case principale (photo) où se tiennent les conseils des notables, où se rend la justice traditionnelle toujours d'application à l'heure actuelle

    Chefferie de Bandjoundétail d'un pilier.
     


    3 commentaires
  •  

    Vu sur le net:

    Mes Amis, Pour avoir testé cette recette! Je vous la recommande chaleureusement!

    Magrets de Canard aux Abricots Frais

    PARIS, 26 Mai 2005—Une recette de notre Cyberchef, Philippe Broad.

    Pour 4 personnes

    Ingrédients


    4 magrets de Canard d'environ 150 g chacun
    3 ou 4 Abricots par personne selon grosseur
    1 c. à soupe de Vinaigre de Xérès
    20 g Beurre fondu
    1 c. à soupe Baies roses ou Poivre vert
    Sel
    Poivre du moulin


    Magret aux Abricots

    Préparation


    1. Laver et dénoyauter les abricots et les placer dans un plat large et creux, et les asperger de vinaigre et de beurre fondu.
    1. Placer le plat dans le four de manière à recueillir le jus lors de la cuisson des magrets, et préchauffer le four à température maximale.
    1. Lorsque le four est chaud, allumer le grill et faire griller les magrets, côté peau tourné vers le haut, et laisser cuire 20 minutes. Le jus des magrets doit venir parfumer les abricots.

    Suggestion pour servir.


    1. En fin de cuisson, découper les magrets sur la diagonale et assaisonner de sel et de poivre. Parsemer les abricots de baies roses ou de poivre vert et servir aussitôt.


    E-mail cyberchef | Back to cyberchef | Back to culturekiosque


    votre commentaire