• A l'origine cette façon de préparer les oeufs nous vient de Normandie: je vais donc vous la décrire dans son originalité. Le mariage sublime du vinaigre de cidre et de l'huile d'olive!!!



    Les Oeufs Mimosa

    L’œuf mimosa est un hors d’œuvre normand tout simple, qui accompagne une salade de tomates ou encore une salade verte. Il se prête à merveille pour un buffet, les œufs préparés à l’avance se conservant bien sous un film protecteur. On ne se lancera pas dans une mayonnaise maison à moins de douze portions et on utilisera impérativement de l’huile d’olive pour cette recette !

    (pour 1 personne)

    Mayonnaise:

    1 jaune d’oeuf, 1 c. à café de jus de citron, 1 pincée de sel, 1 c. à café de moutarde de Dijon, 175 ml d’huile d’olive, un peu de vinaigre de cidre, du poivre

    Oeuf:

    2 œufs durs, des fines herbes du jardin (p.ex. persil, ciboulette), de la mayonnaise

    Pour la mayonnaise, tous les ingrédients doivent être à température ambiante. Mélanger le jaune d’œuf avec le jus de citron, le sel et le poivre. Ajouter l’huile d’olive d’abord goutte à goutte, puis en mince filet, tout en battant. Quand l’huile est épuisée, la mayonnaise devrait avoir pris au point qu’une cuiller y tienne debout. En rectifier l’assaisonnement avec le vinaigre et le poivre.

    Couper les œufs durs en deux, extraire le jaune. Hacher les herbes menu. Mélanger le jaune aux herbes et à la mayonnaise en ajoutant cette dernière progressivement afin d’obtenir une masse molle et souple, mais encore suffisamment consistante. Remplir les moitiés d’œuf avec ce mélange et servir.

    ASTUCE:

    - On peut récupérer une mayonnaise ratée en recommençant avec un nouveau jaune d’œuf, de la moutarde et du jus de citron. Ajouter tout d’abord la mayonnaise ratée goutte à goutte au jaune d’œuf, puis sous forme d’un mince filet.

    - On peut aussi mélanger une cuiller à café de moutarde de Dijon avec une pincée de sel et l’incorporer peu à peu à la mayonnaise ratée qu’on aura préalablement tiédie au bain-marie.





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  • Allocution à l'occasion de la Conférence des Ambassadeurs

     

    Sarkozy pour une diplomatie volontariste
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    Allocution de M. Nicolas SARKOZY, Président de la République, à l'occasion de la conférence des Ambassadeurs.

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    Palais de l'Élysée, Paris, le 27 août 2007




    Monsieur le Premier ministre,
    Monsieur le Président du Sénat,
    Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
    Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes,
    Mesdames et Messieurs les Ministres,
    Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
    Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

    Le débat international n'est pas abstrait ou lointain: les menaces d'aujourd'hui -terrorisme, prolifération, criminalité- ignorent les frontières ; les évolutions de l'environnement et de l'économie mondiale affectent nos vies quotidiennes ; les droits de l'homme sont bafoués sous nos yeux. Guidée par nos valeurs, notre politique étrangère doit s'appuyer sur une vision claire du monde et des intérêts que nous défendons. A travers elle, c'est notre identité en tant que nation que nous exprimons.

    Or, les Français jettent sur l'état du monde, le rôle de l'Europe et la place de la France un regard inquiet. Ils avaient accueilli avec espoir la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'ordre injuste de Yalta ; les progrès des droits de l'Homme et de la démocratie ; les promesses d'une globalisation qui, depuis 1990, a permis de multiplier par deux le PIB mondial et d'augmenter de 50% le niveau de vie moyen.

    Ils constatent aujourd'hui qu'à la différence des années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, les dirigeants de ces vingt dernières années n'ont pas réussi à créer un nouvel ordre planétaire, ni même à adapter efficacement le précédent. Si l'on excepte les rares moments d'unité de la première guerre du Golfe ou du 11 septembre 2001, c'est un sentiment, général et justifié, de division et de perte de contrôle qui domine, dans un monde à la fois global et émietté, fait d'interdépendances non maîtrisées.

    Alors que les Etats restent au cœur du système international, leur capacité d'action se trouve désormais confrontée à la puissance des acteurs économiques, des médias ou, pour le pire, des réseaux criminels et terroristes ; confrontée aussi aux risques de ce début de XXIe siècle : des flux migratoires de moins en moins maîtrisés ; un bouleversement des équilibres économiques mondiaux qui accroît la méfiance à l'égard de la globalisation à mesure que les délocalisations gagnent, de proche en proche, tous les secteurs d'activité ; ou encore des crises financières, comme celle que nous venons d'essuyer et qui pourraient se reproduire si les dirigeants des grands pays ne choisissaient pas de mener une action résolue et concertée en faveur de la transparence et de la régulation des marchés internationaux.

    Face à des crises internationales telles que celle de l'Irak, il est aujourd'hui établi que le recours unilatéral à la force conduit à l'échec ; mais les institutions multilatérales, qu'elles soient universelles, comme l'ONU, ou régionales, comme l'OTAN, peinent à convaincre de leur efficacité, du Darfour à l'Afghanistan.

    En Europe même, les interrogations sont fortes, notamment après le dernier élargissement : où sont les frontières de l'Union ? De nouveaux élargissements sont-ils compatibles avec la poursuite nécessaire de l'intégration ? Plus largement, l'Europe n'est-elle pas devenue la courroie de transmission des excès de la mondialisation, alors qu'elle devrait, au contraire, en amortir les chocs et permettre à nos peuples d'en saisir toutes les opportunités ?

    Sur ce fond d'inquiétude et de désillusion, les Français se demandent ce que la France peut faire face aux principaux défis auxquels le monde est confronté en ce début de XXIème siècle. J'en vois trois, dont tout le reste dépend :

    - Premier défi : comment prévenir une confrontation entre l'Islam et l'Occident, voulue par les groupes extrémistes tels qu'Al Qaeda qui rêvent d'instaurer, de l'Indonésie au Nigéria, un khalifat rejetant toute ouverture, toute modernité, toute idée même de diversité. Si ces forces devaient atteindre leur sinistre objectif, nul doute que ce siècle serait pire encore que le précédent, pourtant marqué par un affrontement sans merci entre idéologies.
    - Deuxième défi : comment intégrer dans le nouvel ordre global les géants émergents que sont la Chine, l'Inde ou le Brésil ? Moteurs de la croissance mondiale, ils sont aussi facteurs de graves déséquilibres ; géants de demain, ils veulent que leur nouveau statut soit reconnu, sans être toujours prêts à respecter des règles qui sont pourtant dans l'intérêt de tous.
    - Troisième défi : comment faire face à des risques majeurs que nous sommes, dans l'histoire de l'humanité, la première génération à identifier scientifiquement et à pouvoir traiter globalement, qu'il s'agisse du réchauffement climatique, des nouvelles pandémies ou de la pérennité des approvisionnements énergétiques ?


    A ces questions, permettez-moi d'apporter ma réponse, au nom de la France, et d'abord, de vous dire quelle est mon approche des dossiers internationaux.


    Je suis de ceux qui pensent que la marque d'un homme d'Etat, c'est la volonté de changer le cours des choses. Pour cela, il faut une volonté inébranlable ; il faut aussi faire partager ses rêves, ses ambitions et ses objectifs.


    Je suis de ceux qui pensent que la France a encore beaucoup à apporter au monde, parce qu'elle a l'un des peuples les plus dynamiques et les mieux formés, l'une des économies les plus performantes, une diplomatie et des forces armées parmi les meilleures. Mais notre pays n'est pas le seul à avoir de tels atouts et il ne les conservera que s'il réussit à mener des réformes nombreuses et ambitieuses. J'ai proposé ces réformes au peuple français ; elles seront toutes mises en œuvre avec détermination, dans un esprit de concertation et d'ouverture.


    Je suis aussi de ceux qui pensent que la France est grande et écoutée quand elle est rassemblée derrière une vision et une volonté. Les Français m'ont élu sur un programme clair et détaillé. Ils veulent un Président qui agisse et obtienne des résultats. C'est vrai à l'intérieur. C'est vrai en politique étrangère. Ces deux dimensions de mon action sont d'ailleurs inséparables : la France, pas plus que toute autre nation, n'a de droits acquis à son statut international ; son message dans le monde ne restera entendu que s'il est porté par un peuple ambitieux et confiant, une société réconciliée avec elle-même et une économie performante. Les réformes que je veux conduire à l'intérieur pour rendre aux Français foi en l'avenir, moderniser notre économie et adapter nos institutions, participent de ma vision de la France dans le monde. Je veux une France plus forte chez elle, car c'est la condition de son influence au-delà de nos frontières. C'est là, aussi, que réside la cohérence de mon projet.


    Je suis de ceux qui pensent qu'il n'y a pas de France forte sans l'Europe, comme il n'y a pas d'Europe forte sans la France.


    Je suis de ceux qui pensent que l'émergence d'une Europe forte, acteur majeur sur la scène internationale, peut contribuer de façon décisive à la reconstruction de cet ordre mondial plus efficace, plus juste, plus harmonieux, que réclament nos peuples.


    Je suis de ceux qui pensent que l'amitié entre les Etats-Unis et la France est aussi importante aujourd'hui qu'elle l'a été au cours des deux siècles passés. Alliés ne veut pas dire alignés et je me sens parfaitement libre d'exprimer nos accords comme nos désaccords, sans complaisance ni tabou.


    Je suis de ceux qui pensent que les liens anciens et de tous ordres qui nous unissent aux peuples de la Méditerranée et, au-delà, de l'Afrique sont un atout, une chance pour peu que nous ayons l'ambition et la volonté de les organiser et de les renforcer, en rompant définitivement avec d'anciennes pratiques.


    Je suis de ceux qui pensent que notre langue est au cœur de notre identité et une partie de notre âme ; que la Francophonie et ses solidarités sont un atout majeur pour tous ceux qui ont le français en partage.


    Je suis enfin de ceux qui pensent que la France demeure porteuse d'un message et de valeurs qui résonnent à travers le monde, ceux de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, de l'humanisme, mais aussi, plus récemment, de l'humanitaire et du devoir de protéger incarnés par des hommes tels que Bernard Kouchner, que j'ai été heureux d'accueillir au gouvernement et de placer à la tête de notre diplomatie.



    Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
    La construction de l'Europe restera la priorité absolue de notre politique étrangère. Sans Union européenne forte et active, la France ne pourrait apporter de réponse efficace aux trois défis de notre temps. Sans Europe assumant son rôle de puissance, le monde serait privé d'un pôle d'équilibre nécessaire.


    C'est pourquoi j'ai voulu, en toute priorité, remettre l'Europe en marche en proposant le traité simplifié ; le succès était loin d'être acquis d'avance ; il a été obtenu grâce à une parfaite entente franco-allemande, moteur essentiel de l'Union européenne. Je veux ici rendre un hommage tout particulier à mon amie Angela Merkel. Le succès doit aussi beaucoup à la Commission et à son remarquable Président José Manuel Barroso. En réalité, les bonnes volontés de tous se sont rejointes, car nous avions proposé un scenario de sortie de crise suffisamment clair et fédérateur. C'est une leçon pour l'avenir.


    L'adoption par le Conseil européen de juin d'un mandat politique très précis a ouvert la voie à une conférence intergouvernementale technique, qui se bornera à transcrire en forme juridique notre accord politique, ce qui ne diminue en rien l'ampleur de la tâche de la Présidence portugaise en qui nous avons toute confiance. Notre souhait est qu'elle achève ses travaux pour le Conseil européen d'octobre, afin de permettre une entrée en vigueur du nouveau traité avant les élections européennes du printemps 2009.


    L'Europe étant désormais sortie du blocage du chantier institutionnel qui durait depuis 10 ans, le moment est venu de poser la question de l'avenir du projet européen. Je souhaite que, d'ici la fin de l'année, soit créé par les 27 un comité de dix à douze sages de très haut niveau, à l'image de ceux présidés par Werner, Davignon et Westendorp ou du comité Delors, pour réfléchir à cette question simple mais essentielle : " quelle Europe en 2020-2030 et pour quelles missions ? ". Les sages devraient remettre leurs conclusions et leurs propositions avant les élections européennes de juin 2009, pour permettre au Parlement nouvellement élu et à la prochaine Commission de disposer du fruit de leurs travaux, en complément du traité simplifié et du travail de rénovation des politiques de l'Union et de son cadre financier.


    Si cette réflexion essentielle sur l'avenir de notre Union est lancée par les 27, la France ne s'opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de la négociation entre l'Union et la Turquie soient ouverts dans les mois et les années qui viennent, à condition que ces chapitres soient compatibles avec les deux visions possibles de l'avenir de leurs relations : soit l'adhésion, soit une association aussi étroite que possible sans aller jusqu'à l'adhésion. Chacun sait que cette seconde formule est celle que j'ai prônée pendant toute ma campagne électorale. Je n'ai pas changé d'avis et je pense qu'elle sera un jour reconnue par tous comme la plus raisonnable. En attendant, comme le Premier Ministre Erdogan, je souhaite que la Turquie et la France renouent les liens privilégiés qu'elles ont tissés au fil d'une longue histoire partagée.


    La présidence française de l'Union, dans dix mois seulement, doit dès à présent mobiliser toutes nos énergies. Pour la réussir, nous devrons jouer collectif, nous mettre à l'écoute de nos partenaires, tous nos partenaires. Chacune des capitales de l'Union recevra, avant le 1er juillet, ma visite ou celle du Premier Ministre. Nous aurons, bien sûr, des priorités à leur proposer pour faire progresser l'Europe dans les domaines clés de l'immigration, de l'énergie et de l'environnement. Trois domaines où les attentes des Européens sont fortes et sur lesquels j'aurai l'occasion de revenir.


    Je souhaite aujourd'hui mettre l'accent sur le dossier de l'Europe de la Défense. Bientôt dix ans après l'accord de Saint-Malo, le moment est venu de lui donner un nouvel élan.


    Ce qui a été accompli ces dernières années est loin d'être négligeable puisque l'Union a conduit une quinzaine d'opérations sur notre continent, en Afrique, au Proche-Orient, en Asie. Ces interventions démontrent, s'il en était besoin, qu'il n'y a pas compétition, mais bien complémentarité, entre l'OTAN et l'Union. Face à la multiplication des crises, il n'y a pas trop plein, mais bien déficit de capacités en Europe.

    Je souhaite que les Européens assument pleinement leur responsabilité et leur rôle au service de leur sécurité et de celle du monde. Pour cela, nous avons besoin en priorité de renforcer nos capacités de planification et de conduite des opérations; de développer l'Europe de l'armement avec de nouveaux programmes et de rationnaliser ceux qui existent; d'assurer l'interopérabilité de nos forces; et que chacun en Europe prenne sa part de la sécurité commune. Mais au delà des instruments, nous avons aussi besoin d'une vision commune des menaces qui pèsent sur nous et des moyens d'y répondre : il nous faut élaborer ensemble une nouvelle "stratégie européenne de sécurité", prolongeant celle adoptée en 2003 sous l'égide de Javier Solana. Nous pourrions approuver ce nouveau texte sous présidence française en 2008. Notre Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, dont j'ai demandé l'élaboration dans les prochains mois, sera la contribution de la France à ce travail nécessaire.


    Dans cette démarche européenne, la France et l'Allemagne ont mis en place les fondations : la brigade franco-allemande, puis le Corps européen. A Saint-Malo, la France et le Royaume-Uni ont poursuivi cette construction, comme il est naturel puisqu'ensemble, nos deux budgets de défense représentent les deux tiers du total de ceux des 25 autres pays de l'Union, et nos budgets de recherche de défense, le double. Mais l'Italie, l'Espagne, la Pologne, les Pays-Bas, et tous nos autres partenaires ont vocation à participer à cet effort commun qui nous permettra de valoriser au mieux nos atouts : l'Union dispose de toute la palette des instruments d'intervention dans les crises : militaires, humanitaires, financiers. Elle doit s'affirmer progressivement comme un acteur de premier rang de la paix et de la sécurité dans le monde, en coopération avec les Nations-Unies, l'Alliance atlantique, l'Union africaine. Elle devrait aussi avoir la volonté de lancer une véritable politique de coopération et d'assistance en matière de sécurité avec les pays tiers, notamment en Afrique.


    Ces progrès de l'Europe de la défense ne s'inscrivent en aucun cas dans une compétition avec l'Otan. Cette Alliance atlantique, faut-il le rappeler, elle est la nôtre: nous l'avons fondée, nous en sommes aujourd'hui un des principaux contributeurs. Sur 26 membres, 21 sont aussi membres de l'Union. Opposer l'Union à l'Otan n'a pas de sens : nous avons besoin des deux. Mieux : je suis convaincu qu'il est dans l'intérêt bien compris des Etats-Unis que l'Union européenne rassemble ses forces, rationalise ses capacités, bref organise sa défense. Nous devons progresser avec pragmatisme, avec ambition, sans a priori idéologique, avec pour principal souci la sécurité du monde occidental. Parce que les deux mouvements sont complémentaires, je souhaite que dans les prochains mois nous avancions de front vers le renforcement de l'Europe de la défense et vers la rénovation de l'Otan et de sa relation avec la France.


    C'est du reste ce qui se passe déjà sur le terrain : en Afghanistan, sous mandat de l'ONU, la force de l'OTAN était naguère dirigée par le Corps européen de l'Union, sous les ordres d'un général français.
    Le Kosovo offre une autre illustration de cette complémentarité puisque l'Union et l'OTAN, sous mandat de l'ONU, y coopèrent étroitement. Cette coopération revêtira une importance cruciale au cours des prochains mois. A l'initiative de la France, le Groupe de Contact poursuit ses efforts pour renouer le dialogue entre Serbes et Kosovars. Nous soutenons le principe d'une indépendance supervisée par la communauté internationale, garante des droits des minorités et accompagnée par l'Union européenne. La France soutiendra toute solution acceptée par les deux parties. Je souhaite aujourd'hui lancer un triple appel : aux Serbes et aux Kosovars pour qu'ils fassent preuve de réalisme et se prêtent de bonne foi à cet effort ultime pour parvenir à une solution mutuellement acceptée ; aux Russes et aux Américains, pour qu'ils comprennent que ce dossier très difficile est d'abord un dossier européen ; et aux Européens, qui doivent afficher leur unité puisque ce sont les pays de l'Union qui devront assumer l'essentiel des responsabilités et des coûts et que c'est dans l'Union que se situe l'avenir à long terme de l'espace balkanique.



    Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
    Bientôt dotée d'institutions efficaces, d'un président stable du Conseil européen, d'un Haut Représentant en charge de la politique étrangère qui remplacera les trois responsables actuels, et d'un véritable service diplomatique européen, l'Union sera en mesure de mieux affirmer sur la scène mondiale la vision et les valeurs que nous partageons. Pour la France, cette émergence de l'Europe en tant qu'acteur politique global correspond à une nécessité, face aux trois défis du XXIème siècle que j'évoquais tout à l'heure : quelles réponses sommes-nous, ensemble, capables de leur apporter ?


    La menace d'une confrontation, entre l'Islam et l'Occident, d'abord. Nous aurions tort d'en sous-estimer la possibilité : l'affaire des caricatures en a été un signe avant-coureur.


    Nos pays, tous nos pays y compris ceux du monde musulman, sont aujourd'hui sous la menace d'attentats criminels comme ceux qui ont frappé New York, Bali, Madrid, Bombay, Istanbul, Londres ou Casablanca. Pensons à ce qui se passerait demain si les terroristes utilisaient des moyens nucléaires, biologiques ou chimiques. Le premier devoir de nos Etats est d'organiser une coopération totale entre services de sécurité de tous les pays concernés.


    Notre devoir, celui de l'Alliance atlantique, est aussi d'accentuer nos efforts en Afghanistan. J'ai décidé de renforcer la présence de nos formateurs au sein de l'armée afghane car c'est elle qui doit, au premier chef, livrer et gagner le combat contre les Talibans. J'ai décidé d'accentuer notre action d'aide à la reconstruction, car il n'y aura pas de succès durable si le peuple afghan ne recueille pas les fruits tangibles d'un retour de la sécurité et de la paix. Il n'y aura pas non plus de succès dans la lutte contre la drogue. Le moment est sans doute venu de nommer, sous l'autorité du Président Karzaï, une personnalité de premier plan capable d'assurer une meilleure coordination entre actions militaires et initiatives civiles.


    Mais nos actions en Afghanistan seraient vaines si, de l'autre côté de la frontière, le Pakistan demeurait le refuge des Talibans et d'Al Qaeda, avant d'en devenir, peut-être, la victime. Je suis convaincu qu'une politique plus déterminée de la part de toutes les autorités pakistanaises est possible et qu'elle est dans leur intérêt à long terme. Nous sommes prêts à les y aider.


    Prévenir une confrontation entre l'Islam et l'Occident, c'est aussi encourager, aider, dans chaque pays musulman les forces de modération et de modernité à faire prévaloir un Islam ouvert et tolérant, acceptant la diversité comme un enrichissement. Dans ce domaine, il n'est pas de recette miracle, unique. Mais l'évolution de pays comme le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Jordanie, l'Indonésie témoigne, malgré des différences importantes, de l'existence d'un mouvement des sociétés, encouragé par les gouvernements. Je souhaite que notre coopération renforce les programmes tournés vers l'ouverture et le dialogue des sociétés, en lien, pourquoi pas, avec les représentants de l'Islam de France.

    Prévenir une confrontation entre l'Islam et l'Occident, c'est encore aider, comme la France le propose, les pays musulmans à accéder à l'énergie du futur : l'électricité nucléaire, dans le respect des traités et en pleine coopération avec les pays qui maîtrisent déjà cette technologie.


    Prévenir une confrontation entre l'Islam et l'Occident, c'est enfin traiter les crises du Moyen-Orient. Il y a cinq ans seulement, la région ne connaissait qu'une crise. Aujourd'hui, elle en subit quatre, très différentes mais chaque jour davantage liées entre elles.


    Tout a été dit, beaucoup a été tenté à propos du conflit israélo-palestinien. Le paradoxe de la situation est que nous savons quelle sera sa solution, deux Etats -ou peut-être devrait-on mieux dire : deux Etats-Nations- vivant côte à côte dans la paix et la sécurité à l'intérieur de frontières sûres et reconnues. Nous connaissons le contenu détaillé de cette solution à travers les paramètres Clinton et le legs de Taba. Nous avions une idée du chemin à parcourir : la feuille de route, qu'il faut certainement revisiter. Nous connaissons enfin les parrains de la paix : les membres du Quartet, désormais représentés par une personnalité de premier plan : Tony Blair, et les pays arabes modérés.


    Malgré tout cela, chacun a le sentiment désespérant que la paix ne progresse pas. Pire : qu'elle recule dans les esprits et les cœurs. J'ai la réputation d'être l'ami d'Israël et c'est vrai. Je ne transigerai jamais sur la sécurité d'Israël. Mais tous les dirigeants des pays arabes, à commencer par le président Mahmoud Abbas, qui sont venus nombreux à Paris depuis mon élection, connaissent mes sentiments d'amitié et de respect envers leurs peuples. Que cette amitié m'autorise à dire aux dirigeants israéliens et palestiniens que la France est déterminée à prendre ou à soutenir toute initiative utile. Mais elle a une conviction : la paix se négociera d'abord entre Israéliens et Palestiniens.


    Dans l'immédiat, nos efforts, ceux du Quartet et des pays arabes modérés, doivent aller à la reconstruction de l'Autorité palestinienne, sous l'autorité de son Président. Mais il est tout aussi indispensable de relancer sans délai une authentique dynamique de paix conduisant à la création d'un Etat palestinien. Que les parties et la communauté internationale se dérobent à nouveau à cette ambition, et la création d'un " Hamastan " dans la bande de Gaza risque d'apparaître rétrospectivement comme la première étape de la prise de contrôle de tous les territoires palestiniens par les islamistes radicaux. Nous ne pouvons pas nous résigner à cette perspective. La France ne s'y résigne pas.


    Le Liban, depuis des siècles, est cher au cœur des Français. Cette amitié n'est pas dirigée vers un groupe ou un clan : la France est l'amie de tous les Libanais. Elle est passionnément attachée à la pleine liberté, à l'indépendance, à la souveraineté du Liban, telles qu'exigées dans les résolutions 1559 et 1701 du Conseil de Sécurité. C'est cette amitié qui a encouragé Bernard Kouchner à convier à la Celle Saint-Cloud puis à rencontrer à Beyrouth tous les acteurs de la vie politique. Le dialogue qui y a repris doit se poursuivre pour aboutir à une sortie de crise par le haut : un Président élu dans les délais et selon la constitution, en qui tous les Libanais se reconnaîtront et capable de travailler avec tous ; à l'intérieur avec toutes les communautés, comme à l'extérieur avec tous les grands partenaires du Liban. Tous les acteurs régionaux, dont la Syrie, doivent agir pour favoriser une telle solution. Si Damas s'engageait clairement dans cette voie, alors les conditions d'un dialogue franco-syrien seraient réunies.


    La tragédie irakienne ne peut pas nous laisser indifférents. La France était et demeure hostile à cette guerre. Que l'histoire nous ait donné raison ne nous dispense pas d'en mesurer les conséquences : une nation qui se défait dans une guerre civile sans merci ; un affrontement entre chiites et sunnites qui peut embraser tout le Moyen-Orient ; des groupes terroristes qui s'installent durablement, s'aguerrissent avant d'attaquer de nouvelles cibles à travers le monde entier ; une économie mondiale à la merci de la moindre étincelle sur les champs pétroliers.


    Il n'y aura de solution que politique : elle implique la marginalisation des groupes extrémistes et un processus sincère de réconciliation nationale, au terme duquel chaque segment de la société irakienne, chaque Irakien, devra être assuré d'un accès équitable aux institutions et aux ressources de son pays ; elle implique aussi que soit défini un horizon clair concernant le retrait des troupes étrangères. Car c'est la décision attendue sur ce sujet qui contraindra tous les acteurs à mesurer leurs responsabilités et à s'organiser en conséquence. C'est alors, et alors seulement, que la communauté internationale, à commencer par les pays de la région, pourra agir le plus utilement. La France, pour sa part, y sera disposée. C'est le message que Bernard Kouchner vient d'apporter à Bagdad, message de solidarité et de disponibilité.
    Quatrième crise, au confluent des trois autres : l'Iran. La France maintient avec ses dirigeants un dialogue sans complaisance, qui s'est avéré utile en plusieurs occasions. Elle a pris l'initiative, avec l'Allemagne et le Royaume-Uni, d'une négociation où l'Europe joue un rôle central, rejointe par les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Les paramètres en sont connus ; je n'y reviens pas, sinon pour réaffirmer qu'un Iran doté de l'arme nucléaire est pour moi inacceptable, et souligner l'entière détermination de la France dans la démarche actuelle alliant sanctions croissantes mais aussi ouverture si l'Iran fait le choix de respecter ses obligations. Cette démarche est la seule qui puisse nous permettre d'échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran. Cette quatrième crise est sans doute la plus grave qui pèse aujourd'hui sur l'ordre international.


    Les solutions qui émergent lentement de l'autre processus de négociation " à six ", et qui ont conduit la Corée du Nord à accepter, sous le contrôle de l'AIEA, la renonciation au nucléaire militaire et la fermeture du réacteur de Yongbyon, montrent, après le renoncement de la Libye aux armes de destruction massive, qu'il existe un chemin pour peu qu'il y ait une volonté. Le peuple iranien, qui est un grand peuple et mérite le respect, n'aspire ni à l'isolement, ni à la confrontation.


    La France n'épargnera aucun effort pour convaincre l'Iran qu'il aurait beaucoup à gagner en s'engageant dans une négociation sérieuse avec les Européens, les Américains, les Chinois et les Russes.


    Dans un espace précis, mais combien emblématique, j'ai souhaité apporter ma réponse au risque de confrontation entre l'Islam et l'Occident : je veux parler du projet d'Union de la Méditerranée.
    De même que l'histoire de l'Europe est faite de siècles d'affrontements et de guerres, de même l'histoire des peuples de la Méditerranée est faite de conquêtes et d'invasions. Comme en Europe, des liens très forts se sont tissés, nos cultures se sont mutuellement enrichies. C'est le cas notamment entre la France et les pays du Maghreb. Le moment est venu de franchir un pas supplémentaire, qui peut être décisif, et de démontrer par nos actes plutôt que par nos discours, la force de cette amitié.


    Il ne s'agit pas d'ignorer ce qui a déjà été accompli : le processus de Barcelone, le 5 + 5 ou le Forum Méditerranéen. Il s'agit au contraire d'aller au-delà, entre pays riverains de notre mer commune, en partant de la démarche qui fut celle de Jean Monnet à propos de l'Europe : celle des solidarités concrètes. Bâtissons autour de quatre piliers : l'environnement et le développement durable ; le dialogue des cultures ; la croissance économique et le développement social ; l'espace de sécurité méditerranéen. Imaginons ensemble, dans chacun de ces domaines, quelques projets ambitieux mais réalistes, mobilisant des Etats, les entreprises, les associations, tous ceux qui souhaiteront participer à ce grand projet. Montrons ainsi à nos peuples que nous pouvons ensemble bâtir pour nos enfants un avenir partagé de prospérité et de sécurité !
    Naturellement, l'Union européenne, à travers ses institutions, en particulier la Commission, devrait être acteur de plein droit de l'Union méditerranéenne. Un dialogue informel a déjà été engagé avec les pays riverains, y compris la Libye que je souhaite, maintenant que le dossier de l'équipe médicale est réglé, encourager à rejoindre le concert des nations.


    Il faut maintenant préparer une première réunion de Chefs d'Etat et de gouvernement qui devrait se tenir au premier semestre 2008.



    Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
    Les deux derniers défis auxquels notre monde est aujourd'hui confronté ne peuvent être traités séparément : de notre capacité à bâtir avec les géants émergents un ordre mondial efficace et juste dépendra directement notre capacité à répondre aux menaces du XXIème siècle que sont, notamment, le réchauffement climatique, les nouvelles pandémies et les menaces sur la pérennité de notre approvisionnement énergétique.
    Jusqu'à présent, reconnaissons-le, la réponse de la communauté internationale aux bouleversements engagés voici 17 ans n'a pas été à la hauteur des enjeux.


    Depuis 1990, l'affrontement bipolaire a disparu ; les notions mêmes de Tiers Monde et de Non-alignement n'ont plus de sens. La libéralisation économique, commerciale, financière, la révolution des technologies de l'information et de la communication et son extension fulgurante au monde entier, les progrès des transports ont créé une planète où règne l'interdépendance, mutualisant les opportunités, les risques et les crises.
    Dans le même temps, et en réaction à ce qui a été bien souvent vécu comme une occidentalisation du monde, sont apparus des réactions de refus, des réflexes identitaires, des tentations nationales ou religieuses de retours, par la violence, vers la pureté de mythiques âges d'or. Ces réactions à la globalisation pourraient conduire à un monde déstructuré et déstabilisé.


    Ces évolutions s'accompagnent d'une seconde réalité, qui n'est pas moins préoccupante : le monde est devenu multipolaire mais cette multipolarité, qui pourrait annoncer un nouveau concert des grandes puissances, dérive plutôt vers le choc de politiques de puissance.
    Les Etats-Unis n'ont pas su résister à la tentation du recours unilatéral à la force et ne démontrent malheureusement pas, dans la protection de l'environnement, cette capacité de " leadership " qu'ils revendiquent ailleurs.


    La Russie impose son retour sur la scène mondiale en jouant avec une certaine brutalité de ses atouts, notamment pétroliers et gaziers, alors que le monde, l'Europe en particulier, espèrent d'elle une contribution importante et positive au règlement des problèmes de notre temps que son statut retrouvé justifie.


    La Chine, engagée dans la plus impressionnante renaissance de l'histoire de l'humanité, transforme sa quête insatiable de matières premières en stratégie de contrôle, notamment en Afrique.
    La monnaie elle-même, loin des lois du marché, devient un instrument au service de politiques de puissance. Les règles progressivement négociées et adoptées par les Etats sont trop souvent bafouées, qu'il s'agisse des normes sociales, de la propriété intellectuelle ou de l'environnement.

    Face aux excès d'une mondialisation mal maîtrisée, face aux risques d'un monde multipolaire antagoniste, je suis convaincu que l'Union européenne peut apporter une contribution importante à l'émergence d'un multilatéralisme efficace fondé sur le respect par tous de règles communes et la réciprocité.
    Depuis 1990, l'Europe rassemblée a retrouvé, après cinq décennies de division et de dépendance, la responsabilité pleine et entière de son destin et la capacité de peser, à nouveau, de façon décisive sur les affaires du monde. Elle seule a accumulé, à travers le long processus de sa construction communautaire, l'expérience pratique d'une souveraineté partagée qui correspond bien aux exigences de notre temps.
    En ce début de XXIème siècle, le monde n'a pas besoin d'une table rase. Les institutions nécessaires existent. Les réformes engagées en 2005 dans le système des Nations-Unies vont dans le bon sens. Ce qui a manqué jusqu'à présent est la volonté politique de les mener à terme, notamment l'élargissement nécessaire du Conseil de Sécurité, dans les deux catégories de membres, avec comme nouveaux membres permanents l'Allemagne, le Japon, l'Inde, le Brésil et une juste représentation de l'Afrique.


    Le Fonds Monétaire International, lui aussi, doit conduire d'indispensables réformes pour mieux refléter et agir sur les réalités d'aujourd'hui : c'est précisément ce que propose Dominique Strauss-Kahn, candidat de l'Union européenne au poste de directeur général.


    Enfin, le G8 doit poursuivre sa lente transformation. Le dialogue conduit, lors des récents sommets, avec les plus hauts dirigeants de la Chine, de l'Inde, du Brésil, du Mexique et de l'Afrique du Sud, devrait être institutionnalisé et durer une journée pleine. Peu à peu, le G8 doit devenir le G13. Autant que la concertation économique, la nécessité d'une coopération étroite entre les pays les plus industrialisés et les grands pays émergents pour lutter contre le changement climatique justifie cette évolution. La protection de notre planète rend en effet indispensable la reconnaissance de responsabilités communes, mais différenciées, par les principales puissances de ce monde nouveau. La France sera au cœur de ce grand débat, qui revêtira un caractère structurant pour les relations internationales.


    Ce nouveau concert des grandes puissances, du Conseil de Sécurité élargi au G8 transformé, ne saurait laisser de côté la défense et la promotion des droits de l'Homme et de la démocratie. Bien au contraire : la globalisation a contribué, et je m'en félicite, à l'émergence d'une opinion mondiale de mieux en mieux informée, de plus en plus réactive. A travers les médias et les mouvements associatifs, elle s'affirme comme un acteur à part entière de la vie internationale. Dans ce combat pour la promotion des valeurs fondatrices de notre République, un combat plus soucieux de résultats tangibles que d'effets déclaratoires, je compte maintenir un dialogue régulier avec nos principales ONG. Une première séance s'est tenue à l'Elysée en juin ; d'autres suivront, notamment sur la problématique du développement de l'Afrique.


    A l'écoute de nos associations, je souhaite aussi être à l'écoute des peuples africains : qu'attendent-ils aujourd'hui de la France ? Je vous demande, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, d'aller à la rencontre des forces vives du continent et notamment de sa jeunesse. Je lui ai présenté, de Dakar, avec amitié et franchise, mon analyse. Je souhaite prendre connaissance, dans le même esprit d'amitié et de franchise, des attentes de la jeunesse d'Afrique à l'égard de notre pays avant mon prochain voyage sur le continent.


    L'Afrique restera une priorité essentielle de notre politique étrangère et un axe central de la politique de coopération de l'Union européenne. Elle n'est pas l'homme malade du monde d'aujourd'hui. Elle n'a pas besoin de notre charité. Depuis plusieurs années, elle connaît une croissance moyenne de 5% et pourrait faire mieux encore si les producteurs locaux de certains produits de base tels que le coton étaient rétribués au juste prix.

    L'Afrique a tout pour réussir dans la mondialisation et la France veut l'y aider.
    Il s'agit d'accélérer son développement. Malgré ses progrès, l'Afrique reste encore à l'écart de la prospérité mondiale. Elle ne peut tirer le meilleur parti de ses immenses richesses naturelles, trop souvent menacées de pillage, et souffre plus que d'autres des conséquences des changements climatiques. A mi-chemin du calendrier des objectifs du millénaire, il convient donc de poursuivre notre effort d'aide.


    Ce n'est pas seulement affaire de montants financiers, même s'il ne fait pas de doute que notre engagement doive être maintenu en dépit des difficultés qui pèseront sur le budget de 2008. Il faut aussi viser à de meilleurs résultats. Plus d'aide doit signifier plus d'efficacité, et donc une gestion en progrès constant.
    Mais il ne peut y avoir de développement ni de prospérité sans sécurité. A cet égard aussi, l'Afrique progresse. Des nombreuses crises qui handicapaient le continent, beaucoup sont en voie de résorption, dans la région des Grands Lacs comme en Afrique de l'Ouest.


    La plus tragique reste aujourd'hui celle du Darfour. La souffrance des populations nous oblige. C'est pourquoi j'ai souhaité que la France s'implique pleinement. Il est réconfortant qu'à la suite de la réunion du groupe de contact élargi, à Paris le 25 juin, la communauté internationale ait démontré sa volonté d'agir. L'adoption de la résolution créant l'opération hybride des Nations Unies et de l'Union Africaine, est un premier succès. La force doit maintenant se déployer au plus vite. La rencontre d'Arusha entre les factions rebelles, au début de ce mois, ouvre les perspectives d'une solution politique qui, seule, permettra un règlement durable de la crise.


    Pour mobiliser davantage encore la communauté internationale face aux défis de la paix et de la sécurité en Afrique, j'ai pris l'initiative d'une réunion du Conseil de Sécurité qui se tiendra le 25 septembre à New York, au niveau des Chefs d'Etat ou de gouvernement et que je présiderai.



    Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
    Vous l'aurez compris : je me fais une très haute idée de la France et de son rôle dans le monde d'aujourd'hui ; j'ai de grandes ambitions pour l'Union européenne, sa place naturelle au cœur d'un système multilatéral efficace et juste.


    Pour mettre en œuvre cette politique étrangère ambitieuse, la France a la chance d'avoir à la tête du Ministère des Affaires étrangères et européennes quatre personnalités remarquables : Bernard Kouchner, et à ses côtés Jean-Pierre Jouyet, Jean-Marie Bockel et Rama Yade. Elle a la chance de disposer d'un corps diplomatique de très grande qualité. En vous recevant aujourd'hui pour la première fois, je veux vous dire combien le travail que vous accomplissez, avec compétence et talent, parfois au péril de votre vie comme à Beyrouth ou à Bagdad, fait honneur à notre République.


    Encore faut-il que votre ministère ait les moyens de sa mission et voie reconnu son rôle interministériel au cœur de notre stratégie nationale pour le succès de la France dans la mondialisation. Le moment est donc venu d'engager une nouvelle étape de sa modernisation. C'est le sens de la lettre qu'avec le Premier Ministre, j'ai adressée ce matin même au Ministre des Affaires étrangères et européennes. Il pourra notamment s'appuyer, pour conduire sa réflexion et préparer son " Livre Blanc ", sur le rapport que me remettra dans quelques jours Hubert Védrine, ainsi que sur une large concertation. Je sais pouvoir compter sur Bernard Kouchner, et sur vous tous, pour conduire ces réformes et mettre en œuvre notre politique étrangère avec détermination et imagination. Merci de porter haut et loin le message de la France !


    Seul le prononcé fait foi.


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  • Entre deux mondes

    INTERVIEW DE DINAW MENGESTU


    Premier roman, et débuts remarqués outre-Atlantique pour Dinaw Mengestu. Le jeune écrivain américain né en Ethiopie débarque en France avec ‘Les Belles Choses que porte le ciel’, un roman inspiré de son expérience d’exilé politique et de drames familiaux.


    C’est un jeune Américain branché, cool, qui nous reçoit dans un salon parisien pour nous raconter l’histoire de l’émigration de sa famille éthiopienne, des exactions qui l’ont précipitée et de l’appropriation de cette mémoire douloureuse. Lucide et impliqué, Dinaw Mengestu aborde sans complexe les inégalités sociales aux Etats-Unis autant que le totalitarisme politique en Afrique, qu’il met en scène dans un roman très prometteur.


    Avec ‘Les Belles Choses que porte le ciel’, vous signez l’une des premières fictions sur la diaspora africaine. Selon vous, pourquoi est-ce un sujet si rare dans la littérature américaine ?

    Je crois que l’idée d’une diaspora africaine est encore très nouvelle, surtout aux Etats-Unis. Mes parents ont été parmi les premiers Ethiopiens à devoir quitter leur pays. Ca n’était pas un phénomène courant, aussi il fallait qu’un peu de temps passe. La génération de mes parents, ou la génération précédente, est encore trop proche de ce qui lui est arrivé en Afrique pour en parler ou écrire sur sa vie en Amérique. Aujourd’hui, les jeunes écrivains peuvent aborder ce sujet dans la mesure où ils connaissent la culture américaine de l’intérieur. Je peux parler de ce qui est arrivé à mes parents parce que j’ai plus de recul, plus de perspective.

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    Vous étiez très jeune quand votre famille a émigré, comment vous êtes-vous approprié l’histoire de vos parents ?

    Cela m’a pris beaucoup de temps parce qu’il ne me racontaient pas ce qu’ils avaient vécu en Ethiopie, ce qui était arrivé à d’autres membres de ma famille. J’ai grandi en sachant simplement qu’un de mes oncles avait été tué, qu’un autre était en prison. Ce n’est qu’à l’âge de vingt ans que je leur ai demandé de me raconter. Cela a bien pris un an pour récolter tous leurs souvenirs à l’aide d’un magnétophone. Puis il m’a fallu deux ou trois ans avant de pouvoir écrire une fiction, avant de m’approprier leurs histoires et de les intégrer dans un roman.


    Au final, quelle est la part de fiction et la part de réalité dans le roman ?

    Pour l’essentiel, il s’agit de fiction. Le père du narrateur est arrêté par des soldats, enlevé, avant de mourir sans que l’on sache comment. Je savais qu’il était arrivé une histoire semblable à mon oncle, mais je n’en connaissais pas les détails. C’est là que commence la fiction. Je voulais essayer de montrer ce qui avait pu arriver dans ces circonstances. Alors j’ai commencé à dépeindre la scène de l’enlèvement, comme j’imaginais qu’elle s’était déroulée.


    La vie de Sepha, le personnage principal en Amérique, s’inspire-t-elle plus de votre expérience ou de celle de vos parents ?

    Je crois que les émotions qui le traversent quand il marche dans la ville sont plutôt les miennes. Bien sûr, je ne peux prétendre avoir le même genre de vie parce qu’il est plus vieux que moi, qu’il travaille dans une épicerie, qu’il est pauvre. Mais les sentiments de Sepha sur le monde sont proches des miens. Je peux également imaginer ce qu’il ressent parce qu’il fait partie de moi. Il est très difficile de séparer ce que je suis de ce qu’il est...

    Lire la critique du livre ‘Les Belles Choses que porte le ciel’ de Dinaw Mengestu

    Votre roman traite également des relations interraciales. Ce sujet est-il encore tabou aux Etats-Unis aujourd’hui ?

    Je crois que c’est compliqué, mais d’une manière très différente. Il y a trente ans il était quasiment impossible pour un Noir et un Blanc d’entretenir une relation. Vous deviez supporter l’incompréhension des gens. L’hostilité était beaucoup plus visible. Aujourd’hui l’intolérance est beaucoup plus subtile. On peut facilement imaginer que tout se passe parfaitement, mais c’est faux. Les difficultés reposent plus sur des questions de classe. Les nouvelles préoccupations sociales tournent autour de la séparation des gens en fonction de leur milieu et de leur race. La situation est dans l’ensemble meilleure mais les problèmes se déplacent.


    Sepha vit dans une banlieue où les maisons ont été restaurées, principalement pour une population blanche de classe moyenne. Cette question économique semble incarner les inégalités aux Etats-Unis...

    Je crois que cela va devenir le coeur du problème. C’est la prochaine grande question qui devra être débattue par les Américains. Tout le monde devrait avoir les mêmes opportunités financières, les mêmes droits à l’éducation, mais les inégalités économiques se creusent à mesure que le pays s’enrichit. Il faut rééquilibrer la société. Vous ne devenez pas riche par accident ou parce que vous êtes le plus doué. C’est la structure même de l’économie du pays qui favorise certains plus que d’autres. Si vous venez d’une classe favorisée vous y resterez, sinon, il est très difficile de s’élever.


    Selon vous, quelle est la différence entre l’immigration aux Etats-Unis aujourd’hui et celle du passé ?

    La grande différence, c’est qu’aujourd’hui, la plupart des immigrants viennent de pays en voie de développement ou du Tiers-monde, d’Afrique, d’Asie ou d’ailleurs. La visibilité de ces populations est plus importante, en terme d’accent, de couleur de peau, de religion. Leurs cultures sont plus difficilement assimilables dans la société américaine. Avant, passée une génération, vous deveniez américain. Maintenant vous pouvez être de troisième génération et ne pas vous sentir américain pour autant. Je suis né en Ethiopie mais j’ai été élevé aux Etats-Unis. Pourtant je n’ai pas le sentiment que c’est mon pays comme cela peut être le cas pour un immigrant originaire d’Angleterre, par exemple.


    Vous faites référence à Tocqueville. Croyez-vous que sa vision de l’Amérique soit encore réaliste aujourd’hui ?

    Oui, je trouve ses idées brillantes. Quand j’ai découvert ‘De la démocratie en Amérique’, j’avais 19 ans. Je n’ai pas lu le livre entièrement, mais en parcourant certains chapitres, j’ai trouvé surprenants sa lucidité et ses commentaires sur la pensée américaine. Tocqueville fait une très fine analyse de l’utilisation de la langue anglaise en Amérique, de l’argot, de la musique. On trouve dans son ouvrage les sources de l’Amérique d’aujourd’hui.


    On croise également dans le roman des auteurs comme James Joyce. Est-ce que la littérature de l’exil est une source d’inspiration pour vous ?

    Je crois que la littérature est toujours en conversation avec elle-même. En tant qu’écrivain, vous écrivez à d’autres auteurs, à d’autres livres, autant que vous écrivez pour des lecteurs. Il est très important d’écrire en pensant à d’autres romans car un dialogue s’installe entre les générations et les siècles, avec V.S. Naipaul, Joyce, Saul Bellow... Et bien sûr, le personnage de mon roman se tourne vers ces ouvrages de l’exil parce qu’ils lui apportent du réconfort. C’est également pour cela que je les lis, parce qu’ils m’aident à comprendre mon expérience et celle de mes personnages.


    Vous évoquez les dictatures et les régimes politiques corrompus en Afrique. Quel est votre sentiment sur la situation de ce continent, sur le Darfour notamment ?

    Je voulais montrer des gens qui jouent au jeu des dictateurs parce que ces hommes sont responsables de beaucoup de drames. Quand on parle de la politique en Afrique on a souvent l’impression que c’est un sujet incompréhensible, que règne le chaos et que des sauvages se tuent les uns les autres. Moi je crois que ces quelques petites personnes, ces dictateurs, sont les vrais coupables. Dans le cas du Darfour, ce sont Bashir et le gouvernement soudanais. Si on peut identifier les responsables, alors le problème semble moins difficile à résoudre. Au Darfour, la solution doit être politique. Il ne s’agit pas juste d’envoyer des dizaines de milliers de soldats. Les villages sont détruits et les gens n’ont nulle part où aller. Il faut donner à la population une alternative politique, s’assurer qu’un gouvernement qui tue son peuple ne puisse pas rester au pouvoir. Il y a vingt ans, Bashir était déjà responsable d’un génocide dans le sud du pays. Une intervention au Darfour ne doit pas avoir pour but de déculpabiliser les institutions internationales.


    A la fin du roman, vous écrivez : “Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul.” Comment expliquez-vous ce sentiment ?

    Le personnage du roman ne sait pas à quelle patrie il appartient. Il ne sait pas s’il doit aller en Ethiopie, parce qu’il ne pourra jamais retrouver ce qu’il a perdu. Son père est mort, et il ressent une forme de honte d’être parti en plus d’un sentiment d’isolement. D’un autre côté, il ne peut accepter sa vie aux Etats-Unis, il ne peut intégrer ce pays. A la fin du roman, il réalise qu’il vit suspendu entre deux mondes, toujours seul dans son incertitude, mais il ne peut se résoudre à faire le choix d’une vie plutôt qu’une autre.


    Propos recueillis par Thomas Flamerion et Monia Zergane pour Evene.fr - Août 2007

    www.evene.fr




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  • Une nouvelle rubrique consacrée à la Lecture, car le web ne dispense pas de rester fidèle à ce moment heureux que constitue, un livre sous les yeux.

    Pour le premier numéro de cette rubrique, je me suis permis de laisser la plume à Christophe Mercier qui présente sur Figaro.fr, un nouveau roman pour la rentrée.

    Je viens de commencer sa lecture!!! accrocheur!

    Des Africains revenus de loin

    CHRISTOPHE MERCIER.
     Publié le 23 août 2007
    Actualisé le 23 août 2007 : 15h08
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    logo FIGARO Fermer le fenêtre

    Trois amis, un Éthiopien, un Congolais et un Kényan, émigrent aux États-Unis à la suite de coups d'État dans leurs pays. Un roman d'espoir qui signe l'arrivée d'une nouvelle génération d'auteurs.
     
    UN VERS DE DANTE donne son titre américain - et français - au premier roman de Dinaw Mengestu. Mais le titre anglais, The Children of Revolution, lui convient aussi parfaitement, et cet écart souligne la richesse du livre, à la fois histoire des « enfants de la Révolution », émigrés aux États-Unis à la suite des fréquents coups d'État qui secouent l'Afrique, et méditation apaisée sur les promesses de l'avenir - quelque problématique qu'il puisse être - dans un pays qui représente toujours un rêve d'intégration, de « melting-pot ».
     
    Dinaw Mengestu, né en Éthiopie en 1978, a été élevé aux États-Unis, où sa famille est arrivée en 1980. On imagine qu'il y a des échos autobiographiques dans l'histoire de son héros, Sepha, venu en Amérique à la chute du Négus, après avoir vu son père, un riche avocat, battu par les forces révolutionnaires, et emmené pour ne plus jamais revenir.
     
    Sepha vit depuis dix-sept ans à Washington, dans un quartier habité par une population essentiellement noire, mais peu à peu réhabilité à l'intention de « yuppies » blancs. À son arrivée dans son nouveau pays, Sepha a commencé à entreprendre des études, tout en vivant chez son oncle émigré avant lui. Mais il y a renoncé depuis longtemps, et tient maintenant une modeste épicerie de quartier, qui paye difficilement le loyer de son appartement spartiate. Il ne voit pas grand monde : une visite de temps en temps à son oncle, dont l'immeuble est occupé en majeure partie par des Éthiopiens, et des soirées avec Ken le Congolais et Joe le Kényan. Ken croit encore au grand rêve de fortune et d'intégration, mais Joe y a renoncé, et se réfugie dans ses souvenirs d'Afrique. Les trois amis ne sont pas amers : mélancoliques, seulement, et ils passent leurs soirées à un jeu dérisoire : l'un d'eux cite le nom d'un dictateur africain, et les autres doivent trouver à l'histoire de quel pays il appartient, et combien de temps il l'a dirigé.
     
    Mais voilà que Judith, une universitaire blanche qui élève seule sa fille Naomi, s'installe dans la maison voisine de celle de Sepha, et que la fillette prend l'habitude de passer ses après-midi dans son épicerie, où elle se fait lire Les Frères Karamazov. Sepha commence à rêver à l'amour, et à un avenir avec cette belle femme blanche et cette petite fille pour qui il éprouve de la tendresse.
     
    Les belles choses que porte le ciel, salué outre-Atlantique par une presse enthousiaste, marque l'apparition d'une nouvelle génération d'auteurs américains issus de l'émigration : les Africains arrivés depuis vingt ans, à la suite de bouleversements politiques dans leur pays, et qui n'ont rien à voir avec les « Africains Américains » d'origine, lesquels ne voient pas toujours d'un bon oeil ces nouvelles communautés de couleur. Dinaw Mengestu ne propose pas de solution, ne fait pas de théorie. Il se contente de parler de solitude, d'exil, de raconter une histoire d'espoir, malgré tout, et de faire vivre quelques personnages empêtrés entre leurs rêves et leurs souvenirs. Aucun effet de manches, mais une discrétion, une modestie affichées, garantes de l'authenticité de ce récit grave, sobre, lancinant.
     
    Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu traduit de l'américain par Anne Wicke Albin Michel, 300 p., 21,50 euros.
     
     

    "Les belles choses que porte le ciel"
    Le livre de Dinaw Mengestu est en librairie à compter de ce jeudi en France

    Les belles choses que porte le ciel, édité par Albin Michel, sera certainement l’une des belles œuvres étrangères de la rentrée littéraire française de ce jeudi 23 août. Son auteur, Dinaw Mengestu, 29 ans, écrivain américain d’origine éthiopienne invite à la rencontre d’un immigré africain qui porte en lui les stigmates de l’exil et, qui néanmoins, contribue à en donner une autre image.
     
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  • LA CHINE PILLE LE CONTINENT AFRICAIN!

    Il est temps d'évoquer les ravages de l'empire du Millieu sur les terres africaines!

    Des mines surexploitées du Katanga à la déforestation des zones tropicales, de l'exportation massive de produits de consommation non contrôlés (poulets en pleine crise de grippe aviaire inondant les marchés africains),aux investissements financiers colossaux et la corruption généralisée auprés des potentats locaux : le dragon chinois est devenu depuis quelques années un prédateur dangereux pour les africains comme pour les européens. Tous les secteurs des économies africaines sont touchés.L'attitude des capitalistes communistes chinois préfigure une volonté impérialiste telle que nos histoires de colonisations seront considérées comme bien innocentes!

    En effet, les chinois n'ont aucune considération pour l'habitant et n'hésite pas à faire déplacer des populations si leur présence gêne de quelques manières que ce soit leur implantation. Le commerce local ne bénèficie nullement de leur présence! Bien au contraire les échoppes disparaissent car ils amènent avec eux leurs "fournisseurs" Des produits de consommation comme les appareils ménagers inondent les marchés! Un exemple; A Yaoundé de nombreuses personnes ont subi de graves blessures apres l'explosion de cocottes-minutes de marque chinoise. Il en est de même sur le marché paralléle des médicaments! C'est une tradition dangereuse en afrique! Les premiers coupables sont les laboratoires occidentaux qui au nom du sacro saint profit , refusent de baisser leur prix! tenant ainsi entre leurs mains la santé des africains et pouvant ainsi imposer leur volonté aux états. Avec la Chine c'est encore plus dramatique! car nombre de ses ressortissants fabriquent des pilules dont on ignorent le contenu!!! Déja il est courant de se procurer dans la rue des pilules et autres cachets mais depuis quelques temps, les hôpitaux recoivent les victimes qui ont consommé ces "nouvelles pilules".On est loin de la "Médecine Chinoise" si réputée et fort justement. Les modes d'emploi de ces "médicaments" sont rédigés en chinois!

    On est passé du soutien politique et militaire aux marxistes africains des décennies passées, à une véritable invasion économique et de peuplement. Les africains sur tout le continent, commencent à trouver cette présence trop importante et nous avons là, en germes les raisons d'une prochaine crise.

    Il est évident que toute l'activité économique chinoise se fait au détriment des hommes, de l'environnement, dans une optique d'une expansion mondiale où la dictature communiste consolide sa force de nuisance par l'utilisation du capitalisme sauvage! Etrange alliance qui menace la Paix en Afrique et dans le Monde.

    Les Jeux Olympiques de 2008 vont attirer notre attention: n'oublions pas que ce pays maintient en esclavage des millions de ses citoyens: que les camps de déportation (lao-gaï) apportent une part importante dans la fabrication des produits chinois qui fragilisent nos économies et sont une arme efficace dans leur conquête. N'oublions pas non plus que les dirigeants chinois sont avant tout des criminels!

    Occidentaux, Africains!!! ne jouons pas aux "idiots utiles": dénonçons, non pas le peuple chinois! mais l'idéologie et les  dictateurs qui les gouverne.

    Je vous engage à lire régulierement le magazine "NOUVELLE ECO" qui retrace avec talent l'actualité économique des pays d'Afrique. Découvrez le et abonnez vous !!! Ce N° que je reproduit in extenso évoque le sujet:

     

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    CHINE /AFRIQUE
    ... La grande offensive jaune
    L'Afrique est de plus en plus envahie par la Chine qui la considère non seulement comme un pourvoyeur de ressources stratégiques mais aussi comme un immense marché en pleine expansion.
    La récente tournée africaine du ministre chinois des Affaires étrangères, Li Zhaoxing, illustre cet intérêt, autant que la publication le 11 janvier à Pékin du Livre Blanc "La Politique de la Chine à l'égard de l'Afrique". Car comme le témoigne le ministre adjoint des Affaires étrangères, Lu Guozeng, "l'Afrique est riche en ressources naturelles dont le développement économique chinois a un besoin urgent ". De 817 millions de dollars en 1977, les relations commerciales entre la Chine et l'Afrique sont en 2003, de 18,5 milliards de dollars US. D'après des chiffres rendus publics par l'administration des Douanes de Chines, la part de l'Afrique dans les échanges entre la Chine et le reste du monde, de janvier à août 2005, est passée à 25 milliards de dollars US, soit 13 milliards pour les importations et 12 milliards pour les exportations. A titre d'exemple, la chine est fournisseur du Sénégal à hauteur de 3% de ses importations et vient loin devant la France (qui occupe la onzième place) en cinquième position dans les importations du Togo, avec une croissance déconcertante : La part de la Chine dans les importations togolaises est passée de 2,9% en 2002 à 4,1% en 2003. Elle fournit principalement des produits textiles au Togo.
     
     
    Quant au Bénin, l'on sait que ses meilleurs clients sont les fabricants de textile, grands exportateurs de coton égrené dont la chine a besoin.

    LES INTÉRÊTS D'UNE RELATION "CHINE-AFRIQUE".
    L'intérêt Chinois pour l'Afrique s'est concrétisé en 2000 par l'organisation d'un forum de dialogue et de coopération qui a connu la participation de 45 pays africains. Elle lorgne en particulier les matières premières dont le pétrole, le bois, le minerais et le gaz. En effet, selon des estimations américaines, la Chine a dépassé le Japon depuis 2003 pour devenir, derrière les Etats-Unis, le second consommateur de pétrole au monde. Qu'il s'agisse donc du Nigeria, de l'Angola, de la Guinée équatoriale, du Soudan, de l'Algérie ou encore de la Libye, le marché est ouvert et Pékin doit diversifier ses fournisseurs. Ainsi, en janvier 2004, le Président Hu Jintao en visite au Gabon a signé avec son homologue gabonais un accord de prospection et d'exploitation de pétrole et la société pétrolière Total-Gabon et le groupe chinois Sinopec (China Petroleum & Chemical Corporation) ont signé un contrat de vente de pétrole brut à la Chine d'un volume d'un million de tonnes, pour la même année, faisant de Pékin le troisième acheteur d'or noir gabonais, derrière les Etats-Unis et la France, selon le Centre d'étude français
     
     
     
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    Kenya
    Zambie
    Lésotho
    Zimbabwe
    Libéria    
     
     
     
    REVUE DE PRESSE DE L'ECONOMIE AFRICAINE
     
    Nigeria:Réunion gouvernement / syndicat sur la grève des pétroliers au Nigeria
    Lagos 13/09/2006
    Ghana:Le Ghana et la Thailande vont signer un accord commercial.
    Accra 07/09/2006
     
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    CHINE /AFRIQUE
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    ... La grande offensive jaune (suite et fin)
     
    sur la Chine contemporaine (CEFC). Au Nigeria, la première compagnie pétrolière chinoise, China National Offshore Oil Corp (CNOOC), bénéficie d'une prise de participation de 45% dans un champ offshore, pour 2,268 milliards de dollars sur fonds propres. Dans deux ans, le contrat devrait, "donner accès à un champ de gaz et de pétrole d'un potentiel énorme ", a laissé entendre Fu Chengyu, le directeur exécutif de CNOOC. La Chine est également présente dans le Delta du Niger, en concurrence féroce avec les compagnies indiennes et les géants pétroliers de la planète, et au Soudan, pour l'exploitation du bassin de Muglad, par le biais de la China National Petroleum Company (CNPC), qui détient elle-même 40% du consortium Greater Nile Petroleum Operating Company (GNPOC). L'oléoduc de 1500 kilomètres construit par la société et chargé d'acheminer l'or noir du sud du pays jusqu'au terminal portuaire de Marsa al-Bashair, au bord de la Mer rouge, constituerait le plus important investissement chinois à l'étranger.
     
    En octobre 2004, la Chine a obtenu, en échange d'aides financières, le droit d'acquérir une participation de 50 % dans un gisement détenu auparavant par le pétrolier Shell, indique le CEFC qui précise qu'un tiers du pétrole angolais part aujourd'hui en Chine. C'est fort de ses intérêts à plusieurs reprises d'utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU pour s'opposer à l'adoption de sanctions politiques et pétrolières contre le Soudan dans le cadre du conflit dans le Darfour. "Entre 1999 et 2004, le volume du commerce bilatéral a fortement augmenté passant de 578 millions de dollars à 1,5 milliards", note le poste d'expansion économique chinois à Abuja fixant le nombre de compagnies chinoises ayant investi au Nigeria à plus de 67. En 2004, La chine a été le premier acheteur au monde de ciment (elle en a importé 55 % de la production mondiale), de charbon (40 %), d'acier (25 %), de nickel (25 %) et d'aluminium (14 %).
     
    Ghislain NENEHIDINI
     
         
       
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